| | Time and time again [Grèce] | |
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| Sujet: Time and time again [Grèce] Mer 6 Oct - 12:00 | |
| Ivan jeta un regard à côté de lui, surveillant que son compagnon ne s'était pas endormi en chemin. Ils n'avaient rien à faire en ce jour, la plupart des profs étant absents pour on-ne-savait-encore-quelles-raisons. Des stages, avaient dit la plupart. Evidemment, même si les deux amis n'avaient pas cours, les autres eux, si. Impossible donc d'aller chercher des noises à qui que ce soit. Pour le cas du Russe en tout cas, il n'avait rien à faire car ses journées se passaient ainsi depuis bien longtemps. Pas de Vatican à frapper, pas de Danemark à tabasser, pas de soeur à laquelle il fallait échapper... Héraclès lui, devait le voir différemment, puisque ses journées à lui se déroulaient bien différemment de celles du Ruskov. Pour Héraclès, une journée bien remplie était une journée où il avait pû dormir tout son saoûl. Donc oui, aujourd'hui, le Grec avait beaucoup de choses à faire. Mais voilà. Son cher compagnon de chambre, peu désireux de rester au lit toute la journée, peu désireux aussi de passer la journée seul -il détestait toujours autant la solitude malgré tout-, l'avait entraîné de force dans ses délires. D'autant qu'il passait peu de temps avec Grèce en ce moment, alors qu'il avait remarqué que celui-ci n'était pas au meilleur de sa forme. Au dernier contrôle de SES, il l'avait bien vu, Héraclès avait paru dépité. Oh bien sûr, lorsque l'on ne le connaissait pas, on remarquait peu ce genre de détails, mais bon, le Russe l'avait vu. Il savait que ça l'ennuyait d'avoir de mauvaises notes, même s'il finissait par avoir l'habitude en SES. Ivan aurait bien tenté de l'aider mais ses explications vaseuses n'auraient pû que l'embrouiller encore plus qu'il ne l'était déjà. Surtout en ce moment, ses notes faisaient chute libre. Oh, généralement il s'en sortait, et ils n'avaient pas eu encore beaucoup de tests depuis le début de l'année, mais quand bien même. Les temps étaient "difficiles". Pas pour ses économies, Dieu savait comment ses "caisses" étaient toujours bondées. Il ne manquait jamais de rien, contrairement à son colocataire. Evidemment, tout ceci n'était que détails futiles et inutiles. Le véritable problème était que, depuis son arrivée à l'Académie, Ivan ne consacrait plus beaucoup de temps à son meilleur ami. Et celui-ci allait mal. Très mal, pendant un moment. Il semblait avoir remonté la pente depuis quelques temps et le Russe n'avait pas abordé le sujet avec lui, pensant qu'il lui en parlerait s'il en ressentait le besoin. D'un autre côté, il avait une autre excuse potable, notamment son amnésie temporaire qui avait pris place exactement au même moment que la déprime d'Héraclès. Donc aujourd'hui, c'était décidé, il allait passer du temps avec lui. Vraiment. Cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas pû se retrouver en tête-à-tête que si ça avait duré un peu plus il aurait fini par oublier comment adresser la parole au Grec. Mais bon. Ivan avait trouvé la solution, il savait exactement ce qu'il fallait faire. Il voulait passer un peu de temps avec Hera, certes. Il voulait aussi s'excuser de ne pas avoir été plus présent pour lui quand ce dernier en avait besoin ; trop occupé qu'il était à papillonner à droite à gauche. Ce n'était pas une excuse, certes. D'où la raison pour laquelle il s'était levé ce matin avec la ferme intention de faire de cette journée l'une des plus belles journées du Grec. Il l'avait réveillé en hâte -bon d'accord, ce n'était pas le top en matière de début mais voilà-, en lui disant de se dépêcher de se préparer et l'avait traîné de force hors de l'Académie, vers le quartier résidentiel. C'était décidé, ils allaient partir à la recherche de sa mère, Grèce Antique. Time and time, again, I'll still looking for you. Il n'avait rien dit à Grèce, marchant rapidement vers le quartier, décidé et sûr de lui. Certes, elle pouvait ne pas être là. Mais aussi, elle pouvait très bien y être, non? Le quartier résidentiel était le lieu privilégié pour tous les Anciens Empires, pourquoi différerait-elle à la règle?... Mais aussi, dans ce cas, pourquoi alors n'avait-elle pas tenté de revoir son fils?... Ivan secoua négativement la tête avant de se rendre compte que son rythme soutenu ne convenait sans doute pas à son compagnon. Il s'arrêta alors, regardant vers l'arrière, attendant que Grèce le rejoigne. Quand il fut de nouveau à sa hauteur il recommencça à marcher, plus lentement, en s'emmitoufflant dans ses écharpes. Il faisait froid, ce jour. Ce n'était sans doute pas la journée que chacun aurait choisie pour sortir. Mais bon. Comme l'aurait dit un certain Empire un peu trop connu: Alea Jacta Est. Pour une fois que l'égoïsme n'étouffait pas le Russe, on n'allait pas lui en vouloir pour un simple soucis de température. Quoi que. Grèce n'était pas chaudement vêtu. Vous me direz, Grèce n'est jamais chaudement vêtu. Chez lui il fait toujours chaud, tellement que l'on peut s'y balader en T-Shirt toute l'année. Alors imaginez un peu le nombre de personnes torse nu dans les rues grecques lorsque l'été pointait le bout de son nez... De quoi ravir les demoiselles, les infirmières et les Français. De quoi désespérer Japon aussi, mais bon, ça, c'était optionnel... Time and time, again, I don't want to live without you. Ivan ota sa veste et la posa sur les épaules de son ami avant d'enfoncer les mains dans ses poches en quête de chaleur. Il n'aurait pas fallu que Grèce attrape froid à cause de lui, en plus d'avoir déprimé pendant plus d'une semaine. Il voulait réellement se montrer bonne âme ce jour-là, pas lui faire attraper la crève. De plus, Grèce avait la fâcheuse manie de dormir dans le salon communautaire lorsqu'il était malade... et Dieu seul sait ce qui pouvait alors lui arriver -enfin, Dieu et France aussi...-. Le Russe s'arrêta un instant. Devant eux se dressaient les immeubles. Il sourit alors, encore une fois, laissant apparaître sur ses traits cet air que nombre lui connaissaient -et que nombre détestaient pour être franc-. Pour une fois, ce n'était pas un sourire formé par les retors sombres de son esprit mais bien un air réconfortant, amical, qu'il se voulait voir désigné. Même si, à vrai dire, si quelqu'un d'autre se serait trouvé à la place de Grèce, il aurait pû en être effrayé. Mais, quelles raisons aurait le Russe de s'en prendre à son meilleur ami? Ah, bien peu n'est-ce pas? Il ne lui avait jamais fait ni défaut ni tort, prenait toujours sa défense... alors que Russie lui, l'avait laissé choir.... Bon, il s'en voulait, c'était admis... Il cachait encore sa tristesse et la honte qu'il s'infligeait à lui-même sous un masque bienheureux, enfant crédule qui avait dû grandir bien trop vite. Devant les appartements qui lui semblaient gigantesque, il s'arrêta, tendant la main à ce compagnon qui était resté à ses côtés du début à la fin. - Tu viens, Hérraclès? Allons cherrcher ta mèrre.Time and time, again, Please don't forget I'm still with you.
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Dim 10 Oct - 9:33 | |
| Heracles était derrière Ivan… assez loin derrière. Son regard ne quittait pas Russie. Il avait beau faire un pas, son ami avait l’air d’en faire deux de plus que lui. D’autant plus qu’Ivan est grand. Donc, il a de grandes jambes. Donc, il fait de plus grands pas que ceux du grec. Pourtant, il faisait des efforts. Il essayait d’aller plus vite. Son pas s’accéléra, mais pas suffisamment. Il fallait dire qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Bon, d’accord, la forme, il ne l’a pratiquement jamais. Mais il y a bien des fois où il est plus en forme que d’autre. Il était un peu plus en forme une heure après s’être levé que seulement cinq minutes après que le réveil a sonné. En plus, ce coup-ci, ce n’était pas le réveil qui était fautif. C’était Ivan. Il l’avait réveillé rapidement. D’un coup, comme ça. Et Grèce ne savait pas pourquoi. Donc, forcément, avec ce genre de réveil, on n’est pas très en forme après. En plus, il avait dû se dépêcher de se préparer. Heracles fit de son mieux pour ne pas faire patienter son ami qui l’attendait. Donc, il lui obéit, sans réfléchir. Quand on vient de se lever, la réflexion vient après. Et puis, il avait confiance en Ivan alors il n’y avait pas de problème pour le suivre sans se demander le pourquoi du comment.
Donc, il s'était préparé "vite" fait mais il se demanda quand même qu'est-ce qu'Ivan avait en tête au moment où il lui fit sortir de l'Académie. Oui, le temps de sortir lui avait suffit pour laisser ses pensées revenir dans sa tête. Au revoir le monde des rêves, bonjour la réalité. Les vacances sont finies, maintenant, au travail, les pensées ! Et peut-être ce qui avait fait avancer les choses pour la réflexion du grec était le froid qu'il ressentit dès qu'il sortit du bâtiment. Non, le froid, il n'y était pas habitué. Quand on vient d'un pays où il y a du soleil et de la chaleur, on n'est pas forcément habitué au froid. Bon, d'accord, il y a bien des jours plus froids que d'autres en Grèce, c'est normal. Mais pas si souvent que ça. Donc, quand il n'y a pas assez de chaleur, le grec se met rapidement à frissonner. Bon, ça allait encore. C'était supportable. Mais par-dessus tout, Heracles ne pensait pas avoir à sortir dehors. Il n'avait rien demandé au russe, la tête encore dans le pâté. Mais comme il ne s'y attendait pas, il n'avait pas vraiment de vêtements prévu pour sortir dehors alors qu'il faisait froid. Après, il fallait savoir s'il avait des vêtements prévus pour cette température dans son armoire. Et même, s'il en avait et qu'il le savait, il fallait les trouver. Eh non, le grec n'était pas forcément organiser. Son armoire était aussi bien rangée que ses cours d'SES. Et là, certains pourraient penser que c'est à cause de cette organisation-là, qu'il n'arrive pas à avoir de bonnes notes en cette matière. Eh bien, détrompez-vous. Ces cours de philo n'étaient pas très bien rangés non-plus, ça l'empêchait pas d'exceller dans cette matière. Non, c'était l'SES. Son problème ne venait pas de son organisation mais de la matière en elle-même.
Mais bref. Donc, il était dehors, avec son meilleur ami, dans le froid, à marcher derrière lui, incapable de marcher assez rapidement pour être à côté. Et malgré tout, il était heureux. Heureux parce qu'il était avec Ivan. Ces derniers temps, ils ne se voyaient pas beaucoup. Alors pouvoir passer un peu de temps avec le russe lui réchauffait son coeur gelé par la température extérieure. Puis, Ivan s'arrêta. Peut-être s'était-il rendu compte qu'Heracles était un peu trop loin derrière. Grèce essaya d'accélérer encore un peu le pas pour ne pas le faire trop attendre. Enfin, le grec rattrapa le russe. Il frissonna encore à cause du froid. Ivan dû s'en rendre compte puisqu'il lui mit son manteau sur ses épaules. Grèce regarda Ivan qui marchait toujours, les mains enfouies dans ses poches. Il marchait plus lentement aussi. Il avait bien dû se rendre compte que son rythme était trop rapide pour le grec. Russie avait l'air de faire très attention à son ami aujourd'hui. Grèce garda la veste sur lui. Son ami avait la chance de supporter le froid plus facilement que lui.
Mais avec tout ça, le grec ne savait toujours pas où ils allaient. En tout cas, le russe, lui, le savait, c'était déjà ça. Enfin. Grèce ne chercha pas à deviner... il avait peu de chance de trouver et de toute façon, il le saurait tôt ou tard. Et puis, il était avec Ivan et pour l'instant, ça lui suffisait. Puis, son ami s'arrêta. Il se retourna vers lui avec un sourire que le grec connaissait bien et lui tendit la main.
- Tu viens, Hérraclès? Allons cherrcher ta mèrre.
Grèce se figea. Si il avait cherché toutes les possibilités à l'endroit où Ivan voulait aller, celle-ci n'aurait pas figurée sur la liste. Derrière son masque neutre permanent, Heracles ressentait beaucoup de choses différentes. La surprise, la joie, la reconnaissance et encore plein d'autres choses. Son meilleur ami lui proposait de retrouver sa mère. Le froid qui l'envahissait quelques secondes auparavant était oublié. Il n'y avait plus qu'Ivan et ce qu'il avait dit. Heracles pris la main qu'Ivan lui tendait. Une main froide à l'extérieur, mais chaleureuse pour le grec. Il leva la tête pour regarder Ivan dans les yeux. Et s'il avait pu, il aurait souri.
Il avança à côté d'Ivan qui avait adapté sa marche à la sienne. Il avait enfin compris qu'ils étaient au quartier résidentiel. Normal. Quand on veut retrouver un Ancien Empire, c'est le meilleur endroit où aller. Evidemment, rien ne disait qu'elle serait là. Mais si ce n'était pas le cas, Grèce aurait au moins passé une journée avec Ivan. Et s'ils la trouvaient, cette journée serait une des meilleures passées par le grec. Une journée en compagnie de sa mère et de son meilleur ami. Grèce était vraiment heureux à cette idée. Même si rien n'était sûr. Mais si la journée qu'il passera en la compagnie de ses deux personnes n'était pas celle-ci, s'en serait une autre. En tout cas, c'était ce qu'il espérait.
Il regardait toutes les maisons qu'ils croisaient. Y en avait-il une qui appartenait à sa mère ? Si oui, laquelle ? Tout était en train de se mélanger dans sa tête. A défaut d'avoir son armoire bien rangée, sa tête, ça allait mais là, une énorme tornade émotionnelle avait mis le bazar. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu sa mère. Des années beaucoup trop longues. Et là, son ami lui proposait de la retrouver. Il fallait bien avouer que ça faisait un peu bizarre. On ne voit pas une personne qu'on adore pendant longtemps et là, du jour au lendemain, on vous montre une lueur que vous n'aviez pas remarqué qui vous dit « tu peux la revoir ». On ne peut pas savoir si cette lueur est réelle mais en tout cas, on a envie d'y croire. Et Grèce y croyait.
Les rues se séparaient. Le quartier résidentiel n'avait jamais paru aussi grand pour le grec. Il y avait tellement de rues. Et elles étaient chacune tellement grandes. Bordées de nombreuses maisons. Quelle rue prendre ? Par laquelle commencer ? Il n'y avait aucun moyen de savoir par avance la réponse à ces questions. Il fallait avancer. Regarder. Chercher. Heracles pris Ivan par le bras et commença à s'engager dans une des rues pris complètement au hasard. Les maisons n'étaient pas très différentes les unes des autres. Le meilleur moyen de les différencier, c'était le jardin. Il y en avait des plus entretenus que d'autres. Certains optaient pour des fleurs diverses et d'autres pour décorer avec des flamants roses et des fontaines. Grèce avait plutôt tendance à chercher des maisons avec quelques petites sculptures grecques. C'était une passion qu'il avait toujours partagé avec sa mère, la sculpture. Elle lui avait appris comment faire et lui, s'intéressait beaucoup et écoutait les conseils, les techniques qu'elle lui donnait. C'était pour ça qu'il arrivait à faire de belles sculptures aujourd'hui. C'était grâce à elle.
Et s'il la retrouvait aujourd'hui, ce serait grâce à Ivan. Son ami qui veillait sur lui.
Bien sûr, peut-être qu'il ne la retrouverait pas aujourd'hui, mais l'intention d'Ivan avait marqué le grec. Et c'était pour ça qu'il ouvrit la bouche pour adresser un simple mot à son ami de toujours.
-Merci...
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Mer 13 Oct - 15:46 | |
| Ivan vit son ami se figer, soudainement. A cet instant il se demanda s'il n'avait pas commis l'irréparable, s'il n'avait pas encore fait une bourde monumentale... Il y avait quelque chose à laquelle il n'avait pas pensé en se précipitant pour partir à la recherche de Grèce Antique. Quelque chose qui, pourtant, tenait de l'importance. S'ils échouaient alors, que se passerait-il? Grèce ne lui en voudrait pas, il en était certain, mais ne serait-il pas alors plus triste encore, que son compagnon lui ait donné de l'espoir en sachant pertinemment qu'il y avait de grandes chances pour qu'il soit faux? Le Russe voyait tournoyer dans sa tête des millions d'accusations, le rendant à l'état illégitime de raclure, d'ordure, de... cruel? C'était ce terme qu'utilisaient ceux du XVIIIème pour dénoncer l'horreur qui encombrait une personne, n'est-ce pas? Au milieu de toutes ces discordes, l'une d'entre elle surgit soudainement, rammenant cruellement Vanya à la réalité sur ce qu'il était en train de faire. Russie avait agi par égoïsme.
