✯ Académie Hetalia ✯
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 Sous un air de clémence [libre]

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MessageSujet: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeDim 9 Mai - 17:32

Spoiler:

    Abandonné, abandonné, abandonné... Ce mot aux consonnances trop flasques et mornes se répétait incessamment dans la tête du grand soviétique. Abandonné... Depuis des années ils l'avaient laissé à son sort, et avec le temps cette triste évidence s'était transformée en une rancune sourde, mais il réussissait à la supporter. Non, il y avait quelque chose qui faisait ressurgir avec orgueil cet élément du passé, quelque chose qui le contraignait à faire face à sa solitude. Car, oui, il était seul, comme toujours. Seul dans cet océan à visage humain qui lui faisait face jour après jour. L'académie? Etait-ce son adhésion à l'Académie qui le retranchait dans son passé? Cela se pouvait, comme cela pouvait ne pas être le cas. Inlassablement, son mal-être revenait, comme pour le hanter, comme pour l'étouffer. Oh, bien sûr, il y avait Grèce, mais... Grèce avait toujours été là, et il y resterait, il en était certain, mais... mais Grèce était différent. C'était lui, tout simplement.

    _Qu'est-ce que tu fais?! Donne-moi tout de suite ces fichus résultats!

    Le Russe leva péniblement les yeux vers l'infirmière, puis son regard vint se reposer un instant sur la chemise qu'il tenait entre ses mains moites. Avec un sourire, il lui tendit le dossier qu'elle lui réclamait, puis regarda un instant la blonde vêtue de blanc chercher dans les papiers les informations qu'elle devait obtenir. Les infirmières étaient purement stéréotypées et se ressemblait toutes, il n'y avait rien d'autre à dire. Le sourire du soviétique s'élargit lorsqu'il imagina un instant France à ses pieds, le suppliant de lui présenter la jeune femme, promettant de faire tout ce qu'il voulait... puis se trainant dans la boue par la suite pour pleurer et se tordre de douleur, lui réclamant pitié à grands coups de larmes jaillissantes...

    _Qu'est-ce qui te fais marrer? Si les déboires que j'endure te font rire, tu peux aller voir ailleurs si j'y suis, sale petit ingrat!
    _Non, pas du tout, pas du tout... Je vous imaginais juste, tremblante et chevrotante, agenouillée dans la boue et le sang, me suppliant de vous épargner la vie...

    L'infirmière choisit de ne pas y prêter attention -prêter une attention quelconque aux fantasmes sordides d'un gamin de dix-huit ans lui semblait une perte de temps et elle n'imaginait pas qu'il était sérieux- puisqu'elle s'abstint de tout commentaire sur le sujet. Elle retourna rapidement à ses recherches, puis son regard s'illumina lorsqu'il se posa sur une procession de lettres qui s'affichait devant ses yeux. Heureuse, elle se tourna vers Ivan et désigna de son doigt ce qui l'avait tant émue. Une ligne y apparassait, indiquant notamment "Séronégatif". D'un regard interrogateur, le Russe lui fit comprendre qu'il ne captait pas son excitation.

    _Je traite ce patient depuis plusieurs mois, c'est un vrai bonheur de savoir qu'il est séronégatif! Ah, mais bien sûr, tu n'es pas ici depuis assez longtemps pour te rendre compte de l'effet que ça produit...

    Pas ici depuis assez longtemps... Bien sûr, son stage n'avait commencé que depuis le début de la semaine, il n'était qu'aide pour les infirmiers et infirmières, et surtout il ne faisait que regarder passablement, comme il le faisait toujours, ou passer les dossiers. Malgré tout, il ne comprenait pas. Il aurait aimé, lui, voir que le patient de son "institutrice" était séropositif, voir son embarras pour lui annoncer une telle chose, et surtout voir le visage de l'homme plongé dans un désarroi profond et une tristesse inconsolable.
    D'un geste de la main, la jeune femme lui indiqua de la suivre, mais sitôt dans le couloir, un médecin dont la blouse était tâchée de sang s'approcha d'eux à grands pas.

    _Kate! On a reçu un patient dans le bloc des urgences, il refuse d'écouter ce que j'ai à lui dire! Toi qui sais si bien t'y prendre avec les adolescents, occupe-toi de lui s'il-te plaît!

    La jeune infirmère opina du chef avant de se diriger à grands pas vers les Urgences, emmenant derrière elle le Russe, qui, oui, tenait une mine plus que réjouie. Cela aurait pu être dramatiquement drôle, s'il fallait amputer le patient d'une jambe, ou bien le mutiler... d'une quelconque façon.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeSam 15 Mai - 10:20

Spoiler:
Comment était-il arrivé ici ? C'était la question que se posait Yao. Il se mit à repenser à ce qu'il faisait avant d'arriver dans cet endroit :

Il se promenait en ville, puis il avait trébuché. Le jeune asiatique s'était alors égratigné le genoux et du sang coulait un peu le long de sa jambe. Il jugea alors préférable d'aller dans une pharmacie afin d'acheter des pansements. Il ne pouvait pas laisser son genoux dans cet état, bien qu'il n'y avait rien de grave. Cependant, tout ne se passa pas exactement comme prévu et le jeune homme se perdit. Où était-il arrivé ? C'est ce que Yao pensa en premier lieu. Puis, il remarqua que ces lieux lui rappelait quelque chose. *Un hôpital* finit par conclure le jeune homme en voyant ces murs blancs uniformes. Au moins, le jeune asiatique était sûr de rencontrer quelqu'un qui connaissait l'emplacement de la pharmacie.


Yao ne voyait personne dans cet hôpital et décida de marcher un peu. Il suivit les indications et finit par arriver dans une salle d'attente. Il remarqua alors une jeune femme, seule, dans un coin et décida de la rejoindre. Il lui demande où il pourrait trouver une pharmacie. Devant le manque de réaction de l'inconnue, le jeune asiatique décida d'expliquer rapidement son histoire et de montrer sa jambe. Erreur fatale ! La jeune femme devait avoir la phobie du sang puisqu'elle hurla sans laisser la moindre chance au jeune chinois de protester :

"Ho mon Dieu ! Un blessé grave ! Il faut l'amener en urgence !"

Pourtant, il n'y avait rien de dramatique, juste une petite égratignure avec un peu de sang qui avait séché depuis sa chute. Mais la jeune femme s'évanouît. Elle devait vraiment avoir peur du sang pour réagir de manière si disproportionnée. Yao remit son pantalon en place et un médecin arrivé l'air pressé et embêté. Le jeune asiatique lui souriait, l'air gêné. Que devait-il faire ? La jeune femme avait simplement fait une crise d'hystérie devant l'égratignure du jeune homme. Le médecin qui était venu le chercher portait une blouse tâchée de sang. Il devait peut être tout juste ressortir d'une opération ou quelque chose du genre pensa Yao. Quoi qu'il en soit, le médecin lui ordonna de le suivre et l'entraîna avec lui, malgré les protestations du patient involontaire. Ils se dirigeaient vers les urgences. Dire que le jeune chinois se retrouvait aux urgences pour la première fois de sa vie et ce, pour une petite blessure de tout les jours. Il avait besoin de pansements ou de désinfectants, pas d'une opération ! D'ailleurs, il fit part du fond de sa pensée au médecin :

"Mais je vous dis que c'est rien bon sang ! C'est juste une égratignure, aru !"

"Genre, je vais te croire. Et pourquoi t'es ici alors ?" répliqua le médecin, sûr de lui

"Je me suis perdu en cherchant une pharmacie... Aru..."

Le médecin n'en crut pas un mot et força Yao à entrer dans le bloc des urgences. Il lui demanda de relever son pantalon afin de pouvoir utiliser ses instruments de torture sur le jeune homme qui refusa catégoriquement. Les instruments du médecin ne lui inspiraient pas confiance. Tout ce qu'il voulait c'était partir. Le médecin insista un bon moment, mais le jeune chinois ne l'entendait pas de cette oreille et refusait toujours de montrer sa jambe. Et si ce médecin était comme la femme hystérique qu'il avait rencontré juste avant ? Hors de question d'être opéré pour une simple égratignure ! Le médecin sembla alors abandonner, mais il lui demanda de rester là, le temps qu'il aille chercher de l'aide. Yao ne protesta pas. De toute manière, il était perdu et ne savait où aller.

Yao ne bougea pas d'un pouce, mais regarda autour de lui. Cette salle était déprimante. Ces murs blancs uniformes effrayaient un peu le jeune chinois. Il n'était pas très rassuré. Et les instruments qui traînaient... Ils ressemblaient plus à des objets de tortures qu'autre chose. Le jeune homme eut un bref frisson. Il chercha une fenêtre, mais il n'y en avait pas dans cette salle sombre. Il soupira qu'allait-il faire ? Il ne pouvait pas rester là. De plus, des personnes ayant réellement besoin d'aller aux urgences devaient attendre dehors alors que lui qui n'avait rien, y était emmené. Parfois, la logique des médecins. Bon, certes, si Yao s'était laissé faire, cette affaire serait sans doute finie et il serait déjà chez lui, mais le jeune homme avait un peu peur des médecins et ne leur faisait aucune confiance. Et si ils faisaient une erreur et qu'ils lui coupaient la jambe ? Pas question qu'il y laisse l'une de ses jambes ! On était jamais à l'abri d'une erreur après tout. Le jeune chinois frissonna à cette idée et décida de ne leur jamais montrer sa précieuse jambe ! Il y tenait trop pour cela.

Après s'être imaginé des scénarios terrifiant à propos des médecins de cet hôpital, Yao entendit des pas arriver vers la salle. Le médecin à la blouse tâchée revenait déjà ? Que devait-il faire à présent ? Le jeune homme soupira. Il avait certainement exagéré. Ce scénario n'était que le fruit de son imagination après tout. Cependant, ces pensées ne le rassurèrent pas pour autant. Le médecin toqua à la porte et entra. Le jeune chinois lui lança un regard signifiant qu'il ne lâcherait pas l'affaire.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeSam 15 Mai - 13:05

Spoiler:

    Le médecin continuait de marcher devant eux à grandes enjambées. A la fois excité -c'était son premier cas d'urgence- et heureux, Ivan suivait l'infirmière, elle-même à la traîne derrière l'homme paré d'une blouse blanche. Silencieux, comme à son habitude, il se contentait de suivre en souriant et en serrant contre lui les papiers que lui avait tendu l'homme un instant plus tôt. Même si il n'appréciait pas d'être relégué au simple statut d'aide et d'être traité comme un moins-que-rien, Ivan appréciait l'idée même d'avoir sous ses yeux un patient, un patient tellement blessé qu'il pourrait le détruire et l'anéantir sitôt que les médecins auraient le dos tourné, et même lorsqu'ils seraient présents, par un simple sourire teinté de ce sadisme puéril qu'il savait si bien adresser à ses "compagnons" et qui les mettaient tellement mal à l'aise...

    Lorsque la porte des Urgences s'ouvrit pourtant, il ne put retenir un air assez étonné et rempli de stupeur. Chine. C'était Chine qui était assis ainsi sur la table d'inox et qui regardait le médecin avec un air implacable. "Je ne lâcherai pas prise, ce sera vous qui abandonnerez." En somme, c'est ce que signifiait son regard.
    Radoucissant ses traits, la Russie laissa son visage enfantin reprendre un petit sourire jovial, mais il resta dans son silence prostré, comme ordinairement, attendant que quelque chose se passe sous ses yeux, que le jeune chinois se mette à hurler de douleur, même si sa blessure semblait bénigne -chose qui le décevait, mais bon. L'idée lui effleura un instant l'esprit d'envoyer le médecin et l'infirmière un instant dans un autre endroit de l'hôpital pour finir de fracasser totalement la jambe de son camarade de classe et voir ce qu'il adviendrait. Décideraient-ils alors de lui amputer la jambe ou le laisseraient-ils souffrir jusqu'à la fin de ses jours dans une douleur atroce? Peu importait dans quel sens il retournait la situation, l'idée lui plaisait, mais n'était hélas guère praticable.
    Décidant enfin d'adresser la parole au jeune garçon, ne serait-ce que pour le rendre plus inquiet qu'il ne l'était déjà -ou ne serait-ce que pour créer de l'inquiétude dans ses yeux trop peu déstabilisés-, Ivan leva les yeux de son dossier et agrandit encore son sourire d'enfant, histoire que le Chinois reconnaisse bien en lui ce garçon qui traumatisait tous ceux qui croisaient sa route -si l'on excluait Belarus, Ukraine, et Grèce aussi, il n'avait jamais réussi à l'ébranler. Il n'avait jamais vraiment su si Chine avait ou non peur de lui mais la Nation frontalière à sa contrée était en cet instant dans une situation peu enviable, il était peu de le dire.

    _Bonjourrr, Chine. Que nous vaut donc ta visite aux Urrrgences?

