✯ Académie Hetalia ✯
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 Time and time again [Grèce]

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MessageSujet: Time and time again [Grèce]   Time and time again [Grèce] Icon_minitimeMer 6 Oct - 12:00

    Ivan jeta un regard à côté de lui, surveillant que son compagnon ne s'était pas endormi en chemin. Ils n'avaient rien à faire en ce jour, la plupart des profs étant absents pour on-ne-savait-encore-quelles-raisons. Des stages, avaient dit la plupart. Evidemment, même si les deux amis n'avaient pas cours, les autres eux, si. Impossible donc d'aller chercher des noises à qui que ce soit. Pour le cas du Russe en tout cas, il n'avait rien à faire car ses journées se passaient ainsi depuis bien longtemps. Pas de Vatican à frapper, pas de Danemark à tabasser, pas de soeur à laquelle il fallait échapper... Héraclès lui, devait le voir différemment, puisque ses journées à lui se déroulaient bien différemment de celles du Ruskov. Pour Héraclès, une journée bien remplie était une journée où il avait pû dormir tout son saoûl. Donc oui, aujourd'hui, le Grec avait beaucoup de choses à faire. Mais voilà. Son cher compagnon de chambre, peu désireux de rester au lit toute la journée, peu désireux aussi de passer la journée seul -il détestait toujours autant la solitude malgré tout-, l'avait entraîné de force dans ses délires.

    D'autant qu'il passait peu de temps avec Grèce en ce moment, alors qu'il avait remarqué que celui-ci n'était pas au meilleur de sa forme. Au dernier contrôle de SES, il l'avait bien vu, Héraclès avait paru dépité. Oh bien sûr, lorsque l'on ne le connaissait pas, on remarquait peu ce genre de détails, mais bon, le Russe l'avait vu. Il savait que ça l'ennuyait d'avoir de mauvaises notes, même s'il finissait par avoir l'habitude en SES. Ivan aurait bien tenté de l'aider mais ses explications vaseuses n'auraient pû que l'embrouiller encore plus qu'il ne l'était déjà. Surtout en ce moment, ses notes faisaient chute libre. Oh, généralement il s'en sortait, et ils n'avaient pas eu encore beaucoup de tests depuis le début de l'année, mais quand bien même. Les temps étaient "difficiles". Pas pour ses économies, Dieu savait comment ses "caisses" étaient toujours bondées. Il ne manquait jamais de rien, contrairement à son colocataire.

    Evidemment, tout ceci n'était que détails futiles et inutiles. Le véritable problème était que, depuis son arrivée à l'Académie, Ivan ne consacrait plus beaucoup de temps à son meilleur ami. Et celui-ci allait mal. Très mal, pendant un moment. Il semblait avoir remonté la pente depuis quelques temps et le Russe n'avait pas abordé le sujet avec lui, pensant qu'il lui en parlerait s'il en ressentait le besoin. D'un autre côté, il avait une autre excuse potable, notamment son amnésie temporaire qui avait pris place exactement au même moment que la déprime d'Héraclès. Donc aujourd'hui, c'était décidé, il allait passer du temps avec lui. Vraiment. Cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas pû se retrouver en tête-à-tête que si ça avait duré un peu plus il aurait fini par oublier comment adresser la parole au Grec. Mais bon.

    Ivan avait trouvé la solution, il savait exactement ce qu'il fallait faire. Il voulait passer un peu de temps avec Hera, certes. Il voulait aussi s'excuser de ne pas avoir été plus présent pour lui quand ce dernier en avait besoin ; trop occupé qu'il était à papillonner à droite à gauche. Ce n'était pas une excuse, certes. D'où la raison pour laquelle il s'était levé ce matin avec la ferme intention de faire de cette journée l'une des plus belles journées du Grec. Il l'avait réveillé en hâte -bon d'accord, ce n'était pas le top en matière de début mais voilà-, en lui disant de se dépêcher de se préparer et l'avait traîné de force hors de l'Académie, vers le quartier résidentiel.
    C'était décidé, ils allaient partir à la recherche de sa mère, Grèce Antique.

    Time and time, again,
    I'll still looking for you.

