La voilà.
Elle était là, juste devant ses yeux. La magnifique Natalia... Avec ses longs cheveux blonds aux reflets d'or qui flottent avec légèreté au grès du vent... Ses yeux violets qui scrutent l'horizon... Ses douces mains blanches qui enserrent entre leurs doigts son couteau de boucher favori...
Il n'y avait aucune raison de vouloir échapper à une si belle créature, n'est-ce pas ?
Pourtant, Ivan ne semblait pas de cet avis...
Lorsque la sonnerie de fin des cours avait retentit, à 17h, Toris avait décidé de sortir un peu, pour profiter du beau temps. Et quoi de mieux pour cela qu'une petite promenade paisible dans le parc ?
Il marchait tranquillement, observait la nature qui lui rappelait sa maison, et jouissait de sa tranquillité passagère. Pologne était parti faire les boutiques, il ne le reverrait pas avant ce soir. Et même si la perspective de retrouver un Feliks surexcité lui présenter
corporellement ses toutes dernières trouvailles "genre, totalement trop cool" ne l'enchantait que modérément, il avait au moins tout le temps de s'y préparer. Aussi bien mentalement que physiquement.
Mais soudain, brisant tout le calme de cette balade, Russie avait surgit d'un buisson et bondit sur lui. Inutile de préciser que Lituanie avait frôlé l'infarctus. Le grand slave s'agrippa à sa veste, et regarda nerveusement autour de lui... Puis se retourna brusquement vers Toris -qui sursauta de nouveau-, et afficha un grand sourire qui ne cachait que partiellement son angoisse.
"Haha, Torrris, tu tombes bien ! Va tenir compagnie à petite sœur, da ?"
Pas le temps de répondre quoique ce soit. Ivan avait détalé aussi sec.
...
Quelques longues secondes s'écoulèrent avant que Lituanie ne reprenne ses esprits, et un rythme cardiaque moins périlleux.
Il s'avança sur le chemin, et... ...là ! Elle était là. La belle Natalia,... [non, ne vous inquiétez pas, je vous épargne la deuxième description].
Soudain, elle tourna la tête vers lui. Un frisson parcouru son corps lorsque son regard croisa le sien, glacial. Pris de panique, Toris se cacha derrière le lampadaire juste à côté de lui.
...Dis, Toris, tu t'es cru un paluszki, là ?
Il ressorti bien vite de sa "cachette", les joues légèrement rouges, et fit un petit signe à Natalia pour ne pas perdre le peu de dignité qu'il lui restait.
"B-b-bonjour, Na-atalia... Il f-fait un temps superbe, t-t-t-tu ne trouves pas ?..."Lituanie tenta un sourire. Mais il ne faut pas se leurrer : quand on tremble aussi fort que le portable de Feliks en mode vibreur puissance 3, même le plus beau des sourires passe complètement inaperçu...