    Roulant délicatement les "rr" sous sa langue, aux mêmes sons que la langue originelle de la Nation soviétiques, Ivan savait son accent plutôt rustre et peu agréable. Par la suite, il ponctua sa phrase d'un petit "Kol kol kol..." plutôt bien placé qui devait signifier un rire. Le médecin, lui, tentait encore de persuader le jeune Chinois de l'utilité d'une intervention. Il ne fallait pourtant pas être un voyant pour deviner que le jeune homme ne souffrait que d'une légère écorchure et qu'un simple désinfectant aurait suffi, mais le diplomé -plutôt âgé, sans doute était-ce la raison de son trouble- semblait convaincu qu'une intervention chirurgicale était d'une absolue nécessité. Derrière lui, l'infirmière semblait assez agitée. Au premier abord elle n'avait pas eu l'air de comprendre le trouble de son supérieur, mais finalement elle semblait se ranger de son côté et opinait du chef à chacune de ses paroles. Histoire d'accentuer encore cette tendance qu'ils avaient à vouloir à tout prix utiliser ce qui ressemblait fort à des instruments de torture sur le jeune Chinois, Ivan se pencha légèrement vers l'oreille de la jeune femme, sachant à l'avance que son message serait transmis plus tard -et même très rapidement- au médecin en chef.

    _Il me semble qu'il a une grrrave infection, n'est-ce pas? Ne serrait-ce pas mieux de lui amputer la jambe? Le pauvrre petit doit terrriblement souffrrrir, vous ne pensez pas?

    Puis, à nouveau, un sourire vint illuminer son visage tandis que celui de l'infirmière prenait une teinte horrifiée et qu'elle commençait à réciter un Notre Père entre ses dents serrée. Serrant la main dans sa poche droite, elle donna au Russe la certitude qu'elle y rangeait un chapelet pour la protéger de toutes créatures maléfiques. Ridicule... La réaction en chaîne totalement disproportionnée des médecins et des personnes qui étaient pourtant sensées connaître leur métier lui semblait totalement absurde et dépourvue de sens. Mais soit, si ces imbéciles pouvaient lui permettre de s'amuser, ne serait-ce qu'un instant, qui plus est en mutilant l'un de ses camarades de cours, il serait disposé à passer toutes ses années d'enseignement à leurs côtés.
    Mais bien sûr, tout cela n'était que supposition.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeSam 15 Mai - 14:27

Spoiler:

Yao se sentait toujours autant effrayé. Voir même, sa peur s'accentua à l'entrée du médecin. Et puis, comme si ce n'était pas suffisant, le médecin était accompagné de Russie. Le jeune homme était partagé entre deux sentiments : la surprise et la terreur. Que faisait Russie dans un endroit pareil ? Quoi qu'il en soit, cela ne présageait rien de bon et le jeune chinois devait s'en débarrasser au plus vite avant que cela ne termine en drame. Pour lui, évidemment. Mais voyons l'avantage de la situation : Yao ne ressentait plus aucune douleur au niveau de son genou. En revanche, la peur que l'on ressentait face à un film d'épouvante n'était rien comparée à celle du jeune asiatique en ce moment même. Comment dire... Il n'y avait pas de mots pour exprimer les sentiments du jeune homme. Il devait s'échapper au plus vite si il voulait s'en sortir entier, en un seul morceau.

Yao ne souriait pas du tout comme à son habitude. Au contraire, son visage affichait un air terrorisé face au russe. Mais comprenez-le... Imaginez vous dans une salle avec des objets qui ressembles très fortement à des instruments de tortures. Le tout en compagnie d'un psychopathe. C'est bon ? Vous visualisez ? Bien, autant vous dire que le jeune chinois avait bien vite saisit la situation. Il ne pouvait pas rester là, question de survie, tout simplement. En plus, il semblait que son camarade Russe prenait un malin plaisir à aggraver la terreur de Yao. Il lui adressa la parole d'un ton qui ne laissait rien prédire de bon. Sa voix, comme à l'accoutumée était dure et s'accordait parfaitement à son profil de psychopathe. Ajouté à cela un petit rire qui fit sursauter le jeune chinois. Ca allait mal pour lui. Très mal même. Il pourrait hurler, mais ce serait inutile. On le prendrait juste pour un gamin douillet. L'inconvénient d'être dans un hôpital... Qu'allait-il faire ? De plus, les médecins ne semblaient pas de son côté. Quoi qu'il en soit, il n'allait pas se laisser faire. Il finit par répondre à son camarade, espérant faire changer les médecins d'avis concernant une éventuelle opération.

"Hé bien aru... J'avais besoin de pansements à cause d'une petite égratignure aru... Et c'est bête héhé... Je me suis perdu aru. Mais c'est juste une erreur aru ! Et toi Russie, que fais-tu ici aru ?"

Yao adressa un maigre sourire à ses interlocuteurs. Il essayait de se montrer doux et poli, comme l'accoutumée, mais sa bonne humeur s'était transformée en terreur et sa voix se faisait tremblante. Là, il pouvait être certain que tout le monde avait bien remarqué sa terreur. Bravo Chine ! Voilà une nouvelle ouverture pour que Russie aggrave ton cas ! Autant dire que le jeune chinois était plus que perturbé. Il pouvait peut être s'enfuir en courant à toutes jambes, mais jamais les médecins et Russie ne le laisseraient partir. De plus, c'était un coup à se faire attraper pour de bon. Il était plus sage de rester à sa place, en cherchant la faille qui lui permettrait de s'échapper. En voilà un plan génial ! Simplement, un détail clochait... Elle était où la faille ? Yao était terrorisé, assis sur sa table. Comble du malheur, les médecins semblaient d'une incompétence rare ! Voilà qui promettait une suite des plus joyeuses et enviables pour le jeune homme.

Russie semblait amusé par la terreur de Yao. Il avait trouvé un nouveau jeu. Il semblait très amusant pour lui, mais bizarrement, le jeune chinois ne partageait pas cet avis. De plus, sa terreur s'aggrava lorsqu'il vit son camarade se pencher vers l'infirmière. Il lui murmura quelque chose d'inaudible pour le jeune asiatique. Le visage de Russie s'illumina alors, tandis que celui de Chine s'assombrit. Il ne fallait pas être voyant pour comprendre ce que le russe avait bien put dire à l'infirmière. Surtout que celle-ci semblait plus stressée à présent. Yao déglutit comme il put tout en tentant de se montrer calme, mais de toute évidence, cela faisait un bon moment que sa parade était d'aucune efficacité. Mais il n'y avait pas de quoi s'inquiéter n'est ce pas ? Il avait juste une égratignure. Les médecins avaient beau être incompétents, il ne risquait rien. N'est ce pas ? Le jeune homme avait beau essayé d'être optimiste, c'était inutile. Mais sa curiosité prenant le dessus, il demanda quel lui réservait-on.

"Vous m'avez l'air bien agité aru... Que se passe-t-il aru ? Vous allez me faire quoi aru ?"

La voix de Yao montrait bien qu'il avait une idée concernant la suite des événements, mais aussi toute sa terreur qui grandissait chaque secondes. Il redoutait la réponse, c'était certain, mais il devait la connaître, et puis réfléchir à un plan quelconque. Il trouverait bien une échappatoire. Pas par la fenêtre en tout cas, puisqu'il n'y en avait pas. Il devrait attendre de sortir de cette pièce. Après, il pourrait toujours essayer de courir à toutes jambes, en espérant qu'il réussirait à les semer. Seulement, serait-ce suffisant ? Quoi qu'il en soit, c'était sa seul solution et il devait la tenter. Avant d'y perdre un membre, si ce n'est plusieurs, connaissant Russie. Une nouvelle fois, Yao tenta de défendre sa cause. Il lui restait encore un peu d'espoir. Et puis, comme le dit le proverbe : "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir".

"Je crois que je vous fais perdre votre temps aru. Il y a là, dans cet hôpital des gens qui ont grand besoin de vous aru. Vous avez certainement mieux à faire, n'est ce pas aru ? Moi, je vais m'en aller et vous, soigner ces personnes qui attendent avec impatience vos tor... Soins aru."

La voix de Yao semblait un peu plus sûre que précédemment, mais évidemment, le jeune chinois ne possédait pas son calme habituel. Il regardait les médecins et Russie d'un œil peu sûr espérant qu'on le laisserait sortir de cette salle rapidement.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeDim 16 Mai - 15:55

    "Hé bien aru... J'avais besoin de pansements à cause d'une petite égratignure aru... Et c'est bête héhé... Je me suis perdu aru. Mais c'est juste une erreur aru ! Et toi Russie, que fais-tu ici aru ?" Puis il s'arrêta un instant, le temps qu'Ivan mettait en réalité à chuchoter ses idées de "guérison" à la jeune infirmière, chose qui sembla inquiéter le Chinois puisqu'il reprit dans la foulée. "Vous m'avez l'air bien agité aru... Que se passe-t-il aru ? Vous allez me faire quoi aru ?" Puis, décidant apparemment de prendre les devants sur cette mésaventure -tout du moins pour lui-, il ajouta encore: "Je crois que je vous fais perdre votre temps aru. Il y a là, dans cet hôpital des gens qui ont grand besoin de vous aru. Vous avez certainement mieux à faire, n'est ce pas aru ? Moi, je vais m'en aller et vous, soigner ces personnes qui attendent avec impatience vos tor... Soins aru."

    Terrorisé, il était terrorisé. Dans sa voix, dans ses gestes, dans son attitude et dans son visage, dans chaque parcelle de son corps on pouvait ressentir cette terreur stagnante qui prenait forme. Et cette terreur en question réjouissait le Soviétique à grands coups de bonheur dans son coeur. Il était comme un enfant qui s'amusait à torturer des moustiques, mouches, libellules... un enfant qui s'amusait à leur arracher les ailes pour voir si ils pourraient toujours vivre. Et, devenu quasiment adulte, il continuait ces enfantillages, mais cette fois il s'entraînait sur le genre humain. A la place des ailes aussi, c'était l'espoir qu'il leur arrachait. L'espoir, le bonheur, la joie... C'était tellement amusant de les voir se tortiller de douleur, se morfondre en attendant que le vent change. Car Chine attendait, c'était certain. Il attendait la meilleure occasion pour s'enfuir et laisser derrière lui ses cauchemars. Mais, Ivan ne le laisserait pas faire, non, il continuerait de le pourchasser, de le détruire, jusque dans l'Académie si il le fallait. C'était tellement facile, que ça pourrait même en devenir ennuyeux. Mais, d'ici qu'Ivan s'ennuie de s'acharner sur une personne et de le briser psychologiquement, il en faudrait du temps. Beaucoup, beaucoup de temps encore.

    Mais ce n'était pas important. Prenant tout son temps pour récapituler les différentes phrases qu'avait tirées le Chinois, Ivan fit claquer délicatement sa langue dans sa bouche, réfléchissant à ce qu'il pourrait répondre, tentant chaque seconde de renforcer le malaise évident de son interlocuteur. Il avait même failli avouer qu'il considérait la médecine comme une torture, ce qui pouvait aisément jouer en avantage de l'imposant Russe. Ce tic de langage qu'il avait, de placer son petit "aru" à la fin de chacune de ses phrases, pouvait aussi faire pencher la balance en faveur du Soviétique. Au mieux, il réussirait à faire enfermer Chine dans un hôpital psychiatrique, en démontrant au moyen de la torture psychologique que ce garçon était un déséquilibré mental. Forcé alors d'ingurgité des médicaments et des produits qui ne lui convenaient pas, il finirait sans doute par... Non, non, c'était une mauvaise idée. De par ce fait, Ivan ne pourrait voir sa dégénérescence, ce ne serait pas amusant. Savoir le Chinois dans une impasse terrifiante l'amusait, mais il préférait l'avoir sous les yeux et pouvoir déterminer avec précision à quel point sa souffrance était ancrée. Plongé dans ses méditations, Ivan se rendit soudainement compte que le garçon lui avait posé une question au travers de sa tirade.

    _Ce que je fais ici? Mais je trravaille, mon cherrr Chine...

    L'infirmière, apparemment lucide malgré son état de choc flagrant -et malgré l'incompétence qu'elle démontrait face à la situation, incompétence ou docilité, il ne savait pas trop- décida à cet instant, pour une obscure raison, de faire étalage de la situation du Russe, ou tout du moins de le contredire devant son patient pour prouver peut-être, qu'elle ne manquait pas d'autorité malgré ses seins rebondis et son air tout à fait stupide et nunuche. S'adressant d'un ton sec et cassant au Soviétique, elle se chargea de -tenter tout du moins- le remettre à sa place.

    _Travailler? C'est un bien grand mot, tu n'es ici qu'en stage je te rappelle, on ne peut pas appeler ça un travail.

    _Temporrairrement. Je trravaille ici temporrairrement, c'était ce que je voulais dire.