    Il n'avait rien dit à Grèce, marchant rapidement vers le quartier, décidé et sûr de lui. Certes, elle pouvait ne pas être là. Mais aussi, elle pouvait très bien y être, non? Le quartier résidentiel était le lieu privilégié pour tous les Anciens Empires, pourquoi différerait-elle à la règle?... Mais aussi, dans ce cas, pourquoi alors n'avait-elle pas tenté de revoir son fils?...
    Ivan secoua négativement la tête avant de se rendre compte que son rythme soutenu ne convenait sans doute pas à son compagnon. Il s'arrêta alors, regardant vers l'arrière, attendant que Grèce le rejoigne. Quand il fut de nouveau à sa hauteur il recommencça à marcher, plus lentement, en s'emmitoufflant dans ses écharpes. Il faisait froid, ce jour. Ce n'était sans doute pas la journée que chacun aurait choisie pour sortir. Mais bon. Comme l'aurait dit un certain Empire un peu trop connu: Alea Jacta Est. Pour une fois que l'égoïsme n'étouffait pas le Russe, on n'allait pas lui en vouloir pour un simple soucis de température. Quoi que. Grèce n'était pas chaudement vêtu. Vous me direz, Grèce n'est jamais chaudement vêtu. Chez lui il fait toujours chaud, tellement que l'on peut s'y balader en T-Shirt toute l'année. Alors imaginez un peu le nombre de personnes torse nu dans les rues grecques lorsque l'été pointait le bout de son nez... De quoi ravir les demoiselles, les infirmières et les Français. De quoi désespérer Japon aussi, mais bon, ça, c'était optionnel...

    Time and time, again,
    I don't want to live without you.

    Ivan ota sa veste et la posa sur les épaules de son ami avant d'enfoncer les mains dans ses poches en quête de chaleur. Il n'aurait pas fallu que Grèce attrape froid à cause de lui, en plus d'avoir déprimé pendant plus d'une semaine. Il voulait réellement se montrer bonne âme ce jour-là, pas lui faire attraper la crève. De plus, Grèce avait la fâcheuse manie de dormir dans le salon communautaire lorsqu'il était malade... et Dieu seul sait ce qui pouvait alors lui arriver -enfin, Dieu et France aussi...-. Le Russe s'arrêta un instant. Devant eux se dressaient les immeubles. Il sourit alors, encore une fois, laissant apparaître sur ses traits cet air que nombre lui connaissaient -et que nombre détestaient pour être franc-. Pour une fois, ce n'était pas un sourire formé par les retors sombres de son esprit mais bien un air réconfortant, amical, qu'il se voulait voir désigné.
    Même si, à vrai dire, si quelqu'un d'autre se serait trouvé à la place de Grèce, il aurait pû en être effrayé. Mais, quelles raisons aurait le Russe de s'en prendre à son meilleur ami? Ah, bien peu n'est-ce pas? Il ne lui avait jamais fait ni défaut ni tort, prenait toujours sa défense... alors que Russie lui, l'avait laissé choir.... Bon, il s'en voulait, c'était admis... Il cachait encore sa tristesse et la honte qu'il s'infligeait à lui-même sous un masque bienheureux, enfant crédule qui avait dû grandir bien trop vite. Devant les appartements qui lui semblaient gigantesque, il s'arrêta, tendant la main à ce compagnon qui était resté à ses côtés du début à la fin.

    - Tu viens, Hérraclès? Allons cherrcher ta mèrre.

    Time and time, again,
    Please don't forget I'm still with you.

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Grèce/Heracles Karpusi
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MessageSujet: Re: Time and time again [Grèce]   Time and time again [Grèce] Icon_minitimeDim 10 Oct - 9:33

Heracles était derrière Ivan… assez loin derrière. Son regard ne quittait pas Russie. Il avait beau faire un pas, son ami avait l’air d’en faire deux de plus que lui. D’autant plus qu’Ivan est grand. Donc, il a de grandes jambes. Donc, il fait de plus grands pas que ceux du grec. Pourtant, il faisait des efforts. Il essayait d’aller plus vite. Son pas s’accéléra, mais pas suffisamment. Il fallait dire qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Bon, d’accord, la forme, il ne l’a pratiquement jamais. Mais il y a bien des fois où il est plus en forme que d’autre. Il était un peu plus en forme une heure après s’être levé que seulement cinq minutes après que le réveil a sonné. En plus, ce coup-ci, ce n’était pas le réveil qui était fautif. C’était Ivan. Il l’avait réveillé rapidement. D’un coup, comme ça. Et Grèce ne savait pas pourquoi. Donc, forcément, avec ce genre de réveil, on n’est pas très en forme après. En plus, il avait dû se dépêcher de se préparer. Heracles fit de son mieux pour ne pas faire patienter son ami qui l’attendait. Donc, il lui obéit, sans réfléchir. Quand on vient de se lever, la réflexion vient après. Et puis, il avait confiance en Ivan alors il n’y avait pas de problème pour le suivre sans se demander le pourquoi du comment.