Une fois encore.
Il s'était mis en tête de rechercher Grèce Antique pour le bien d'Héraclès, certes, c'était ce qu'il pensait. Mais au fond, cette petite lueur qui trainait, languissante, dans son esprit retors, qu'exprimait-elle? Il agissait pour son propre bien, considérant qu'en aidant le grec alors il le lui rendrait, un jour ou l'autre. Lorsque tous lui tourneraient encore une fois le dos, alors Héraclès resterait à ses côtés. C'était ce qu'il pensait. Du moins, il commençait à s'interroger lui-même sur les raisons qui l'avaient poussé à "aider" son ami, qui ne le lui en avait pas demandé... Qu'était-il, au fond? A quoi rimait tout cela? Il n'était rien. Rien qu'un flocon de cette neige qu'il détestait tant, venu s'accrocher avec véhémence à un tournesol. Le tournesol, ne finirait-il pas par flétrir? A cause de cette neige embrigadante? Ivan se demanda un instant si l'amitié qu'il entretenait avec acharnement avec le grec ne finirait pas par être néfaste pour ce dernier. Il suffisait de regarder tous ceux qui avaient été détruits par le Russe, ou tous ceux qui l'étaient encore.
Au fond, peu importait. Ivan savait pertinemment que sa présence finirait un jour ou l'autre par causer des ennuis à son meilleur ami, mais il ne pouvait s'empêcher de le vouloir avec lui. Lui qui détestait tant la solitude, il lui semblait avoir trouvé une personne qui resterait avec lui, peu importait ce qui se passerait. Vanya ne l'avouerait jamais devant grand monde, mais il avait terriblement peur de se retrouver sans personne à qui se raccrocher. Martyriser les autres, c'était pour lui une façon de ne pas être oublié, de ne pas disparaître. De rester avec eux. Au fond, était-il si important d'être le meilleur, le plus grand, le plus fort? Ivan avait une famille. Ivan avait un ami. Ivan avait une "maman". Il était entouré, mais malgré tout restait cette crainte tapie au fond de son coeur, l'enserrant comme un étau dés qu'il voyait l'un d'entre eux l'abandonner, le trahir, partir. Il haïssait le fait de dire qu'il était "seul", mais il y avait quelque chose encore qu'il détestait. Perdre. Perdre ce qu'il croyait avoir acquis.
Il aurait pourtant dû savoir qu'une amitié n'était jamais acquise, constamment reportée par les rouages du temps, s'attardant à jamais, assise niaisement en balançant ses jambes sur l'aiguille de l'horloge. Elle était cette infime lueur qui brillait en haut du clocher des églises.
Le Russe sentit la main du Grec dans la sienne, s'arrêtant dans ses réflexions. Au fond de ses yeux, dans cette couleur qui représentait la fin de l'hiver, le début d'un long abandon de la glace et de l'indifférence, c'était des remerciements qui s'y trouvaient. Et un sourire. Un des plus beaux sourires que le Russe connaissait. S'il n'avait pas aussi bien connu Héraclès il aurait pu penser que ce dernier attendait juste de pouvoir rentrer dans la chambre et s'allonger afin de s'endormir comme une masse jusqu'à.... bien longtemps par la suite. Mais Vanya connaissait Héraclès, quasiment par coeur. Il arrivait à discerner ce qui s'affichait dans ses yeux, même si le "ce" en question était noyé par un océan de fatigue et d'une profonde envie d'aller dormir. Russie avait de nombreux défauts ; il n'était pas souvent là lorsque l'on avait besoin de lui ; mais il savait reconnaître de la gratitude dans le regard de ceux qu'il appréciait. Ils étaient peu, alors il avait la tâche aisée, c'était vrai. Cependant, jusque là ça ne lui avait pas trop mal réussi. Pas trop mal.
Les ondes négatives qui venaient s'empiler autour du Russe, décidées à lui faire payer ce culot qu'il avait de tenter de faire croire à un ami proche qu'il voulait l'aider alors que c'était lui seul qu'il aidait, se disipèrent lentement sitôt que le contact de la main méditerranéenne calée dans la sienne se fit sentir. Il sourit au Grec, plaçant sur son propre visage ces émotions qu'il n'arrivait pas à exprimer... ou peut-être n'arrivait-il plus à les exprimer? Ivan ne lui avait jamais posé la question, considérant que chacun avait ses jardins secrets, des pensées mélancoliques qu'il ne valait mieux pas aborder, la plupart du temps. C'était quelque chose qu'Ivan ne respectait que dans de rares occasions, considérant sans doute que chaque moyen était bon pour asservir et utiliser son prochain. Pour Grèce cependant, c'était différent. Le Russe ne souhaitait pas l' "asservir". Il savait que de toute façon s'il s'amusait à pratiquer ce genre de choses sur son ami il le perdrait à coup sûr. Et, contrairement à certaines personnes, Vanya ne jouait pas lorsqu'il était certain de perdre. A quoi bon? Prendre des risques, c'était plutôt amusant. Se plonger à corps perdu dans une bataille perdue d'avance, ça l'était moins. Cela l'aurait fait passer pour un faible. Quel mot déplaisant, si triste à ses oreilles. La langue russe était pourtant belle, mais certains mots sonnaient faux et enlaidissaient ce dialecte si doux. Des mots qu'il faudrait supprimer et anéantir. Qu'ils ne dépassent pas la frontière des trois états baltes!
Il avança, à côté de son ami, dans un silence respectueux. Il regardait Grèce regarder les jardins, les maisons, se disait que le Grec devait être à l'affut du moindre signe de sa mère. Si tenté qu'il y en ai un. Russie l'espérait. Au moins pour ne pas avoir blessé son ami plus que l'avoir aidé à se sentir mieux. Il avait honte de lui, en réalité. Honte de ne pas avoir été là au bon moment, comme toujours. Les rues se divisaient pour démontrer encore à quel point elles étaient immenses. Ivan sentit un léger tiraillement sur son bras et s'engagea dans une allée à la suite d'Héraclès. Ce dernier cherchait un peu partout, de son air neutre et imperméable à tout sentiment.
Mais ne rien exprimer ne signifiait pas qu'il ne ressentait rien.
Puis le Soviétique entendit un faible son provenant de la part de son colocataire, ami de longue date, de ce presque frère dont il craignait l'absence.
-Merci...
Ivan sourit, puis posa son regard sur son ami. Grèce nageait dans son manteau. Le Méditerranéen n'était certes pas petit mais il fallait dire qu'Ivan, lui, était... très grand, comme chacun s'en doutait. Alors, même Grèce nageait dans ses vêtements. C'était une bonne occasion de prouver que la Grèce avait la meilleure flotte maritime au monde, n'est-ce pas?.... Mh. A voir. Ou pas. Le Russe était content de voir que son ami n'attraperait pas froid, peu importait qu'il ressemble à un poisson dans son manteau. De plus, il n'en avait pas vraiment l'odeur, donc tout allait bien. En parlant d'odeur d'ailleurs, Ivan se demanda furtivement pourquoi son manteau qui était toujours rempli de vodka -cet alcool sacré- ne sentait pas. Bonne question. Il l'avait toujours sur lui alors il doutait que celui-ci passe à la machine à laver en son absence -allez savoir comment... Il se posait parfois des questions étranges auxquelles s'ajoutaient des réponses plus insolites encore....-
Silencieusement et machinalement, le Russe attrapa une bouteille de vodka clinquante dans sa propre poche -se trouvant sur son camarade- et après l'avoir débouchée porta le goulot à ses lèvres. La première gorgée le réchauffa, comme à chaque fois qu'il s'engorgeait de ce délicieux brevage. Puis il continua à regarder alentours, dévisageant quelque peu les maisons par lesquelles les deux amis étaient entourés. La plupart des objets se trouvant dans les jardins laissaient présager le nom des habitants des lieux. Dans l'un des jardins se trouvaient des statues égyptiennes, pures merveilles et beautés, assez touristiques.... Dans un autre, des sculptures de dieux romains. Ivan accéléra légèrement en tirant Héraclès derrière lui le temps que la maison disparaisse de leur vue, puis ralentit à nouveau. Sur le chemin il jeta néanmoins des regards furtifs aux autres jardins: aucun ne laissait présager que la mère de Grèce s'y trouvait. Vanya pensait à un théâtre miniature, peut-être. Ou bien des statues. Il savait qu'Héraclès aimait les statues, cela ne l'aurait pas surpris qu'il en soit de même pour sa mère.
Il se rendit soudainement compte qu'il n'avait, pour ainsi dire, pas répondu à son ami. Ils ne pouvaient pas rester toute la journée l'un à côté de l'autre sans parler, si?.... Bon, d'accord, ils pouvaient le faire parce que l'un comme l'autre n'étaient pas les personnages les plus loquaces de la série, mais il faut bien faire avancer les choses alors disons que non. Vanya regarda encore une fois son ami. C'était inutile. L'expression de Grèce n'avait pas changée.
L'expression de Grèce ne changeait jamais.
- C'est norrmal.... Ce serrait plutôt à moi de te rremerrcier... pourr tout ce que tu fais...
Et ainsi va le monde.
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| | | Grèce/Heracles Karpusi Grèce
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Dim 17 Oct - 12:37 | |
| - C'est norrmal.... Ce serrait plutôt à moi de te rremerrcier... pourr tout ce que tu fais...
Il avait mis du temps pour répondre. Entre-temps, il y avait eu une légère accélération de la marche. Ivan avait dû voir un truc qu'il voulait éviter... enfin peu importe. Grèce, lui, n'avait pas vu, il devait regarder du mauvais côté à ce moment-là... Et il n'avait pas vu non plus une maison qui pouvait potentiellement être celle de sa mère. Mais le quartier résidentiel était grand, et ils ne faisaient que commencer à chercher. Mais bref, Grèce ne compris pas vraiment ce que voulait dire son ami. Pourquoi serait-ce à Ivan de le remercier ? Grèce n'avais pas l'impression de faire des choses pour lui qui mériterais un merci... Peut-être que c'était mécanique et qu'Heracles ne se rendait même pas compte de tout ce qu'il faisait pour le russe...
-Ce que je fais... ?
Grèce tourna la tête pour regarder son ami. Son ami qui était toujours là. Le grec pensait qu'il avait énormément de chance avec ses amis. Même avec le temps qui passe, ses amis étaient toujours là, auprès de lui. Depuis qu'il était enfant, les chats ne l'avaient pas quitté. Encore là, il y avait des chats qui le suivaient dans la rue. Et Ivan. Depuis leur rencontre, Grèce savait qu'il pouvait compter sur lui. Toujours. Dans toutes les circonstances. Il ne s'était jamais imaginé le jour où Ivan et lui se sépareraient définitivement. Parce que cela lui semblait impossible. Il ne pouvait pas imaginer quelle serait sa vie sans les chats et sans le russe.
Heracles remit le manteau d'Ivan correctement sur ses épaules. Russie était grand, par conséquent, son manteau l'était également. Donc, il avait tendance à glisser de ses épaules apparemment trop fines pour un manteau russe. Bon, le grec était suffisamment grand pour que le manteau ne traîne pas par terre, c'était déjà ça. De toute façon, si ça avait été le cas, il aurait rendu le manteau à Ivan pour ne pas l'abîmer. Quitte à attraper froid après... il n'aurait qu'à dormir dans le salon communautaire comme il avait fait la dernière fois. Non parce qu'il ne voulait pas refiler sa crève à son ami. Pour éviter les risques, il n'avait pas dormi avec lui. Il avait d'ailleurs passé de très bonne nuit, il ne s'était rien passé. A moins qu'on ait profité de son sommeil ce qui aurait été d'une lâcheté et d'une méchanceté sans précédent. Profiter de Grèce alors qu'il n'est même pas en état de se défendre parce qu'il dort -remarquez, même réveillé, le système de défense laisse à désirer. En plus, il était malade. D'ailleurs, rien qu'à repenser ce que ça fait lorsqu'on est malade, ça fait plaisir de voir qu'on est en bonne santé. Repensez aux moments où vous étiez malade, comment vous vous sentiez mal. Là, vous appréciez le fait d'être en forme et de pouvoir vivre pleinement sans avoir à rendre visite aux toilettes pour rendre votre déjeuner toutes les cinq minutes. C'est le genre de choses qui vous donne envie de vous acheter des écharpes et de grands manteaux pour éviter d'être malade. Evidemment, actuellement, Grèce allait éviter de faire ce genre d'achat. Même de faire des achats tout court. Quand on n'a pas de sou, on n'a pas de sou. Et le peu qu'on a, on économise, logique. Mais, on s'égare un peu là.
Donc, pour en revenir à la scène du Grec et du Russe dans le quartier résidentiel, les recherches n'aboutissaient pas encore. Ils marchaient toujours sans avoir vu une trace d'une quelconque maison qui pourrait être grecque. Et d'ailleurs, le quartier résidentiel n'était pas très vivant. A part des chats, les deux amis n'avaient encore croisé personne. Les habitants semblaient vouloir rester au chaud chez eux. Peut-être même qu'il y en avait qui dormaient. Enfin, peu importait leurs occupations. Ce n'était pas là l'objectif. Une fois que la rue était finie, ils s'engagèrent dans une autre. Le spectacle recommençait. Des maisons... encore... toutes se ressemblant. Les architectes avaient dû se dire que ce n'était pas la peine d'imaginer plein de maisons différentes. En même temps, vu le nombre de maisons, ça aurait été dure quand même. Mais bon, ça aurait apporté un côté un peu plus unique. Bon d'accord, elles n'étaient pas toutes exactement pareilles. Et même, c'était peut-être un effet de l'imagination du grec pour lui donner l'impression qu'il cherchait un coquelicot dans un jardin de tulipes rouges. Quand tout se ressemble, ce qu'on cherche est toujours plus dur à trouver.
Plus dur, mais pas impossible.
Grèce cherchait toujours, regardant toutes les maisons, en essayant de ne pas en rater une seule. Même si les maisons étaient relativement les mêmes, les décorations variaient énormément. C'était agréable de voir plusieurs cultures différentes réuni en un seul endroit. En même temps, c'était le principe de l'académie dans laquelle il était. Toutes les nations réunies dans une seule grande école. C'était amusant de voir comment le comportement changeait suivant les nations. Les actions de certains peuvent paraître bizarre pour d'autre... C'est une autre culture. C'était sûrement pour ça, qu'ils étaient tous réunis au même endroit, pour pouvoir s'ouvrir aux autres, à leurs traditions. Bien sûr, lorsqu'on est dans une Académie, ça ne se résume pas à être en cours. Et tant mieux d'ailleurs. Passer sa vie à travailler est une chose pas très enviable. On se sentirait vite comme en prison. Et tel n'est pas l'objectif d'une Académie. D'accord, il faut travailler, mais c'est une période de la jeunesse qu'il faut vivre en s'amusant et pas en bossant toute la journée. Imaginez... passer sa jeunesse à travailler... C'est pas possible, on part en dépression avant la fin des études. Il y a cette petite chose dans une académie qu'il faut respecter. C'est la liberté. Grèce connaissait bien ce mot. Il s'était battu pour l'avoir. Et il l'avait eu. Il s'était battu avec Ivan et il l'avait eu grâce à lui.
Décidément non, ce n'était pas à Ivan de remercier Heracles. C'était plutôt l'inverse qui devait se produire.
Hera fût sortit de ses pensées bien vite lorsqu'il se cassa la figure. Comme tout le monde le sait, Grèce n'était pas énergique. La façon dont il avait été réveillé faisait qu'il était encore moins énergique. Le fait qu'il marche en soulevant ses pieds à seulement quelques millimètres du sol n'était pas étonnant. Seulement comme ça, il suffit qu'une dalle soit mal mise, qu'elle soit un peu penché ou qu'elle soit mal enfoncée dans le sol pour faire trébucher un pauvre Grec fatigué. Et oui, le grec était lent, mais sa chute fut aussi rapide que pour un autre. Ce n'est pas sous prétexte qu'il est loin d'être rapide que la loi de la gravitation va l'épargner. Tu trébuches, tu tombes, pareil pour tout le monde.
