✯ Académie Hetalia ✯
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 Debout les morts ! [ LysChine ]

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Scotland /Lysander hubble
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MessageSujet: Debout les morts ! [ LysChine ]   Debout les morts ! [ LysChine ] Icon_minitimeDim 20 Juin - 13:49

    31 Octobre.

    Et un et deux et trois et quattre.

    Lysander souriait, un bouquet de chardons dans les mains. La fête des morts. Il ne l'avouait à personne, pas même à son frère, mais le celte voyait chaque année des centaines de formes étranges, fumeuses, dans les rayons de la lune. Ils se levaient en général vers minuit, puis glissaient, élégants. Il flottait alors dans l'air une odeur étrange, qui perforait presque les poumons. Il s'était enfui pour venir les voir, tout ces esprits étranges, qui glissaient dans les vents froids de l'hiver qui approchait.

    Il était presque minuit, et déjà, quelques uns étaient là. Un instant de magie, ou de folie, ou peut-être même un simple effet de la nuit. Mais le roux croyait aux esprits, il n'était pas difficile pour lui de les distinguer dans cette nuit aux parfums de poussière et de bois. Des petits bruits, de craquements, mettaient dans l'air une drôle de mélodie. Il n'avait pas peur. D'habitude, tout le monde se terrait chez lui, en famille, devant un repas, riant bien des fantômes qu'on pensait imaginaires.

    L'Ecosse, lui, connaissait. Il venait faire sa visite annuelle, l'équivalent de ce que les vivants avaient comme repas de Noël. Assis sur un banc de pierre dans un espace éloigné du parc, il imaginait les corps, les robes de différentes époques, qui glissaient et scintillaient dans la nuit. Il aurait aimé les rejoindre, mais il ne connaissait que trop bien l'histoire du piège de la danse des morts. On commençait puis l'on ne s'arrêtait qu'en mourrant, rejoignant ainsi la troupe de danseurs pour l'éternité.

    Le spectacle lui convenait. Et la musique en sourdine donnait une impression d'orchestre symphonique. Et la musique gonflait. Elle était bien réelle. Et de quoi faire peur à n'importe quel manant. Le roux se leva. Il avait mis une longue robe blanche, ayant appartenu à sa mère, pour saluer ce peuple de l'ombre et de la magie. Magie dont il se sentait privé. Le monde actuel ne croyait plus à la magie, depuis bien longtemps. Et pourtant, elle coulait dans ses veines, dans celles d'Arthur, dans celles d'Abi, dans celles de Wales.

    Ce jour là, elle était revenue, comme un poison un peu noir, et il regardait ces créatures étranges se mêler sous les rayons opalescents. Un craquement plus humain lui fit tourner la tête, et lâche son bouquet de chardons séchées au sol.
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Chine / Yao Wang
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MessageSujet: Re: Debout les morts ! [ LysChine ]   Debout les morts ! [ LysChine ] Icon_minitimeLun 21 Juin - 8:19

Le 31 octobre. La fête des morts. Un moment des plus mornes. Les arbres étaient dépourvus de feuille. Les endroits publics vides de monde. Les oiseaux ne venaient plus chanter, perchés sur les hautes branches des arbres. Le ciel était gris. Le soleil se cachait derrière les nuages. En bref, tout était déprimant. C'est d'ailleurs pour cela que la fête des morts était placée à cette période. Ce n'était pas un hasard. Mais les gens préféraient, le plus souvent, rester enfermés chez eux à déprimer plutôt que de sortir. Quelle belle façon d'honorer les morts ! Placer leur fête au moment le plus triste de l'année. Jamais les gens ne viendraient leur rendre visite. Parce qu'après tout les morts ne sont plus là. Ils n'existent plus aux yeux des vivants. Alors, après tout, ce n'était pas important. Jamais les gens ne se déplaceraient pour eux. Ils préféraient les oublier. C'étaient pourtant des personnes de leur famille, de proches amis... Mais ils préféraient les laisser là, seuls. Ainsi, ils espéraient oublier leur peine. Cependant, ils avaient tort. En agissant ainsi, certes, leur tête oublie leur douleur mais pas leur cœur. Il restait toujours un sentiment de tristesse, de culpabilité. Aller les voir, c'était penser à eux. C'était se sentir triste sur le coup. Mais cela procurait un sentiment de soulagement. On pouvait se dire après que tout allait bien désormais pour eux. C'est pour cela que la fête des morts avait été inventée. Mais les gens ne prenaient plus les vieilles coutumes ou valeurs au sérieux désormais. C'était une nouvelle ère. Pour eux, ce qui était mort n'appartenait plus à ce monde. Pourtant, il faut savoir qu'en ce monde, rien ne disparaît.