Donc, il s'était préparé "vite" fait mais il se demanda quand même qu'est-ce qu'Ivan avait en tête au moment où il lui fit sortir de l'Académie. Oui, le temps de sortir lui avait suffit pour laisser ses pensées revenir dans sa tête. Au revoir le monde des rêves, bonjour la réalité. Les vacances sont finies, maintenant, au travail, les pensées ! Et peut-être ce qui avait fait avancer les choses pour la réflexion du grec était le froid qu'il ressentit dès qu'il sortit du bâtiment. Non, le froid, il n'y était pas habitué. Quand on vient d'un pays où il y a du soleil et de la chaleur, on n'est pas forcément habitué au froid. Bon, d'accord, il y a bien des jours plus froids que d'autres en Grèce, c'est normal. Mais pas si souvent que ça. Donc, quand il n'y a pas assez de chaleur, le grec se met rapidement à frissonner. Bon, ça allait encore. C'était supportable. Mais par-dessus tout, Heracles ne pensait pas avoir à sortir dehors. Il n'avait rien demandé au russe, la tête encore dans le pâté. Mais comme il ne s'y attendait pas, il n'avait pas vraiment de vêtements prévu pour sortir dehors alors qu'il faisait froid. Après, il fallait savoir s'il avait des vêtements prévus pour cette température dans son armoire. Et même, s'il en avait et qu'il le savait, il fallait les trouver. Eh non, le grec n'était pas forcément organiser. Son armoire était aussi bien rangée que ses cours d'SES. Et là, certains pourraient penser que c'est à cause de cette organisation-là, qu'il n'arrive pas à avoir de bonnes notes en cette matière. Eh bien, détrompez-vous. Ces cours de philo n'étaient pas très bien rangés non-plus, ça l'empêchait pas d'exceller dans cette matière. Non, c'était l'SES. Son problème ne venait pas de son organisation mais de la matière en elle-même.

Mais bref. Donc, il était dehors, avec son meilleur ami, dans le froid, à marcher derrière lui, incapable de marcher assez rapidement pour être à côté. Et malgré tout, il était heureux. Heureux parce qu'il était avec Ivan. Ces derniers temps, ils ne se voyaient pas beaucoup. Alors pouvoir passer un peu de temps avec le russe lui réchauffait son coeur gelé par la température extérieure. Puis, Ivan s'arrêta. Peut-être s'était-il rendu compte qu'Heracles était un peu trop loin derrière. Grèce essaya d'accélérer encore un peu le pas pour ne pas le faire trop attendre. Enfin, le grec rattrapa le russe. Il frissonna encore à cause du froid. Ivan dû s'en rendre compte puisqu'il lui mit son manteau sur ses épaules. Grèce regarda Ivan qui marchait toujours, les mains enfouies dans ses poches. Il marchait plus lentement aussi. Il avait bien dû se rendre compte que son rythme était trop rapide pour le grec. Russie avait l'air de faire très attention à son ami aujourd'hui. Grèce garda la veste sur lui. Son ami avait la chance de supporter le froid plus facilement que lui.

Mais avec tout ça, le grec ne savait toujours pas où ils allaient. En tout cas, le russe, lui, le savait, c'était déjà ça. Enfin. Grèce ne chercha pas à deviner... il avait peu de chance de trouver et de toute façon, il le saurait tôt ou tard. Et puis, il était avec Ivan et pour l'instant, ça lui suffisait. Puis, son ami s'arrêta. Il se retourna vers lui avec un sourire que le grec connaissait bien et lui tendit la main.

- Tu viens, Hérraclès? Allons cherrcher ta mèrre.

Grèce se figea. Si il avait cherché toutes les possibilités à l'endroit où Ivan voulait aller, celle-ci n'aurait pas figurée sur la liste. Derrière son masque neutre permanent, Heracles ressentait beaucoup de choses différentes. La surprise, la joie, la reconnaissance et encore plein d'autres choses. Son meilleur ami lui proposait de retrouver sa mère. Le froid qui l'envahissait quelques secondes auparavant était oublié. Il n'y avait plus qu'Ivan et ce qu'il avait dit.
Heracles pris la main qu'Ivan lui tendait. Une main froide à l'extérieur, mais chaleureuse pour le grec. Il leva la tête pour regarder Ivan dans les yeux. Et s'il avait pu, il aurait souri.

