✯ Académie Hetalia ✯
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 De battre mon coeur s'est arrêté

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Føroyar/Freyr Olsen
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MessageSujet: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeSam 25 Sep - 10:54

Le Vide.

C’était l’horrible sensation que ressentait Freyr en ce moment, un sentiment lointain qui refaisait surface, une émotion qu’il aurait préféré ne pas revivre.
La première fois qu’il eu le cœur autant déchiré remontait à son enfance, à une époque où l’innocence est bien trop grande, lorsque sa mère était parti du jour au lendemain sans rien dire.
Il ne pensait jamais pouvoir s’en relever, paniquant d’être laissé trop longtemps seul, et pourtant grâce à son grand frère il avait réussi.
Il était parvenu à faire de nouveau confiance aux autres, à rire et sourire naturellement, à revivre tout simplement.
Malgré cela, les cicatrices restaient sur le cœur ainsi que le désire permanent de la revoir un jour, un manque affectif se faisait ressentir en secret.
En arrivant dans cette académie quelque chose d’inattendu s’était alors produit, il était tombé amoureux, bien qu’au début il préférait ignorer ce sentiment.
Avec le temps il n’avait pu cacher plus longtemps ce qu’il ressentait, et la seule réponse fut un rejet brutale de la part de l’Italien.
Il avait alors commencé à faire des choses déplacés, dont il n’était pas très fier à l’heure actuelle, mais qu’importe tant que c’était pour se changer les esprits.
Alors qu’il s’enfonçait dans le désespoir une autre chose inattendu se produisit, l’être aimé répondait à ses sentiments.

Et puis le cœur s’était brisé de nouveau, faisant rouvrir les vieilles plaies mal cicatrisées, créant par la même occasion de nouvelles blessures au fond de son être.
Le blond se rendit compte alors que l’amour n’était qu’illusion, qu’il avait était stupide de croire en des chimères, que seule la souffrance nous attend à la fin.
Pourtant il ne lui en voulait pas à Fabrizio, depuis le début il s’était forcé de croire que tout allait bien, mais il ne pouvait pardonner son geste.
Le voir embrasser le russe dans le but de le rendre doux comme un agneau l’avait profondément blessé, à cet instant il avait compris qu’il vivait la fin d’un long mirage, le brisant d’un simple geste qu’il aurait souhaité ne jamais voir.
Pendant environ quatre mois il avait fini par devenir aveugle sur la vérité, depuis le début il y avait énormément de doute, mais il préférait garder le silence sur cette situation.
Il l’avait aimé autant qu’il lui était possible de donner de l’amour, réalisant par de simple geste de l’italien que le bonheur n’était as réciproque, sans rien dire sur ce qu’il ressentait vraiment il avait continué à sourire.
Ne faire comme si de rien n’était, cacher les sentiments par un banal sourire, avec la constante sensation de jamais bien faire et de pouvoir rentre l’autre heureux.
Plusieurs fois le brun lui avait proposé d’arrêter là, des mots plus tranchants qu’une lame, mais malgré la douleur d’entendre ça il préférait continuer.

Cette relation était loin d’être aussi rose qu’il avait souhaité le croire, les problèmes s’accumulant avec le temps, et malgré tout cela il ne regrettait en rien ce qu’il s’était passé.
Ceci lui servira de leçon pour plus tard, plus jamais il exposerait ses sentiments à quelqu’un, et à l’avenir il écouterait les conseils de son grand frère.
Avec du recul il se sentait pitoyable, il s’était disputé avec la personne qui avait été là pour lui et qui ne le laisserait jamais tomber, il se dégoûtait lui-même d’être aussi bête.
Partir ou rester ? Cette question lui trottait encore dans la tête, comme de nombreuses autres questions.
Au fond depuis le début il aurait dû se taire sur ce qu’il ressentait, tout aurait été plus facile, et aujourd’hui il aurait certainement été encore ami avec Fabrizio.
Il avait mal, après tant d’épreuves tout s’était arrêté d’un seul coup, souhaitant qu’on lui arrache le cœur une bonne fois pour toute.
Il remerciait ses frères d’être là pour lui, malheureusement la peine ne diminuait que faiblement, et les gestes affectifs devenaient insupportables.
Il ne voulait plus qu’on le câline trop, qu’on lui montre une affection particulière, il ne voulait plus s’attacher pour ensuite voir qu’on l’abandonne.
Souhaitant juste être seul pendant quelques heures, ainsi il était venu s’asseoir au pied dans un arbre dans le parc, ne remarquant nullement que la pluie tombait depuis plusieurs minutes.
Trempé il ne bougeait pas d’ici, il ne le souhaitait pas et n’avait la force d’aller autre part, et puis au moins il pouvait laisser ses larmes se mêlaient à la pluie.


Spoiler:


Dernière édition par Føroyar/Freyr Olsen le Dim 3 Oct - 8:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeSam 25 Sep - 12:33

C'était une journée pourrie. Ouais, le genre de truc qui te donnait l'envie de rester au lit sans passer par la case départ. Même sans toucher les 2000 euros. Comment cela avait commencé ? Par le réveil en fanfare... Il faisait plus ou moins beau, donc Thalia n'avait pas remis sa veste. Elle s'était habillée tranquillement, avait même emprunté la brosse de Guernesey pour déméler les longues mèches de cheveux bruns. Et ça, c'était un véritable miracle venant de la part de l'adolescente qui n'avait pas été voir le coiffeur depuis belle lurette. Ainsi, elle avait prit son sac et était partie en cours. C'était là que tout avait dégénéré...

