Confessions d'une accro au yaoi

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Hey ! Ça faisait longtemps, hein Wordy ? J’ai choppé la rougeole ! C’était super, tout le monde ressemblait à un gâteau. C’était assez drôle d’avoir 39° de fièvre.
Roderich m’a soigné, c’était chou.
On a jamais autant pleuré et souffert. La fièvre ne me rend pas plus gentille apparemment ! A chaque fois qu’on se voit on finit par se disputer en ce moment. Ou par fondre en larmes. Ça doit être le pollen.
Il s’est rendu compte que j’aimais le yaoi ! Je crois que c’était moi la plus choquée ! (d’apprendre qu’il n’était pas au courant depuis tout ce temps)
Et puis... Thalia s’en va... Même pas pu lui dire qu’elle allait vraiment me manquer et que je voulais pas qu’elle parte. Elle était en pleine engueulade avec son père, alors... Crois pas qu’elle se soit rendue compte de ce que je lui disais. Ma petite soeur de coeur... J’espère qu’elle est contente de rentrer chez elle, qu’elle tuera pas trop de phoques et qu’elle continuera de se moquer des niaiseries américaines qui sortent au ciné. Qu’elle m’oubliera pas trop vite...
En plus réjouissant, suis allée acheter des « trucs » pour SM avec Croatie alias la seule slave adorable sur cette planète. Ai vraiment halluciné en voyant ce qui se vendait dans les sex shop ! Sérieusement, j’aimerais bien voir la tête des mecs (ou des filles, d’ailleurs <3) qui achètent les pires trucs ! Y a de ces machins de dingues !
Espère que Saint Marin utilisera ce qu’on a choisi ! (ce qui est plus probable c’est qu’il va avoir une attaque et qu’en suite Mari et moi on sera obligé de remplir pleins de papiers de décès)

Me sent un peu triste à cause de R. et tout... Il veut que je le déteste. Parce que ça serait « mieux », plus « sain ». Il a pété un plomb.

Voudrait retourner chez moi. Le village me manque. Budapest me manque. La puszta au printemps est si verte qu’elle fait mal aux yeux. Me souviens du vent et du galop de Kazan dans la plaine. Des chevaux sauvages. Des bains à Budapest. Du fleuve. Des lumières la nuit. Des chiens qui me sautaient dessus à la maison. De l’odeur de cuir de la selle. Des fêtes tradi’ auxquelles j’allais jamais mais dont la musique venait me chercher. Des siestes au soleil. Du rire des mes potes quand on faisait des conneries ensembles.
C’est vraiment con. La Hongrie me manque, mais la Hongrie c’est moi.
Quand ça va vraiment pas, tu sais ce que je fais Wordy ? Je regarde la robe que ma mère m’a envoyé. Je la mets même pas. Je l’imagine coudre les broderies et les galons. Choisir les couleurs. Chercher les tissus au marché. J’aime y penser. Sais pas pourquoi.

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Personne n'envoie mes amis par la fenêtre. Je vais leurs faire la peau dès que je les retrouve. J'suis peut être une fille mais je suis loin d'être inoffensive. Ils vont regretter de s'en être pris à eux.