    Puis, un sourire vint s'afficher sur ses lèvres tandis qu'il se redressait et que sa tête, peu à peu, venait dépasser celle de l'infirmière d'une vingtaine de centimètres. Ivan était très grand, et c'était sans doute cette taille imposante qui gênait aussi les autres Nations. La jeune femme se tut un instant, puis sembla s'occuper à une autre affaire, du moins semblait-elle tenter de s'échapper de la présence du Russe. De sa réflexion, le Soviétique commença à se demander si, finalement, il devait laisser le Chinois ici et le laisser subir des interventions -sans aucun doute stérilisées, ce qui ne serait pas amusant, pas d'infection ni rien, pas de suites préoccupantes..- ou bien l'aider à sortir de cet "enfer" et en profiter pour le prendre sous son contrôle et se servir de lui autant qu'il le pourrait de retour à l'Académie. Cette dernière idée ne lui semblait pas si mauvaise, sachant que ses trois laquais commençaient à l'ennuyer, en tremblant constamment. Oui, il aimait contrôler les autres, mais agrandir ses diverses "connaissances" ne pouvait qu'être bien pour lui... non? Quoi qu'il en soit, cette idée semblait le séduire, de telle façon qu'il ne put retenir un petit "Kol kol kol" peu rassurant pour la suite des évènements. Restait à savoir ce qu'il déciderait de faire.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeJeu 20 Mai - 9:24

Yao était toujours dans cette salle qu'il qualifiait de maudite. Le temps semblait s'allonger, comme si lui aussi s'amusait torturer le jeune chinois, lentement, à petit feu pour que sa douleur puisse s'accentuer jusqu'à ce qu'elle devienne insupportable. En effet, bien que cela ne faisait qu'un demi-heure, tout au plus, que le jeune homme était dans cette salle en compagnie des médecins et de Russie, il lui semblait qu'il y était déjà depuis plusieurs heures. De longues heures où il était terrorisé, où il souffrait. Il avait perdu toute notion du temps et son cœur battait irrégulièrement : un coup il battait fort et rapidement puis soudainement, il s'arrêtait un instant. Le souffle du jeune asiatique se faisait irrégulier lui aussi, mais restait le plus silencieux possible. Il réussit cependant à placer une longue tirade, mais sa terreur se sentait dans sa voix. Il s'arrêta, étant à bout de souffle, sa peur le saisissant à la gorge. Il ne pouvait plus parler, les mots ne sortaient plus. Yao se contenta d'essayer de respirer lentement pour calmer son angoisse et gardait ses yeux fixés sur Russie comme si il surveillait ses moindres faits et gestes. Ses yeux ne pouvaient se détourner du psychopathe présent dans la salle.

Russie mit du temps à répondre, laissant un silence angoissant et pesant s'installer dans la salle. L'angoisse de Yao s'accentuait à chaque instant, bien que celui-ci tentait de rependre le contrôle de lui-même, en vain. Ceci dit, son interlocuteur finit tout de même par répondre. Ainsi, il travaillait dans cet hôpital et expliquait sa présence dans un endroit pareil. La réponse sembla déplaire à l'infirmière qui se dépêcha de le contredire, semblant vouloir prouver son autorité, presque inexistante, sur les personnes présentes près d'elle. Le jeune chinois n'en fut pas rassuré pour autant car celui qui semblait tout contrôler, c'était bien le russe. D'ailleurs, celui-ci ne sembla pas se formaliser de la remarque de l'infirmière et rectifia sa précédente phrase. Mais cela ne changeait pas grand chose car il était certain, au vu de l'incompétence des deux médecins, qu'ils suivraient les indications de Russie. En réalité, seul un miracle pourrait sauver Chine qui se persuadait encore qu'il trouverait un moyen de s'enfuir.

Yao hésitait à répondre. A vrai dire, les mots restaient encore coincés dans sa gorge et puis, il ne savait pas vraiment quoi dire. Il n'y avait rien à dire dans une situation comme celle-ci. Mais le jeune chinois devait paraître le plus naturel possible, bien que tout le monde avait déjà remarqué sa terreur depuis le début. Cependant, il devait renverser la situation, comme il le pouvait. Mais que pouvait-il faire face à Russie ? Rien. Il était condamné. A moins que le jeune russe soit d'humeur clémente et décide de le laisser tranquille. Autant dire que c'était impossible, complétement absurde même. Rien que le fait d'y songer est absurde. Jamais il ne le laisserait, il était devenu sa proie. Imaginer que Russie abandonnerait, c'était comme imaginer qu'il pouvait neiger en plein désert du Sahara. C'était d'une absurdité des plus totales. Yao s'ôta donc cette idée très rapidement de la tête et soupira. Qu'allait-il faire ? Peut être pourrait-il tenter de sortir ? Non, le jeune homme secoua la tête. Il ne devait pas faire n'importe quoi, la moindre erreur lui serait très certainement fatale. Il devait réfléchir. Il ne devait pas agir bêtement sur un coup de tête.


Pendant que Yao songeait à un quelconque moyen de s'enfuir, Russie lâcha un de ses petits "kol kol kol" habituels. Signe que la suite qui attendait le jeune chinois n'était pas des plus enviables. Mais il n'y prêtait plus attention. Il était déjà complètement terrorisé de toute manière. Cela pouvait difficilement être pire. Mais le jeune homme tenait bon, il ne lâchait pas prise et tentait de se calmer. Cependant, sa respiration devenait de plus en plus irrégulière, et moins silencieuse, soulignant sa terreur apparente. Il était pétrifié, paralysé. Tout se bousculait dans sa tête et le jeune asiatique essayait d'y mettre de l'ordre comme il le pouvait. Cependant, tout s'y embrouillait et tout devenait flou autour de lui. Seule l'image de Russie, qu'il n'avait toujours pas quitté des yeux, restait intacte. Il semblait plus grand que d'habitude et se dressait de toute sa hauteur. Yao plissa des yeux un instant, puis les rouvrit, puis fit le tour de la pièce avec son regard qu'il reposa ensuite sur le jeune russe.

Yao ne bougeait pas d'un pouce et la pièce était plongée dans un silence angoissant. Le jeune homme voulut se lever l'espace d'un instant, mais son corps refusait de bouger, paralysé. Il ressemblait à une statue ainsi. Seuls ses yeux semblaient encore vivants et ne reflétaient que de la terreur. Il gardait la bouche entrouverte, et semblait presque idiot ainsi. Il bougea ses lèvres un instant, mais aucun sons n'en sortit. Le jeune chinois essaya tout de même de parler pour briser ce silence :


"Comptez-vous me laisser ici longtemps ou puis-je partir aru...?"

Sa voix, ressemblant presque à un murmure, était paniquée, hésitante et tremblante. Cependant, Yao se montrait toujours aussi poli. Ceci dit, la phrase était sortie difficilement et on sentait aisément que le jeune homme avait du mal à parler. Cette phrase lui demanda un effort considérable et Chine du reprendre sa respiration entre les mots, étant à bout de souffle. Son cœur battait toujours rapidement, et s'arrêtait toujours aussi soudainement. Comme si il était en train de se noyer. Allait-il sortir vivant de cette affaire ? Cela restait à démontrer. Mais Yao avait quand même une force mentale importante. Serait-ce suffisant ? Peut être. Quoi qu'il en soit, le jeune chinois ne comptait pas mourir aussi facilement, il tenait à sa vie tout de même ! Il y était très accroché et ne voulait pas y renoncer. Cependant, la volonté n'est pas toujours une condition suffisante, bien que nécessaire à la survie et le jeune homme le savait. Allait-il s'en sortir ? Il l'espérait.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeSam 29 Mai - 10:50

    Si quelqu'un s'était avisé de demander au Russe pourquoi il tenait à ce que la jambe du Chinois disparaisse, il aurait sans doute répondu vaguement, avec une teinte d'ironie et d'amertume dans la voix. Mais, la question ne venait pas. Le fait de voir un "assistant provisoire" demander que la jambe d'un patient soit coupée ne semblait pas émouvoir les deux personnes sensées être responsables de l'endroit. Si ils avaient posé la question, il aurait perdu. Mais elle ne venait pas. Si ils faisaient correctement leur travail, il aurait perdu. Mais ceux qui se trouvaient là n'étaient que des incapables.

    Lorsque l'on demandait à Russie ce qu'il détestait chez les personnes qui l'entouraient, il répondait sans hésitation, l'hypocrisie, parce que les mensonges sur les sentiments ne pouvaient que conduire au malheur, la suffisance, parce que c'était une forme d'hypocrisie appliquée sur soi-même, la faiblesse, parce que sans cesse on devait compter sur les autres pour se tirer d'une mauvaise passe, et l'incompétence... Certes, chacun s'abstenait, car ils le considéraient tous comme un monstre, mais comme tout le monde, il y avait certaines choses qui l'agaçaient plus profondément, des choses qui le blessait... et d'autres encore, qui ne le gênaient pas, au contraire. Ainsi, la naïveté pouvait aisément, non pas le faire sortir de ses gonds, mais l'attendrir et le toucher. C'était notamment l'une des raisons pour lesquelles il ne considérait pas Héraclès comme une gêne ou un poids. Connaissance de longue date, il restait un enfant malgré les guerres qui l'avait lié à de nombreux autres. Mai ssurtout, il était neutre. Jamais il ne trahirait le Russe, il en était sûr. Pas comme tous ces stupides gamins qui s'amusaient à trouver n'importe quel prétexte pour le fuir... mais c'était du passé. Penser à tout cela ne l'aiderait pas à aller de l'avant.

    L'incompétence flagrante du médecin et de l'infirmière le dégoûtait. Non pas que cela ne l'amusait pas de savoir que tous les deux étaient bien capables de faire des erreurs qui pouvaient couter la vie à de nombreux patients, mais il considérait que chacun devait exercer sa profession avec précision et ne pas se complaire dans la béatitude et la stupidité la plus totale. Cela l'exacerbait de voir qu'ils pensaient réellement à trancher la jambe de Chine pour une simple égratinure. Il s'amusait, mais il ne pouvait pas admettre qu'ils le fassent dans une optique de soin. C'eut été drôle, si c'avait été pour le torturer, pour le faire souffrir, mais ce n'était pas le cas. Il entendit le soupir de Chine, qui devait trembler de terreur en cet instant. Totalement immobile, les yeux exorbités de par la frayeur, le petit faisait peine à voir.

    "Comptez-vous me laisser ici longtemps ou puis-je partir aru...?"

    Ivan soupira profondément. Non, ça ne l'amusait pas de voir deux incapables tenter de se dépétrer de leurs lacunes et projeter d'amputer un adolescent pour une blessure bénigne. Et puis, Chine n'avait jamais été réellement proche du Russe, il n'était pas celui qu'il souhaitait torturer à tout prix... même si il ne s'en garderait pas si il estimait que le Chinois avait une dette envers lui. Se tournant vers l'infirmière, il demanda:

    "Je connais ce garrçon vous savez, peut-êtrre devon-nous parler un instant tous les deux? Je serrais sans doute plus apte à le convaincrre de faire ce qui est le mieux pour lui?"

    Il n'avait même pas tenter de la convaincre par les grands moyens. Stupide fille. Elle enjoint le médecin de partir et de laisser les "deux amis discuter entre eux de ce qui était le plus convenable." Incompétents... Ils sortirent. Russi se tourna vers son interlocuteur et lui sourit de ce sourire qu'il savait tellement bien afficher.

    "Alorrs, Chine, parrlons affairres, veux-tu?"

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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeVen 4 Juin - 17:49

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Yao restait toujours immobile. Il ne bougeait pas. Il était paralysé. Le jeune homme continuait de fixer le russe, terrorisé. Il avait la gorge nouée et peinait à respirer. Allait-il mourir ? Mourir si bêtement entre les mains de deux médecins incompétents qui auraient suivi les conseils d'un psychopathe. Bon, enfin, ce n'était pas vraiment sa vie que le chinois risquait, mais plutôt une jambe. Bien sûr, en voyant cela, les gens s'écriaient que Yao n'avait pas de chance. Qu'il avait du se blesser gravement pour finir dans un tel état. Mais jamais ils ne mettraient en doute les médecins, bien que leur incompétence était flagrante. Evidemment, si le jeune asiatique se mettait à accuser les médecins et leur connaissance concernant leur profession, on lui répliquerait alors "Ce garçon est fou !". Personne ne le croirait. C'était certain. Ceci dit, le jeune homme était dans un état de terreur tellement important que tout ceci lui passait par dessus la tête. Il n'était plus en état de penser depuis un bon moment en fait. La seule chose qu'il voyait, c'était Russie, debout devant lui. Il ne discernait même pas le reste. En fait, Yao ressemblait à une marionnette assis là, sans bouger, parler ou même penser. Il semblait être déjà mort intérieurement.


La vie était ironique parfois lorsqu'on y pensait. En effet, ici, les personnes qui étaient censées sauver la vie des gens étaient sur le point de ruiner celle d'un patient. Tout cela car ils étaient incompétents. Et celui qui allait en payer les frais ce jour-là, c'était Yao. Mais il aurait du faire plus attention ! Son horoscope lui avait clairement précisé qu'il était fortement déconseillé de sortir de jour-là, seulement voilà, le jeune homme était sorti quand même et voilà le résultat. Comme quoi... Mais vous imaginez très bien que Yao n'était absolument pas en train de penser à son horoscope hein ! D'ailleurs, il l'avait complètement oublié... Et puis, il était à cent lieux de penser à une telle futilité. La situation était bien plus grave. Et penser à son horoscope ne l'aiderait pas à sortir de là... Mais passons cette petite parenthèse plutôt inutile en fait...