Il avança à côté d'Ivan qui avait adapté sa marche à la sienne. Il avait enfin compris qu'ils étaient au quartier résidentiel. Normal. Quand on veut retrouver un Ancien Empire, c'est le meilleur endroit où aller. Evidemment, rien ne disait qu'elle serait là. Mais si ce n'était pas le cas, Grèce aurait au moins passé une journée avec Ivan. Et s'ils la trouvaient, cette journée serait une des meilleures passées par le grec. Une journée en compagnie de sa mère et de son meilleur ami. Grèce était vraiment heureux à cette idée. Même si rien n'était sûr. Mais si la journée qu'il passera en la compagnie de ses deux personnes n'était pas celle-ci, s'en serait une autre. En tout cas, c'était ce qu'il espérait.

Il regardait toutes les maisons qu'ils croisaient. Y en avait-il une qui appartenait à sa mère ? Si oui, laquelle ? Tout était en train de se mélanger dans sa tête. A défaut d'avoir son armoire bien rangée, sa tête, ça allait mais là, une énorme tornade émotionnelle avait mis le bazar. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu sa mère. Des années beaucoup trop longues. Et là, son ami lui proposait de la retrouver. Il fallait bien avouer que ça faisait un peu bizarre. On ne voit pas une personne qu'on adore pendant longtemps et là, du jour au lendemain, on vous montre une lueur que vous n'aviez pas remarqué qui vous dit « tu peux la revoir ». On ne peut pas savoir si cette lueur est réelle mais en tout cas, on a envie d'y croire. Et Grèce y croyait.

Les rues se séparaient. Le quartier résidentiel n'avait jamais paru aussi grand pour le grec. Il y avait tellement de rues. Et elles étaient chacune tellement grandes. Bordées de nombreuses maisons. Quelle rue prendre ? Par laquelle commencer ? Il n'y avait aucun moyen de savoir par avance la réponse à ces questions. Il fallait avancer. Regarder. Chercher. Heracles pris Ivan par le bras et commença à s'engager dans une des rues pris complètement au hasard. Les maisons n'étaient pas très différentes les unes des autres. Le meilleur moyen de les différencier, c'était le jardin. Il y en avait des plus entretenus que d'autres. Certains optaient pour des fleurs diverses et d'autres pour décorer avec des flamants roses et des fontaines. Grèce avait plutôt tendance à chercher des maisons avec quelques petites sculptures grecques. C'était une passion qu'il avait toujours partagé avec sa mère, la sculpture. Elle lui avait appris comment faire et lui, s'intéressait beaucoup et écoutait les conseils, les techniques qu'elle lui donnait. C'était pour ça qu'il arrivait à faire de belles sculptures aujourd'hui. C'était grâce à elle.

Et s'il la retrouvait aujourd'hui, ce serait grâce à Ivan. Son ami qui veillait sur lui.

Bien sûr, peut-être qu'il ne la retrouverait pas aujourd'hui, mais l'intention d'Ivan avait marqué le grec. Et c'était pour ça qu'il ouvrit la bouche pour adresser un simple mot à son ami de toujours.

-Merci...

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MessageSujet: Re: Time and time again [Grèce]   Time and time again [Grèce] Icon_minitimeMer 13 Oct - 15:46

    Ivan vit son ami se figer, soudainement. A cet instant il se demanda s'il n'avait pas commis l'irréparable, s'il n'avait pas encore fait une bourde monumentale... Il y avait quelque chose à laquelle il n'avait pas pensé en se précipitant pour partir à la recherche de Grèce Antique. Quelque chose qui, pourtant, tenait de l'importance. S'ils échouaient alors, que se passerait-il? Grèce ne lui en voudrait pas, il en était certain, mais ne serait-il pas alors plus triste encore, que son compagnon lui ait donné de l'espoir en sachant pertinemment qu'il y avait de grandes chances pour qu'il soit faux? Le Russe voyait tournoyer dans sa tête des millions d'accusations, le rendant à l'état illégitime de raclure, d'ordure, de... cruel? C'était ce terme qu'utilisaient ceux du XVIIIème pour dénoncer l'horreur qui encombrait une personne, n'est-ce pas? Au milieu de toutes ces discordes, l'une d'entre elle surgit soudainement, rammenant cruellement Vanya à la réalité sur ce qu'il était en train de faire. Russie avait agi par égoïsme.