Il se retrouva donc affalé sur le sol. Et ce n'était pas pour dormir. Il releva la tête. Il y avait un chat devant lui qui le regardait. Comme quoi, il se faisait mal, ses amis étaient là. En même temps, ils étaient là aussi quand il allait bien. C'est ça les véritables amis... Ils sont là quand tu vas bien et quand tu vas mal. C'était le cas de tous les amis de Grèce. Il avait beaucoup de chance et il le savait. Le chat se mit à se frotter contre la joue d'Heracles. Un contact chaud, doux, le grec adorait ça. Il mit sa main sur son nez qui était la partie où il avait le plus mal. Bah oui, quand on tombe face au sol, c'est le nez qui prend en premier. Là, il sentit un liquide chaud glisser le long de ses doigts. Il recula sa main. Du sang. Presque rien. Trois gouttes à peine. Bah tient, manquait plus que ça, il saignait du nez. Il passa sa main pour essuyer tout ça. Bon, il y avait pas grand-chose alors c'était vite fait.
Maintenant, il fallait penser à se relever... et ça, c'était déjà plus fatiguant...
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Mer 20 Oct - 15:43 | |
| Innocence. Un mot quasiment magique, découpé en trois syllabes simples. Innocence. Un terme défini selon des critères établis, dont nombre ignoraient la signification et utilisaient à tort et à travers. Au final, elle différait selon l'opinion de chacun, revêtant des formes différentes chaque jour, se changeant dés que l'occasion le lui permettait. Pour certains, l'innocence était la pureté. Dans ce cas alors, personne ne serait innocent et cette appelation n'aurait aucun valeur. Pour d'autres, elle se trouvait dans l'âme des enfants et disparaissaient alors qu'ils étaient étreints par le sentiment amoureux. L'innocence serait donc l'enfance. Encore d'autres pensaient qu'elle était cette faculté de certains à commettre des atrocités sans se rendre compte de leurs méfaits. L'innocence serait la franchise et l'incapacité de ressentir des remords. Pour d'autres encore, l'innocence était ces oeillères que certains avaient autour des yeux ; oeillères qui leur permettaient de se repentir de leur mal mais de ne pas voir le bien qu'ils font. Les êtres innocents seraient des êtres tumultueux qui se détesteraient et ne verraient pas à quel point ils étaient importants pour d'autres. Vanya s'accordait à penser la même chose que ces derniers.
-Ce que je fais... ?
Lorsque Grèce avança sa question, un seul mot vint à l'esprit de Russie. Innocent. Héra ne comprenait pas. Héra ne comprendrait sans doute jamais. Loins d'être un poids, il était l'une des meilleures aides qui pouvait exister. Le grec avait toujours une main secourable qui ne demandait qu'à aider, pas à détruire ni à s'approprier. Ivan avait de la chance. Beaucoup de chance. Ce n'était pas dans le sens contraire que cela fonctionnait. Vanya ne faisait qu'attirer le malheur sur ceux qu'il aimait, et ceux qui l'aimaient. Russie n'était pas un bon ami, bien au contraire. Il n'était qu'un fardeau s'ajoutant encore aux peines des autres... et, tristement, accepté seulement par ceux qui portaient déjà le malheur sur ses épaules. Comme l'avait dit un grand poète, chacun portait sa chimère sur les épaules. Pour tous elle était différente. Courbés vers le sol, ils ne pouvaient admirer les étoiles. Seulement, l'amitié de Russie en était encore une autre qui planait au-dessus de leur tête et obscurcissait aussi ce sol qui se retrouvait plus triste encore que ce qu'il n'était. Ce sol qui restait le même, contraignant, empli de peur et d'envies. Ce sol qui ne laissait rien d'autre voir que ce monde de désespoir. Et à ceux qui s'attachaient au Russe, rien de beau ne pouvait y être aperçu. Car oui, il existait malgré tout de belles choses ici-bas. Il fallait les trouver mais elles étaient constamment là, présentes. Seulement, rester en phase avec une personne qui ne peut que vous voiler ces beautés, ce n'est pas une bonne idée.
Or, Ivan ne pouvait s'empêcher de vouloir rester à leurs côtés. Egoïste. Faible. Lâche peut-être, lâche car il ne pouvait affronter en face cette solitude qui lui faisait peur. Lâche car il était incapable de s'écarter de ceux qu'il aimait pour les protéger. Oui, Grèce faisait beaucoup pour lui. Enormément. Sa simple présence était un geste tellement doux qu'il en devenait insupportable pour celui qui ne pouvait lui rendre tant de bonté. Amertume. Ivan se décevait de lui-même, ne pouvant rendre ce qui lui était donné. Certes il n'existait pas foule de gens qui lui "donnaient", mais alors ne devrait-il pas être conscient qu'il faut prendre soin de son entourage?
Ne devrait-il pas cesser de considérer leur amitié comme acquise?
Ivan se dit soudainement que quelque chose ne tournait pas rond lorsqu'il se sentit tiré vers l'avant, comme si... comme si son compagnon se cassait la figure. C'était le cas. Il lui fallut un instant avant de se rendre compte que Grèce était par terre, un autre pour commencer à comprendre ce qui se passait et enfin un dernier laps de temps avant qu'il ne commence à culpabiliser en se disant que ce qui arrivait était de son entière responsabilité. Il n'aurait pas dû forcer Grèce à se lever. Il n'aurait pas dû l'emmener à la chasse au fantôme. Il aurait dû faire plus attention et le surveiller plus assidûement pour qu'il ne tombe pas. Il aurait dû réfléchir à ce que pensait son ami. Il aurait dû prévoir et attendre qu'il soit réveillé avant de l'emmener dehors, même si Grèce ne se réveillait que très rarement et quasiment jamais complètement. Encore une fois, c'était de sa faute. De sa faute à lui, la "charogne". Vanya s'agenouilla à côté de lui, air inquiet collé sur le visage, pour voir s'il allait bien. Il saignait du nez. Pas très étonnant dés lors qu'il avait remarqué qu'Héra était tombé en avant. Vanya chercha un instant dans ses poches pour trouver de quoi l'aider mais.. rien. Il ne tombait jamais malade, alors chercher un mouchoir dans ses poches était identique à chercher une lueur d'intelligence dans une équipe de football.
Il soupira et prit le bras d'Héra pour le relever, le portant quasiment et espérant surtout qu'il ne se soit pas trop cruellement blessé. Il fallait qu'ils rentrent à l'Académie. Ils chercheraient Grèce Antique un autre jour. De toute façon, ils avaient parcouru quasiment tout le quartier résidentiel... et c'était déjà peine perdue à la base. Si elle avait été là, pourquoi n'aurait-elle pas été voir son fils? C'était insensé. Ivan n'avait que de mauvaises idées, décidément. A cause de lui, son ami s'était blessé... encore une fois. Le Russe souleva son compagnon sans difficulté apparente et le mit sur pied. Avec un air inquiet, il lança:
- Ca va aller ? ... Tu penses pouvoirr marrcher?...
Il sourit légèrement, un petit sourire d'excuses. Désolé de ne pas t'avoir protégé convenablement, désolé de ne pas être là quand tu en as besoin, désolé... de tellement de choses. Désolé de t'avoir entraîné là-dedans, de te donner des espoirs qui ne pourront être réalisés car je serai incapable de t'aider à y parvenir. Car je finirai par te mettre des bâtons dans les roues, même sans le vouloir outre mesure. Désolé d'être si inutile, si lâche, si faible. Ivan devrait s'excuser pour beaucoup de choses. Cette certitude, il l'avait déjà exprimée à de nombreuses reprises, mais chaque fois la liste de ses méfaits s'allongeait. Il n'était pas là. Ou alors il était là mais ne servait à rien. Ou encore il était là, pouvait servir, mais ne faisait rien. Cette situation s'était déclarée bien trop de fois ces derniers temps, bien trop... Il devrait se racheter. Il voulait se racheter. Mais il n'y arrivait pas. Trop difficile, pensait-il. Chaque fois qu'il tentait quelque chose il faisait quelque chose de mal qui l'obligeait à faire marche arrière. Finalement peut-être était-ce mieux ainsi? De ne pas s'excuser, de ne pas se retourner? Ivan ne le savait pas. Il savait juste qu'il avait du mal à s'habituer à ce sentiment poignant d'abandon. Car oui, chaque fois qu'il ne répondait pas présent, il avait l'impression de les abandonner. Ses amis. Ceux qui comptaient pour lui. Ceux qui comptaient sur lui, parfois. Lequel de ces termes était le plus cruel? Difficile à dire.
- ... Il vaut mieux rrentrrer à l'Académie je pense...
Désolé d'être incapable de te guider convenablement. |
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Ven 12 Nov - 16:34 | |
| Toujours allongé par terre, à se dire qu'il fallait se relever. Il était tellement fatigué qu'il se dit que ce n'était peut-être pas une mauvaise idée que de rester allongé là, et s'endormir. Idée qu'il oublia au moment où Ivan s'agenouilla à côté de lui. Il n'allait quand même pas rester par terre alors qu'Ivan était avec lui. En plus, il faisait froid. Voilà comment attraper la crève ? En dormant dehors quand il ne fait pas très chaud. Et le sang s'écoula de nouveau encore un petit peu. Grèce s'essuya de nouveau en espérant que cette fois, ce serait la dernière. Il sentit Ivan prendre son bras et le soulever... Bon, bah là, il était debout, le problème était définitivement réglé. Enfin, là, ce n'était plus debout qu'il était, c'était soulevé... Enfin bref, le grec fût remis sur pied et espérons qu'il y reste pendant un moment.
- Ca va aller ? ... Tu penses pouvoirr marrcher?...
Il avait l'air d'aller si mal que ça...? Ou alors, ça se voyait sur son visage qu'il était très fatigué... ce qui ne serait pas étonnant. Et là, il vit Russie sourire -chose qui arrive très souvent, je vous l'accorde- mais ce sourire-là, c'était un sourire qui voulait dire « désolé ». Heracles ne compris pas pourquoi son ami s'excusait. Mis à part sa petite chute, il passait un bon moment avec Ivan et il ne voyait vraiment pas pourquoi son ami pouvait s'excuser. Dans ces circonstances-là, on fait quoi ? Lui faire comprendre que ce n'est pas grave ? Stupide. Ce serait totalement hypocrite vu qu'Heracles ne savait pas pourquoi il s'excusait... Sourire pour le réconforter ? A oublier tout de suite. D'ailleurs, cette solution ne passa même pas dans l'esprit du grec. Mais Grèce était fatigué... il se dit que ce sourire était sans doute le fruit de son imagination, confondu avec autre chose parce que son cerveau n'est pas tout à fait opérationnel pour le moment. Oui, ça devait être ça... puisque Ivan n'avait pas de raison de s'en vouloir aux yeux du grec. Heracles aimait beaucoup Ivan et ce dernier lui avait permis de passer du temps avec lui alors où Russie avait-il pu faire une erreur ? Oui, c'était sûrement le fruit de l'imagination d'un esprit épuisé qui avait vu ce sourire de regret.
-ça va... merci...
Et pour appliquer le geste à la parole, il se décolla un peu du russe pour se tenir tout seul sur ses deux jambes afin de lui montrer qu'il pouvait tenir debout. Après tout, ce n'était qu'une petite chute de rien du tout... ce qui arrive souvent aux plus maladroits d'entre nous alors ce n'était pas ça qui enverrait notre grec à l'hôpital et encore heureux... ils sont tellement doué dans cet hôpital qu'ils seraient capables de lui couper le bras alors qu'il saignerait juste 3 goûtes au nez. Eh oui, il y a des gens... on se demande comment ils en sont arrivés à faire ce métier. Enfin, Grèce n'en savait rien de l'incompétence des médecins de l'hôpital pour la simple et bonne raison qu'il n'y était jamais allé. Et espérons que ça va continuer encore longtemps comme ça.
- ... Il vaut mieux rrentrrer à l'Académie je pense...
Rentrer... ? A vrai dire, le grec ne fût pas très enchanté d'entendre ça... Il avait eu tellement d'espoirs de retrouver sa mère aujourd'hui... Il y avait cru même s'il savait qu'il y avait peu de chance. Mais Ivan avait raison... ils avaient déjà fouillé presque tout le quartier et ils n'avaient pas trouvé un signe de sa mère... Pas une sculpture, pas de mini-théâtre ou autre... A la place, il avait vu des pyramides et des maisons avec des panneaux devant avec écrit dessus "A vendre" et des armures de combat et... on va pas tout citer... en gros, il y avait eu un paquet de truc mais pas de trucs caractéristiques de la Grèce Antique. On ne pouvait pas dire le contraire, Grèce était un peu... triste... Ses espoirs de revoir sa mère aujourd'hui étaient retombés en l'espace d'une phrase. Cela ne voulait pas dire qu'il ne la reverrait plus, loin de là. Il la reverrait un jour, il en était sûr... du moins, il l'espérait de toutes ses forces.
-...d'accord...
Et tant pis... Bon, il ne fallait pas se laisser abattre. Il le savait dès le départ que les chances de la trouver étaient faibles. Et de toute façon, il avait pu passer du temps avec son meilleur ami alors cette journée était loin d'être perdu. Oui, il fallait voir le bon coter des choses. Ne pas regarder juste le noir et se rappeler qu'il y a du blanc aussi... Il ne devait pas être triste car il était avec Ivan. Même si trouver sa mère aurait fait de cette journée une des plus belles du grec, ne pas l'avoir trouvée ne voulait pas dire qu'elle devait faire partie des pires... Grèce suivi donc Russie dans le chemin inverse, chemin pour rentrer à l'académie. Et quand ils seraient rentrés, il ferait quoi ? Cela dépend... si il restait avec Ivan, eh bien il en profiterait... mais si Ivan devait partir vaquer à d'autres occupations, alors il était certain que le grec retournerait finir sa nuit dans sont lit...ou ailleurs. Bon d'accord, on ne pouvait pas dire que sa nuit avait été interrompue vu que Russie avait attendu que le soleil soit déjà bien élevé dans le ciel avant de réveiller son ami. Mais tout de même... Il irai quand même dormir. Il irait dormir dans un endroit quelconque avec des chats qui l'entourent... Oui, c'était un bon programme ça. Un très bon programme.
Mais c'était sans compter sur ce qui allait se passer par la suite.
En effet, le quartier résidentiel était quand même assez loin de l'académie. Ainsi, les deux amis avaient décidé de prendre le bus pour rentrer. Après, allez savoir si c'était une décision qui arrangerait les deux ou simplement le fait que Russie se soit rendu compte qu'Heracles était bien trop fatigué pour rentrer à pied. Dans ces cas-là, le bus est bien utile. Donc, ils étaient tous les deux à l'arrêt de bus, en attendant ce dernier qui ne devrait plus tarder. Pendant ce temps de patience, Grèce se demanda comment il allait faire pour payer le bus... C'était une bonne question... il n'avait pas prévu d'argent étant donné qu'il n'avait même pas prévu de sortir... mais ce qui l'embêtait surtout dans cette histoire, c'était que même s'il avait prévu qu'il prendrait le bus, il n'aurait certainement pas trouvé assez d'argent pour payer... et pourtant, un bus, ça coute pas si chère que ça. C'était un triste bilan de sa situation économique... Ne pas avoir assez d'argent, même pour prendre un bus, quoi. A ce stade-là, il faut vraiment avouer qu'il y a un gros problème. Heracles commença à chercher dans ses poches dans l'espoir de trouver ne serait-ce qu'une pièce... une seule... non... alors peut-être dans l'autre poche... ? Non. Tout ce qu'il put trouver, c'était son fidèle jeu de carte au fond d'une de ses poches... et dans son jeu de carte, avouons-le, il y a tout. Mais vraiment tout. Cela pouvait passer d'un 8 à une personne entière dedans... Bref, il y avait vraiment tout dans ce jeu... mais pas de pièce, ça, il en était sûr... sinon, ça ferait longtemps que Grèce l'aurait prise et mit dans son porte-monnaie. Eh oui, il avait déjà vérifié s'il avait de l'argent dans son jeu... il en était à là. Et rien... que ce soit en euros ou en dollar, rien. Donc, sachant pertinemment qu'il ne trouverait rien dans son jeu -et que même si, par le plus grand des miracles, une pièce de 1 centime s'y trouvait, le bus aurait le temps d'arriver et de partir avant qu'il n'ai pu la trouver. Donc, il n'avait rien. Il regarda Ivan... allait-il encore payer à sa place ? C'était plus que gênant. Il ne voulait pas déranger son ami avec ses problèmes financiers. Bon, il essaiera de le rembourser plus tard si Russie veut bien payer... Oui, il le remboursera... Le prix n'était pas haut, ce n'était pas la mort. Rembourser une place dans un bus n'est pas la chose la plus irréalisable au monde. Mais il n'empêchait que ça le gênait de laisser son ami payer à sa place.