Ainsi, Yao qui conservait ses valeurs et ses coutumes, décidait, chaque année de rendre visite aux morts. Pour leur faire comprendre que même si leur corps n'appartenait plus à ce monde, ils avaient toujours une place parmi les vivants, dans leur cœur. Il leur apportait toujours quelque fleurs. Bien entendu, ce n'était pas de grands bouquets extraordinaires, juste quelques fleurs, toutes simples. C'était juste pour leur dire qu'il pensait à eux, qu'il les respectait, qu'il croyait toujours en leur existence. Le chinois était certain que leur âme était toujours présente. La preuve ? Hé bien à chaque fois qu'il déposait les fleurs, il leur adressait quelque mots. Alors, à ce moment, quelque lueurs blanches faisaient leur apparition et scintillaient comme des étoiles dans le ciel. Sauf que là, c'était au milieu de l'herbe. Comme si les morts le remerciaient de penser à eux. Qu'ils se sentaient moins seuls après son passage. Le cœur de Chine se serrait alors un peu et régulièrement, il sentait une petite larme le long de sa joue. Les morts devaient être si seuls !

Evidemment, Yao n'avait jamais trouvé de cimetière près de l'académie. Alors, chaque 31 octobre, il se rendait dans le parc. Dans un coin à l'écart où jamais personne ne mettait les pieds. Il s'y rendait, son bouquet de fleur à la main et leur adressait ses paroles habituelles. Et comme toujours, ces petites lueurs blanches scintillaient. Toujours reconnaissantes de voir le chinois penser à eux. Le jeune homme y allait toujours seul. Ca faisait parti de son "rituel". Il n'aimait pas être accompagné dans ce cas-là. Pour lui, c'était son instant. Le moment d'apaisement dans sa journée. Le moment où enfin il se sentait utile à quelqu'un, bien qu'il ne soit plus réellement de ce monde. C'étaient ces morts qui lui donnaient le courage pour continuer de vivre. De plus, il ne souhaitait pas briser le calme qui régnait dans ces lieux. Il se contentait simplement de s'asseoir et de fermer les yeux un instant. Parfois, Yao croyait entendre des voix. Des voix qui le remerciaient de son implication pour eux. Eux qui n'avaient plus leur place en ce monde. Eux qui avaient été bannis de chez les vivants. Eux qui pensaient n'être plus que des moins que rien, oubliés au milieu de nul part. Et pourtant, il y avait toujours ce chinois qui venait leur rendre visite. Ce chinois qui leur parlait un peu. Ce chinois qui s'arrêtait pour penser à eux simplement.

Il était déjà très tard lorsque Yao arriva au parc. Il vérifia que personne n'était dans le coin, et se rendit à l'endroit où il déposait habituellement ses fleurs. Cette fois-ci, il avait pris des fleurs bleues. Il trouvait qu'elles s'accordaient bien à la couleur du ciel en été et pensa que ce serai plus joyeux pour les morts. Après tout, ils ont bien le droit à un petit rayon de bonheur non ? Ainsi, le jeune homme continua sa marche, son bouquet de fleurs à la main. Il espérait que cela plairait à "ses amis".

Bien entendu, à chaque fois qu'il allait là-bas, il ne portait pas son uniforme scolaire. Déjà, il aurait pu le tâcher et puis, il ne le trouvait pas particulièrement confortable. Alors, il portait toujours son habituelle tenue traditionnelle : une tunique rouge et or et un pantalon noir. Il trouvait ces vêtements beaucoup pus confortables et appropriés pour aller voir ces âmes. Comme toujours, il attachait ses cheveux pour ne pas le gêner. Bref, rien d'extraordinaire quoi !