    Une fois encore.

    Il s'était mis en tête de rechercher Grèce Antique pour le bien d'Héraclès, certes, c'était ce qu'il pensait. Mais au fond, cette petite lueur qui trainait, languissante, dans son esprit retors, qu'exprimait-elle? Il agissait pour son propre bien, considérant qu'en aidant le grec alors il le lui rendrait, un jour ou l'autre. Lorsque tous lui tourneraient encore une fois le dos, alors Héraclès resterait à ses côtés. C'était ce qu'il pensait. Du moins, il commençait à s'interroger lui-même sur les raisons qui l'avaient poussé à "aider" son ami, qui ne le lui en avait pas demandé... Qu'était-il, au fond? A quoi rimait tout cela? Il n'était rien. Rien qu'un flocon de cette neige qu'il détestait tant, venu s'accrocher avec véhémence à un tournesol. Le tournesol, ne finirait-il pas par flétrir? A cause de cette neige embrigadante? Ivan se demanda un instant si l'amitié qu'il entretenait avec acharnement avec le grec ne finirait pas par être néfaste pour ce dernier. Il suffisait de regarder tous ceux qui avaient été détruits par le Russe, ou tous ceux qui l'étaient encore.

    Au fond, peu importait. Ivan savait pertinemment que sa présence finirait un jour ou l'autre par causer des ennuis à son meilleur ami, mais il ne pouvait s'empêcher de le vouloir avec lui. Lui qui détestait tant la solitude, il lui semblait avoir trouvé une personne qui resterait avec lui, peu importait ce qui se passerait. Vanya ne l'avouerait jamais devant grand monde, mais il avait terriblement peur de se retrouver sans personne à qui se raccrocher. Martyriser les autres, c'était pour lui une façon de ne pas être oublié, de ne pas disparaître. De rester avec eux. Au fond, était-il si important d'être le meilleur, le plus grand, le plus fort? Ivan avait une famille. Ivan avait un ami. Ivan avait une "maman". Il était entouré, mais malgré tout restait cette crainte tapie au fond de son coeur, l'enserrant comme un étau dés qu'il voyait l'un d'entre eux l'abandonner, le trahir, partir. Il haïssait le fait de dire qu'il était "seul", mais il y avait quelque chose encore qu'il détestait. Perdre. Perdre ce qu'il croyait avoir acquis.

    Il aurait pourtant dû savoir qu'une amitié n'était jamais acquise, constamment reportée par les rouages du temps, s'attardant à jamais, assise niaisement en balançant ses jambes sur l'aiguille de l'horloge. Elle était cette infime lueur qui brillait en haut du clocher des églises.

    Le Russe sentit la main du Grec dans la sienne, s'arrêtant dans ses réflexions. Au fond de ses yeux, dans cette couleur qui représentait la fin de l'hiver, le début d'un long abandon de la glace et de l'indifférence, c'était des remerciements qui s'y trouvaient. Et un sourire. Un des plus beaux sourires que le Russe connaissait. S'il n'avait pas aussi bien connu Héraclès il aurait pu penser que ce dernier attendait juste de pouvoir rentrer dans la chambre et s'allonger afin de s'endormir comme une masse jusqu'à.... bien longtemps par la suite. Mais Vanya connaissait Héraclès, quasiment par coeur. Il arrivait à discerner ce qui s'affichait dans ses yeux, même si le "ce" en question était noyé par un océan de fatigue et d'une profonde envie d'aller dormir. Russie avait de nombreux défauts ; il n'était pas souvent là lorsque l'on avait besoin de lui ; mais il savait reconnaître de la gratitude dans le regard de ceux qu'il appréciait. Ils étaient peu, alors il avait la tâche aisée, c'était vrai. Cependant, jusque là ça ne lui avait pas trop mal réussi. Pas trop mal.