Ainsi, comme nous le disions, Yao était terrorisé. Il semblait dépourvu de vitalité, comme si eut été une marionnette. Le jeune homme regardait Russie avec des yeux grands ouverts qui ne montraient que de la terreur. Le jeune chinois semblait sur le point de s'écrouler, mais il tenait bon, gardant son regard sur le russe. Il ne pouvait détourner les yeux du russe. Comme si le perdre de vue lui serait fatal. Yao se raccrochait à lui, son bourreau. Ironique n'est ce pas ? Pourtant, le jeune homme n'attendait rien du russe. Mais son regard s'accrochait désespérément au seul qui restait intact dans le champs de vision du chinois. Il était la preuve que l'asiatique était encore conscient, en vie. Tout le reste était flou autour de lui. Comme si il était dans un rêve. Enfin, un cauchemar plutôt. Peut être que le jeune homme était en train de rêver en fait... Tout ceci n'était un cauchemar qui se terminerait lorsqu'il se réveillerait ! Bien sûr, c'était logique ! Pourtant, lorsque Yao voulut bouger un bras pour se pincer, il resta paralysé. Lorsque Yao voulut que son rêve change, rien ne changea. Lorsque Yao voulut se réveiller, il n'y parvint pas. Etait-il profondément endormi ? Auquel cas il lui serait difficile de se réveiller. Mais alors pourquoi ne pouvait-il pas partir de cet endroit ? Normalement, on fait ce que l'on veut dans un rêve. Le jeune homme fut ramené à la réalité lorsque Russie prit la parole. Oui, c'était bien la réalité. Le jeune asiatique n'était pas en train de rêver. Son cauchemar ne se terminerait pas au petit matin. Oui, tout ce qui se passait était bien réel, et cette réalité était bien cruelle.

"Je connais ce garrçon vous savez, peut-êtrre devon-nous parler un instant tous les deux? Je serrais sans doute plus apte à le convaincrre de faire ce qui est le mieux pour lui?"

Sans hésitation, les deux médecins obéirent à la demande du russe. Cela ne les gêna pas le moins du monde. Tout comme ils n'étaient pas choqués du fait qu'un stagiaire demandait que la jambe d'un patient soi coupée. Comme si tout était normal. Cela démontrait bien leur incompétence. Mais Yao n'y prêta pas attention. A vrai dire, il avait déjà oublié les deux médecins depuis un bon bout de temps déjà. Et qu'ils soient là ou non ne changeait rien.

Lorsque Russie se mit à parler, le retour à la réalité fut tellement brusque, que Yao sursauta. Ce fut son seul mouvement en... A vrai dire, le jeune homme ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis qu'il était assis sur ce lit en compagnie du russe et des deux médecins. Mais quoi qu'il en soit, cela faisait un bon moment qu'il ne bougeait plus, complètement terrorisé. Au moins, cela prouvait que le jeune chinois était bel et bien en vie. Mais bon, cela ne changeait pas grand chose en fin de compte, étant donné que Yao redevint très rapidement la marionnette qu'il était devenu en restant dans cette salle, bien que son esprit était un peu plus réactif étant donné qu'il était revenu dans la dure et cruelle réalité. Le jeune homme était encore en train de se remettre de cette brusque intervention de Russie que celui-ci repris à nouveau la parole.


"Alorrs, Chine, parrlons affairres, veux-tu?"


Un nouvelle fois, Yao fut surpris. Cependant, cette fois-ci, au lieu de sursauter, il écarquilla les yeux. Parler affaires ? Qu'est ce que Russie allait bien lui proposer ? L'asiatique, commençant à penser de nouveau, préférait ne pas savoir. Mais avait-il le choix au final ? Non, bien sûr que non. Il devait écouter ce que le russe avait à lui dire, c'est tout. De toute manière, il n'était pas en état de faire quoi que ce soit d'autre. Le jeune chinois hocha alors faiblement la tête, signe qu'il était prêt à écouter son interlocuteur, ne pouvant prononcer un seul mot. Yao regardait attentivement le russe, en attente d'une réponse et essayait de se calmer un peu plus, histoire d'être certain de comprendre les prochaines paroles de Russie. Et après ? Et bien... Difficile de prévoir ce qui allait se passer. Tout dépendait du russe en fin de compte car l'asiatique n'était pas en état de faire quoi que ce soit. Lui était la marionnette et Russie celui qui tirait les ficelles. Donc la suite des événement dépendait du russe et Yao ne pourrait pas changer quoi que ce soit. Alors, le chinois se contentait de regarder Russie, impuissant dans cette situation, attendant la suite.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeDim 6 Juin - 14:40

    Un simple hochement de tête. Pour tout dire, Russie en attendait plus, beaucoup plus, ne serait-ce que de la résistance de la part du Chinois. Il avait été un temps où ils s'étaient entendus, où ils avaient même été amis... "Amis"... A présent, le mot en lui-même dégoûtait la Russie, qui ne croyait plus en rien ni en personne. "Amis"... Le peu de gens qu'il gardait à ses côtés et qu'il considérait encore comme des êtres chers, comme il craignait de les perdre... Et, même eux, il ne pouvait s'empêcher de profiter de leur crédulité pour tirer avantage de ce qu'ils étaient. Pourquoi? Il n'avait pas de réponse. Par peur de ne pas obtenir ce qu'il voulait, il manipulait, délicatement, amis, famille et ennemis. Aider Chine à s'échapper de son cauchemar. L'idée résonnait dans sa tête avec la même atteinte qu'un marteau dans son coeur. Cela faisait bien longtemps que Russie n'avait plus rien fait pour quelqu'un sans avoir en tête la résolution d'y obtenir un intérêt personnel par la suite. Aider Chine? Oui. L'aider sans rien avoir en retour? Non. Une seule question se présentait à lui, savoir quels avantages il pourrait avoir à sortir son ancien voisin de son Enfer personnel. Il fallait dire que ce dernier ne l'aidait pas, à rester là, pantois, à le regarder avec son air de chien battu, sans rien dire. Russie sourit faiblement. Il se sentait stupide. Dans cette situation il avait tous les pouvoirs, il pouvait décréter de l'avenir de son interlocuteur, mais il ne savait pas quoi faire. Au lieu de cela, il espérait une résistance qui aurait mis fin à son hésitation, quelque chose, un signe qui l'aurait aidé à comprendre, à envisager la meilleure possibilité pour lui. Nombre de gens auraient dit que c'était une aubaine, ce genre de situation, mais il n'y avait pas de gloire sans péril, et la saveur de la victoire sans gloire était amère aux lèvres froides du Russe. Il prit une chaise, et s'assit à califourchon devant Chine, se demandant encore ce qu'il pouvait faire de lui, ce qu'il pouvait lui proposer. Mais rien ne lui venait.

    "J'ai une prroposition, donc... mon cherr... En prremier, je t'aide à sorrtirr d'ici, à échapper aux médecins... et ensuite..."

    Il réfléchit encore, pesant le pour et le contre, cherchant le meilleur profit qu'il pouvait tirer du Chinois. Que se passerait-il, ensuite? L'avoir sous sa coupe n'aurait pas été amusant, non. Le tenir n'aurait pas été drôle, la partie n'aurait eu aucune valeur. Qu'avait-il à y gagner? Il ne trouvait pas de réponses assez convenables à son goût. Oh, bien sûr, il pouvait jouer avec ses sentiments, il pouvait faire pression sur la honte qu'il aurait à endurer en face de ses camarades lorsqu'ils sauraient qu'il avait été sous la domination du Russe. Bien sûr il pouvait l'asservir, le dominer, le réduire en esclavage, mais il ne pouvait se résoudre à prendre le risque de ne plus avoir d'adversaire. Evidemment il y aurait toujours Etats-Unis pour s'opposer à lui, il y aurait toujours Ecosse qui jouait autant que lui avec les valeurs des autres... En somme, plus aucun "adversaire" de valeur ne serait devant lui. Chine, encore... Il avait des principes, des valeurs, des idéaux. Le combat contre lui était plus profond que celui contre les autres. La haine contre l'amour. Le rejet contre la crédulité. Chine était... différent des autres, dans ce sens où ses intérêts personnels ne passaient pas forcément avant ceux des autres. Le Russe se rappelait sans peine qu'à chaque dispute, c'était lui qui tentait de tempérer tout et chacun pour qu'il n'y ai pas de blessés.

    Mais, Chine était aussi l'un de ceux qu'Ivan souhaitait plus que tout humilier, blesser, vaincre, et asservir. Il était de ceux qu'il avait côtoyés et qui étaient partis sans scrupules, l'abandonnant et se tournant vers un autre plus conciliant. L'hypocrisie... Ils avaient tous préféré l'hypocrisie et la manipulation... Certes, Ivan n'était pas un enfant de coeur. Certes, il n'avait jamais tenté de se plier pour que les autres l'apprécient. Mais, il ne leur avait jamais réellement menti. Il avait caché des choses mais avait toujours entrepris de rester sincère dans ce qu'il faisait. A ce jour pourtant, le coeur n'y était plus. La sincérité, qu'était-elle, en fin de compte? Rien. Il se tenait toujours pourtant à ses principes stupides. Il continuait de regarder son interlocuteur, fixement ; ses longs cheveux châtains, ses yeux couleur noisette, son teint pâle, sa lèvre tremblante... Le Russe leva sa main, doucement, et la fit glisser sur la joue de son interlocuteur, sans brutalité aucune. Il savait ce qu'il devait faire pour le briser entièrement. Sans mentir, sans se montrer hypocrite il pourrait jouer avec lui comme avec un chien fidèle. Il soupira, sa main glaciale toujours posée sur la joue de Chine.

    "Je ne sais pas vrraiment... Peut-êtrre as-tu une petite idée?"

    Il pensait que l'insinuation était claire, que ses gestes avaient précédés ses mots. Il sourit, le plus naturellement et le plus sincèrement qu'il ne pouvait le faire. La vengeance était un plat qui se mangeait froid. Celle-ci prendrait du temps avant de mûrir. Bien longtemps...


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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeMer 9 Juin - 15:43

Spoiler:

Yao attendait la décision du russe, impuissant. Oui, cette fois-ci, le chinois était incapable d'agir, de tenter de se défendre, de fuir. Il avait essayer de se persuader que si il agissait ainsi, c'était parce qu'il cherchait la bonne occasion. La vérité, c'était que le jeune homme était paralysé, mort de peur. Sinon, il ne serait déjà plus dans cette salle en compagnie de Russie. Non, il serait déjà loin. Et pourtant, il était encore là, assis sur le lit telle une marionnette, tremblant de peur. Pourquoi ? Pourquoi n'avait-il pas plus résisté ? Pourquoi n'avait-il pas bougé ? Pourquoi restait-il là immobile, les yeux grands ouverts ? Et surtout... Pourquoi continuait-il à regarder Russie ainsi ? Attendait-il de l'aide de sa part ? Non, bien sûr que non. Yao n'attendait rien de lui. Comme des autres d'ailleurs. Bien entendu, il venait souvent en aide aux autres, mais jamais il attendait quoi que ce soit en retour. Certains peuvent trouver cela stupide, pourtant, le chinois continuait de certifier le contraire. Il insistait, jamais il ne flanchait. Pourtant, cette fois-ci... Il était totalement impuissant. Son avenir dépendait des décisions du russe. Le jeune homme était tombé bien bas. Où était passé son honneur, sa fierté ? Aux oubliettes. Là, il était question de sa vie. Et puis, qu'est ce que l'honneur et la fierté si nous ne sommes plus en vie ? La mort n'apporte pas la gloire, elle devient inutile au moment où nous ne sommes plus de ce monde. Et tout cela, Yao l'avait bien compris. C'est bien pour cela qu'il était prêt à s'asseoir sur sa fierté et à mettre son honneur au placard. Sa vie était bien plus importante pour lui. Cependant, beaucoup n'étaient pas de cet avis. Ils espéraient marquer les esprits par leurs grands actes qui leur seront fatal. Ils se croyaient immortels, invincibles, mais la fin, tout le monde la connais. Pourtant, beaucoup tentaient encore l'aventure. Et combien ont fini dans un tombeau, oublié définitivement de tous ? Combien ? L'asiatique ne les comptait plus. Mais ne nous sommes pas ici pour parler de ça...

Ainsi, Yao regardait son interlocuteur avec un regard impuissant. Il avait arrêter de trembler, mais ne bougeait toujours pas. Avait-il perdu l'usage de ses membres ? En tout cas, le jeune homme était toujours terrorisé. Son regard était toujours posé sur Russie. Jamais il ne s'en détournait. Même lorsque le russe bougea pour s'asseoir, le chinois le suivit des yeux. Il le regardait attentivement, sans pour autant le détailler. Comment avaient-ils fait pour en arriver là ? Le hasard sans doute. Quoi que hasard n'est pas un mot approprié. Malchance peut être ? Mais peu importe comment, le résultat était là et le jeune homme était toujours coincé là, en face du russe. Et il attendait. Qu'attendait-il exactement ? Yao ne le savait pas vraiment lui-même. Et de toute façon que devait-il attendre de la part de Russie ? Rien. Comme de tout les autres. Ainsi, on évitait la déception et la surprise n'en est que meilleure. De cette manière, le chinois parvenait à rester heureux dans beaucoup de situations. Pourtant, des fois, l'impossible se réalise. Russie se proposa de le sortir de ce mauvais passage. Bien entendu, il souhaitait une contrepartie en retour. Rien d'étonnant. Cependant, il était plus enviable de sortir de cet endroit et ensuite répondre à la demande du russe. Enfin, peut être. Rien n'était moins certain. C'était Russie après tout... En fin de compte quelle opportunité était plus enviable ? Ceci dit, le russe semblait réfléchir. Etait-il à court d'idées ? Possible.