Lorsqu'il arriva près de l'endroit qu'il utilisait pour saluer les morts, quelle ne fut pas sa surprise de voir que quelqu'un semblait en avoir déjà eu l'idée. Avec l'obscurité, Yao discernait à peine une forme humaine, mais ne pouvait pas dire de qui il s'agissait. Il s'approcha alors et vit une robe blanche scintiller sous les reflets de la lune. Mais il ne savait toujours pas qui était cette personne. Au vu de la robe, il aurait dit que c'était une fille, mais à vrai dire, il ne pouvait réellement le certifier, étant donné le nombre de garçons qui portaient eux aussi des robes dans cette académie. Le chinois s'approcha encore un peu et reconnu alors un de ses camarades de l'académie, Scotland. Et ce n'était pas une fille. Bien que l'on pouvait le confondre aisément avec une fille. L'écossais semblait absorbé par la contemplation des lieux. Que regardait-il exactement ? Difficile à dire. Alors, l'asiatique s'approcha encore d'un pas, mais une branche craqua sous son pied. Son camarade, ayant sûrement entendu le bruit, tourna la tête vers lui. Yao décida alors d'approcher son camarade, le plus silencieusement possible, pour ne pas déranger les morts et murmura à voix basse.

"Scotland ? Qu'est ce que tu fais ici aru ? Toi aussi tu viens saluer les morts aru ?"


Pour expliquer ses paroles, Chine désigna les fleurs qu'il avait apporté pour ces personnes silencieuses dont le corps n'était plus là. Ces personnes oubliés au fin fond de la terre, enterrée sous les pieds des vivants. Se faisant écraser par leurs pas. Etant délaissées dans leur solitude. Mais heureusement, deux adolescents semblaient encore penser à eux et venaient leur rendre visite. Pour des raisons différentes sûrement. Mais peu importe. Du moment qu'ils les sortaient de leur solitude. Du moment qu'ils pensaient encore à eux. Du moment qu'ils croyaient encore à leur existence en ce monde.
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MessageSujet: Re: Debout les morts ! [ LysChine ]   Debout les morts ! [ LysChine ] Icon_minitimeMer 7 Juil - 8:26

    Lysander n'était pas réputé pour son intelligence. Ni pour son amour des choses profondes. Excepté peut-être la pénétration. Il fallait se le dire, quand on était la bombe sexuelle du lycée, on ne se posait pas de question sur vos interrogations existencielles. Mais Lysander était, au fond, quelqu'un qui aimait, qui aimait sans se retenir, même s'il basculait dans de nombreux excès. Il se leva finalement de son banc, envoyant en l'air toute la réalité ses fichues limites. Les petites lumières des lucioles semblaient venir dans la danse.

    Même les morts avaient le droit d'être aimés. Il suffisait de vivre pour eux. Radieux, il tourna un peu sur lui-même, les yeux plongés dans les étoiles qui, ce soir-là, semblaient plus brillantes que jamais. Elles scintillaient près de la lune, laissant aux yeux de l'écosse un ciel qu'il considérait parfait pour une telle soirée.

    Feel
    Can't you see there's so much here to feel
    Deep inside in your heart
    You know I'm real
    Can't you see that this is really higher higher higher higher


    Il n'avait pas vraiment senti la présence du chinois, discret, naturel. Il se glissait partout, en parfaite harmonie avec la terre. Jusqu'à une date relativement récente tout du moins. Lys s'arrêta de tourner, les joues un peu rougies, mais les yeux toujours plongées dans les étoiles. Ils l'avaient dit dans le roi lion, dans le ciel brillaient les âmes des anciens qui veillaient maintenant sur les jeunes nations. Il fallait apprendre à grandir, à tirer son épingle du jeu, à surpasser parfois même ses frères.

    Heureusement, il restait des soirs de pleine lune où nulle bataille ne se déroulait. Il ne restait qu'un partage étrange entre le sol et les corps, organiques ou non. Les formes glissaient toujours autour de lui, il baissa lentement le regard mais pas le visage vers elles. Elles s'estompèrent aussitôt, laissant place au visage étrangement fin du chinois. Les yeux verts de Lysander ne montrèrent aucun signe de peur, ou de gêne. Pourquoi aurait-il dû l'être ? QUe pouvait-il avoir à faire de passer pour un dingue. Heureusement, la question du brun remirent les choses à leur place, laissant encore l'ambiance douce et mélancholique qui planait dans l'air.

    " Hum, je suis là pour ça en effet. Je pense aussi à mon père. C'est une façon de penser à tout ceux qui ne sont pas là. "

    Un léger sourire naquit sur ses lèvres pendant qu'il regardait une nouvelle fois la danse lente des étoiles au dessus de lui.

    All the lovers
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Chine / Yao Wang
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MessageSujet: Re: Debout les morts ! [ LysChine ]   Debout les morts ! [ LysChine ] Icon_minitimeSam 23 Oct - 10:48

[Je suis vraiment désolée pour tout ce retard...]