    Les ondes négatives qui venaient s'empiler autour du Russe, décidées à lui faire payer ce culot qu'il avait de tenter de faire croire à un ami proche qu'il voulait l'aider alors que c'était lui seul qu'il aidait, se disipèrent lentement sitôt que le contact de la main méditerranéenne calée dans la sienne se fit sentir. Il sourit au Grec, plaçant sur son propre visage ces émotions qu'il n'arrivait pas à exprimer... ou peut-être n'arrivait-il plus à les exprimer? Ivan ne lui avait jamais posé la question, considérant que chacun avait ses jardins secrets, des pensées mélancoliques qu'il ne valait mieux pas aborder, la plupart du temps. C'était quelque chose qu'Ivan ne respectait que dans de rares occasions, considérant sans doute que chaque moyen était bon pour asservir et utiliser son prochain. Pour Grèce cependant, c'était différent. Le Russe ne souhaitait pas l' "asservir". Il savait que de toute façon s'il s'amusait à pratiquer ce genre de choses sur son ami il le perdrait à coup sûr. Et, contrairement à certaines personnes, Vanya ne jouait pas lorsqu'il était certain de perdre. A quoi bon? Prendre des risques, c'était plutôt amusant. Se plonger à corps perdu dans une bataille perdue d'avance, ça l'était moins. Cela l'aurait fait passer pour un faible. Quel mot déplaisant, si triste à ses oreilles. La langue russe était pourtant belle, mais certains mots sonnaient faux et enlaidissaient ce dialecte si doux. Des mots qu'il faudrait supprimer et anéantir. Qu'ils ne dépassent pas la frontière des trois états baltes!

    Il avança, à côté de son ami, dans un silence respectueux. Il regardait Grèce regarder les jardins, les maisons, se disait que le Grec devait être à l'affut du moindre signe de sa mère. Si tenté qu'il y en ai un. Russie l'espérait. Au moins pour ne pas avoir blessé son ami plus que l'avoir aidé à se sentir mieux. Il avait honte de lui, en réalité. Honte de ne pas avoir été là au bon moment, comme toujours. Les rues se divisaient pour démontrer encore à quel point elles étaient immenses. Ivan sentit un léger tiraillement sur son bras et s'engagea dans une allée à la suite d'Héraclès. Ce dernier cherchait un peu partout, de son air neutre et imperméable à tout sentiment.

    Mais ne rien exprimer ne signifiait pas qu'il ne ressentait rien.

    Puis le Soviétique entendit un faible son provenant de la part de son colocataire, ami de longue date, de ce presque frère dont il craignait l'absence.

    -Merci...

    Ivan sourit, puis posa son regard sur son ami. Grèce nageait dans son manteau. Le Méditerranéen n'était certes pas petit mais il fallait dire qu'Ivan, lui, était... très grand, comme chacun s'en doutait. Alors, même Grèce nageait dans ses vêtements. C'était une bonne occasion de prouver que la Grèce avait la meilleure flotte maritime au monde, n'est-ce pas?.... Mh. A voir. Ou pas. Le Russe était content de voir que son ami n'attraperait pas froid, peu importait qu'il ressemble à un poisson dans son manteau. De plus, il n'en avait pas vraiment l'odeur, donc tout allait bien. En parlant d'odeur d'ailleurs, Ivan se demanda furtivement pourquoi son manteau qui était toujours rempli de vodka -cet alcool sacré- ne sentait pas. Bonne question. Il l'avait toujours sur lui alors il doutait que celui-ci passe à la machine à laver en son absence -allez savoir comment... Il se posait parfois des questions étranges auxquelles s'ajoutaient des réponses plus insolites encore....-

    Silencieusement et machinalement, le Russe attrapa une bouteille de vodka clinquante dans sa propre poche -se trouvant sur son camarade- et après l'avoir débouchée porta le goulot à ses lèvres. La première gorgée le réchauffa, comme à chaque fois qu'il s'engorgeait de ce délicieux brevage. Puis il continua à regarder alentours, dévisageant quelque peu les maisons par lesquelles les deux amis étaient entourés. La plupart des objets se trouvant dans les jardins laissaient présager le nom des habitants des lieux. Dans l'un des jardins se trouvaient des statues égyptiennes, pures merveilles et beautés, assez touristiques.... Dans un autre, des sculptures de dieux romains. Ivan accéléra légèrement en tirant Héraclès derrière lui le temps que la maison disparaisse de leur vue, puis ralentit à nouveau. Sur le chemin il jeta néanmoins des regards furtifs aux autres jardins: aucun ne laissait présager que la mère de Grèce s'y trouvait. Vanya pensait à un théâtre miniature, peut-être. Ou bien des statues. Il savait qu'Héraclès aimait les statues, cela ne l'aurait pas surpris qu'il en soit de même pour sa mère.