En entendant les propos du russe, Yao commença à se calmer un peu. Pourtant, n'était ce pas là qu'il devrait commencer à s'inquiéter ? Mais le chinois sembla s'apaiser. Il regardait le russe, attendant la suite de son idée, mais elle ne venait pas. Sur le coup, le jeune homme en fut un peu étonné, depuis qu'il avait retrouvé une bonne partie de ses facultés mentales. Mais pas de souci à se faire de ce côté là... L'idée viendrait ! Elle tardait, certes, mais elle arriverait. Et le jeune asiatique avait de souci à se faire. Pourtant, il devenait de plus en plus calme. Lui-même trouvait cela étrange. Il n'allait pas s'en plaindre, mais tout de même, ce n'était pas tout à fait normal. Peut être avait-il l'habitude avec Russie. Mais c'était plutôt une raison de plus pour s'inquiéter... Pourtant, Yao devenait un peu plus calme, moins effrayé. Ceci dit, il ne parvenait toujours pas à bouger. Enfin, au moins, il avait retrouvé une respiration presque normale et ne mourrait pas de problème cardiaque. Pas ce coup-ci. Déjà une bonne nouvelle ? La seule depuis un bon moment sans doute... Mais une bonne nouvelle est toujours mieux qu'aucune bonne nouvelle ! Soyons optimistes... Quoi qu'il en soit, Yao ne voyait pas vraiment les choses sous cet angle-là. D'un côté, c'est normal...

Russie posa sa main sur la joue de Yao et la fit glisser. Son geste était doux, sans brutalité aucune. Dans une autre situation il aurait presque été agréable. Autant dire que le chinois en fut plus que surpris. A tel point qu'il frissonna à ce contact plus qu'inattendu mais aussi glacial. Oui, la main du russe était glacée. Mais celui-ci ne retira pas sa main, non, il la laissa tranquillement posée sur la joue de l'asiatique. Cependant, Yao se demandait la raison d'un tel geste de la part de son interlocuteur, mais ne réagit pas pour autant. Non, le jeune homme se laissa faire, un peu trop surpris pour réagir. Il soupira. Décidément, il ne savait jamais sur quel pied danser avec le russe. Il agissait toujours de manière imprévisible. Un coup il ressemble aux psychopathes des films d'horreurs, un coup, il vous souriait gentiment. Le jeune chinois se demandait toujours quoi faire face à Russie. Il était vraiment imprévisible. Impossible de savoir quoi faire face à lui. C'était en tout cas ce que pensait Yao.

Russie accompagna son geste de paroles et d'un sourire. A vrai dire, le chinois ne compris pas les intentions du russe. Non, qu'attendait-il de lui ? Difficile de dire en fait. Mais, le jeune homme fut interrompu dans ces pensées, lorsqu'il commença à sentir qu'il avait froid. La main de Russie sur sa joue l'avait glacé. Certes, ce contact était doux, mais cette main était vraiment glacée. Alors, doucement et en s'excusant, Yao retira la main de son interlocuteur et la regarda le temps d'expliquer.

"Désolé, mais ta main est vraiment froide aru..."

Oui, le jeune homme avait finalement récupéré sa langue apparemment. Il reprit alors tranquillement le court de sa pensée. Qu'attendait le russe de lui ? A vrai dire, Yao ne comprenait pas. Beaucoup auraient certainement trouvé cela très clair, mais pas lui, n'ayant pas encore récupéré la totalité de ses facultés mentales. Car oui, la peur ne vous permet plus de réfléchir correctement. C'est bien connu. Alors, le chinois se mit à réfléchir. Longuement, de la meilleure manière qu'il put, mais en vain. Il ne comprenait pas. Il ne pouvait rien y faire. Il y mit pourtant toute sa volonté, mais cette fois-ci, rien n'y faisait, la peur le maintenant dans ses filets. Au moins, même si Yao était toujours effrayé, il l'était moins que précédemment. C'est déjà ça. Cependant, il n'était pas assez calme pour pouvoir réfléchir correctement et ainsi deviner les intentions de Russie. Alors, souhaitant savoir ce que le russe avait derrière la tête, l'asiatique se décida à le lui demander. Il avait récupéré l'usage de sa langue, autant s'en servir !

"Qu'attends-tu de moi exactement aru ?"

Tels furent ses mots.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeMer 9 Juin - 17:44

Spoiler:

    Crétin. Dés l'instant où il comprit que Chine ne se doutait pas le moins du monde de ce qu'il avait derrière la tête, Ivan pensa immédiatement à ce mot insignifiant et bénin. Crétin. Ses insinuations étaient pourtant plus que claires, n'importe qui -ou presque, si l'on enlevait son colocataire de la liste de "n'importe qui"- les auraient comprises. N'importe qui, sauf Chine -et la petite exception établie précédemment-. Peut-être Ukraine, aussi... Néanmoins, le simple geste du Chinois, repoussant sa main gelée, eut pour effet de surprendre le Russe. Apparemment, son "captif" avait récupéré l'usage de ses gestes, et il commençait déjà à les utiliser pour éloigner sa "gêne" de lui. Russie laissa retomber sa main mollement, et croisa ses bras sur le dossier de la chaise, posant sa tête sur le croisement de ses deux membres. Il avait parfaitement compris que, de toute façon, le Chinois n'attendait plus rien de lui, comme tous les autres, qu'il le rejetait encore, comme tous les autres. Et cet état de fait ne faisait que renforcer son envie de annihiler totalement.

    "Désolé, mais ta main est vraiment froide aru..."

    Et il avait récupéré l'usage de sa langue, aussi. Il semblait se confondre en excuse, autant dans son visage que dans le son de sa voix. De plus, Ivan ne doutait pas de sa sincérité. Lorsque sa main glaciale était allée se poser sur la joue de son interlocuteur, celui-ci avait paru surpris mais n'avait pas semblé détester le contact. Il avait même semblé l'apprécier, être rassuré par ce dernier. Instinctivement, un plan commença à germer dans la tête du Soviétique, un plan avec lequel il pourrait l'asservir, le briser, le rendre totalement dépendant... mais il fallait pour cela qu'il fonctionne. Ce seul facteur était déterminant, mais il était aussi le plus passible d'échouer. Il fallait que le Chinois le suive entièrement, mais comment pouvait-il être sûr que cela fonctionnerait?... Il y avait tellement d'incertitude dans ce simple fait...

    "Qu'attends-tu de moi exactement aru ?"

    On y était. La question primordiale. Et, il n'avait décidément rien compris. Le Russe soupira et se leva lentement, réfléchissant à la façon dont il pouvait manipuler ses mots pour que Chine abdique rapidement. Malgré lui, il espérait que cette tâche ne serait pas compliquée, mais que la résistance arrive plus tard, entrainant une lutte sans merci dans leurs fondements. Il l'espérait, tout en souhaitant pouvoir asservir et briser son ancien voisin sans formalités. Il pensa donc encore un instant à la façon dont il devait s'y prendre, avant de revenir clairement à ses principes primordiaux. Parce qu'une lutte ne valait rien si ce n'était pas la personne concernée qui s'y appliquait. Combattre en reniant ses idéaux ne servait à rien, cela reviendrait à faire éclater une dispute entre deux autres. Non, il devait jouer franc-jeu, comme il avait toujours fait, comme il avait toujours voulu faire, et comme il ferait toujours, parce que ses principes étaient tout ce qui lui restait.

    "Ce que j'attends de toi?"

    Il se détourna un instant du Chinois, lui tournant le dos, ferma les yeux, puis il se retourna à nouveau, et le fixa d'une façon inexpressive en mettant les mains dans ses poches. Il s'approcha de lui, s'immobilisa juste devant Chine, et se pencha légèrement, stoppant son visage à quasiment une dizaine de centimètres du sien. Il pouvait quasiment respirer son souffle chaud, complètement aux antipodes du sien, glacé et quasiment morbide. La Belle et la Bête. Il se serait cru dans un remix de Walt Disney, lui en tant que bête, Chine en tant que Belle. Non pas que Chine l'attirait particulièrement ou qu'il ait un charme tellement au-dessus de celui des autres, mais on pouvait le comparer avec la Belle vis-à-vis de son attitude charmante et agréable envers les autres. Évidemment, il fallait aussi occulter la fin de l'histoire, la Belle qui transformait la Bête en un beau prince vaillant... Ici, il n'était pas question de cela, loin de là. En revanche, l'idée de séquestrer la Belle dans un château jusqu'à la fin de ses jours était séduisante... et correspondait parfaitement au Chinois. Mais, trêve de souvenirs, il devait oublier les contes pour enfants. La Belle et la Bête... N'importe quoi. Ivan n'était pas le genre de personnes qui pensait à ce genre de choses.

    "Je veux que tu sois à moi. Je veux que tu m'apparrtiennes totalement."

    Pour pouvoir te briser à jamais. Il y avait des choses qu'il ne pouvait pas divulguer, malgré tout, certaines de ses idées devaient rester enfouies jusqu'à ce qu'il en ait besoin. Il ne devait pas en parler, ne rien en dire. Bien sûr, ce n'était pas réellement du mensonge, c'était de l'omission spontanée. Les mots étaient clairs, cette fois. Même Chine devait avoir compris ce qu'il entendait par là. Je veux que tu sois à moi. Ce n'était pourtant pas bien difficile de deviner dans ces paroles qu'il s'agissait d'une demande expresse de "mise en couple", non? Pour Russie, c'était simple. Il lui semblait aussi évident que ce devrait rester secret, car Natalia pouvait compromettre ses plans, à cause de son "obstination" et de son adoration bien trop exagérée pour lui. Le Russe hésita un instant à ajouter des gestes à ses propos, pour s'assurer que son interlocuteur avait bien compris sa demande. L'embrasser? ... Il n'y tenait pas vraiment. Il savait pertinemment que le brusquer aurait pu immédiatement faire passer ses plans aux oubliettes. Il fallait que son idée murisse, qu'elle se développe... Plus il serait attaché à lui, plus il pourrait le briser... jouer avec lui... Le Russe sourit, tranquillement. De plus, c'était un marché. Un marché qui semblait peu comprometteur pour le Chinois, il avait donc toutes les cartes en main. C'était à lui de faire son choix.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeJeu 10 Juin - 19:05

Yao ne bougeait pas. Il était toujours assis sur ce lit, à regarder Russie. Encore et toujours... Son regard était fixé sur celui-ci et ne semblait pas avoir envie de bouger. Pourquoi ? Hé bien, c'est la question que se posait le chinois à cet instant. Il s'en voulait d'être impuissant, de devoir attendre la décision du russe. Normalement, il aurait du se battre, résister. Normalement... Tout comme il aurait du retirer la main du russe de sa joue dès qu'elle s'était posée sur sa joue. Et non pas parce qu'elle était glacée... Il n'aurait jamais du en apprécier le contact, ne serai-ce qu'un instant, d'ailleurs. Et pourtant... Le jeune homme regardait son bourreau impuissant, il ne repoussa pas la main du russe et il en avait apprécié le contact, bien que celui-ci était glacé. Que se passait-il ? Etait-ce la terreur qui aurait eu ces effets-là ? Non. Ce n'était pas possible. Alors quoi ? Pourquoi ? En tout cas, ça ne tournait pas rond dans la tête de Yao. Au moins, voilà une certitude. En temps normal, il aurait été simplement gêné. Et là... Il avait trouvé la main du russe agréable. Il avait apprécié son geste. Non, décidément, quelque chose clochait. Pire encore, toute l'attention du chinois était portée sur le geste précédent de Russie. A vrai dire, il n'y croyait toujours pas. Et pourtant, lorsque Yao porta la main à sa joue, celle-ci était toujours froide. Preuve qu'il n'avait pas rêvé. Que le geste du russe était bel et bien réel. Etait-ce une bonne chose ou une mauvaise en fin de compte ? Difficile à dire. Toute personne censée aurait trouvé cela bizarre, se serait enfuie. Mais pas l'asiatique. Son cerveau ralentis l'empêchait sûrement d'agir de manière censée. Mais avouons, il ne 'agissait pas de cela. Mais alors quoi ? Tout se bousculait si rapidement dans la tête du jeune homme. Il était totalement perdu en réalité. Rien n'était normal. C'était trop pour lui. Que devait-il faire ? Sa raison lui criait de partir, et pourtant, le chinois restait là, immobile, son corps refusant d'obéir à sa tête.

Russie se leva de sa chaise. Yao le regarda faire. Le russe se tourna un instant avant de lui faire face à nouveau et de s'approcher. Il était si près, que le chinois sentait presque sa respiration contre son visage. A vrai dire, jamais il n'avait vu le russe d'aussi près. Et il fallait l'avouer, c'était un peu impressionnant. Pourtant, le russe gardait son calme. Comment faisait-il ? L'asiatique, quant à lui, était toujours un peu gêné dans ce genre de situations. Mais ce n'est pas une nouveauté... Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi faire face au russe. Alors, il restait immobile, simplement, attendant que son interlocuteur lui réponde. Que ferait-il lorsqu'il saurait les attentes du russe ? A vrai dire, Yao n'en savait rien. Mais il voulait savoir. Savoir ce qui l'attendait, voilà tout. Et Russie finit par répondre à son attente.

"Je veux que tu sois à moi. Je veux que tu m'apparrtiennes totalement."


Au moins, ça avait le mérite d'être clair. Ho oui, cette fois, Chine avait parfaitement compris les intentions de Russie. D'ailleurs, ses joues rouges témoignèrent pour lui. Joues rouges qui contrastaient violemment avec son teint pâle. Oui, il avait parfaitement compris. On ne faisait pas plus clair. Et très franchement, Yao était encore plus gêné. N'importe qui aurait trouvé cela dégoûtant ou encore effrayant, mais pas lui. Il comptait d'ailleurs accepter la proposition du russe. C'était une manière comme une autre de s'acquitter de sa dette. Enfin, c'était ce que le jeune homme se disait pour se donner bonne conscience. Il acceptait parce qu'il était redevable au russe. Mais cela sonnait faux dans la tête de l'asiatique. Ici aussi, quelque chose clochait. Quoi ? Yao n'en savait rien. Cependant, il sentait que quelque chose n'allait pas.