Chine regardait son camarade tourner et tourner, faisant soulever sa robe blanche. Comme si il eut été, lui aussi, l'un de ces fantômes. Il souriait. Il semblait heureux, dans son élément parmi ces êtres censés ne plus exister. Parmi ces lumières qui l'éclairaient lui et personne d'autre. Parmi ces personnes incomprises que l'on jugeait beaucoup trop facilement sans chercher loin. Toi, tu as l'air d'être comme ça. Et on rentrait la pièce du puzzle à un endroit qui ne lui correspondait pas. On chercher à la mettre par la force, sans penser que peut-être, elle irait mieux ailleurs. Les morts, ce sont les morts, il n'existent plus. Ce n'est plus la peine de penser à eux. Jamais on essaie de se mettre à leur place. "Et si moi aussi, je venais à mourir..." D'autant plus que nous étions tous condamnés à disparaître à un moment ou a un autre, alors pourquoi ne pas penser à ce qui se passerait après. Personne n'avait envie d'être oublié, même après sa mort. C'est pourquoi il fallait penser à ces êtres enterrés, car, tout comme nous, ils ne voulaient pas être mis de côté, être oubliés à jamais sous un tas de terre. Ils voulaient qu'on pense à eux. Savez-vous ce que l'on ressent, lorsqu'on a l'impression que tout le monde nous a oublié, qu'on ne compte pour personne et que l'on s'aperçoit qu'en fait, en ce jour si spécial, quelqu'un a pensé à nous ? Même si cette personne nous est inconnue, la joie est telle que cette personne restera gravée dans notre coeur à jamais. Car, en ce jour censé être désastreux, quelqu'un a pensé à nous. Quelqu'un nous a prouvé qu'on était pas seul. Ici, c'était un peu le même principe. Le chinois venait montrer aux morts qu'il était là pour eux, qu'ils n'étaient plus seuls désormais.

L'Ecosse continuait de sourire. Pourquoi ? Peut être parce que ces lumières, ces lucioles tout autour de lui, lui montrait que les morts étaient là pour lui. Oui, il prouvait aux morts qu'il pensait à eux, et pour l'en remercier, ils l'illuminaient ce soir-là. Ils lui montraient qu'ils étaient touchés, que le jeune homme comptait pour eux. L'amour est un échange. L'Ecosse aimait les morts et les morts le lui rendaient, l'aimaient à leur tour. C'était un partage. Penser à ceux dont le corps à disparu de la Terre n'était pas une perte de temps, loin de là. C'était une nuit unique où l'on se montrait que l'on était pas seul, qu'on avait toujours quelqu'un sur qui compter. Il ne fallait pas l'oublier, jamais. C'était un moment à partager, et si tous les êtres vivants de ce monde le comprenaient, il y aurait moins de malheureux. Simplement, parce que le monde est monde. Parce qu'il existe des idiots, beaucoup refusaient de le voir. Beaucoup évitaient ces gens bizarres, fous, parce que tout cela leur paraissait irrationnel, anormal. Comment les morts pouvaient communiquer ? Ils n'avaient plus de corps ! Plus de bouche pour parler. Plus d'oreille pour entendre. Plus de nez pour sentir. Plus de yeux pour voir. Plus de corps pour toucher. Les cinq sens si fondamentaux dans nos vies ne devaient plus avoir de signification pour eux. Ils ne pouvaient plus s'en servir. Et puis, comment un mort pourrait-il aimer ? Il n'a plus de coeur. Tout cela paraît si absurde. Et pourtant... Ce n'est pas parce qu'un coeur a cessé de battre que l'on ne peut plus aimer. Ce n'est pas parce que les larmes ne coulent pas qu'on ne pleure pas. Alors, ce n'est pas parce que ces personnes n'avaient plus de corps, qu'elles ne pouvaient plus rien ressentir. Le corps est une enveloppe, ce qui contient les sentiments, c'est l'intérieur, l'âme.