Il fût interrompu lorsque le bus arriva enfin, non sans faire de bruit. Et plus vous êtes épuisé, plus les bruits dans le genre sont insupportables. Un peu comme le bruit du mixeur à 8h15 du matin, quand vous êtes en plein TP et où il faut broyer des bouts de champignons pour récupérer des enzymes. Enfin bref, là, on s'égare dans des explications scientifiques inutiles. Donc, tout ça pour dire que si Grèce n'était pas habitué à toutes sortes de bruit avec son temps passé au salon communautaire, le bruit du bus qui arrivait aurait presque pu être désagréable pour lui. Mais notre grec est un professionnel et ainsi, ce fût à peine s'il entendit le son. Puis, les portes s'ouvrirent devant lui et le russe. Russe qui monta le premier dans le bus... Puis, Heracles voulu monter à son tour. Oui, je dis bien « voulu » monter parce qu'il n'est pas monté dans cette stupide canette géante sur roue. Non, à l'instant où il avança son pied pour monter, les portes se sont fermées... Comme ça, devant lui. Alors qu'il était évident que le grec allait monter. Evident, ça se voyait. Il fallait être aveugle pour ne pas avoir deviné qu'il était sur le point de monter... ou alors, l'avoir fait exprès, ce qui était sûrement plus proche de la réalité parce qu'on avait jamais vu un chauffeur de bus aveugle... ou alors, Grèce devait se réjouir de ne pas être monté si tel était le cas. Et il resta là, sur le bord du trottoir, à regarder le bus s'éloigner, avec son ami à l'intérieur.
Et la seule explication logique qu'il trouva pour expliquer le fait qu'il n'ait pas pu monter dans le bus, c'était que le chauffeur... devait-être turc. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Dim 21 Nov - 18:41 | |
| Il y avait beaucoup de choses inexpliquées dans ce monde. Beaucoup de choses suspectes et insoupçonnables à la fois. Imaginez un instant que les géants existent, alors seraient-ils véritablement les méchants des histoires ? Et aussi, question existencielle, quel moyen de transports utiliseraient-ils ? Auraient-ils des voitures conçues spécialement pour eux ? Auraient-ils, comme dans le conte des frères Grimm, des bottes qui leur permettraient de parcourir en moins d'une seconde une distance inimaginable ? Auraient-ils des animaux géants ? Des skates-bords géants ? Peut-être même se déplaceraient-ils à dos de vaches ou de chèvres géantes ? En tout cas, les géants ne pourraient certainement pas prendre les transports communs. Il suffisait de les imaginer monter dans le bus pour être pliés en deux. Déjà qu'Ivan qui ne faisait pourtant que deux mètres dix, était obligé de courber la tête pour pouvoir passer, alors un géant de quatre, cinq mètres... Ah, ils seraient bien beaux par ici ! Ce serait tellement amusant... Quoi que. Etant la plus grande Nation du monde, Ivan n'avait aucune peine à traumatiser/blesser/détruire les autres. Si jamais quelqu'un de plus impressionnant que lui arrivait, ce serait la fin des haricots du borsch. Finalement, avoir des géants en ville ne serait pas une bonne idée. De toute façon, si jamais l'un d'entre eux arrivait, il suffirait de le réduire à Néant avec l'aide de.... euh.... oh, il suffirait d'aviser en temps voulu, pour le moment il n'avait pas besoin de réfléchir à tout cela bien que dans le cas d'une offensive anti-géants, le plus simple serait de faire alliance avec le plus petit puisque les plus petits se glissent partout ; Vatican, ramène tes fesses !.
Ceci dit, les géants n'existaient pas, il n'y avait donc pas à s'en faire pour une quelconque invasion de ces derniers suivie d'un porridge aux enfants ou quelque chose du même genre comme il était dit dans les contes. A la limite, il fallait faire attention aux extra-terrestres qui, eux, pouvaient présenter une reélle menace pour le monde entier -ceci dit si jamais ils se décidaient à venir arpenter la planète, ils attériraient d'abord à Rosewell et le monde serait débarassé à jamais du petit insensé qu'était Etats-Unis-. Evidemment, comme les extra-terrestres étaient plus petits, ils suffirait de les effrayer pour qu'ils détalent comme des lapins et s'en débarasser. Alors, la Russie gouvernerait enfin le monde! Kol kol kol ~
Prendre le bus était toujours quelque chose d'assez redoutable, quand bien même ceux qui tentaient leur chance avaient l'habitude de le prendre. Certaines fois il fallait courir pour l'attraper. D'autres, il fallait attendre dans le froid que le conducteur se décide à ouvrir les portes. D'autres fois encore, le bus s'amusait à prendre son départ alors que la personne qui se dirigeait vers lui, qui s'apprêtait à poser le pied sur sa passerelle, était à peine à quelques mètres. Enfin, il y avait le cas où deux personnes le prenait, la première entrait, la seconde s'apprêtait à y rentrer lorsque la porte se refermait sur son nez. En théorie, c'était ce qui venait de se produire pour Ivan et son ami grec. Le russe était rentré, s'était retourné pour tendre la main à son ami afin de l'aider à monter à son tour et la porte s'était refermée brutalement, à quelques millimètres de nez de Grèce, séparant la main du Soviétique de celle de son meilleur ami. Cependant, il ne le réalisa pas tout de suite. Le bus commença à rouler, et Russie suivait des yeux son ami qui disparaissait au loin, et qui le regardait aussi.
Le Russe resta un instant ainsi, à regarder Heraclès par la fenêtre, sa silhouette qui s'amenuisait seconde après seconde pour disparaître par la suite au détour d'une rue. Encore là, il mit quelques temps à réaliser, avant de se retourner lentement et calmement vers le chauffeur, un sourire sur le bout des lèvres. Ce dernier semblait parfaitement serein, conduisant avec calme et patience. Une main posée sur le volant, l'autre tombant négligemment par la fenêtre, il semblait peut-être même trop serein. Avec toujours ce sourire immonde collé au visage, Vanya observa les traits fins du chauffeur, en silence, réfléchissant à ce qu'il allait dire, à ce dont il allait l'accuser. Le teint légèrement mat, l'air fier, les cheveux noirs, coupés courts, très courts. De sa position émanait une arrogance bien trop prononcée. Une arrogance qu'Ivan voulait briser, là, tout de suite, maintenant. Il n'aimait déjà pas les personnes arrogantes, alors si en plus ils n'autorisaient pas son meilleur ami à monter dans leur bus alors qu'il en avait besoin.... Il l'avait séparé de lui.... Vanya avait l'impression d'avoir abandonné Héraclès, et ça, ça le dérangeait au plus haut point. Il était parti alors que lui était resté dehors, seul, blessé. Le Russe se décida enfin à adresser la parole au chauffeur.
- Vous êtes Turc, n'est-ce pas?, demanda-t-il en souriant, un ton enfantin dans le fond de sa voix.
Il était persuadé que c'était la raison pour laquelle Grèce n'avait pas pu monter dans le bus. Si le chauffeur n'était pas Turc, pourquoi Diable aurait-il refermé la porte au nez du Grec?Alors que c'était évident que Grèce allait monter. Alors que c'était évident qu'il s'apprêtait à prendre ce satané bus pour rentrer à l'Académie. Alors que c'était évident qu'il allait payer -même en étant en crise économique ; de toute façon Ivan aurait payé à sa place sans même chercher à rétorquer-. Oui, pour Russie, c'était évident: le chauffeur était Turc.
- En effet, pourquoi cette question ?, lui répondit-il avec toujours cette assurance dont le Russe avait horreur.
Avec un sourire qui s'élargit encore, Russie attrapa le frein à main et tira violemment dessus, peu lui importait les accidents et autre. La seule chose qu'il voyait, c'était que cette personne avait refusé l'accès à son bus -public- à son ami, à cause de sa nationalité, et qu'il l'avait séparé de lui. Ivan se doutait que jamais le chauffeur ne voudrait retourner en arrière pour aller chercher Grèce, donc il ne perdit pas de temps à lui demander de le faire -à quoi bon tenter l'inutile?-. Le temps était précieux. Héraclès était tellement naïf, il pouvait lui arriver n'importe quoi. Il ne se méfiait pas assez des gens alentours. Il était bien trop passif pour cela. Heureusement pour Ivan et les autres personnes qui se trouvaient dans l'énorme placard à roulette, aucune voiture ne suivait le bus ; il pourrait ainsi repartir sitôt que les demandes du Soviétique seraient satisfaites. Ou pas. Oui, parce que si jamais Ivan se décidait à enfoncer la tête du chauffeur dans son volant, le bus aurait beau ne pas être cassé il aurait beaucoup de mal à démarrer tout seul. Le chauffeur tourna vers lui des yeux éberlués, se demandant sans doute ce qui lui était passé par la tête, ce à quoi le Russe répondit avec un autre sourire encore.
- Ouvrez immédiatement les portes du bus ou je vous brise le cou ♥
Charmant petit Soviétique, tellement adorable. Menaces perpétuées avec un accent tellement doucereux, comment les autres pouvaient-ils le traiter de monstre ? Comment pouvaient-ils penser que ce pauvre enfant soit une personne à éviter, à haïr, à bannir ? Oui, oui, pourquoi ? Il était teeeeeellement adorable. Evidemment Ivan ne pensait rien de tout cela, ne voyant qu'une seule chose : la réponse du chauffeur se faisait attendre. Il semblait tellement éberlué qu'aucun mot n'arrivait à passer la frontière qu'était ses lèvres fermées. Le Russe se moquait-il de lui ? Il y avait de quoi être surpris en entendant de telles menaces, proférées si doucement, un peu comme un murmure, une complainte. Comme si le Russe avait plutôt affirmé qu'il allait le protéger, qu'il l'aimait ou quelque chose du même ton. Pourtant Ivan ne riait pas. Ou bien, ne riait-il uniquement que parce qu'il imaginait ce paaauvre chauffeur en train de le supplier d'arrêter, ou même le bus pousser des cris d'angoisse "ah ah, non, je vous en supplie, ne laissez pas mon chauffeur mourir ~ Non, je vous en supplie, monsieur Russie ;_;" C'était amusant. Le Russe espérait presque que l'autre réponde négativement à sa requête pour faire de son rêve une réalité.
Malheureusement -ou heureusement, allez savoir- pour le Russe, le chauffeur finit par appuyer sur un bouton qui -oh, miracle- ouvrit la porte principale du bus. Russie n'attendit pas et partit sans même lui dire un peit "au revoir". Evidemment, Ivan n'en avait aucunement l'envie. Et de toute façon il ne le méritait pas, ce... truc. Ou Turc? Allez savoir, ça sonne pareil. En tout cas, Ivan sortit bien vite du bus avant que le chauffeur ne se hâte de fermer la porte et de repartir. Puis il fit marche arrière, retournant à l'endroit où il avait vu Grèce disparaître. Sans s'en rendre compte, il arriva un instant où il se mit à courir. Courir pour aller retrouver Grèce. Avant qu'il ne lui arrive quelque chose.
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| | | Égypte / Gupta M. Hassan Égypte
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Jeu 25 Nov - 17:48 | |
| Égypte n’est pas réellement fan des transports en commun, bien loin de là. Il avait même pris l’habitude depuis le début de l’année de marcher de son appartement jusqu’à l’académie, ce qui prenait quelque temps mais était bien faisable somme toute. De plus, c’était une méthode efficace pour apprendre à se familiariser avec le quartier et tout cela en évitant soigneusement de monter dans un bus ou tout autre chose ayant le mot public à l’intérieur. Pas nécessairement parce que l’autobus coutait cher, quoi qu’à la longue le coût se serait fait sentir, mais surtout car, on s’en doute, c’était le genre d’endroits où on trouvait les gens les plus bizarre et surtout où on y est le plus collé contre les autres. Une espèce de proximité qu’Égypte préférait éviter le plus possible et pas seulement avec les inconnus mais avec la quasi-totalité de son entourage. Une impression d’étouffement lui en aurait pris. Et donc, cela ne prit pas trois heures avant qu’Égypte décide qu’il le marcherait à tous les jours, et c’était un choix qu’il avait appliqué à merveille jusqu’à présent, étant même devenu à la longue une routine dans son quotidien. Égypte ne rechignerait jamais à marcher. C’est une activité assez relaxante qui permet de prendre du bon temps avec la nature, très peu demandant et très bon pour la santé, alors pourquoi se plaindre?
Cependant, le froid par ici commençait à se faire sentir de plus en plus, et ce froid-là l’Égyptien ne le tolérait pas trop. Comment cela se fait-il? Et bien c’est simple, ayant vécu dans un pays d’Afrique, l’une des nombreuses contrées se partageant le désert du Sahara et connaissant jour après jours des étés et même des hivers torrides, il est normal que les hivers des États-Unis lui paressent très froid voir même insupportable à l’extérieur. Et il va s’en dire que Gupta ne s’était pas très bien préparer à ce genre de température en emportant des vêtements en conséquences, dans son pays natal, avant de partir en direction de l’académie, on ne s’était pas vraiment donner la peine de le mettre au courant de ce froid particulier. Sûrement qu’ils ne le savaient pas eux-mêmes, n’ayant jamais mis les pieds ici. Alors marcher durant hiver à l’extérieur pendant un bon nombre de temps à devoir combattre le froid et empêcher son voile de partir au vent, valait peut-être mieux commencer à trouver une autre solution pour ne pas mourir d’engelures quelconque. C’est pourquoi il reprit en considération l’option de prendre l’autobus pour se rendre à l’académie, et décida qu’il serait bien de commencer dès maintenant, question de commencer alors que la température n’était pas à son plus bas pour ne pas être déstabilisé lorsqu’il en aurait vraiment besoin. Cependant, il y avait une grande différence entre prendre l’autobus dans une ville et voyager à chameau dans un désert… À commencer par les embouteillages!
Les horaires d’autobus ne semblaient pas compliquer aux abords, et les points d’embarcation facile à trouver et bien expliquer sur le dépliant qu’on lui avait remis à son arriver dans l’appartement. Il les avait gardés, ranger dans un tiroir en ne pensant pas réellement avoir à s’en servir. Apparemment il s’était trompé. C’est pourquoi Égypte ne s’en fit pas trop avec cela et prit tout son temps dans sa résidence à se préparer, bien vérifier qu’il avait tout le matériel nécessaire avec les manuels et les fournitures scolaires, sans trop porter attention à l’heure qui défilait lentement mais surement. L’égyptien n’était pas habituer d’avoir à arriver à une heure fixe, quoi que plutôt ponctuel dans ses cours. Après quelques instants seulement il réalisa que s’il ne se dépêchait pas, il allait sûrement manquer ce bus, et attendre le prochain, dont il ignorait quand il passerait… Gupta prit donc en vitesse ses effets personnel, prit le temps de barrer à clef sa maison et sortit en direction de l’arrêt d’autobus, à quelques rues de là. Il ne courrait pas, ne courant jamais vraiment même lorsqu’il était réellement en retard, ne faisant que marcher à une cadence un peu plus soutenue qu’à son habitude, espérant ne pas l’avoir déjà manquer. Ce serait embêtant en effet mais si c’était le cas il marcherait comme à son habitude, pas plus compliquer que cela.
À l’intersection de la rue, au loin, il vit l’autobus s’éloigner assez rapidement, semblant presque pressé de décoller. Malchance, peut-être, ou seulement était-ce un signe qu’il ne devait pas mettre un pied dans ces autobus? Sûrement la deuxième solution. Pas qu’Égypte était réellement croyant, il y avait des cas bien pire que lui dans l’académie, mais sait-on jamais. Ou simplement il n’avait pas pris le temps de bien regarder les horaires d’autobus comme il se le devait et se donner la peine d’arriver à l’avance comme il aurait dê le faire. Cette solution tenait debout aussi, mais il valait mieux ne pas s’y attarder pour la simple et bonne raison qu’il devrait venir à se dire de mieux regarder la prochaine fois et pour ainsi dire avouer qu’il allait retenter de prendre des transports en commun. Ce qui franchement ne lui tentait pas vraiment. Si on approfondissait cela, les gens dans l’autobus auraient tous de ces machins à la main, parlant aux cellulaires, écoutant de la musique avec leur iPod. De quoi devenir dingue! En plus apparemment on peut prendre des photos avec ces petits machins. Si ce n’est pas effrayant ça! Bon, comme truc effrayant il avait vu pire avec les ordinateurs qui contiendraient apparemment des images pornographique de certains élèves du lycée. Il n’avait qu’entendu, sans regarder, mais ça avait suffis a le convaincre que ces objets étaient maléfiques.