Bien que le chinois envisageait déjà d'accepter la proposition du russe, quelque chose le tracassait. Non, il ne parlait pas du mot "appartenir" que Russie avait employé dans sa phrase. Bien que cela prouva bien que celui-ci ne comprenait rien à l'amour. En amour, on appartient pas. L'autre n'est pas un objet. Mais ce fut quelque chose d'autre qui frappa Yao. Déjà, il était certain que le russe ne ressentait rien pour lui. Et cela serait destructeur autant pour l'un que pour l'autre. Etre avec quelqu'un que l'on aime pas est destructeur. La fin était écrite d'avance. Et cela peinait le chinois de vois quelqu'un se détruire ainsi. Peu importe de qui il s'agissait. Il n'avait pas envie de voir quelqu'un courir à sa perte alors qu'il pouvait peut être l'aider. C'était la façon de voir de l'asiatique en tout cas... Et il décida de la faire partager à son interlocuteur.

"Tu sais... Tu ne devrais pas faire ça aru. Je ne dis pas ça pour moi, mais pour toi... Faire ceci avec une personne que tu n'aimes pas c'est mauvais aru... Et nous savons tout les deux que tu ne m'aimes pas. N'est ce pas aru ?"

Yao regardait le russe droit dans les yeux. Il était sérieux. Il ne voulait pas voir Russie se détruire ainsi. Certains auraient pensé que c'était une excuse pour se défiler, pour tenter de faire changer l'autre de réponse. Or, ce n'était pas le cas du chinois. Il s'inquiétait réellement du devenir du russe. Ceci dit, il ajouta :

"Cependant, si tu es sûr de toi alors... J'accepte aru."

Oui, Yao avait accepté sans hésitations. Pourquoi ? Sa raison lui criait de s'enfuir. Elle lui disait de ne pas jouer avec le feu, qu'il allait se brûler. Et pourtant, une petite voix, tout au fond lui disait d'y aller. Le chinois aurait du écouter sa raison, mais il était intrigué par la petite voix qui lui disait d'aller se brûler. Il voulait voir, se brûler, ne serai-ce qu'une fois, aux côtés de Russie. Il était en train de tenter le pacte avec le diable en réalité. Il était en train de sauter à pieds joints du haut d'une falaise. Et la chute serai aussi douloureuse dans les deux cas. Et pourtant, Yao, les joues toujours aussi rouges, était prêt à tenter l'expérience. Prêt à se brûler, prêt à sauter au fond du gouffre, au risque de plus jamais en revenir. Il acceptait en connaissance de cause. Le chinois était prêt à assumer les conséquences de son choix. Le pire, c'est qu'il avait accepté avec un sourire. Un de ses sourires chaleureux qu'il gardait généralement pour les personnes importantes à ses yeux. Oui, il se jetait du haut de la falaise, le sourire aux lèvres en plus. Le jeune homme regardait toujours son interlocuteur dans les yeux, signe qu'il était bel et bien sérieux. Il comptait réellement se brûler auprès de ce feu qui le fascinait un peu. Pourtant, Yao n'aimait pas le russe. Il l'avait toujours dit. Ceci dit, il ne le détestait pas non plus. Il en était juste effrayé et s'en méfiait. Alors, pourquoi cette voix lui murmurait d'y aller, d'accepter la demande de Russie ? Pourquoi était-il attiré par ce psychopathe ? Pourquoi acceptait-il sa fin aussi facilement ? Alors que Yao était persuadé de ne rien ressentir pour son voisin. Pourquoi suivait-il cette petite voix qui lui indiquait de passer le pacte avec le diable ?

Quoi qu'il en soit, Yao avait déjà sauté de la falaise et il était trop tard pour faire demi-tour. Et puis, il n'avait aucun regret. Non. Il avait accepté le marché, et comptait bien assumer son choix jusqu'au bout. Jusqu'à la fin de la chute.


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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeDim 13 Juin - 10:41

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    Il avait rougi. Si comparaison il y avait à faire, Ivan aurait pu dire que Chine était devenu aussi rouge que la tunique qu'il portait habituellement, ou que le drapeau de sa nation. Nul doute que cette fois, il avait parfaitement compris ses informations. Il sembla premièrement gêné, comme si la "proposition" de Russie le posait dans une position inconfortable. Pourtant, il ne donnait pas l'impression d'être hésitant ou tendu, au contraire, la détermination pouvait se lire dans ses traits comme sur les lignes d'un livre grand ouvert. Il était adorable, ainsi, avec une couleur opposée à celle qu'il possédait ordinairement sur ses joues... Il semblait être le cobaye parfait, celui que le Russe voulait voir souffrir. Le Chinois réfléchissait, laissant planer sur le Soviétique un long moment de doute et d'incertitude. Accepterait-il? Refuserait-il? Laisserait-il les plans de Russie se dérouler ou les stopperait-il dans leur élan dés la première manœuvre? On disait que la toute première bataille était décisive dans une guerre, car elle déterminait de la suite du combat. Si il prenait assez de terrain, Ivan avait peut-être une chance de gagner. En revanche, si il se faisait repousser à l'instant, il perdait, et c'était certain.

    "Tu sais... Tu ne devrais pas faire ça aru. Je ne dis pas ça pour moi, mais pour toi... Faire ceci avec une personne que tu n'aimes pas c'est mauvais aru... Et nous savons tout les deux que tu ne m'aimes pas. N'est ce pas aru ?"

    Le Russe serra les dents en étouffant un juron. Il se défilait. Il le repoussait. Mais surtout, son ennemi avait gagné. Non, Russie n'aimait pas Chine. Du moins, ne pensait-il pas l'aimer. De plus, il le regardait dans les yeux, sans ciller, toujours de couleur pivoine, comme si il avait deviné toutes les pensées du Russe et savait qu'il venait de déjouer son plan. "C'est mauvais"... Il avait raison, et il ne semblait même pas se douter à quel point ses paroles étaient justes. Ivan se releva, en souriant de façon enfantine. Il commençait déjà à chercher une nouvelle façon d'asservir le Chinois en en tirant le maximum de bénéfices possibles. Intérieurement, pourtant, il tremblait de rage, bouillonnant et fulminant contre son interlocuteur comme contre lui-même, en se reprochant de ne pas avoir calculer plus encore le coup et tout fait pour réussir son approche. Russie se sentait blessé dans son égo, comme un enfant unique gâté qu'il était, qui n'avait pas pu obtenir ce qu'il souhaitait. Il ne comprenait pas cependant, pourquoi le refus clair et net d'une personne qu'il considérait comme un adversaire lui faisait tellement mal.

    "Cependant, si tu es sûr de toi alors... J'accepte aru."

    La réaction fut immédiate, Russie manqua de s'étouffer en mordant dans sa langue. A l'instant où il contractait nerveusement les muscles de ses joues, cherchant un moyen infaillible de blesser son interlocuteur, le voilà qui lui indiquait en toute sincérité, sans aucune hésitation, qu'il avait clairement gagné la bataille. Chine connaissait les risques. Il savait qu'en acceptant ce marché il se jetait dans la gueule du loup, et pourtant il y allait sans se retourner. Qu'attendait-il? Il savait pertinemment que le Russe ne comptait que sur lui-même, et qu'avoir confiance en lui était synonyme d'être manipulé, broyé, tordu jusqu'à l'os. Alors, pourquoi avait-il accepté? Souhaitait-il connaître la sensation de l'Homme qui tentait d'aller de l'avant en sachant qu'il courait à sa chute? Voulait-il se conduire en héros, celui qui tentait de sauver l'âme du Diable en se précipitant en Enfer? Le Russe était surpris, voire quasiment choqué. Oui, il voulait que Chine lui réponde positivement. Oui, il voulait qu'il succombe, qu'il tombe à genoux et tremble devant lui. Mais, il n'avait pas prévu de recevoir de sa part une leçon de morale avant qu'il ne se plonge avec délectation dans le piège trop voyant qu'il lui tendait! C'était impensable! C'était complètement absurde! Pourtant, Ivan savait pertinemment qu'il n'avait pas rêvé, que c'était bel et bien Chine qui lui avait démontré par A + B qu'ils s'apprêtaient tous deux à faire la plus grosse erreur de leur vie, avant de s'y vautrer. Il savait que c'était le conteur qui se promenait à présent dans le livre de sa vie, y tenant une place prédominante, que c'était lui qui était instantanément la pauvre princesse désabusée par le monde qui l'entourait, enlevée par une bête sauvage et irascible... Mais qui serait le chasseur? Le Prince Charmant? Toutes les histoires se terminaient par un Happy End, sans morale il n'y avait pas de fin.
    Il jubilait. Dans son esprit que beaucoup considérait comme psychopathe et démentiel, Ivan ne voyait que le fait qu'il s'était approprié Chine, qu'il pouvait à présent se jouer de lui. Il le savait pourtant, qu'à ce jeu il se perdrait, lui aussi. Lorsque le Chinois lui avait adressé un sourire chaleureux, il avait ressenti comme un pincement au coeur. Il le savait pertinemment. Pourtant, il jubilait, intérieurement. Il n'aimait pas Chine, non. Tout du moins, ne pensait-il pas l'aimer. Tout du moins tentait-il de s'en persuader. S'étant écarté de lui quelques secondes plus tôt, troublé par ce qu'il considérait à présent comme une tentative de raisonnement, comme une preuve qu'il se donnait à lui en tout acquis de conscience, Ivan se rapprocha de nouveau de son interlocuteur. Cette fois-ci, il resta debout, devant lui, le fixant de ses grands yeux violets. Il ne répondit pas au Chinois, pensant que leur relation était à présent entendue. En revanche, il voulait mettre les choses au clair avec lui, ne serait-ce que pour certains points qui lui semblaient primordiaux.

    "Evidemment, il ne faut pas que Natalia soit au courant. Si jamais elle l'apprrend, je surrvivrrai, mais toi... Aprrès, c'est à toi de voirr si tu peux rrésister à ses assauts ou non."


    Le discours était sans appel. Ne pas mettre Biélorussie au courant, signifiait cacher leur relation aux yeux des autres. Scotland, surtout, parce qu'il ne se gênerait pas pour alerter Natalia et que cette dernière pourrait devenir particulièrement violente envers Chine. Non pas que Russie s'inquiétait de sa santé, mais il voulait détruire lui-même le Chinois... Vatican aussi, parce qu'il était l'un des pires fouteurs de merde qu'il existait sur cette terre. Pour le reste, c'était à Chine de décider si ceux à qui il parlerait étaient ou non dignes de confiance. Le Russe sourit, gentiment. Oui, ils se plongeaient tous deux dans un conte qui n'avait pas encore de fin prédéterminée. Et ils pouvaient tous deux y perdre gros. Pourtant, le risque était trop délicieux et tentant. La question n'était pas de vivre, ni de mourir. Elle était de réussir à conserver son identité malgré l'adversité, le doute et la rancœur. Sans mensonges. Sans honte. Sans remords.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeMar 15 Juin - 11:29

Spoiler:

Si l'on se demandait pourquoi Yao s'était-il jeté du haut de la falaise aussi facilement, certains répondraient qu'il souhaitait jouer au prince courageux. D'autres, affirmeraient sans doutes qu'il était inconscient, qu'il s'agissait là d'un acte de pure folie, que sa raison l'avait abandonné. Ce n'était pas le cas. Sa raison était bel et bien là. Le courage ? Quel courage y avait-il à suivre les demandes du russe ? Si c'était par courage qu'il avait agi, il aurait résisté à Russie. De plus, le chinois n'était pas spécialement amateur de sensations fortes. Surtout concernant l'amour. Il avait toujours trouvé cela un peu compliqué, surtout lorsque l'on voyait les problèmes que cela entraînait. Et puis, le jeune homme préférait consacrer son temps pour s'occuper de ses frères ou de ses amis. Et pourtant... Il avait accepté la demande de son ennemi sans hésiter, suivant une petite voix au fond de lui. D'ailleurs, d'où venait cette voix qui lui murmurait doucement de se jeter, sans même se retourner ? Elle était presque inexistante, elle se faisait discrète au milieu de sa conscience qui lui hurlait de s'enfuir. Cette voix était pourtant fascinante. Elle attisait sa curiosité. Elle l'hypnotisait. Elle l'attirait, tout simplement. Comme Russie. Oui, cette petite voix était semblable à Russie, dans le sens où il ressentait la même chose face au russe et face à cette voix. Les deux étaient dangereux, mais Yao avait envie de s'en approcher, de les suivre. Jusqu'au fond du gouffre. Et lorsqu'il l'aurait atteint ? Ce serait la fin, tout simplement. Mais tout à une fin de toute manière. C'est bien là le principe de la vie. C'est une longue chute où seule la fin nous attend, silencieuse et brutale.


