C'est quoi le problème encore ? - Lysander

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Horreur. Calvaire. Un vrai désastre monumental. Il n'allait pas bien depuis la veille et ça paraissait. Premièrement, il avait réussit à presque couler un examen de mathématique, ce qui dans son cas était réellement étonnant étant donné qu'il aidait France dans ses travaux de maths alors qu'il était de deux ans son aîné. C'était quand même des mathématiques ! Son professeur en avait été surpris bien entendu, mais il n'était pas de ceux qui épanchait leur vie au nez de tous. Il préférait garder ses pensées et ce qui le construisait bien loin en lui-même. Quelque part où personne ne pouvait venir fouiller et où lui-même avait de la difficulté à se rendre. Là au moins il était sûr que tous les secrets qu'il gardait étaient protégés jusqu'à la fin des temps.

Bref, il s'était aussi battut. Plus sensible à la colère depuis l'épisode avec Feli et France, il n'avait pu s'empêcher de s'emporter lorsqu'un autre élève l'avait cherché. Résultat : un prof débarque, les voit et le prend pour le responsable de l'agression, l'autre étant plus petit que lui. Pas la peine de chercher à se trouver des excuses. Le professeur ne les acceptera pas. à ce qui paraît, c'est agréable pour les enseignants de mettre des élèves en retenue. Un peu comme s'ils avaient un certain pouvoir sur leur vie. Il trouvait ça excentrique de leur part, mais il ne pouvait rien y faire après tout.

Il se laissa guider sans un mot vers la salle de retenue, n'écoutant que d'un oreille le sermont de l'homme à ses côtés qui lui répétait les dangers du combat, les conséquences sur l'avenir, etc. Il laissait parler l'adulte dans le vide. Il avait eu des expériences de violence que l'autre idiot ne pouvait même pas imaginer. Alors quant à lui donner une leçon sur la moral de la vie, il pouvait bien repasser plus tard voir s'il y était. On le poussa dans une salle dont on ferma immédiatement la porte. Comme s'il allait s'enfuir... grotesque. Qui s'enfuirait d'une salle de retenue ? Rendu là, on restait assis les bras croisés à rien faire et à attendre qu'on leur ouvre. Ce n'était quand même pas la mer à boire.

Il se laissa tomber sur une chaise au hasard, proche de la fenêtre, et y détourna le regard, tout à fait conscient qu'il resterait peut-être là un bon moment. Il avait la tête d'un mort venant tout juste d'être déterré. Il avait beau pendre le nombre de douche qu'il lui passait par la tête, rien ne faisait pour enlever ces mauvaises pensées qui le suivaient de plus en plus. Il appuya sa tête contre la fenêtre. Étonnant qu'il soit le seul dans cette salle aujourd'hui. Peut-être que d'autres personnes allaient se rajouter, mais pour le moment, il profitait des moments de paix qui lui étaient alloués.

Il regardait le ciel comme si ce dernier eut pu lui apporter une réponse. Dieu, que les heures de cours pouvaient être longues parfois, surtout en économie. Les yeux rivés dans le ciel qui au-dehors semblait l'appeler, Lysander espérait tout simplement que le temps écoulé entre le moment où il avait quitté la pendule pour regarder l'heure et celui où il quitterait l'herbe pour regarder la pendule se serait écoulé à une vitesse exponentielle. Mais non. Seulement 6 minutes, et encore, il s'en rajoutait une avec la demi minute qui allait s'écouler lentement sous ses yeux. Il attendait simplement un signe, n'importe quoi qui puisse enfin faire passer cette heure interminable.

Pas que le professeur soit méchant, non, simplement que le cours en lui-même, la matière, le révulsait. Il posa doucement sa tête contre le bureau froid et respira lourdement. Il croisa alors le regard d'un camarade de classe, qui, comme lui, semblait passionné. C'était Danemark. Danemark et son air de quarterback, ses muscles saillants sous son T-shirt moulant, son sourire colgate et sa manie de trouver le temps toujours trop chaud. D'où le T-shirt. Et d'où les regards langoureux de Lysander sur son torse soigneusement redessiné au rouge. C'était plus fort que lui, ça le démangeait, ça lui chauffait les jambes et les reins ça ...