Il continua cependant d’avancer un peu, ayant aperçu quelqu’un qui n’avait pas pu rentrer, sans pouvoir réellement identifier cette personne, étant de dos. Peut-être que le chauffeur lui avait dit d’attendre le prochain. Techniquement, c’est donc qu’il y en aurait un qui passerait bientôt, et peut-être pourra-t-il le prendre. Quoi que c’était d’autant plus tentant maintenant d’y aller à pied. Il continua de s’approcher lentement de l’homme avec une certaine impression indéchiffrable de connaître cette personne avant de discerner un peu ses traits, celui-ci suivant toujours l’autobus du regard. Arriver à une certaine distance, il ne fut pas trop compliquer pour l'Égyptien de reconnaître enfin à qui il avait affaire. Grèce, son frère, ou plutôt son demi-frère puisque ni lui, ni Hera ou encore Sadiq ne partageaient la même mère. Cependant pour Gupta, il les concidèraient tout les trois comme ses frères de sang. Enfin, cela l’étonnait un peu de le voir par ici. Après tout il était, ou semblait seul désormais, et il habitait dans les habitations de l’école et non pas dans les quartiers résidentiels comme lui. Peut-être qu’il s’était tout simplement perdu en essayant d'aller en ville ou quelque chose comme ça. Pour une fois, il n’y avait pas de horde de chat à ses trousses, ce qui était encore une fois un peu étrange. Étrangement, cela ne l’étonnait pas qu,il se soit perdu si tel était le cas. Bon, avant l’académie, il y avait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus en tant que tel, ça remontait à leur enfance à lui, Turquie et Grèce, durant le temps ou ces deux-derniers ne pouvaient pas se sentir, ce qui n’a pas réellement changer en somme. Mais Égypte se rappelait bien que Grèce était toujours un peu perdu, mais surtout en retard. Il dormait toujours un peu partout et était assez lent de nature pour ce qui est de se mouvoir et même parler alors il ne fallait pas s’en étonner.
- Grèce… ?
Il le demanda doucement, sans sembler avoir aucune émotion sur le visage, voulant vérifier d'abord s'il avait réellement affaire à Héracles, quoique le contraire l'eut étonner. Bon, c'est vrai qu'Égypte avait toujours ou presque la même expression lorsqu'il s'adressait aux personnes même celles étant près de lui, mais il était tout de même assez étonner de le voir là, sans pour autant le démontrer. Non, il avait plutôt un ton détacher, presque indifférent, ce qui ne le changeait pas du tout. Cependant dans cette situation ce n'était pas réellement un problème, Grèce devait être habituer depuis le temps.... Détail qui le frappa, celui-ci semblait réellement fatiguer. Comme d'habitude dirons-nous, mais s'il venait de rater l'autobus c'est donc qu'il allait devoir faire le reste du trajet à pied et il n'était pas sûr qu'il y arriverait. Ou du moins pas s'il avait réellement envie de dormir, le connaissant il allait surement essayer de faire une sieste sur le côté de la rue et attirer tout les chats des quartiers avoisinant. | |
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Dim 5 Déc - 9:43 | |
| Le bus prit un virage et Grèce le perdit de vue. Plus de bus. Plus d'Ivan. Il se retrouvait tout seul sur le bord de la route. Trois solutions s'offraient à lui. La première, attendre le prochain bus, en espérant que le chauffeur aurait une autre nationalité que Turc. Non parce que raté un bus, c'était déjà pas drôle, mais rater deux bus, ça l'était encore moins. En plus, il ne savait pas du tout quand est-ce que le suivant passerait. Il devrait peut-être attendre 1h... plus ? Moins ? Bonne question. Il n'y connaissait strictement rien. Donc, la deuxième solution était de rentrer à pied. Il faisait froid, il était fatigué... La solution de rentre à pied ne l'enviait pas trop. Même si au moins, elle ne raterait pas, cette solution là. Aucun turc pour l'empêcher de rentrer. A moins qu'il se perde. Donc, il mettrait encore plus de temps... l'Académie lui semblait si loin, maintenant. Mais, il restait une solution... Celle se s'allonger dans un coin et de dormir. Cette solution n'était pas trop mal. Elle ne demandait pas d'efforts physiques et ça lui permettait de rattraper ses heures de sommeil. Seulement voilà, cette solution ne lui permettrait pas de rentrer. Mais il pouvait faire la première et la troisième solution en même temps. Dormir en attendant le bus. Seulement si ça se trouve, il dormirait encore lorsque le bus passera et du coup, il le ratera... et le suivant aussi... et le suivant... Et il se réveillerait au beau milieu de la nuit et là, il n'y aurait plus de bus qui passeraient. Donc, il serait obligé de rentrer à pied. Donc au final, il aurait fait les trois solutions d'un coup. Autant rentré à pied tout de suite, il sera arrivé plus tôt que s'il commençait à partir en pleine nuit. Et déjà que Grèce avait pas chaud, en pleine nuit, il faisait encore plus froid alors... C'était un coup à chopper la crève...Oh non. C'est pas génial d'être malade. Donc... euh... là, il tournait un peu en rond dans sa tête. Il regardait toujours la rue... peut-être parce qu'il espérait voir le bus avec Russie dedans faire demi-tour ? Oh oui... qu'est-ce qu'il devait faire chaud dans le bus... Et il y aurait Russie en plus. Mais il ne faisait pas demi-tour. Il ne revenait pas. Pourquoi il ne revenait pas ?
- Grèce... ?
C'était une voix sans émotions que Grèce venait d'entendre. Une simple question plate sans intonation dite doucement... En bref, une voix que Grèce connaissait bien car le propriétaire de cette voix n'était autre que son frère, Egypte. Heracles se retourna. Son frère était bien là. Le grec en était un peu surpris -mais bien sûr, son visage ne le montrait pas, comme d'habitude-. Il ne s'attendait pas vraiment à voir Gupta ici. Oui, il habitait dans le quartier résidentiel, donc ce n'était pas improbable qu'il soit là. Il avait toutes les raisons d'être là. Mais Grèce ne s'y attendait pas. Comme lorsque vous croisez quelqu'un dans un supermarché. Vous ne vous attendez pas a rencontrer quelqu'un que vous connaissez, alors vous êtes surpris lorsque ça arrive, non ? Même si les personnes on autant de trucs à faire dans un supermarché que vous. Seulement, vous ne vous y attendez pas. Et Grèce ne s'attendait pas à voir Egypte ici. Mais en même temps, il était content de le voir. Il ne savait pas pourquoi, il était toujours content de voir son frère. Et ce frère-là en particulier. Non parce que l'autre frère... voilà, il n'était jamais très ravi à l'idée de voir Turquie, allez savoir pourquoi. Peut-être était-ce dû au fait qu'il ne l'aimait pas vraiment. Peut-être... Il y avait de grandes chances que ce soit ça... bref. Ce n'était pas Turquie qui était là, en face de lui, c'était Egypte.
N'étant pas vraiment doté du sens de la conversation, Heracles ne dit tout d'abord rien. Alors un effet de surprise additionné à un manque cruel de conversation additionné à une personne assez lente de nature donne... un long silence... un très long silence... Puis, Grèce se décida enfin à rompre ce silence pour dire ce qu'on dit en général lorsqu'on rencontre quelqu'un qu'on connait.
-...Salut...
Grèce avait parlé lentement, sans aucune intonation... comme d'habitude quoi. Pas de soucis à avoir. Puis, Grèce baissa les yeux parce qu'il avait sentit quelque chose se frotter contre sa jambe... un chat ! Il était tout gris avec des rayures noires. Grèce se pencha pour le prendre dans ses bras, puis, se releva et le caressa. Il était tout doux... Par contre, son pelage était assez froid. Tu m'étonnes vu la température... C'était lui ou elle avait baissée depuis qu'il était sorti de l'académie avec Ivan ? Il y avait des chances. Ou plutôt des malchances. En Grèce, à cette période de l'année, il ne fait pas aussi froid. Bon, Heracles tenta de continuer à ignorer le froid. Par contre, il en avait marre d'être debout. Debout pour rien en plus... S'il devait rentrer à l'académie à pied, ça pourrait bien attendre que le grec se soit reposé un peu. Il ne s'agissait pas de dormir... quoi que... Non, on a vu plus haut que s'il dormait et qu'il se réveillait quand il fait nuit, ce ne serait pas terrible et il y aurait une maladie en perspective. Donc, non, il s'agissait juste de s'asseoir. Donc, il s'assit par terre en s'adossant à un mur.
Puis, un autre chat arriva... puis un autre... puis un autre... tous de pelage différent, ce qui prouve la variété dont les chats peuvent faire preuve. Tous s'approchèrent d'Heracles. A défaut d'avoir le don de la conversation, il avait celui d'attirer les chats. Un don bien plus rare et bien mieux, d'après lui. Grèce était content...ça ne se voyait pas, mais il était content. Il caressa la tête d'un chat orange qui se mit à ronronner aussitôt. Il était avec ses amis chats, avec son frère qu'il appréciait, il ne manquait plus que Ivan et Chine et toutes les personnes qu'il appréciait le plus seraient présentes... Enfin... presque toutes... Grèce se rappela la raison de sa présence ici. Trouver sa mère... Et il ne l'avait pas trouvé. Et sa mère faisait sans nul doute partie des personnes qu'il appréciait le plus. Il avait eu l'espoir de la revoir aujourd'hui. Mais il ne l'avait pas revue. Cette triste pensée s'accompagna d'un regard dans le vide vu de l'extérieur. Il se rappela des passages de son enfance qu'il avait passé en compagnie de sa mère. Comme lorsqu'elle lui apprenait à faire une sculpture... Une fois, il avait essayé de faire une mini-sculpture de sa mère lorsqu'il était tout jeune. Il l'avait complètement raté... Quand il l'a montré à sa mère, elle a rigolé. Tu m'étonnes, c'était ses débuts. Après, elle lui avait montré comment l'améliorer. Comme quoi, même quand quelque chose est mal parti, on peut toujours rattraper.
Un bon souvenir. Mais un chat monta sur son épaule et le fit sortir de ses songeries. Retour sur la rue, sur la route et à son problème de bus. Et après, vous vous demandez pourquoi Grèce passait son temps à dormir. C'était tellement mieux que la réalité des fois. Bon, bien sûr, il ne s'y renfermait pas et il profitait de la vie réelle. Mais bon, là, maintenant, tout de suite, la vie réelle était pas terrible. Bon allez, on positive, il y a les chats, il y a son frère, c'est génial. Son frère qui était toujours debout. Pourquoi ne s'asseyait-il pas ? C'était tellement moins fatiguant d'être assis plutôt que debout. Enfin, chacun son point de vue. S'il préférait rester debout, c'était son droit. Grèce, lui, restait assit, silencieux, en caressant les chats qui ronronnaient à chacune de ses caresses. | |
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Jeu 9 Déc - 23:07 | |
| Ivan courait. Oh, oui, il courait. Comme un lapin. Comme le lapin blanc, d'Alice au Pays des Merveilles. Il courait avec la très forte impression qu'il était terriblement en retard, qu'il venait de rater un rendez-vous de la plus haute importance. En un sens, il n'avait pas tort. Chaque minute passée loin de Grèce était une minute où il pouvait être embobiné, agressé, voire pire encore. Et s'il se retrouvait face à un Français ?! Mieux valait ne pas le savoir... Le pauvre Grèce était tellement naïf... Il aurait suffi de si peu... Si peu pour qu'il se laisse embobiner... Grèce ne se doutait jamais de rien. Grèce laissait toujours tout passer. Il attendait, patiemment, que le temps passe. Et même lorsque les temps étaient mauvais, il attendait, il ne faisait qu'attendre. Attendre les jours meilleurs. Alors Russie devait deviner, toujours, même si ce n'était pas si simple que cela. Il devait le protéger. Il devrait toujours le protéger, toujours. Son petit tournesol. Même à l'avenir. Même lorsqu'il serait marié, lorsqu'il aurait des enfants, même lorsque son ami aura trouvé une famille, aura trouvé une place bien plus intéressante que de rester à ses côtés, Ivan, il continuera de le protéger. Il restera dans l'ombre. Il attendra. Et il se rendra utile, pour une fois. Il lui rendra ce qu'il lui avait donné, avec les intérêts. Toutes ces années de galère dans lequel le Russe l'avait plongé jusqu'au cou. Ces fois où Natalia avait voulu le tuer à cause d'une rumeur stupide. Il lui rendrait tout jusqu'au moindre souffle. Et s'il pouvait mourir pour lui alors il serait heureux. Car ce serait bien la seule fois où Russie aurait enfin réussi à aller jusqu'au bout pour quelqu'un. Car ce serait là alors qu'il pourrait se présenter tout droit aux portes de celui qui l'accepterait, et dire avec un sourire qu'il était heureux. Qu'il avait été utile. Qu'il avait aidé son ami. Et il ne demanderait rien en retour, non. Car grèce lui avait déjà trop donné pour lui donner encore. Le slave en était quasiment étouffé, anxieux. Et si lui ne pouvait pas être pour Héraclès ce que le grec était pour lui ? Ce n'était pas la première fois qu'il se posait la question, non. Alors il courait. Sans s'en rendre compte, il courait de plus en plus vite, ivrement. Il courait dans l'éternité, ne se rassasiant jamais de la vitesse qu'il prenait. Il avait peur oui, peur pour Héraclès. Alors il allait au plus vite, trébuchant sur le sol gelé. Et cette route qui n'en finissait pas. L'inquiétude lui avait donné des ailes, oui. Des ailes dotées de talents autrichiens. Il avait réussi à se perdre. Crétin. Il courait. Vite. A en perdre haleine. Sans s'arrêter pour regarder les panneaux, pour demander son chemin. Il y avait des voitures, ici. Des voitures, et des gens. Une masse de personnes dans laquelle il rentra à toute allure, qui s'écartait autour de lui pour ne pas percuter personnellement le Russe qui courait à contre-sens de la marée humaine. Des visages inconnus, il n'y avait que cela. Des visages inconnus, et l'envie irrépressible, poignante, de retrouver Héraclès, de retrouver son ami. Son ami à lui. Un ami qu'il ne voulait pas voir partir, un ami qu'il ne voulait pas voir s'effacer à travers la neige, le brouillard, l'infini. Car rien ne pouvait briser l'infini, rien. S'il le perdait dans cette immensité, alors jamais il ne le retrouverait. Et rien ne faisait plus peur à Ivan. Il souffrirait de perdre Grèce comme il souffrirait de perdre ses soeurs. C'était inadmissible. Faster, faster, Faster-faster-faster, Faster-faster-faster, I'm late, I'm late, I'm late! Cours mon lapin, avant que ton soleil ne quitte sa place... Cours avant de tout perdre, encore une fois, de tomber à nouveau dans cette solitude noire qui te ronge et te tue de l'intérieur. Cours plus vite encore, tu verras, ça sera sympa ; tu retrouveras ton ami en état. Allez mon lapin, avant que tu ne vois se refermer devant toi le pays des merveilles. Cours, cours, où tu seras en retard. Avec ton pelage d'un blanc aussi laiteux que la neige, tu devrais t'envoler même pour ne pas chuter. Allez, oublie le Pays des Merveilles, de toute façon il t'attendra. Grèce, lui, il ne t'attendra pas toujours. Il ne pourra pas toujours t'attendre. Car un jour ou l'autre il faudra qu'il avance, qu'il avance par lui-même, sans toi. Contente-toi de sa présence. Parce que le Pays des Merveilles, il est là, ici. Dans le creux de son cou, quand tu le serres contre toi pour te rassurer. Parce que tu as peur sans lui, hein ? Trouillard. Tu peux faire le fier, à la maison, entouré et au chaud. Mais dés que tu es dehors, tu trembles comme un chien qu'on vient d'abandonner, attendant de retrouver son maître. Tu n'es encore qu'un enfant, Ivan. Un enfant qui veut faire croire qu'il n'a rien à perdre alors qu'il souffre de laisser derrière lui ce pourquoi il se bat. Tu n'es qu'un enfant qui veut se montrer peur alors que la seule chose qu'il ressent au fond de lui, c'est de la peur. Une peur irrépressible. Une peur que tu en es venue à craindre. Parce que tu t'en doutes, hein ? Sitôt qu'ils le sauront, les autres, ils te feront du mal, hein ? Ils en tireront parti, de cette peur que tu arrives à cacher à tous sauf à toi. Tu le sais très bien, pas vrai ? Et alors, que feras-tu lorsque Grèce ne sera plus là pour te protéger, mon triste lapin blanc ? Il continuait de courir. Ignorant le flocon de neige qui se posa sur son épaule et la trace humide qu'il laissa sur son T-shirt en fondant. En vérité il ne se rendait plus compte de rien. Ni de la neige qui commençait à tomber. Ni du fait qu'il avait quitté le trottoir et courait éperduemment au beau milieu de la route. Ah, il était bien beau, notre lapin ! Et là, cette plaque d'égoût grande ouverte, serait-ce le pays des Merveilles ? Non. Jamais. Parce que le Pays des Merveilles n'existait pas. Le Pays des Merveilles, c'était l'endroit où se trouvait Héra, Natasha, Katya, Lys, et même Yao. Parce que l'âme était l'unique richesse qu'il existait. Un chanteur français l'avait dit, il y a quelques temps déjà. Et il avait raison. A quoi bon courir ? A quoi bon tous ces objets ? Il n'y avait rien qui comptait, non, rien de matériel. Seules les relations lui importaient. Seule la certitude qu'il pouvait étreindre son meilleur ami, ses soeurs, sa "maman", son... ex-petit ami, importait. Même s'il était brutal. Même s'il était violent. Il les aimait, et ça lui faisait mal de les voir partir. Alors il restait là, à les cogner, à les retenir. Parce qu'il ne fallait pas qu'ils partent, jamais ! Jamais... Sinon, il serait encore seul, dans cette neige qui ne cessait de tomber, au milieu de ces voitures qui circulaient à pleins phares. Et qui l'évitaient. Et lui n'y prêtait pas garde. Il n'en avait cure, à vrai dire. Il fallait juste qu'il courre. Et son cerveau était bien trop occupé par l'idée d'effectuer ce long effort pour lui permettre de réfléchir à quoi que ce soit. Ivan, il était comme tout le monde, il séchait les cours de sport. Et donc il n'avait pas appris à réfléchir pendant qu'il courait, c'était un triste fait. Il lui sembla reconnaître la rue dans laquelle il se trouvait. N'y était-il pas allé quelques instants plus tôt avec Héraclès ? C'était fort probable. C'était une rue du quartier résidentiel, après tout. Mais ce buisson en forme de hérisson, lui disait vraiment quelque chose. Alors il sontinua de courir, suivant son instinct et ses quelques souvenirs. Il courut encore. Tourna quelques fois. Et enfin la silhouette de l'arrêt de bus lui apparut. Il étouffa un soulagement certain dans le creux de sa gorge tandis qu'il ralentissait progressivement. Il reconnut les chats de Grèce, puis la mèche si particulière de son ami. Et il y avait quelqu'un avec lui. ... Quelqu'un ? Il n'y avait pas de bus avant une demie-heure, ce n'était pas... un peu tôt, pour venir attendre le bus ? Le Russe continua de marcher à un rythme rapide, inquiet. Et arrivant à l'arrêt, sans jeter un regard à la personne qui accompagnait Grèce, il s'agenouilla aux côtés de son ami et le serra dans ses bras, soulagé. De derrière son dos enfin, il jeta un regard en biais à son compagnon d'infortune. Il ne le connaissait pas. Et lui jeta un regard noir. Il n'aimait pas que les inconnus s'en approchent de trop près, de Grèce. Surtout vu le caractère qu'il avait. Naïf. Corruptible. Et c'est maintenant qu'il était là, en T-Shirt, tout serré contre son ami, qu'il se rendit compte de la neige, de cette neige infâme qu'il détestait plus que tout. Et, optionnellement, qu'il avait froid.