    Il se rendit soudainement compte qu'il n'avait, pour ainsi dire, pas répondu à son ami. Ils ne pouvaient pas rester toute la journée l'un à côté de l'autre sans parler, si?.... Bon, d'accord, ils pouvaient le faire parce que l'un comme l'autre n'étaient pas les personnages les plus loquaces de la série, mais il faut bien faire avancer les choses alors disons que non. Vanya regarda encore une fois son ami. C'était inutile. L'expression de Grèce n'avait pas changée.

    L'expression de Grèce ne changeait jamais.

    - C'est norrmal.... Ce serrait plutôt à moi de te rremerrcier... pourr tout ce que tu fais...

    Et ainsi va le monde.
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MessageSujet: Re: Time and time again [Grèce]   Time and time again [Grèce] Icon_minitimeDim 17 Oct - 12:37

- C'est norrmal.... Ce serrait plutôt à moi de te rremerrcier... pourr tout ce que tu fais...

Il avait mis du temps pour répondre. Entre-temps, il y avait eu une légère accélération de la marche. Ivan avait dû voir un truc qu'il voulait éviter... enfin peu importe. Grèce, lui, n'avait pas vu, il devait regarder du mauvais côté à ce moment-là... Et il n'avait pas vu non plus une maison qui pouvait potentiellement être celle de sa mère. Mais le quartier résidentiel était grand, et ils ne faisaient que commencer à chercher.
Mais bref, Grèce ne compris pas vraiment ce que voulait dire son ami. Pourquoi serait-ce à Ivan de le remercier ? Grèce n'avais pas l'impression de faire des choses pour lui qui mériterais un merci... Peut-être que c'était mécanique et qu'Heracles ne se rendait même pas compte de tout ce qu'il faisait pour le russe...

-Ce que je fais... ?

Grèce tourna la tête pour regarder son ami. Son ami qui était toujours là. Le grec pensait qu'il avait énormément de chance avec ses amis. Même avec le temps qui passe, ses amis étaient toujours là, auprès de lui. Depuis qu'il était enfant, les chats ne l'avaient pas quitté. Encore là, il y avait des chats qui le suivaient dans la rue. Et Ivan. Depuis leur rencontre, Grèce savait qu'il pouvait compter sur lui. Toujours. Dans toutes les circonstances. Il ne s'était jamais imaginé le jour où Ivan et lui se sépareraient définitivement. Parce que cela lui semblait impossible. Il ne pouvait pas imaginer quelle serait sa vie sans les chats et sans le russe.

Heracles remit le manteau d'Ivan correctement sur ses épaules. Russie était grand, par conséquent, son manteau l'était également. Donc, il avait tendance à glisser de ses épaules apparemment trop fines pour un manteau russe. Bon, le grec était suffisamment grand pour que le manteau ne traîne pas par terre, c'était déjà ça. De toute façon, si ça avait été le cas, il aurait rendu le manteau à Ivan pour ne pas l'abîmer. Quitte à attraper froid après... il n'aurait qu'à dormir dans le salon communautaire comme il avait fait la dernière fois. Non parce qu'il ne voulait pas refiler sa crève à son ami. Pour éviter les risques, il n'avait pas dormi avec lui. Il avait d'ailleurs passé de très bonne nuit, il ne s'était rien passé. A moins qu'on ait profité de son sommeil ce qui aurait été d'une lâcheté et d'une méchanceté sans précédent. Profiter de Grèce alors qu'il n'est même pas en état de se défendre parce qu'il dort -remarquez, même réveillé, le système de défense laisse à désirer. En plus, il était malade.
D'ailleurs, rien qu'à repenser ce que ça fait lorsqu'on est malade, ça fait plaisir de voir qu'on est en bonne santé. Repensez aux moments où vous étiez malade, comment vous vous sentiez mal. Là, vous appréciez le fait d'être en forme et de pouvoir vivre pleinement sans avoir à rendre visite aux toilettes pour rendre votre déjeuner toutes les cinq minutes. C'est le genre de choses qui vous donne envie de vous acheter des écharpes et de grands manteaux pour éviter d'être malade. Evidemment, actuellement, Grèce allait éviter de faire ce genre d'achat. Même de faire des achats tout court. Quand on n'a pas de sou, on n'a pas de sou. Et le peu qu'on a, on économise, logique. Mais, on s'égare un peu là.