Et les voilà qui, 2O minutes plus tard, étaient soigneusement enlacés dans les toilettes, l'un ayant prétendu un mal de ventre soudain, le second voulant étrangement l'accompagner. Lysander se tenait maladroitement au rebord de la cabine, gémissant doucement dans le cou du blond pour ne pas attirer l'attention. Mais c'était raté. Le professeur, un peu inquiet de ne voir revenir ni le danois ni l'écossais, s'était aventuré dans le lycée pour les chercher une demi-minute, histoire de ne pas planter toute sa classe. Mais une demi-minute suffisait au couple de dernière minute pour faire toujours plus de bruit. Une main furieuse ouvrit la cabine des toilettes et l'homme qui se tenait devant les deux amants ne semblait pas aussi festif qu'eux. Dommage. Il râla un long moment, leur rappelant quelques règles de morale et aussi d'éducation, sachant aussi bien que Lys que ses remontrances entraient dans l'oreille des deux plus grands sourds de l'école.

Frustrés et de mauvaise humeur, élèves comme professeur se rendirent devant la salle de classe. Danemark allait devoir nettoyer tout l'étage jusqu'à ce que les femmes de ménage jugent le travail suffisant, quant à Lysander, il était tout droit expédié dans la salle d'études jusqu'à nouvel ordre.

Il entra en râlant, ne voyant pas vraiment l'allemand dans un premier temps. Se croyant seul, il joua un moment avec ses cheveux et ses vêtements, repensant vaguement à sa brève aventure - qui semblait plus que prometteuse- et se posa dans le premier siège qui osait se trouver là. Sa jupe blanche laissant voir une bonne partie de ses cuisses, aussi commença t-il à la tirer, puis, relevant enfin le visage, croisa le regard de Ludwig. Son teint prit une teinte inédite de cramoisie tandis qu'il tirait brutalement sur le tissu, entendant dans la foulée un mauvais craquement. Le roux soupira et se tassa sur lui même, décidé à camper assis jusqu'à nouvel ordre, sa jupe était cassée, s'il se relevait maintenant elle allait tout simplement tomber à ses pieds.

" Pourquoi tu es ici toi ? " Commença t -il directement pour éviter un silence gêné entre les deux élèves.

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L'extérieur était décidément tout autant ennuyant que ne pouvait l'être l'intérieur. Cette salle de retenue était pire qu'une prison. Il avait l'impression de passer sa journée entière dans une petite cellule où il n'y avait que des chaises et des tables. En gros, rien de bien intéressant. Même pas un crayon pour gribouiller. Les enseignants avaient-ils peur que les élèves s'entretuent ou se suicident à coup de crayons ? Penchant la tête sur le côté, il laissa un soupir s'extirper de sa gorge pour résonner dans la salle complètement vide de vie. S'il devait passer sa journée là, son humeur ne s'améliorerait pas c'était certain. Elle allait même se dégrader. Évidemment, il aimait parfois être dans sa chambre, seul dans son lit, à ne rien faire, étalé sur le meuble, les yeux sur le plafond, mais justement...c'était dans sa chambre. Là il s'agissait d'un endroit pour élèves punis ou des mots avaient été écrits sur les murs, où le concierge ne venait pas souvent et où l'heure passait à une vitesse pitoyable. La tortue se sentirait fière de sa rapidité devant une telle lenteur.

Un bruit de porte qui s'ouvre attira ses yeux bleus. Il tomba sur Lysander qu'on poussa à son tour dans cette cage immonde. L'autre sembla ne pas le remarquer et sur le coup, l'allemand n'allait certainement pas chigner. Être invisible des fois, ça faisait du bien. Il se demandait pourquoi Canada gémissait à chaque fois que quelqu'un ne le remarquait pas. Lui que tous les pays prenaient pour un être cons et méchants, il aurait bien aimé parfois disparaître. Ce n'était pas parce que l'Allemagne faisaient des bêtises qu'il fallait le lui reprocher pendant toute sa vie. La vie des nations étant parfois très longue...