Si l'on demandait au chinois ce qu'il ressentait pour Russie, il répondrait sans hésiter : de la crainte, de la méfiance. Si on lui demandait si il l'aimait, il répondrait négativement. Mais aujourd'hui, ce jugement était à revoir visiblement. Oui, il avait peur de lui, mais lorsque le russe avait posé sa main glaciale sur sa joue, il n'avait ressentis aucune peur. Au contraire, le contact était doux et agréable. A vrai dire, il aurait même aimé que celui qu'il considérait comme son ennemi jusqu'à aujourd'hui recommence. Repose une nouvelle fois ses mains sur lui. Mais jamais Yao ne l'avouerait. Jamais. Lui-même n'arrivait pas à s'avouer ce fait. Pour lui, seuls la haine, le mépris et l'indifférence avaient leur place entre eux. Enfin, c'était ce dont il s'était toujours persuadé. C'était-il menti tout ce temps ? Peut être que les choses avaient changé, voilà tout. Ce sont des choses qui arrivent. Après tout, l'amour, c'est un peu comme l'orage, il arrive d'un coup et s'abat sur vous sans prévenir. Cependant, l'asiatique était persuadé de ne pas être amoureux de russe. Alors c'était quoi ce qu'il ressentait ? Cette sensation étrange au creux de son estomac ? Ce n'était pas la faim, non. Il n'était pas malade non plus. Du désir peut être ? Non. De l'amour ? Cette dernière possibilité laissait Yao perplexe. Il était persuadé de ne pas aimer Russie. Mais comment pouvait-il l'affirmer ? Lui qui n'avait jamais connu l'amour avec quiconque. Comment pouvait-il le savoir ? Et puis, au final, c'était quoi l'amour ? Autant le jeune homme savait de nombreuses choses sur de nombreux sujets, mais l'amour... Il ne l'avait jamais connu qu'à travers des livres. Il ne l'avait jamais vécu en fait. Cependant, il ne pouvait pas être amoureux du russe, non, ce n'était pas possible tout simplement. Alors, pourquoi gardait-il ses yeux fixés sur celui qu'il n'aimait pas ? Pourquoi rougissait-il autant ? Pourquoi ses joues le brûlaient-elles ? Pourquoi ressentait-il cette envie de sentir la main du russe posée à nouveau sur sa joue ? Mais Yao se persuadait toujours qu'il ne ressentait rien envers le russe. Comme auparavant. Comme plus tard. Il n'aimait pas Russie, ne l'avait jamais aimé et ne l'aimerait jamais. Pourtant, il avait beau dire, le chinois sentait bien que tout sonnait faux. De toute manière, rien ne servait de se prendre la tête, jamais Russie ne l'aimerait. Jamais. Cette affirmation laissait un goût amer à l'asiatique. Elle lui faisait un peu mal. Mais il ne savait pas dire où précisément.


Russie s'était écarté un instant de sa "victime". Mais il s'en approcha à nouveau et resta de bout, le fixant de ses yeux violets. Yao le regardait lui aussi. Il ne savait jamais quoi penser du russe. Il cachait toujours ses émotions, contrairement au chinois qui ne cherchait pas à se cacher, préférant rester honnête avec les autres. Et tant pis si cela devait le conduire à sa perte. Il y a des principes qu'il ne pouvait tout de même pas abandonner. L'asiatique dévisageait son... Nouveau petit ami. Oui, je vous l'accorde, parler de cette manière de son ennemi, et de Russie surtout, ça fait quand même un peu bizarre... Un peu beaucoup même... Mais ils étaient ensembles à présent. Donc, le chinois devrait s'y habituer. Enfin bon, quoi qu'il en soit, Yao détaillait le russe. Son visage surtout. Son visage qui affichait toujours un sourire. Un faux sourire. Car les pensées de celui-ci étaient toutes autres en général. Mais même en sachant cela, le chinois se sentait attiré, fasciné par ce visage, cette personnalité. Personnalité que les gens considéraient comme psychopathe. Pourtant, cela ne repoussa pas l'asiatique. Nous n'irons pas jusqu'à dire que c'est cela qui l'attirait chez le russe. Mais cela ne le repoussait pas non plus. Russie finit par prendre la parole, afin de mettre les choses au clair avec celui qui serait son petit ami à présent :


"Evidemment, il ne faut pas que Natalia soit au courant. Si jamais elle l'apprrend, je surrvivrrai, mais toi... Aprrès, c'est à toi de voirr si tu peux rrésister à ses assauts ou non."


Yao soupira. Evidemment, c'était une évidence ! Il devrait garder cela pour lui. Si Bielorussie l'apprenait, il était évident qu'elle essaierait de le tuer. Bien entendu, ce ne serait pas la première fois. Elle l'avait déjà poursuivit, s'imaginant une relation entre le russe et le chinois. Ca ne changerait pas grand chose au final. Juste que la jeune fille avait raison désormais. Et si cela venait à se confirmer, il se pourrait qu'elle se montre plus violente encore. L'asiatique pouvait effectivement lui résister, mais pas à chaque fois. Viendrait un jour où il craquerait. Il était humain après tout. Et ce jour-là Dieu seul sait ce qui lui arrivera. Russie avait raison, les deux jeunes gens devaient garder cela pour eux et pour eux seuls. Seulement voilà, cela gênait un peu le chinois de devoir mentir. Mentir à ceux qu'il connaissait, ceux qu'il appréciait vraiment comme ses amis. Jamais il ne pourrait... Bon, il fallait qu'il se contente de garder cela pour lui. Comme un secret. Comme il l'avait pour San Marino. Mais si on se mettait à lui poser des questions là-dessus, il aurait du mal à nier cette affaire. Surtout si c'était ses amis que le lui demandaient. C'était contre ses principes primordiaux. Il en était un capable. Bien entendu, il ferait un effort. C'était pour lui. Cependant, cela lui serait difficile, très difficile. Il préférait quand même en informer le russe, la voix un peu hésitante.


"Je... Je comprend bien, mais... Ca me gêne un peu... De devoir mentir aru... Enfin, je vais essayer, mais je promet rien aru..."


Bien, maintenant tout était clair entre les deux. Et maintenant, on fait quoi ? On se regarde toujours fixement dans les yeux en attendant que le temps passe ? Mais ce n'était pas vraiment une perspective intéressante aux yeux du chinois. Que faire alors ? C'est que tout cela était nouveau et soudain pour Yao qui était de plus en plus gêné. A tel point que même ses oreilles étaient rouges vives. Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi faire, il était toujours un peu perdu. Enfin, seule sa tête semblait perdu, car, sans vraiment sans rendre compte, le corps du chinois s'était agenouillé sur le lit et s'était mis à la hauteur de Russie. Il était encore en train de se demander ce qu'il pourrait faire qu'il avait déjà avancé sa main en direction de la tête du russe. Il la posa ensuite sur sa tête et commença à la caresser doucement, s'amusant au passage avec une mèche de cheveux qu'il faisait passer délicatement entre ses doigts fins. Il les emmêlait dans les cheveux du russe, mais en prenant garde de ne pas le tirer, de ne pas lui faire mal. Il continua ainsi un petit moment. Jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'il était en train de faire en fait... Dès qu'il reprit ses esprits, il retira rapidement sa main. Il était encore plus rouge et plus gêné. Enfin, si cela était possible. En tout cas, il faisait facilement concurrence aux tomates de Lovino ! Yao voulut s'excuser, mais il était tellement gêné que les mots ne sortaient même pas de sa bouche. Le jeune homme baissa le regard, honteux. Il n'osait plus regarder le russe. Qu'avait-il fait ? Le chinois voulait cacher son embarras, mais ne pouvait pas s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure et de regarder ses doigts. Voilà qui était prometteur pour la suite...


Et maintenant, la question est : sortiront-ils intacts de cette erreur ? Seul l'avenir le leur dira. De toute façon, il était un peu tard pour faire demi-tour et puis, tout le monde le sait, le feu est beau, fascinant, on a envie de s'en approcher. S'en approcher jusqu'à se brûler. On a envie d'y trouver le réconfort et la chaleur près de lui. Mais si on s'en approche trop, on se brûle. Et pourtant, l'idée était tentante. Attirante. Cependant, il fallait faire attention. Il fallait s'approcher suffisamment, tout en évitant de se brûler. Mais où était la limite ? Yao allait certainement les découvrir, à ses risques et périls. En attendant, il était toujours à genoux sur ce lit, à se mordre la lèvre et à regarder ses mains, gêné et rouge pivoine.
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeJeu 17 Juin - 13:48

    Ivan entendit résonner dans sa tête le soupir que poussa Chine après son "annonce". Il savait pertinemment que ce ne serait pas aisé de cacher leur relation, d'autant plus qu'être en couple était plutôt "voyant". Mais... ce n'était pas important. Ils trouveraient comment faire, de toute façon, non? La question n'était pas importante. La seule chose qui avait de l'importance aux yeux du russe, en cet instant, était qu'il avait ce qu'il voulait. Le chinois lui "appartenait" et il pouvait le détruire comme bon lui semblait, en jouant avec lui continuellement... même si c'était se plonger soi-même dans le piège qu'il tendait à l'autre. Il savait qu'il se perdrait. Il le savait pertinemment. Mais il le voulait, il voulait à tout prix prendre ce risque et se brûler, se faire du mal à lui-même. Parce que rien n'avait autant de saveur que la douleur dans ce bas monde. Parce que le crime détenait dans ses mains la naïveté, en lui enserrant le cou, et que cette dernière ne pouvait que se débattre en attendant sa mort et sa destruction. Il en était toujours ainsi, toujours. Et chacun vivait avec cette destruction linéaire dans ses veines. Ivan le savait, plus que quiconque. Mais rien ne lui semblait plus attrayant que de pousser ce processus, jusqu'à son extrémité, délimiter les rouages du mécanisme, et, qui sait, peut-être le briser pour pouvoir redevenir à nouveau un enfant innocent et heureux? Mais, qu'était-ce que le bonheur, après tout? Ne se complaisait-il pas dans cette exaltation de sentiments de haine, de fureur, de colère? Ne se plaisait-il pas dans l'idée de détruire chaque parcelle de vie qui appartenait à un autre? Sombre folie. Il devait lutter, car la lutte était le seul moyen pour tous et chacun de comprendre qu'ils étaient en vie. Peut-être était-ce son rôle, après tout. Le rôle de celui qui devait forcer les autres à se rebeller et à se rendre compte de leur existence? Même si elle n'était que douleur et démence?

    "Je... Je comprends bien, mais... Ça me gêne un peu... De devoir mentir aru... Enfin, je vais essayer, mais je promets rien aru..."

    Il ne s'agissait pas de mensonges, mais de secrets, et le Russe se doutait que son tout nouveau petit ami le savait tout aussi bien que lui-même. Bien sûr, si il n'y avait pas eu Natalia, leur relation aurait pu être toute autre. Si elle n'avait pas eu son brother complex quelque peu présent, ils auraient pu s'afficher. Mais, Russie aurait-il fait sa demande? Sûrement pas. Cette impression de malaise, de peur omniprésente, le sentiment qu'au moindre faux pas, tout serait finit, tout ça, ne rendait que plus attrayant ce jeu sordide et malsain dans lequel ils se plongeaient tous deux. Pourquoi? Pourquoi fallait-il toujours qu'il y eut une cause-à-effet, qu'il y eut quelque chose de négatif, pour que les êtres humains ressentent clairement leur vie et veuillent en profiter? Pourquoi les choses se précipitaient-elles toujours dans le mauvais sens? Pourquoi fallait-il toujours qu'une guerre se profile dans les méandres du destin? Ivan se souvenait vaguement que Chine était un conteur talentueux, il avait entendu Héraclès parler des monts et merveilles qui sortaient, fleuris, de la bouche du Chinois pour faire rêver son auditoire. Le russe se dit qu'il aimerait bien entendre l'un de ces récits, un de ces jours. Lorsqu'il serait disposé à entendre des balivernes pour enfants. Des histoires qui se finissaient par un happy end... Le type d'histoire qu'il n'irait ordinairement pas chercher.

    Chine fit quelque chose d'étrange. A genoux sur la table d'opération, il tenait la tête de Russie entre ses mains, et jouait avec ses cheveux, passant et repassant sa main dans les boucles blondes du soviétique. Il était proche, bien trop proche, et ses gestes semblaient désuets de sens, comme si ce n'était pas lui qui contrôlait son corps. Ivan ne dit rien, il ne broncha pas. Combien de temps encore? Dans combien de temps pourrait-il profiter de sa naïveté, et la détruire avec l'essence même du crime? Le chinois sembla se rendre compte de ce qu'il faisait, car il stoppa soudainement ses caresses en rougissant. Ce fut le déclic dans la tête du Russe. De la colère. De la haine. Il voulait détruire cet être qui se tenait devant lui, qui était toujours un enfant malgré son âge, il voulait lui rendre compte de la brutalité de l'existence, des sombres aléas du monde. Mais il n'en montra rien, et resta impassible. Bien loin de repousser Chine, au contraire, il s'approcha lorsque son petit ami reculait pour s'éloigner de lui, par gêne sans doute. Aux oreilles du Russe, ne résonnaient que des mots sans fonds, ces mots qui le berçaient, enfant, avant qu'il ne soit propulsé dans le monde "réel". Toi, moi, nous. Danger et mensonges. Amour, amitié. Peine et trahison. Ivan, certes, n'était pas de ceux dont on attendait quelque chose, mais il n'attendait rien en retour non plus. Vivre sa vie, placidement, se méfier des autres et ne rien espérer d'eux, il ne connaissait que trop bien les mauvais tourments des espoirs placés dans ceux qui ne pouvaient les assumer.