Donc, pour en revenir à la scène du Grec et du Russe dans le quartier résidentiel, les recherches n'aboutissaient pas encore. Ils marchaient toujours sans avoir vu une trace d'une quelconque maison qui pourrait être grecque. Et d'ailleurs, le quartier résidentiel n'était pas très vivant. A part des chats, les deux amis n'avaient encore croisé personne. Les habitants semblaient vouloir rester au chaud chez eux. Peut-être même qu'il y en avait qui dormaient. Enfin, peu importait leurs occupations. Ce n'était pas là l'objectif.
Une fois que la rue était finie, ils s'engagèrent dans une autre. Le spectacle recommençait. Des maisons... encore... toutes se ressemblant. Les architectes avaient dû se dire que ce n'était pas la peine d'imaginer plein de maisons différentes. En même temps, vu le nombre de maisons, ça aurait été dure quand même. Mais bon, ça aurait apporté un côté un peu plus unique. Bon d'accord, elles n'étaient pas toutes exactement pareilles. Et même, c'était peut-être un effet de l'imagination du grec pour lui donner l'impression qu'il cherchait un coquelicot dans un jardin de tulipes rouges. Quand tout se ressemble, ce qu'on cherche est toujours plus dur à trouver.

Plus dur, mais pas impossible.

Grèce cherchait toujours, regardant toutes les maisons, en essayant de ne pas en rater une seule. Même si les maisons étaient relativement les mêmes, les décorations variaient énormément. C'était agréable de voir plusieurs cultures différentes réuni en un seul endroit. En même temps, c'était le principe de l'académie dans laquelle il était. Toutes les nations réunies dans une seule grande école. C'était amusant de voir comment le comportement changeait suivant les nations. Les actions de certains peuvent paraître bizarre pour d'autre... C'est une autre culture. C'était sûrement pour ça, qu'ils étaient tous réunis au même endroit, pour pouvoir s'ouvrir aux autres, à leurs traditions. Bien sûr, lorsqu'on est dans une Académie, ça ne se résume pas à être en cours. Et tant mieux d'ailleurs. Passer sa vie à travailler est une chose pas très enviable. On se sentirait vite comme en prison. Et tel n'est pas l'objectif d'une Académie. D'accord, il faut travailler, mais c'est une période de la jeunesse qu'il faut vivre en s'amusant et pas en bossant toute la journée. Imaginez... passer sa jeunesse à travailler... C'est pas possible, on part en dépression avant la fin des études.
Il y a cette petite chose dans une académie qu'il faut respecter. C'est la liberté. Grèce connaissait bien ce mot. Il s'était battu pour l'avoir. Et il l'avait eu. Il s'était battu avec Ivan et il l'avait eu grâce à lui.

Décidément non, ce n'était pas à Ivan de remercier Heracles. C'était plutôt l'inverse qui devait se produire.

Hera fût sortit de ses pensées bien vite lorsqu'il se cassa la figure. Comme tout le monde le sait, Grèce n'était pas énergique. La façon dont il avait été réveillé faisait qu'il était encore moins énergique. Le fait qu'il marche en soulevant ses pieds à seulement quelques millimètres du sol n'était pas étonnant. Seulement comme ça, il suffit qu'une dalle soit mal mise, qu'elle soit un peu penché ou qu'elle soit mal enfoncée dans le sol pour faire trébucher un pauvre Grec fatigué. Et oui, le grec était lent, mais sa chute fut aussi rapide que pour un autre. Ce n'est pas sous prétexte qu'il est loin d'être rapide que la loi de la gravitation va l'épargner. Tu trébuches, tu tombes, pareil pour tout le monde.

Il se retrouva donc affalé sur le sol. Et ce n'était pas pour dormir. Il releva la tête. Il y avait un chat devant lui qui le regardait. Comme quoi, il se faisait mal, ses amis étaient là. En même
temps, ils étaient là aussi quand il allait bien. C'est ça les véritables amis... Ils sont là quand tu vas bien et quand tu vas mal. C'était le cas de tous les amis de Grèce. Il avait beaucoup de chance et il le savait. Le chat se mit à se frotter contre la joue d'Heracles. Un contact chaud, doux, le grec adorait ça.
Il mit sa main sur son nez qui était la partie où il avait le plus mal. Bah oui, quand on tombe face au sol, c'est le nez qui prend en premier. Là, il sentit un liquide chaud glisser le long de ses doigts. Il recula sa main. Du sang. Presque rien. Trois gouttes à peine. Bah tient, manquait plus que ça, il saignait du nez. Il passa sa main pour essuyer tout ça. Bon, il y avait pas grand-chose alors c'était vite fait.

Maintenant, il fallait penser à se relever... et ça, c'était déjà plus fatiguant...

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