- Spoiler:
Vu qu'on avait commencé ce RP avant que tu t'inscrives, j'ai replacé au moment où Russie ne le connaissait pas, sachant que le Russe n'a jamais eu affaire à lui ;)
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Lun 20 Déc - 6:21 | |
| Au moins on peut être sûr d’une chose en dépit de tout les doutes possible; Le froid ne rends pas fou. Quand bien même que l'Égyptien n'aime pas cette chose froide et mouillée qui jurait énormément avec la quiétude du sable chaud de son pays natal. Ou du moins le froid n’aura pas eu encore la chance d’atteindre le cerveau de l’Égyptien. Si cela avait été le cas, la personne qu’il avait prise pour Grèce se serait sûrement retournée en lui lançant un de ces regards qui vous font tout de suite comprendre que vous vous êtes trompé de personne. Non, pas celui-ci. Déjà les traits de son visage lui confirmèrent aussitôt qu’il ne s’était pas tromper, de puis celui-ci, au contraire de la normale, se contenta de le regarder, laissant un long silence planer sans dire quoi que ce soit. Ce silence-là, Égypte n’essaya même pas de le rompre. C’était assez fréquent les silences avec Égypte, aussi avec Grèce, alors les deux ensemble il ne fallait pas vraiment s’attendre à la discussion du siècle, bien au contraire. Était à plaindre ceux qui se serraient trouvé obliger d’assister à ces échanges, enfin sauf si leur but étaient de trouvés un meilleur moyen de dormir que de compter les moutons. Si c’était le cas, cela devrait être reconnu comme méthode par des psychologues qui tenteraient de trouver un remède plus efficaces que de banales pilules aux personnes souffrant d’insomnie. Efficacité garantie ou argent remis.
Héraclès finit cependant par le saluer doucement, sans grande intonation, mettant ainsi terme à un long silence qui allait malheureusement devoir reprendre par la suite étant donné que l’interlocuteur était un égyptien fort peu bavard de nature. Une personne extérieur aurait même pu dire qu’il s’en fichait de le voir à voir l’expression que Grèce avait émise dans sa phrase à l’intention de son frère, en d’autres termes ne donnant aucunement l’impression d’être heureux de le voir. C’était peut-être vrai, mais Égypte n’irait pas jusqu’à penser une telle chose alors encore moins affirmer ceci. Il connaissait assez bien son frère pour savoir que ce n’était pas nécessairement le cas et qu’au contraire il était plutôt doué du même sens de la communication que lui, c'est-à-dire très faible voir par moment comme ceux-ci inexistante. Les balivernes n’auraient pas servies à grand-chose en cet instant précis, quoi que s’il avait eu à choisir il lui aurait sûrement demandé ce qu’il faisait par ici, aussi loin de l’académie, seul à l’arrêt d’autobus. Donc il continua de regarder son frère en hochant simplement la tête comme salut de retour, mais bientôt celui-ci baissa le regard, semblant observer quelque chose à ses pieds. Baissant aussi le regard, il aperçut une boule de poil au pied de son frère, se frottant contre ses jambes. Grise, avec quelques rayures noires. Et aussi ne fut-il pas surpris de voir son frère se pencher pour le prendre lui se relever, le caressant doucement comme il le faisait chaque fois qu’il croisait un animal de cette race. Un mystère ce Grèce, impossible d’expliquer pourquoi il attirait les chats ainsi.
Celui-ci resta debout, à le regarder, lui et les chats, les dizaines de chats qui venaient d’arriver d’endroits et d’autres pour rejoindre Grèce qui lui s’asseyait finalement pour pouvoir être plus près de ses amis les chats. Silencieux, n’interrompant rien de ce qui se passait autour, ils les regardaient sans bouger. Ils étaient adorables. L’Égyptien aussi adorait les chats, quoi que son frère reste imbattable sur ce point, mais n’éprouvait pas le besoin comme lui de s’asseoir par ce froid en leur compagnie, un de ceux-ci ayant même monté sur son épaule. Un drôle de spectacle lorsqu’on y était pas habitué, ce qui n’était pas tout à fait son cas ayant grandi une partie de son enfance avec Grèce et Turquie. D’ailleurs ces derniers ne s’étaient jamais vraiment entendu. Dans un sens s’était normal. Plus on les regardait, plus on se rendait compte à quel point leurs caractères différaient en tout point. Turquie étant plus bruyant et exhibitionniste que Grèce, en commençant. Enfin, pendant qu’il pensait un peu à des souvenirs qui remontaient de loin, un homme semblait accourir en leur direction, et cela à toute vitesse. Il finit par arriver tout près de ceux-ci, à une distance où l’Égyptien pu enfin le détailler un peu plus correctement.
Un homme aux cheveux blanc, un homme qu’il ne connaissait pas ou pas encore s’il était lui aussi un étudiant mais qui ne semblait déjà pas l’apprécier tandis qu’ils ne se connaissaient justement pas. Ou du moins il lui lançait un de ces regards noir à faire comprendre n’importe qui qu’il n’est pas à sa place, qui contrastait aussi avec ses trains un peu plus enfantin. Aussi Égypte soutenu-t-il son regard sans broncher, une indifférence bien marquer dans son regard, comme à l’habitude avec à peu près n’importe qui en somme. Il ne savait pas qui il était ni ce qu’il lui voulait, mais s’en fichait énormément, après tout ce n’était qu’un gars comme tous les autres par ici, peut-être fâcher après une aventure quelconque et essayant de passer ces représailles sur lui, ce qui était fort peu probable. Enfin, il ne l’occupa pas vraiment jusqu’au moment où celui-ci alla serrer son frère par derrière, comme ça, sans préavis. À ce moment-là ça changeait beaucoup de chose, et ça en devenait même étrange. Soit Grèce avait un copain des plus étranges qui lancent des regards noir. N’ayant aucune envie d’élaborer sur cette théorie, celui-ci se simplifia la tâche en se disant que c’était un ami – un ami très proche aux yeux d’un égyptien – jaloux et possessif qui passait simplement par là. Nul besoin de s’en faire, n’est-ce pas? N’ayant aucune réponse à cette question omis le drôle de regard qu’il lui avait lancé il y a de cela quelques instants à peine donc pas très joli comme première impression, celui-ci resta à le fixer intensément, vérifiant le moindre geste qui pourrait lui signifié de ne pas avoir confiance en lui. Enfin plus que maintenant disons.
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Lun 27 Déc - 21:36 | |
| En fait...c'était stupide... de quoi qui était stupide ? La première solution... celle qui disait d'attendre le prochain bus pour rentrer... Non parce que de toute façon, s'il attendait le bus, ça le renvoyait au tout premier problème, quelques instants plus tôt... Vous savez, celui qui faisait qu'il ne pourrait pas monter dans le bus parce qu'il n'avait pas d'argent... Et de ce fait, que le chauffeur soit turc ou pas, il ne pourrait pas monter dans le moyen de transport collectif. Donc voilà, la deuxième solution -celle de rentrer à pied- était la seule qui lui permettrait de rentrer. Et pourquoi cette soudaine réflexion alors qu'il était passé à autre chose depuis un moment ? Bah... Parce que les pensées de Grèce, c'est comme dans son armoire, c'est pas organisé. Genre, il trouve une chaussette, il la regarde, il la pose à un autre endroit et quelques instants plus tard, il retrouve la même chaussette... Bah les idées, c'est pareil. Il pense à un truc, il passe à autre chose et il repense au truc, comme ça, sans raisons... comme dirait un certainchanteur -mais sur un autre sujet- ça s'en va et ça revient. Donc oui, bref, il devrait rentrer à pied. Dans le froid. Et la route était si longue pour lui... Et il ne savait pas vraiment par où aller... En gros, il était mal barré. D'accord, il y avait son frère avec lui mais figurez-vous que l'idée d'emprunter des sous à son frère ne lui avait même pas effleuré l'esprit. En fait, Heracles n'aime pas vraiment emprunter de l'argent. Déjà que l'idée d'en demander à Ivan, ça ne le réjouissait pas mais alors à son frère... et encore moins à l'autre frère. Mais ne parlons pas de lui.
Donc, Heracles était toujours assis par terre à caresser les nombreux chats qui étaient venus le voir. Un chat blanc monta sur sa tête. Grèce le prix dans ses bras pour le caresser. Il le faisait penser à Ivan. Oui, quand il voyait un chat blanc comme la neige, il pensait à son ami. Ce qui n'était pas très étonnant vu qu'il y a souvent de la neige en Russie. Il se dit qu'il aimerait bien qu'Ivan soit là. A vrai dire, il était un peu triste d'avoir été séparé de lui à cause de ce chauffeur de bus. Il aimait beaucoup Ivan et être avec lui. Et là, il n'était plus là... ça faisait un peu comme un vide. Comme l'endroit où regardait Heracles à cet instant. Il regardait dans le vide en pensant à son ami qui n'était plus là. Mais bon, il devait se consoler, il le retrouverait bientôt. Une fois qu'il sera rentré à l'académie, il ira le retrouver. Alors pourquoi était-il encore assit là ? Il fallait prendre son temps, ne pas foncer. Donc, il devait rentrer à pied -eh oui, on en revient toujours au même problème-. Seulement, pour rentrer, il ne savait pas quelle direction prendre. S'il se perdait, ce serait encore plus long pour retrouver son ami. Mais s'il restait là, ce serait long aussi. Bon, réfléchir. Comment ne pas se perdre ? Demander son chemin. Ou alors, suivre les chats ! Eux, ils connaissaient bien le chemin pour aller à l'académie puisqu'ils venaient souvent le voir. Eh bien voilà, il savait comment rentrer sans se perdre. Il pourrait bientôt retrouver son ami.
Et tout à coup, sans qu'il ne se soit rendu compte de rien, il se retrouva dans les bras de Russie. Comme si un ange gardien avait entendu ses pensées et avait ramené Ivan pour lui. Tout d'abord, il ne bougea pas, le temps de comprendre ce qui se passait. Puis, lorsqu'il se rendit compte que Ivan était là, près de lui et qu'il le serrait dans ses bras, il en fit de même. Il était si content de le voir ici. Il était descendu du bus pour venir le retrouver. Il était revenu le chercher. Les anges gardiens n'avaient rien à voir là-dedans. C'était Russie tout seul qui avait décidé de revenir. Personne ne lui avait dit de le faire. Il n'était pas obligé de le faire. Et pourtant. Il ne l'avait pas laissé tomber. Il serra Ivan, le plus fort qu'il pouvait -ce qui ne fait pas très fort mais l'intention y est-. Il ne voulait pas le lâcher. Il ne voulait pas le quitter. Il voulait rester dans les bras de son ami longtemps. Le plus de temps que possible. Il ne voulait plus voir Ivan partir alors que lui, restait sur le trottoir. Mais et si un jour, Ivan partait sans lui et ne ferait pas marche arrière pour venir le chercher ? Non, ça n'arrivera pas. Il reviendra toujours, hein ? Il ne le laisserait pas sur le bord de la route, hein ? Mais si cela arrivait, Heracles ne resterait pas là, à ne rien faire. Il le suivrait. Cette fois-là, Heracles n'avais pas suivi le bus pour retrouver son ami car il savait qu'une fois de retour à l'académie, il retrouverait Ivan. Mais le jour où il ne sera pas certain de le revoir, il le suivrait. Du moins, il ferait tout ce qui serait possible pour rester avec lui. L'idée de voir Ivan partir sans lui et de ne plus le revoir l'effrayait. Et le rendait profondément triste. Non, il ne supporterait pas d'être séparé de son ami. C'était pourquoi il le serrait dans ses bras. Le plus fort qu'il pouvait. Pour le sentir près de lui, se dire qu'il est là. Et espérer qu'il sera toujours là.
Il ne s'aperçut pas des regards que son ami lançait à son frère. Et à vrai dire, il était tellement dans ses pensées et tellement bien dans les bras d'Ivan qu'il oublia même un instant l'endroit où il était, et même le fait que son frère était juste à côté. Enfin, il s'en serait souvenu que ça n'aurait rien changé à ses gestes. Donc, il n'y aurait eu aucune différence. Un flocon de neige atterrit sur son nez pour le ramener à la réalité. Retour à la rue, à la neige, au froid, à l'arrêt de bus, aux chauffeurs turcs, enfin bref, retour au monde réel... ça faisait toujours mal. Dit au revoir à ton doux nuage, Heracles, et dit bonjour à la froideur du sol. Son regard tomba sur son frère. Et là, il se dit que peut-être, ce serait bien de faire les présentations... Ivan et lui n'avaient pas l'air de se connaitre. Sinon, en arrivant, le russe aurait peut-être dit quelques mots de salutations à Egypte. Bon, d'accord, Heracles était un peu ailleurs donc il n'aurait peut-être pas entendu. Mais bon, en entendant la voix d'Ivan, ça aurait dû faire tilt. Il aurait réagi. Donc, il en conclu qu'Ivan n'avait rien dit, donc, il n'avait pas dit bonjour à son frère, donc les deux ne se connaissaient pas. Logique...non ? Bref. Logique ou pas, les présentations ne seraient pas mal. Sans lâcher son ami, il prix la parole avec son ton neutre de tous les jours à l'intention de son ami de toujours
-Ivan... je te... présente...Egypte... mon frère...