Lorsqu'Écosse leva son regard vers lui, virant instantanément au cramoisis, Ludwig entendit un craquement qu'il jugea être de tissu et préféra ne pas savoir ce qui venait de se passer. Il le regarda aussi un instant, de meilleur poil depuis que l'autre était arrivé. Il ne savait pas pourquoi, mais le jeune homme avait une grande influence sur son humeur. Totalement incompréhensible. Il se remémora les avertissements d'Amérika puis soupira. Son petit ami – il grimaça au simple fait de penser à ce mot – croyait réellement que l'autre pourrait l'avoir sans le moindre effort. Évidemment, le physique de Lysander n'était pas repoussant bien au contraire et s'il n'était pas en couple avec cet idiot il aurait très certainement accepté le moindre de ses avances, mais il n'était pas idiot et avait ses principes...et ce n'était certainement pas ceux de se laisser faire...

Il revint à la réalité en entendant la voix apaisante de Lysander lui parvenir. Il fit eu un léger haussement d'épaules.

" Je me suis battu. " Répondit-il de son ton toujours aussi rude. C'était plus une question d'habitude que parce que la présence de l'autre l'ennuyait. C'était même le contraire...

Il ne pensait pas qu'il fallait plus d'explications pour comprendre le problème. Un professeur l'avait surpris en train de massacrer quelqu'un d'autre. Vu sa taille, pas étonnant que tout soit retombé sur lui. Même s'il n'avait pas commencer le combat, même si au final ça n'avait été que de la légitime défense, le plus fort se prenait la punition. Pas grave. Même si cette salle l'énervait au plus au point. C'était plat, morne et ennuyant au pas possible. Même les fêtes inventés par Feliciano étaient plus intéressantes.

" Et toi ? "

Vu ce que l'on disait à propos de lui – il savait parfaitement que c'était vrai, mais ne le jugeait pas pour autant – il n'était pas très certain de vouloir le savoir, mais en même temps, seulement répondre et ensuite ignorer son interlocuteur, c'était un manque de manières. Et malgré sa rudesse, il n'était pas mal élevé.

Il se positionna de façon à s'accoter sur la fenêtre et en même temps pour parler à Lysander face à face. Ce n'était pas très confortable, mais ce devait l'être plus que n'importe quelle chaise dans cet endroit médiocre.

Il s'était battu. Lysander allait rétorquer un "comme d'habitude" des plus sincères mais il se retînt. Pour une fois, il n'avait pas envie de remuer le couteau dans la plaie. Le roux lança un regard au blond en se dandinant sur sa chaise, pas vraiment mécontent de se trouver un compagnon l'infortune. Il lui lança un léger sourire et réfléchit à un mensonge. Oui, il n'avait pas envie de lui dire " on m'a choppé en train de forniquer avec Danemark dans les toilettes.". Ca manquait de sérieux. Et il voulait l'être aux yeux de Germany pour une raison qui lui restait obscure.

L'écosse jouait distraitement avec ses doigts, il cherchait la réponse ultime. Un truc que rien ne pourrait contredire, un truc infaillible. Mais rien ne lui venait. Ni les exercices pas faits, ni la crise de fou rire en cours. Venant de sa part, ç'aurait été trop gros pour passer comme mensonge. Il se passa la main dans les cheveux et termina de les ébouriffer.

" Je fricotais avec un ami pendant les heures de cours ..."

Pas besoin d'en dire plus, et il restait dans les limites larges de la décence. Il sourit de nouveau au blond et s'étira sur son siège, se demandant quoi faire. Maintenant qu'ils étaient coincés tout les deux... Tout les deux d'ailleurs diamétralement opposés. Et c'était ce qui attirait Lysander. Hypnotisé, il n'arrivait pas à se défaire des idées qui germaient dans son esprit à propos du grand blond. Quel était son plat préféré ? Etait-il vrai qu'il ne buvait que de la bière ? Et lui, de quel côté dormait-il dans le lit ? Est-ce qu'il avait des saucisses cachées dans la commode ? Et surtout, est-ce qu'il lui plaisait? Non, question idiote. Pourquoi Lysander, pétasse en chef, aurait-il la moindre importance dans l'esprit d'un homme ( car oui, à ses yeux il était déjà un homme et non plus un adulescent ) comme Allemagne.