    Et pourtant, il s'avança, encore, il passa sa main dans le dos de Chine, frôlant ses hanches, et il posa ses lèvres sur les siennes, délicatement. Il le voulait. Il voulait le briser, le détruire, lui arracher cette innocence qu'il avait encore. C'aurait pu être simple. Il aurait suffit qu'il le tienne, qu'il l'allonge, qu'il le viole... Mais le jeu était autre. C'aurait été trop brutal, trop rapide. Certes, il aurait eu mal, il aurait souffert, mais il s'en serait remis trop rapidement. Il fallait qu'il le supplie, qu'il se torde de douleur. Alors Ivan garda pour lui ses pulsions primaires et les réfuta, préférant gagner par l'esprit que par la force. Il attendrait, le temps qu'il le faudrait. Au risque d'y laisser sa peau, il attendrait. Parce que peut-être que ce qu'il espérait n'était pas de pouvoir briser Chine, mais de se sortir de cet abîme dans lequel il tombait depuis tellement longtemps. Parce qu'il était temps de se défaire de ses chaînes et d'avancer vers son avenir, peu importait où il le menait.

    "Et si on rrentrrait?"


    Il ne savait plus quoi dire. Rentrer. Où? A l'Académie? Sûrement. En réalité, il souhaitait juste sortir de cet endroit, parce qu'il l'avait promis à Chine, parce qu'il détestait les personnes qui ne tenaient pas leurs promesses, parce que de toute façon il n'y avait pas réellement d'endroit où il était chez lui. Parce qu'un chez-soi n'est pas un endroit où tu attends de revenir, mais où des personnes que tu aimes attendent ton retour. Peut-être que c'était de ça, qu'il rêvait. Un chez-soi. Il savait qu'il n'aimait pas Chine. Il savait qu'il jouait avec des choses qu'il n'avait jamais approchées. Il savait que Natalia n'allait pas apprécier. Mais il voulait se précipiter dans les flammes.

    Sans s'en rendre vraiment compte, il s'était détourné du Chinois, et avait commencé à avancer en solitaire vers la porte de la salle. La main posée sur la clenche, il se retourna vivement, souriant, confiant. Heureux comme un enfant qui avait trouvé un nouveau souffre-douleur. Heureux comme un adulte qui avait retrouvé ses anciens jouets. Heureux comme un prince à qui l'on aurait accordé un nouveau laquais. Même si il n'était rien de tout ça, et tout à la fois. Sa main libre se tendit vers son petit ami.

    "Tu viens, Yao?"

    Parce que peu importe ce que les gens pouvaient dire ou penser, Ivan tiendrait ses promesses. Il irait jusqu'au bout, même si il s'obstinait à suivre un chemin qui ne lui convenait pas. Parce que, même si la vie était un trajet pavé de dalles macabres, elle accueillait tout de même quelques fleurs... de tournesols.

    Et parce que Chine, était l'une d'entre elle.


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Chine / Yao Wang
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MessageSujet: Re: Sous un air de clémence [libre]   Sous un air de clémence [libre] Icon_minitimeDim 20 Juin - 13:15

Si un jour on avait dit à Yao qu'il sortirait avec Russie, jamais il ne l'aurait crut. Cela semblait trop invraisemblable. Impossible. Irréel. Et pourtant, c'était bel et bien réel. Aucun doute là dessus. Evidemment, le résultat était l'impact d'une série de circonstances plus ou moins nombreuses. Mais n'est ce pas là ce que l'on appelle le destin ? Une suite d'événements qui nous poussent à un résultat qui n'aurait pas lieu d'être si l'un d'entre eux seulement manquait ? Certainement. Par exemple, si le chinois n'était pas sortit ce jour-là, jamais il n'aurait fini avec le russe. Mais au final, Chine ne regrettait rien. Il ne souhaitait pas revenir en arrière, changer le cours du destin. Sa situation lui convenait telle quelle. Et puis, si c'était l'œuvre du destin, ce n'était pas Yao qui comptait la remettre en question. Au contraire. Il était prêt à le suivre. Ou plutôt, il voulait le suivre. Comme le lui murmurait la petite voix au fond de lui. Oui, il suivait la route que le destin avait tracé pour lui. Mais il avait aussi envie de la suivre, tout simplement. Si il se laissait faire, ce n'était pas vraiment par faiblesse, mais parce qu'il le voulait au fond. Ho bien sûr, le chinois nierait ce fait un petit bout de temps, mais ne pourrait pas l'ignorer. Car on ne peut ignorer ses sentiments éternellement, même si le jeune homme essayait de se convaincre du mieux qu'il pouvait que jamais il ne ressentirait quoi que ce soit pour le russe. Jamais. Cependant, l'avenir n'est jamais certain. Chine le savait. Et pourtant, il tentait encore de se convaincre que jamais il ne ressentirait quoi que ce soit pour Russie. Pourquoi ? Parce qu'au fond il savait que si il venait à l'aimer, son amour ne serait pas réciproque. Parce qu'il est plus facile d'être trahis par une personne à laquelle on ne tient pas. Parce que la chute sera moins douloureuse. Oui, c'était se mentir à soi-même. Et dans ce cas, se mentir était la pire des solutions. La souffrance. L'incompréhension. Une douleur perpétuelle. Voilà ce qui attendait Yao si il continuait sur ce chemin. Lui qui souhaitait toujours se montrer honnête envers tout le monde, le voilà qui se mentait à lui-même. Voilà l'honnêteté qui se ment à elle-même. Ironique n'est ce pas ? Cruelle réalité.

De plus, une autre question se posait. Ils étaient censés être en couple. D'accord. Ils devaient garder cela secret. D'accord. Théoriquement, cela semblait simple. Mais en pratique ce serait... Plus gênant, difficile. Cependant, n'était-ce pas ces petites difficultés qui rendaient le jeu plus intéressant ? Yao avait accepté en connaissance de cause. Il se lançait dans une partie où l'issue était évidente. Ou plutôt inexistante en fait. Le chinois entrait dans un labyrinthe sans sortie. Il le savait. Et pourtant, il y entrait quand même. Peu importe les obstacles, peu importe si il connaissait déjà la fin, il y allait quand même. Il n'attendait rien. Il n'avait jamais rien attendu. Il savait ce qui l'attendait au bout. Et pourtant, il s'y lançait quand même. Sans une seule lueur d'espoir. Juste l'envie de suivre Russie tout simplement. Il ne souhaitait rien d'autre. L'asiatique se promit de faire du mieux qu'il pourrait pour cacher la vérité aux autres. Tant pis si c'était difficile. Après tout, rien n'était simple en ce monde. Tant pis si il devait mentir. Car après tout, il y a des fois où nous n'avons pas le choix. La seule chose que Yao souhaitait, c'était suivre Russie. Comme un petit chien. En fait, le chinois était plus ou moins devenu le chien du russe. En résumé. Mais en réalité, c'était un peu plus compliqué. Comme tout. Mais Chine était conscient de ce qu'il était en train de devenir. De ce qu'il était en train de faire. Et il était prêt à assumer. Il connaissait les conséquences et les acceptait. Le reste l'importait peu. Tout ce qui comptait en cet instant, c'était Russie.

Alors que le chinois perdait le contrôle de lui-même, Russie ne bougeait pas. Il était calme. Fidèle à lui-même. Tout le contraire de Yao à ce moment-là. Comment faisait-il ? Alors que tout se bousculait dans la tête de l'asiatique, le russe semblait garder toutes ses facultés mentales. Il restait là, debout, impassible. Comme toujours. Comme l'asiatique l'avait toujours vu. Rien n'avait changé. Rien ne changerait. C'était un fait établi. Et puis Chine n'avait pas envie que ça change. Tout lui convenait ainsi. C'était le Russie qu'il connaissait. Pour rien au monde, il aurait souhaité qu'il change. Il lui convenait ainsi. Peu importe ce que les autres en pensaient, pour Yao, le russe était très bien ainsi. Après tout, le monde n'était pas tout rose, le chinois le savait. Il n'était pas naïf, loin de là. Et Russie avait le mérite d'être honnête dans ce qu'il disait. Et parce que ses paroles étaient sincères, elles étaient déplaisantes pour beaucoup.
"Parce que après tout, les paroles sincères ne sont pas belles." Proverbe chinois. Proverbe qui n'était pas dénué de sens, loin de là. Oui, la vérité est blessante. Oui, elle n'est pas belle. Mais pour l'asiatique, elle était importante, et peu importe sa laideur. Il voulait voir le vrai visage des gens. Les princes charmants ? Il n'y croyait pas. Il ne les aimait pas. Il les trouvait faux. Alors que le russe ne s'était jamais réellement caché. Et après, tout dépend de la façon dont on voit les choses. Si la bête est devenu un prince charmant, c'est parce que la Belle a décidé de le voir ainsi. En réalité, il n'en était pas un. Il ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Il était la bête. Mais parce que la Belle l'aimait, elle le voyait comme un prince charmant. Son prince charmant. Mais jamais la bête ne se transformerait en prince charmant. Jamais. Ca aussi c'était un fait. C'est pour cela que Yao aimait tant les contes. Celui-là en particulier. Ils étaient là pour faire rêver, certes, mais apportaient aussi un enseignement. Là, c'était "Peu importe la réalité, l'important est la façon dont on la perçoit". Le chinois trouvait cela juste. Après, tout avait été exagéré, transformé. Si l'on prenait l'histoire au premier degré, elle n'apportait rien. Il fallait voir l'enseignement profond si l'on voulait qu'elle ait un sens. Sinon, elle était inutile. "Car, c'était une évidence, jamais la bête ne deviendrait un prince de conte de fée."

A la grande surprise de Yao, Russie s'approcha de lui et posa sa main dans son dos puis posa ses lèvres sur les siennes. Doucement. Le brûlant délicatement, en prenant soin de faire durer sa chute. Les flammes caressaient doucement sa main. Le réchauffant, sans le brûler. C'était agréable. Le chinois avait envie de s'approcher un peu plus de ce feu, mais il savait que si il continuait ainsi, il allait se brûler pour de bon. Alors, il ne bougea plus, se contentant d'apprécier le moment. De toute façon, il ne tenait pas spécialement à aller plus loin. Il avait eu son plein d'émotions pour les années à venir en fait... Alors, ce geste était suffisant. Agréable. Doux. Inattendu aussi. De la part du russe en tout cas... Il ne dura pas longtemps. Rapidement, Russie s'écarta et lui proposa de rentrer. Ou plutôt, retourner à l'académie serait plus approprié en fait. Et il s'avança, seul, jusqu'à la porte menant hors de la salle. Il tendit alors sa main vers son petit ami.

"Tu viens, Yao ?"

Yao. Le russe venait de l'appeler Yao. Il lui tendait la main. Pour sûr, le chinois l'aurait suivit n'importe où ainsi, avec sa main tendue vers lui, sa voix appelant doucement son nom. Comme avec un petit chien. Car c'était ce que le chinois était devenu désormais. Mais pour lui, Russie semblait sortir tout droit des contes de fées. Mais ce conte-là était différent. Chine n'était pas la princesse, attendant sagement qu'un monstre l'enlève ou qu'un prince charmant vienne le sauver. Non, lui se jetait plutôt dans les bras du monstre et n'attendait rien. Il s'y jetait de lui-même. Russie, quant à lui, n'était pas le monstre enlevant la princesse, puisqu'elle se jetait d'elle-même dans ses bras. Il n'était pas non plus le prince aidant à sortir la princesse de son cauchemar. Il était simplement le Diable. Diable avec lequel Chine venait de passer un pacte. Ces pactes si tentant qui signifient le début de votre fin. Et comme dans tous les pactes de ce genre, il faut donner son âme, devenir l'esclave de ce démon. Comme Yao était en train de le faire avec son nouveau petit ami. Oui, il était tenté et se précipitait en bas du gouffre. En connaissant les risques. Mais Russie faisait de même. Car lui aussi allait se briser au final. C'était évident. Tout était évident dans cette histoire. Tout était clair. Il n'y avait qu'une fin et aucune issue possible. Et pourtant, le chinois se précipitait dans ce labyrinthe maudit, sans avoir peur d'y resté coincé pour le restant de ces jours. Alors, scellant ainsi son pacte maudit, le jeune homme se leva enfin de son lit et rejoignit le russe.

"Oui, Ivan."

Yao attrapa la main tendue devant lui. Il scellait définitivement ce pacte fatal. Il serra la main que lui proposait le russe. Il ne disait plus rien. Oui, il se posait des tas de questions, mais préférait ne pas les poser. Parce qu'il ne souhaitait pas connaître la réponse à ses questions. Parce que parfois, ignorer la vérité est mieux. Parce que pour l'un de ses sourires, il l'aurait suivit jusqu'en en enfer. Parce que le feu était attirant. Parce qu'il ressentait des émotions nouvelles. Parce qu'il savait se contenter de ce qu'il avait. Parce qu'il ne souhaitait rien de plus. Parce que la véritable richesse c'était se contenter de ce que l'on possédait sans rien vouloir de plus. Parce qu'il désirait rester aux côté de ce Diable. Parce qu'il ne croyait pas aux contes de fée. Parce que jamais la bête ne serait un prince charmant. Parce que la douleur peut être agréable. Parce que tout ceci était suffisant.

Et parce que cet homme qui lui tendait la main, c'était Ivan Braginski, tout simplement.

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