Quelle longue phrase... Cependant, il se devait d'en faire une parce que s'il n'avait dit que « Egypte » les deux n'auraient rien compris. Et donc, il aurait été obligé de la faire cette phrase, de toute façon. Et puis, il avait fait des pauses à presque tous les mots. Il avait quand même réussit à dire deux fois deux mots d'affilés. Applaudissons le grec pour cet exploit ! Bon, d'accord, ça faisait un moment qu'il était réveillé alors il pouvait faire ça mais, en même temps, il avait marché un long moment dans le quartier résidentiel alors... oui, c'est vrai, il s'est aussi assit par terre donc il a pu récupérer. Oui, bah, hein, venant d'Heracles, ça restait un effort. Heureusement qu'il y a des moments où il peut enchainer plusieurs mots d'affiler sans mettre de points de suspensions entre chaque... Enfin... plusieurs n'est pas non plus synonyme de beaucoup... Mais bref, passons. Il fallait finir les présentations. Quand on fait quelque chose, on va jusqu'au bout.
-Egypte... je te...présente...Russie...
Ca faisait très répétitif mais bon, il s'en fichait. L'intention était là et puis voilà. Phrase courte, simple et qui disait tout ce qu'il voulait dire. Pas la peine de chercher plus loin. Voilà. | |
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Dim 9 Jan - 9:27 | |
| Il y avait quelque chose chez Egypte qui laissait présager autre chose. Quant à savoir quoi, ça, c'était une autre question. Y avait une sorte de ressemblance, dans son expression, avec Grèce. Evidemment, Ivan, il n'en avait pas grand-chose à faire, la seule chose qu'il voyait, c'est que c'était un étranger potentiellement dangereux pour la survie de son ami, point. A la ligne, et on recommence pas. Nan, ça c'est hors de question. ... Fallait l'avouer, ça emballait moyennement le russe de retourner en arrière pour aller chercher Héraclès. Ca le mettait dans une position de profond malaise, parce qu'il avait l'impression de l'abandonner. Même si ce n'était qu'une impression. Revenir en arrière, signifiait qu'il avait avancé sans lui. Et on n'avance pas sans ses amis, on avance avec eux, main dans la leur. Parce qu'avec une main qui nous tient, on ne tombe jamais seul. Parce qu'une main qui nous tient sera toujours un réconfort, peu importe l'endroit où on se trouve. Et aussi parce que tenir une main, c’est une façon de se rendre plus fort. « Je te protègerai, toujours. » C’était un peu ça. Mais aussi une des meilleures façons de ne pas être seul. Seulement, celle-ci, lorsque la main lâchait, elle faisait très mal. Mais c’était un mal qui survenait après une telle chaleur, une telle tendresse…
Non, il ne lui lâcherait jamais la main. Même si pour cela il devrait se battre contre le monde entier. Même s’il devrait alors lancer des regards froids comme il faisait en ce moment à celui qui se trouvai taux côtés de son ami avant lui. Qui pourrait lui prouver qu’il ne lui voulait pas de mal ? Personne. Même le frère de Grèce, Turquie, son propre frère, le détestait. Ou pas. En tout cas, il l’avait souvent blessé, bien trop souvent au goût de Russie. Pour le Russe, la famille était quelque chose de sacré. On ne crache pas sur la famille. On ne fait pas de mal à la famille. Ca le dégoûtait un peu que Turquie ne le prenne pas dans ce sens, en fait. Et puis même. Héraclès, il ne laisserait personne y toucher, frère ou pas. Seulement, avec ses soucis économiques, ce n’était pas facile. Seulement, avec les attentats, ce n’était pas facile. Tout le monde lui en voulait. Mais Russie, il resterait là.
Toujours. Même lorsqu’il en aurait assez.
Même lorsqu’il devra pleurer les larmes de son corps après l’avoir perdu. Même lorsqu’il devra supplier pour l’avoir une minute de plus seulement à ses côtés. Parce que le plus important, c’était ça, au fond. Puis aussi, Héraclès était l’une des rares personnes à qui il osait avouer ça. Ca, c’était encore plus rare. Parce qu’avouer, c’était admettre une défaite. Avouer, c’était clairement affirmer, hurler que l’on avait perdu la partie, que l’on était dépendant maintenant, que la personne qui se trouvait en face avait clairement toutes les cartes pour réussir. Il avait toutes les cartes pour le blesser. C’était quelque chose d’important que de remettre les clefs de son bonheur dans les mains d’un autre. Russie avait de quoi être anxieux à ce sujet, lui qui la gardait avec tant de précautions. Mais, l’avait-il conservée pendant bien longtemps avec Héraclès ? Sûrement que non. Il la lui avait confiée avec douceur et confiance, comme une mère confiait son enfant nouveau-né à la nourrice de son enfance. Nourrice qui l’avait élevée. Nourrice en qui elle avait pleine confiance, une seconde mère plus présente encore que la première, comme l’a dit Baudelaire (…bon, ça, c’était juste pour la rime), nourrice de son cœur à présent. Grèce, c’était un peu ça. La nourrice qui gardait bien au chaud sa joie et son bonheur.
Pourquoi tu pleures? Tu ne peux pas comprendre. Pourquoi tu pleures? J'ai besoin qu'on m'entende. La solitude. Grave leçon. Eternelle, cependant. Solitude. Un mot tellement difficile à admettre lorsqu’il représentait sa propre situation. Être seul, c’était tellement froid. Un peu comme rester dans la neige, là, devant une maison où chacun dansait et riait joyeusement. Une maison où il faisait chaud et bon la joie de vivre. Seulement voilà. C’était un idéal qu’il n’était possible d’observer que par la fenêtre, tandis qu’au-dehors les flocons continuaient de tomber, inlassablement. Il fallait se faire des amis de neige. Des bonhommes aux airs enfantins, montés tout de neige, toujours souriants, qui écouteraient ce qu’il avait à raconter, constamment, sans jamais faillir. Puis l’été revient. La neige fond. L’ami qu’il a forcé à ne plus être imaginaire aussi.
Et à nouveau la solitude s’en vient pour toute la saison.
Dis-moi, mon ami, connais-tu la différence entre « entendre » et « écouter » ? Elle est relativement faible, mais cependant bien présente. Seulement, certaines personnes ne le comprenaient pas. Ivan, il pensait que dés que les gens l’entendraient alors ils l’écouteraient forcément. Il se trompait. Mais il lui fallut plus d’une dizaine d’années pour s’en rendre compte. Et puis après il inventait une étape de transition : la douleur. Entends-moi, subis-moi, écoute-moi. C’était ça, seulement ça. Et tout ça pour quoi ? Pour ne plus être seul. Pour ne pas à avoir s’en inquiéter, même si une angoisse sourde continuait de monter dans ses entrailles, le rendant victime de son propre destin ; quelle tristesse. Injustice ? Oh, sûrement pas, et ça, même lui il le savait.
Alors il continuait de jeter des regards noirs à l’inconnu, craignant à la fois qu’il blesse son ami et qu’il le lui arrache. Dans un sens comme dans l’autre, il était perdant. Même si l’autre ne semblait pas prendre une posture de défiance vis-à-vis d’Héraclès, il soutenait le regard d’Ivan, et ça, il avait un peu de mal à le supporter. Surtout quand ce regard ne faiblit pas. Ce n’était même pas de la joie, ni même un air de défi qui prenait place dans ses yeux, mais bien un réel cas de « tu me regardes, je te regarde, point. » Comment on appelait ça déjà ? … Bah, il ne savait plus et la joueuse non plus, d’ailleurs, ce n’était pas très important. Alors bon. Ivan ne baissait pas le regard, dents serrées tandis qu'il serrait le grec dans ses bras. Souhaitant le protéger, en réalité, même si ce n'était pas très visible. Il avait toujours fait des erreurs et en ferait sûrement toujours par la suite, mais il pensait que Grèce comprenait. Et que Grèce comprendrait toujours. Même s'il regardait un inconnu de travers et était prêt à l'envoyer à l'hôpital s'il s'approchait d'un peu trop près, c'était pour lui. Il le savait, pas vrai ? Lui, il se bornait à le croire.
Pourquoi tu pleures? pourquoi je me déteste? pourquoi tu pleures? c'est tout ce qui me reste. Hera le serrait dans ses bras. Mais bon, chacun sait que la force, ce n'est pas ce qui caractérise les grecs. Et puis il commença à parler. C'était un peu comme une mélodie qui remplissait le silence. Un peu comme un son qui brisait le froid de la neige. Un peu comme si quelqu'un l'avait aperçu à la fenêtre et lui avait ouvert la porte en riant. C'était beaucoup, pour Ivan. Il venait d'être sorti de sa langueur par son meilleur ami. Oh, cela faisait bien longtemps qu'il l'avait sorti de la neige, mais là, la neige était retombée sur ses remords, les accrochant désespéremment. Cette voix, c'était un peu sa salvatrice.
-Ivan... je te... présente...Egypte... mon frère...
- Ah.
Ce fut tout ce qu'il trouva à répondre, se détachant de son ami pour observer plus attentivement l'égyptien. Moui, rien de bien détonnant quoi. Un teint un peu mat', comme la plupart des méditerranéens. Un air plat, comme Grèce. D'accord, il aurait peut-être dû s'en douter. Mais bon. A voir l'autre déjà, Ivan n'était pas très sûr d'apprécier les frères de Grèce.
- Il va pas essayer de te tuer, celui-là, da?
Même s'il regardait Héraclès en disant ça, le message s'adressait directement à Egypte. A lui de comprendre, après. Ce n'était pas son problème. Russie se releva lentement, passant une main à sa propre nuque, tirée par la fatigue. Fatigue à la fois psychologique et physique (oui, pour Ivan ça n'a jamais été le must de courir, en fait...). Des traits tirés ? pas vraiment. Seulement un peu tendus. Et sûremen tl'idée qu'il dormirait très bien le soir même. Retourné dans ses pensées, il n'entendit qu'à moitié le reste de la présentation donnée par Héraclès, de toute façon c'était toujours la même chose. Et puis il finit par se tourner vers l'egyptien, souriant. Bien que ses intentions n'étaient clairement pas des plus... attentionnées, justement. "Tu touches pas ou je tape". ...oui, en gros, c'était ça.
Et tu pleures mais c'est chacun son tour, ont a tous été seuls un jour. - Spoiler:
Je m'excuse plâtement du retard. Lyrics: Madame Key - Pourquoi tu pleures?
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| | | Égypte / Gupta M. Hassan Égypte
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Jeu 20 Jan - 12:19 | |
| L’hiver, la neige, le froid. Trois choses horribles, faisant tout leur possible pour embêter les gens au meilleur de leurs capacités. Mouillant, refroidissant, rendant toute marche quasi impossible, frigorifiant, gelant, détruisant tout sur leur passage, rendant la conduite difficile, les chaussées gelées, et on en passera. Trois choses qui, bien entendu, ne se retrouvaient jamais ensemble en Égypte, peu importe le mois où l’année, le fait de partager l’immense désert du Sahara aidant beaucoup à cela. Gupta détestait donc ces trois choses qu’il venait à peine de découvrir à son arriver à l’académie, ayant vécu dans une chaleur que beaucoup décrirait comme suffocante, d’où il tient d’ailleurs son teint plus foncé que la normale. Le froid, il n’aimait donc pas, ne le tolérant pas, et le nouveau venu lui faisait étrangement penser à ces trois choses nommées ci-haut, sans qu’il n’arrive à mettre le doigt sur le pourquoi. Le physique y jouait, grandement même, mais en quelque part il y avait plus que cela, dans ce que présageait Russie, par sa simple présence près de l’Égyptien. Une sorte de sourire cachant quelque chose derrière. Comme la beauté d’un paysage d’hiver somme. Bien sûr on préfère rester à l’intérieur de sa maison sécuritaire à regarder la splendeur que projette le paysage que d’y être et de mourir geler sous les coups lacé du vent d’hiver. Oui, c’est un peu cet impression qui se dégageait, car à le voir ainsi on le croirait si inoffensif, si amical, si… Était-ce vrai? Ou si Égypte était simplement… Jaloux? Mais jaloux de quoi? De rien, de rien du tout, alors pourquoi se disait-il cela? Non, vraisemblablement, on ne peut pas porter un jugement sur des personnes que l’on ne connait pas, même si l’on n’a aucune envie de les connaître. Cela ne se fait pas, n’est-ce pas? Oublier cette pensée grotesque donc. Quoi que, on n’est jamais trop prudent, continuer de le surveiller, au cas ou quelque chose d’imprévu surviendrait, ne sait-on jamais. Grèce, lui, n’y voyait rien de tout cela, ce qui laissait encore plus le doute planer quant à ses soupçons qui devaient sûrement être faux. Ou il était un peu trop naïf et manipulable comme à son habitude, ou encore il s’en fichait tout simplement, connaissant déjà cet aspect de celui-ci. Et donc ils devaient bien se connaître pour que Grèce le colle ainsi en retour, sans même un laps de temps quelconque pour réfléchir, de l’amitié banale ou un très bon ami? Puisque c’était au contraire une réaction spontanée de sa part. Il était rare qu’Égypte voit son frère coller à quelqu’un, mais pas si étonnant que cela tout réfléchit. Enfin moins que de voir l’Égyptien en faire de même avec qui que ce soit. Si il n’avait jamais vue son frère en faire autant, c’est surement pour la banale raison qu’ils avaient grandi avec des personnes que Grèce n’appréciait guerre et donc que jamais il n’aurait collé. Le simple fait d’imaginer Grèce et Turquie se faire un câlin lui faisait un peu peur. Certes il aimerait beaucoup que ces deux-là se réconcilient, mais les ayant vu se battre depuis si longtemps, cette image ne collait pas dans sa tête. Pour en revenir à la situation actuelle, un silence plana de l’arrivée de l’homme aux cheveux blanc jusqu’à présentement, tandis que les deux autres se retrouvaient enfin silencieusement, peu importe le nombre de temps depuis que chacun des deux s’étaient quittés, longtemps surement vu la façon qu’ils s’enlaçaient. Et lui, il regardait, semblant s’en ficher au plus haut point. Si c’était cela qu’il voulait réellement laisser transparaître, nul ne le sait et personne ne saurait le dire, sauf peut-être lui-même, étant cependant concentrer à étudier ce qu’il se passait. Ce n’était pas intéressant et pas instructif. Rien de dangereux en aucun point, qu’un câlin banal et affectif entre son frère et un inconnu pour lui-même, aussi finit-il par regarder un peu plus ailleurs, sans encore une fois démontrer une émotion quelconque. Il s’en fichait, à proprement parler, tant et aussi longtemps que tout ceci n’étant pas dangereux pour Grèce. C'est pourquoi il fixa les chats durant ce lapsus de temps. Ceux-ci étaient autour d'eux, et Égypte se contenta de les rearder silencieusement, il faisait un peu trop froid de toute façon pour ne serait-ce penser à les cajoler... Présentations banales vinrent accompagner le tout après un moment, alors que Grèce se décida finalement à prendre la parole. Présentation qu’il écouta d’une oreille distraite. Ce n’était point la lenteur de la chose qui le dérangeait ou encore les pauses entre caque mot prononcés, y étant totalement habitué. C’est peut-être simplement d’être introduit à cet homme en qui il n’avait déjà pas tout à fait confiance. Oui, c’était plutôt cela. Il appréciait le geste de la part de Grèce, mais n’aimait trop le ah qui sortit simplement la bouche du jeune homme aux cheveux blancs. Il en retint cependant de cette présentation le nom. Russie. La Russie, c’est grand et c’est vaste, et il n’y fait pas très beau. C’est ce dont il se rappelle comme ça, sur le coup, et avec lui qui le dévisage en prime, il n’avait pas envie d’aller plus loin sur l’analyse d’un pays, encore moins la Russie. Aucun préjuger en tant que tel, enfin sauf s’il n’avait pas cette amère impression en le regardant ainsi coller son frère. Et gentiment placer une phrase sur ‘tuer’ Grèce. Déjà jamais cette idée stupide n’aurait traverser son crâne, de plus Turquie n’a jamais essayer de tuer Grèce… Rectification, Turquie n’a jamais essayer de tuer Grèce DEVANT Égypte, il n’aurait jamais pu. Jamais Gupta ne l’aurait laisser faire. Alors que Russie se mette ainsi à juger sa famille et commenter le tout à sa façon, cela ne plaisait pas à l’Égyptien. Il ne lui rendit donc qu’il regard dépourvu d’émotion. Ça ferait le travail. Inutile d’essayer d’expliquer quoi que se soit. Et puis s’il avait moindrement de cervelle, ce Russe aurait bien vu qu’il ne lèverait pas la main sur Héraclès et que celui-ci restait près. Bon, vaut mieux arrêter de se prendre la tête avec de telles choses. Ça tournerait rapidement en rond.Et donc, situation finale et actuelle, un Russe qui dévisage avec un beau sourire un Égyptien qui tente de comprendre ce qu’il en advient dudit sourire lui étant adressé, sans toutefois ne serait-ce que tenter d’ y répondre. Et non, on ne change pas un Égyptien par un sourire, sinon la vie serait si simple et on n’aurait plus besoin de carte visa. Restant sans émotion, Égypte hésitait un moment. Parler ou même réagir n’étant pas réellement dans ses cordes, il ne savait trop que faire en cet instant. Un banal ‘enchanté’ aurait du être de mise, cependant on oublie les banalités avec les remarques émises par le Russe. Sympathique remarque il va de soit. Rester de marbre reste une possibilité, et ainsi presque réduire à néant les efforts de son frère. Soit, il était un peu navrer que Grèce eut à gaspiller ainsi sa salive, mais n’en était nullement coupable. Il aurait eu à l’être si, par exemple, Russie aurait essayer d’approcher par la suite Égypte et que celui-ci n’avait rien répondu, mais ce n’était pas le cas. En ce sens, c’était malheureusement une bonne chose, il pouvait ne rien dire du tout et ne pas paraître impoli. - Spoiler:
Milles excuses DX Je me rattraperais.