Chine souriait à son camarade. Ecosse rayonnait dans la nuit sombre. Il était la Lune, et toutes ces lucioles et toutes ces âmes blanches étaient des étoiles. Tous étaient autour de lui, recherchant une source de lumière. Leur source d'amour. Yao s'approcha un peu plus, mais laissa tout de même un écart respectable pour ne pas troubler la scène qui se déroulait. Il se contenta de se baisser doucement et de poser les fleurs auprès d'un vieux tronc d'arbre. Des lumières blanches apparurent à cet endroit avant de se diriger vers l'Ecosse. Beaucoup auraient dit "C'est votre imagination." d'autres auraient expliqués "Ce sont des lucioles. Vous qui croyez aux fantômes avez confondus ces insectes brillants avec des créatures nées de votre imagination.". Mais qu'importait. Tout ce qui comptait, c'était ce qui se passait dans le coeur des deux jeunes hommes. Si ça leur plaisait de croire aux morts. Si ça leur convenait d'être traité de fous pour penser à eux, où était le problème ? Yao souhaitait simplement pensé à ces êtres écartés de nos pensées car c'était important pour lui. Parce qu'il souhaitait que personne ne l'oubli lorsqu'à son tour, il quitterait ce monde pour se reposer comme beaucoup dans une caisse en bois sous un tas de terre. Il était certain que lui aussi ferait parti de ces lucioles remerciant ceux qui penseraient à lui. Qui l'aimeraient encore. Et qu'il aimerait probablement. Oui, le chinois savait se montrer reconnaissant lorsque l'on pensait à lui ou lorsqu'on lui rendait réellement service.

" Hum, je suis là pour ça en effet. Je pense aussi à mon père. C'est une façon de penser à tout ceux qui ne sont pas là. "

Chine sursauta. Il s'était tellement habitué à ce calme, que la réponse le surprit. De plus, il était plus occupé à regarder toutes ces petites lumières blanches qui se dirigeaient vers l'Ecosse. Il du se reformuler la phrase dans sa tête plusieurs fois avant d'en comprendre le sens. Il se remit à sourire. Son camarade venait pour les même raisons que lui, ou presque. Le chinois, lui, ne venait pas pour ses parents... A vrai dire, ses parents... C'était un souvenir bien lointain. Toute son enfance aussi. Il n'en avait pas gardé beaucoup de souvenirs en réalité. Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment. Quelques événements particulièrement marquant avaient gravé sa mémoire, mais le reste... Nul ne savait où il était passé. Non, Yao venait simplement pour ceux qui n'étaient plus là. Il ne venait pas pour quelqu'un en particulier, il venait pour tout ceux qui était sous la terre. Ou ceux que l'on avait brûlé. On encore ceux qui était au fond de l'océan. En bref, pour tout ceux qui étaient morts, quelque part dans ce monde. Ses parents étaient bien moins qu'un souvenir dans la tête de Chine. Il avait beau essayer de se rappeler, il n'y parvenait pas. Ses souvenirs ne commençaient que plus tard, lorsqu'il était avec ses frères. Le reste remontait bien trop loin. D'ailleurs, le chinois n'essayait jamais de se rappeler de ses parents. De un, ça lui était égal, car si les souvenirs en questions avaient été bons, il s'en serait souvenu, de deux, c'était douloureux d'essayer de se souvenir de quelque chose et de ne pas y parvenir. Alors, mieux ne valait pas penser à tout cela.

Yao sourit. Ses yeux suivaient toutes les petites lumières qui semblaient danser tout autour d'eux. Que dire ? Rien. Il n'y avait rien à dire, il fallait juste regarder. L'échange avec les morts restait silencieux. Ce sont de simples souvenirs. Des souvenirs précieux à garder au fond de sa mémoire, dans une place spéciale. Une place où l'on pourra les retrouver lorsqu'on a l'impression que tout va mal et que l'on est seul. Chine regardait son camarade. Sa robe lui allait bien. Vraiment. Elle se soulevait comme un voile léger. Elle était claire comme toutes ces lumières blanches. Et le sourire de l'Ecosse était remplit d'amour. D'amour pour tout. Alors, cette nuit où tous ces morts, toutes ces personnes disparues lui portaient tout autant d'amour en retour devait le combler. Le combler de joie. Et comme toujours, la Chine resta en retrait, laissant le personnage principal de l'histoire jouer son rôle. Lui, était juste le soutient de côté dont personne n'avait besoin et qui regardait la scène de loin et connaissant la fin. Mais finalement, parfois, ce rôle n'est pas si mal. Il pouvait observer les autres. Il pouvait être éblouit par leur talent, leurs qualités. Il pouvait espérer s'améliorer, dans son coin, attendant d'être à son tour le héros de la pièce.

[C'est hyper court, j'espère que ça ira.... é___è]
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