" On joue ? Je propose hum, un pictionnary ? J'ai rien d'autre que des feuilles et des crayons... ou alors on discute ? Enfin, autant occuper nos heures de cohabitation forcée tu penses pas ? T'as faim ? Tu veux un cookie? Regarde un oiseau ! "

Et ça sortait de sa bouche inlassablement, accompagné d'un sourire jusqu'aux oreilles. Il n'en démordrait pas, non. Non il ne s'ennuierait pas cette fois. Il l'avait décidé. Il avait aussi décider de coller un joli sourire sur les lèvres pâles de son compagnon d'infortune. Il avait envie de transformer ces deux heures d'attente en un petit moment décalé de la réalité. Une sorte de déphase. C'était la façon de vivre de Lysander Hubble, alias Scotland. Briser la monotonie, surtout, oui surtout, il voulait surprendre, et se surprendre. Se surprendre pour toujours découvrir de nouvelles choses dans ce qui nous semble connu et reconnu.

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Allemagne regardait Lys de sa place. Le jeune homme semblait légèrement nerveux, mais en même temps d'excellente humeur. Enfin, c'était ce qu'il croyait. Ne connaissant pas très bien les tréfonds du caractère déjà très explosif du jeune homme, il ne pouvait pas prétendre pouvoir prédire ses pensées ou ses mouvements. À y regarder, il semblait aussi réfléchir sur quelque chose. Quoi ? La réponse lui échappait totalement et il n'était pas de ceux qui demandaient sans raisons. Et puis, il n'était pas tellement sûr de vouloir savoir ce qui se tramait dans la tête de son colocataire de prison. Oui...prison parce que cette salle déprimante était loin d'être une salle de séjour où l'agréable était permit. Quoique Lysander apportait son lot de sourires qui rendait cet endroit moins opprimant. Ce jeune homme avait sur lui un effet qui le calmait. Il ne comprenait pas pourquoi cela arrivait. Après tout...ce n'était qu'un garçon comme les autres, non ? Une petite chose se promenant dans les couloirs, une réplique miniature et rousse de Francis...fricoter...m'ouais. Est-ce que ça l'étonnait ? Non. Est-ce que ça lui faisait quelque chose ? Il ne le savait pas trop. Lys l'avait toujours un peu attiré, mais il avait peur de tomber dans un feu trop brûlant pour lui en se laissant aller. Et puis, qu'est-ce qu'il lui disait que l'autre avait les mêmes sentiments envers lui ? Rien, rien du tout. Pas même un petit indice minime et pitoyable. Le vide. Le vide intersidéral. Le vide, lourd pourtant.

Puis des paroles, des paroles, encore des paroles. Les paroles coulaient à flot, plus rapidement et avec plus de mousse que la bière. Encore et encore, dans une indigestion d'écoute totale. En fait, l'autre garçon ne le dérangeait pas du tout. Feli parlait plus que lui et était d'ailleurs beaucoup plus fatiguant que lui. Il trouvait simplement ça très étrange d'entendre un tel flot continue de mots. Surtout pour des choses aussi insignifiantes. L'autre voulait jouer. Ouais. Il n'était pas très joueur, pas très là, pas très sociable. Il n'était pas du genre à aller vers les autres, préférait rester dans son coin.

« Peut-être bavarder si tu veux...J'suis pas très jeu.... »

Faim..avait-il faim ? Son estomac était serré pour une raison qui lui était inconnu et son coeur semblait vouloir se faire la malle. Donc non...il n'avait pas faim. Du tout. Il voulait simplement la tranquillité, le calme, la chose que l'on ne peut jamais avoir à moins de mourir. Étant donné que dans une conversation il fallait tout de même être des plus civilisés, Allemagne se leva sur rebord de la fenêtre et vint s'asseoir sur un bureau près de celui de Lys, sans non plus s'y coller, le regard bleu posé sans émotions sur cette chose rousse, ce garçon roux, celui qui l'attirait comme un aimant.

Oiseau. Il ne regarda pas. S'en fichait. Un oiseau. Il s'emmerdait dans une salle chiante à cause d'un gosse chiant qui avait fait pitié devant un prof simplement parce qu'il provoquait sans savoir se défendre. C'était simplement exaspérant et tout simplement stupide. Il se tourna finalement vers Lys.