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| | | Grèce/Heracles Karpusi Grèce
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| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Dim 23 Jan - 10:01 | |
| Les présentations étaient faites...pourtant, Grèce avait l'impression qu'il y avait une certaine... tension ? Peut-être bien. Bon, rien ne permettait de l'affirmer et Grèce était, comme toujours, un peu fatigué alors il pouvait très facilement se tromper. Aussi, il décida de ne pas s'en soucier pour le moment tant qu'il n'était pas sûr de ce qu'il sentait planer dans l'air. Pour l'instant, il serrait toujours son ami dans ses bras, ce qui pouvait être équivalant avec la force d'un chat pour faire un câlin à un ours polaire. Quoi que... les chats, ils ne font pas de câlins comme les humains... eux, ils se frottent. En ronronnant en plus. Ils sont trop mignons. D'ailleurs, il y en avait un, tout noir, qui se frottait contre la jambe de Grèce, pour pas changer. En train de lui transmettre son amitié par un petit frottement de jambes… Non, comment pouvait-il y avoir une tension dans l'air ? Tout allait tellement bien. Il était dans les bras de son meilleur ami et ses plus petits amis, tout aussi gentils, étaient là, eux aussi, et lui faisait un câlin. C'était la paix dans le monde... en tout cas, la paix dans tête du grec. Peace and love.
Il sortit un peu de son monde en bleu lorsqu'Ivan se décolla de lui pour observer son frère. Retour à la réalité. Encore. Je sais pas si vous avez remarqué, mais vous avez tendance à plus partir dans vos pensées involontairement quand vous êtes épuisé que quand vous êtes en pleine forme. Juste pour expliquer pourquoi c'est une chose qui arrive souvent au grec. Bon, et la fatigue n'est pas le seul facteur non plus. Déjà, à la base, il est souvent dans ses pensées. De toutes sortes. Il peut passer à des pensées sur des chats à des trucs philosophiques, en passant par la bonne gastronomie grecque. Bah ouais, c'est très bon la nourriture grecque. Un peu bourratif mais très bon. Et ça explique aussi pourquoi Grèce peut manquer des repas sans problème... Ce qu'il mange est tellement bourratif qu'après, il a plus fin jusqu'au lendemain, voir le jour encore suivant. Bon, il y a pas que ça non plus en nourriture grecque. Il y a des trucs qui sont moins bourratifsque d'autres. C'est la Grèce, pas les Etats-Unis. En plus, en Grèce, les trucs qui font grossir, c'est déjà meilleur qu'un hamburger. Comme par exemple... les loukoumades ! C'est très bon, ça ! ... bon C'était sa mère qui lui en faisait quand il était petit. Il adorait ça et sa mère les cuisinait à merveille. Un peu plus tard, Turquie lui a copié la recette, tellement c'était bon. Le sale copieur. Et après, il dit que c'est turc, et le pire, c'est que la plupart des gens le pensent aussi. Mais non, c'est grec !Même qu'on donnait un loukoumades au vainqueur des jeux Olympiques ! Et je jeux Olympique, c'est loin d'être turc ! Et ça, tout le monde le sait ! Voilà la preuve que c'est bien grec et que Turquie est un voleur. Et ceci pour ne montrer qu'une face de la personnalité de Sadiq. Ah ! L'amour fraternel. Enfin, fraternel... Turquie n'était que son demi-frère. Pour Gupta, il aimait bien raccourcir et dire que c'était son frère, puisqu'il le considérait comme tel. Mais pour Sadiq, il se plaisait bien à rajouter le demi. Et ça, c'était seulement quand on lui demandait quelle était la relation entre lui et le turc... sinon, ne pas en parler et faire comme s'il n'avait aucun lien de sang avec ce turc, c'était tout aussi bien, voir mieux. Bref, fin de la parenthèse qui aurait déjà dû se finir il y a un moment. Pardon pour ce court mais existant moment d'égarement. Voilà, pour montrer que l'esprit de Grèce peut vraiment beaucoup dériver d'un sujet à un autre.
- Il va pas essayer de te tuer, celui-là, da?
...La tension dont il avait ressentit la présence un peu avant... Bah elle existait bien...
Il va pas essayer de te tuer, celui-là... Petite allusion à Turquie, c'était évident. C'est vrai que lui et Sadiq se disputaient très souvent mais... de là à ce que Turquie tente de le tuer... ? Réflexion... On va pas revenir sur les guerres d'indépendances, ça risquerait d'être long. Très long. D'ailleurs, Egypte avait été du côté de Turquie pendant cette grande période historique. Bon, il ne lui en voulait pas. Il en voulait juste à Turquie. A tout les coups, il avait manipulé Egypte comme il savait si bien le faire, ce copieur, ce voleur, ce BREF. Ouais bah du coup, il se repassait des scènes de massacre dans sa tête... Il y en avait eu plein... trop... trop de morts... C'était insupportable... Bon, débranchement du côté souvenir pas drôle et retour à la réalité, une fois de plus. C'était pas vraiment très joyeux de penser à des massacres, aussi bien grecs que turcs.
Gupta ne dit rien pour répondre à Ivan. Bon, d'accord, c'était Grèce qu'il regardait mais bon. Mais ça n'étonna pas plus que ça Heracles. Il savait que son frère ne parlait pas énormément. Sans doute avait-il jugé inutile de répondre. De ce côté-là, Heracles lui ressemblait un peu. On voit le lien familial. Contrairement avec Turquie. Là, on le voit pas du tout le lien familial. Mettez Grèce à côté d'Egypte, vous verrez la ressemblance. Mettez Grèce à côté de Turquie, vous la verrez déjà beaucoup moins. Il ne ressemblait pas du tout au turc, grand bien lui en fasse. Mais bref, pourquoi les pensées dérivaient toujours sur le turc ? Bonne question et on va éviter d'y répondre pour ne plus penser à lui. Problème réglé. Pour revenir au sujet de départ... Non, ce n'était pas Ivan qui est venu chercher Grèce pour aller chercher sa mère, le sujet de départ auquel je faisais allusion... Non, ce n'est pas non plus le fait qu'Heracles ai raté le bus -conduit très certainement par un truc, il en était persuadé- mais au sujet de départ après tout ça. Ouais, bon, ça s'appelle plus trop sujet de départ étant donné que c'est déjà le troisième sujet mais bon... Donc, bref, sujet de départ numéro 3. Tension évidente entre son ami et son frère. C'était bien dommage.Ce serait tellement mieux si les deux s'entendaient bien. Plus pratique et plus agréable. Bon, il n'allait pas les forcer à s'apprécier non plus, on ne peut pas faire ça. Et Grèce savait bien qu'on ne peut pas forcer les gens à s'apprécier. Ils peuvent toujours faire semblant mais le coeur ne se contrôle pas. Bon, en même temps, ce n'était qu'une rencontre, ce n'était pas comme s'ils allaient rester sur leurs idées pendant les années à venir... Et puis, bon, peut-être que tout cela était dans la tête du grec. La question d'Ivan ? Bah, sûrement plus pour appuyer sur le fait que Turquie est pas un frère très recommandable. Ivan se tourna d'ailleurs vers Gupta et lui fit un sourire. Mais Heracles connaissait suffisamment bien le russe pour savoir que son sourire n'était pas forcément des plus amicales. D'ailleurs, pas besoin de le connaitre énormément pour savoir ça... Bon, il allait essayer de calmer les esprits...
-...non...
Alors ça, c'est ce qui s'appelle calmer les esprits. UN mot entouré de points de suspension. Mais que demander de plus au grec ? Ni énergique, ni bavard. Alors il s'était contenté de répondre à la question étant donnée que son frère ne le faisait pas. Et puis, ils n'allaient pas rester dans le silence sur la dernière phrase d'Ivan... Il prit un chat dans ses bras... Orange. Heracles le caressa et presque immédiatement, le chat se mit à ronronner. Trop mignon. Bien évidemment, l'expression de Grèce ne changea pas, comme d'habitude. Mais ça ne l'empêchait pas de ressentir. Puis, il se tourna à son tour vers Egypte et lui lança un regard plein de rien. Oui, Heracles aussi lance des regards sans la moindre touche d'émotion. Mais bon il est comme ça. Jamais il n'y a de l'émotion sur son visage alors ça changera pas maintenant. Donc bref, il regardait son frère. Son frère qui regardait Ivan avec la même expression que lui. Puis, il revint à Ivan...
Pourquoi avait-il l'impression que la rencontre était mal partie ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Time and time again [Grèce] Mar 1 Fév - 18:15 | |
| Mal partie, mal partie... C'était faux, entièrement faux. La relation entre Ivan et Egypte n'avait pas forcément mal débuté, ils étaient juste "prudents", chacun de leur côté. Un peu "trop" prudents, mais bon, c'était la voie de la sagesse après tout. Ou alors, la sagesse menait à la prudence. Il était un peu stupide, dans le fond, ce proverbe. Au final, ça ne revenait pas au même, non, du tout. Et ça, il ne fallait pas être devin pour le... deviner, justement. Enfin bref. Ivan acquiesca un sourire en entendant Grèce affirmer que non. Quant à Turquie et à ses envies subites, il s'en méfiait, le Russe. Déjà, parce qu'il ne l'aimait pas, mais alors pas du tout, le turc. Ensuite, parce qu'il fallait l'avouer -non, même Egypte ne pouvait pas dire le contraire-, il lui en avait tout de même fait voir des vertes et des pas mûres, à Grèce. Or, Grèce était le meilleur ami d'Ivan. Et Russie, ses amis, on n'y touche pas. C'est comme la famille.
C'est, la famille, en fait.
Egypte ne disait rien. Grèce ne disait pas grand-chose. Ivan non plus. C'est pas malin, tout ça. On se croirait dans le concert d'un homme muet, où chacun se taisait pour essayer d'entendre ce que l'autre avait à dire. Sauf qu'il n'y avait rien à entendre, à part un certain dépit de la part de Grèce, peut-être ? De la méfiance et de la tension de la part des deux autres, ça c'était déjà plus sûr. En tout cas, pour n'importe qui passerait par là, il ne verrait sans doute rien. Aucune expression de la part de Grèce et Egypte. Rien qu'un sourire puéril de la part de Russie. Innocent ? Dans le doute, disons que non. Sans doute pas, en fait. Il y avait toujours quelque chose, caché derrière ses sourires, quelque chose dont il valait parfois mieux ignorer l’existence. Si l’enfant pouvait rester enfant, ce n’était pas parce qu’il était à l’abri dans les bras maternels, mais parce qu’il n’avait pas besoin de se trouver d’excuses pour pouvoir rêver à des choses terribles, pour pouvoir espérer le pire pour les autres. L’enfant était celui qui s’amusait à arracher les ailes des insectes pour voir s’ils pourraient encore voler par la suite. L’enfant était le loup, caché dans la forêt. Mais la forêt en elle-même, c’était le monstre, comme l’avait dit un certain Jean-Christophe Grangé /sbaff/. Restait à savoir si Ivan était le loup où la forêt. Parfois un peu des deux. Parfois rien. Parfois tout. Chaque chose était aléatoire chez lui, selon les gens qu’il fréquentait actuellement.
En présence d’Hera, Natasha, Katya, Lys, et même Chine de temps à autres il pouvait se montrer très doux. Avec Etats-Unis il devenait une brute sauvage sans sentiment, sans remords, sans une once de pitié encore. Turquie ? N’en parlons même pas, à chaque fois qu’il le voyait il n’avait qu’une envie : lui lacérer le visage à coup de tuyau de plomberie. La seule chose qui l’en empêchait, était qu’il avait la vague impression que Grèce et lui s’était légèrement rapprochés depuis quelques temps –son ami en était venu à l’appeler par son prénom, blasphème !- et qu’il ne voulait pas faire de peine au grec. Alors pour l’égyptien, ce serait pareil. Il ne le toucherait pas, hormis s’il s’avisait de blesser Grèce –ou de lui chercher des noises, là ça ne relevait plus de sa responsabilité- d’autant que ce dernier semblait l’apprécier. Mais vraiment, pour le coup, pas « histoire de ». Il avait l’air d’aimer ce frère-ci. Tant mieux. Ivan était heureux pour lui, c’était bien qu’il n’y ai pas que des purges dans son entourage familial ; même si Egypte était aussi plat que lui, même s’il avait aussi peu de conversation et que franchement ça devait donner quelque chose de beau à voir quand ils étaient seuls, Ivan était content pour son ami. Ils n’avaient peut-être pas retrouvé sa mère, mais il avait eu le privilège de rencontrer le meilleur des deux frères de Grèce –ou peut-être y en avait-il encore d’autres, ça il ne pourrait le jurer- et à vrai dire, même s’il ne comptait pas nouer des relations quelles qu’elles soient avec la famille du grec, c’était toujours bien de savoir avec qui il avait grandi.
Il y avait toujours de l’espoir, au fond. Il y avait toujours une lumière, vacillante, qui était là pour scintiller, pour illuminer le ciel, pour donner à n’importe qui un avenir. Ne suffisait-il pas de tendre la main ? Il fallait trouver sa lumière, sa chandelle vacillante parmi les ténèbres. Grèce était la lumière d’Ivan. Il le guidait à travers l’obscurité, tandis que le Russe arpentait les rues sombres à la recherche de quelque maison close où il pourrait finir sa vie. Bien sûr ce n’était qu’une métaphore. Mais ces rues sombres, pavés d’ordures, ces dédales de cadavres, il y avait certaines fois où il ne pouvait plus les supporter. Il y avait des choses qu’il était inadmissible de faire. Il y avait des choses qu’il fallait faire à tout prix. Protéger sa lumière. Système bien égoïste où le suiveur récupérait toutes les grâces. Cette pauvre petite flamme, se tenant là, devant, affrontant vaillamment le vent, les cris, les pleurs, elle, elle ne gagnait rien. Rien hormis les coups, les déceptions. Alors Vanya, il voulait protéger Grèce, de tout, de rien, pour toujours l’avoir avec lui.
Comme il fallait protéger la lumière qui brillait dans l’obscurité. Parce qu’au fond, il n’avait pas perdu l’espoir, Ivan. Il y avait toujours cette petite étincelle qui brillait dans ses yeux, lorsqu’il parlait du futur. Il y avait toujours cette petite étoile qu’il gardait au fond de son cœur dans les temps sombres. Quelquefois elle venait à craquer, pauvre petite étoile endolorie.
Enfin. Voyant arriver le bus au loin, Ivan se releva et tendit la main à son ami pour qu’il en fasse de même. Celui-ci, ils ne le rateraient pas.
- Spoiler:
D'solééééée. Je vous propose qu'ils prennent le bus et rentrent à l'Académie pour clôturer le RP *a plus d'inspi, dutout dutout*
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