« Tu veux qu'on parle de quoi. »

Froideur certes, mais pas cette froideur cherchant à faire dégager autrui. Juste cette froideur caractéristique de quelqu'un habitué à vivre chez lui, seul et détesté. Tout ça en s'en fichant complètement évidemment. Être hais. Il n'avait pas détesté à l'époque. Voir de la peur dans les yeux de ceux qu'il dominait, voir de la résignation dans ceux qui abandonnait. Voir du défi dans les yeux d'un des rares qui avaient osé lui résister.

Il attendait la réponse de Lys, sans comprendre ce qui semblait l'appeler chez l'Écosse. Il était attiré. Ce n'était pas que physiquement. Il s'en rendait compte, mais n'en avait cure, n'y faisait pas attention. Après tout, ce n'était qu'une sensation...ressentir ce genre de choses, c'était être faible. Et ce que l'Allemagne répugnait, c'était de se sentir faible. Il refoula donc le tout et posa un regard glacial sur l'Écosse, attendant que ce dernier choisisse peut-être le sujet de leur conversation.

Si la vie de Lysander Hubble avait pu être une production artistique, il aurait été sûr et certain qu'elle aurait été une comédie musicale grand public. Rien de très recherché ou profond, mais sûrement un tas de musiques entêtantes. Qui ne vous sortent pas de la tête, oui, de la musique comme on aimait en entendre sans jamais l'avouer.

So I was thinking to myself when you passed me by
“Here’s what I like”
And you were with somebody else but you can’t deny
That’s me in your eye

Assis sur sa chaise, il ne cessait de remuer en parlant encore et encore au grand blond. Pourquoi ? lui-même n'était pas trop sûr. Il aimait beaucoup ce qu'il ne pouvait pas comprendre, ni avoir. Le moustique vers la flamme de la bougie ? Oui, un peu. Alors il continuait, amusé. Il n'avait pas tellement attendu les autres réponses du blond. Pas de jeu ? Bah tant pis. Puis il remarqua cette drôle de lueur. Une lueur qu'il interprêta comme un 'ta gueule'. Juste après sa phrase en blond. Le blond était une langue à part entière. Sujet-verbe-completement. Et si un des trois composants pouvait sauter, c'était bon à prendre quand même. Et il avait parlé. Il préférait bavarder. Toi aussi, bavarde avec ton mur.

Il lui lança cependant son plus beau sourire et hocha la tête, en silence. Et voilà. Comment repartir quand on avait calé ? Le moteur Lysander avait pris un gros coup, et semblait décidé à ne plus marcher. Connard. Il fallait qu'il trouve quelque chose à faire, à dire. Il devait avoir l'air vraiment idiot comme ça. Jusqu'à ce que Ludwig lui demanda de choisir le sujet. Avec cet air glacial qui donna à Lys l'impression d'avoir fait une grosse bourde.

Baby, you and I, we got what will never be
You know I’m right
So tell me what you’re waiting for when you’re here with me?
Most guys would die

Ce coup-ci c'était mort. Peut-être ne voulait-il finalement pas tant discuter que ça ? Peut-être que Lysander ne faisait que le gêner ? Une étrange impression était en train de naître dans son ventre. Il s'emballait encore, mais pas dans le bon sens. C'était le moteur panique, celui qui ne servait habituellement qu'en cas d'extrême urgence, qui s'était mis en branle. Il releva les yeux vers le plafond et le fixa avec intérêt une seconde. Ses lèvres ne pouvaient plus sortir aucun son pour le moment tant il ne comprenait rien. Il rebaissa les yeux vers Ludwig et fixa ses yeux d'acier. Y avait-il quelqu'un là-dedans ou était-il une machine? Terminator ? Non, fallait pas exagérer, il avait quelques soucis d'insertion, c'était tout. Et se retrouver avec un animal comme Lysander devait le destabiliser. Et le faire chier, mais bon, puisqu'il proposait de discuter...

" Euh ... Parle moi ... de l'Allemagne ?" Hasarda t-il, laissant pour une fois SES histoires extraordinaires rester au fond de lui.
" J'aimerais beaucoup en apprendre sur to...Ta ......Région ? Capitale ? "

Nothing in this world can stop us tonight
I can do what she can do so much better
Nothing in this world can turn out the light
I’m gonna make you feel alright tonight.
Da-da, Da-da, Da-da, Da, Tonight
Da-da, Da-da, Da-da, Da, Tonight

» Les relations du Turc et ses essaies de nouvelles amitiés(RP quoi)