Elle s'était assise dans la classe, jusqu'au moment où elle s'était rendue compte qu'elle avait oublié son devoir dans le tas chaotique des feuilles de son bureau. Elle demanda au prof si elle pouvait s'en aller le chercher. La réponse était affirmative. Elle courut donc chercher ses affaires. Normal. Sauf que, lorsqu'elle était revenue, un crétin avait eu l'idée saugrenue de laisser son sac en plein milieu du chemin, sur la trajectoire de ses baskets. Obligatoirement, elle se prit les pieds dedans et se ramassa de tout son long, faisant craquer son épaule droite, brisant un stylo dont l'encre se déversa sur son devoir et provoquant une sorte de gémissement de douleur pitoyable. Le dit-prof, entendant le vacarme, passa la tête dehors et observa le tableau quelque peu comique. Enfin, pas pour Thalia, pour elle, ça resssemblait assez à un drame... Drame qui s'accentua lorsque le prof refusa de la faire entrer en cours, lui demanda d'aller à l'infirmerie pour son épaule en piteux état et de refaire le devoir. Soit, ça commençait mal. La roue de la fortune était en train de lui roule dessus. Elle avait l'habitude...

Cependant, elle passa quand même par l'infirmerie. L'infirmière était absente... Yeah. Donc autant aller dans le parc pour prendre l'air, pensait elle. Naturellement, le seul endroit où le prof ne pouvait pas la voir gambader était vers les arbres du parc. Jusqu'au moment où il se mit à pleuvoir. Elle avait l'habitude d'avoir la poisse. Mais là, la seul chose qu'elle pensait, c'était "vivement que j'aille me coucher". Elle avait faim, avait mal à l'épaule et en avait ras-le-bol de se faire prendre pour une dinde. SVENN Thalia, Groenland, échelle de colère sur dix : 3. Risque peu élevé mais faire gaffe à ne pas la brusquer, sinon on va assister à une autre ère glaciaire.

Cependant, elle remarqua des cheveux blonds qui se détachaient dans l'immensité du parc. Peut-être était-ce Islande, dont la crise de nerfs de la veille avait occupé pendant un certain les pensée de la nordique.
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeMar 5 Oct - 19:36

Freyr avait froid sous la pluie battante, et pourtant il ne bougerait pas de sa place avant un moment, n’ayant rien pour s’abriter.
Bêtement il restait immobile à fixer un point, restant hermétique à ce qui pouvait se passer autour, le monde pouvait s’écrouler sans même qu’il s’en aperçoive.
La seule chose qu’il pouvait faire c’était attendre, attendre encore que les plaies se ferment et cicatrices, d’oublier lentement et définitivement ce qu’il s’était passé, ça allait certainement prendre beaucoup de temps.
En attendant que cela arrive il faisait vraiment n’importe quoi, il séchait les cours par moment ou se disputait avec sa famille, ne sachant même pas ce qu’il faisait exactement par moment.
Il était perdu, cherchant désespérément un quelconque signe inexistant, et personne ne semblait pourvoir l’aider.
Les conseils et les réconforts des autres n’y changeait rien, et de toute évidence il ne souhaitait plus les entendre, commençant à les détester tous.
Au fond il devenait misanthrope, son opinion sur l’Homme était un bilan assez déplorable, préférant s’isoler d’avantage.
Le mieux restait de ne plus rien dire sûr ce qu’il pensait vraiment, d’éviter un rapprochement avec les autres élèves, car à chaque fois qu’il ouvrait la bouche quelque chose de mauvais se passait.

D’un geste lent il repoussa ses cheveux qui lui tombaient sur la visage, levant les yeux pour observer dans un silence parfait le parc désert, espérant juste que la déprime et les larmes allaient enfin s’arrêter.
Il se sentait terriblement mal, pitoyable et misérable, se détestant même d’être aussi faible.
L’écorce de l’arbre lui faisait mal au dos, ses chaussures se collaient à la boue, et malgré cela il préférait de loin rester là.
En classe il n’arriverait pas à suivre, n’ayant ni l’envie ni la motivation pour rester assis sur une chaise à écouter des paroles incompréhensibles qui l’enfonçait dans son ignorance, ne voulant voir les gens discuter entre eux sur les derniers potins à suivre.
Oui en ce moment il était un peu trop l’un des centres des rumeurs de cette chère Gossip Girl, et pour être franc il détestait ça, il n’aimait pas qu’on le regarde ainsi et encore moins ce qu’il entendait dire.
La réputation des derniers jours n’était pas des plus flatteuses à son goût, décrit comme un espèce de prix de loterie qu’on pouvait acquérir maintenant que la place était libre, souhaitant juste qu’on laisse tranquille.
Or dans cette académie rien n’était paisible, le moindre geste avait son importance au risque d’être mal interprété, souvent les disputes ou autres éclataient.
Il en avait juste marre, ne sachant comment faire pour arrêter les rumeurs, voulant juste partir d’ici.
Et maintenant qu’il était bien trempé il prenait enfin le soin de bouger, s’appuyant contre l’arbre il se releva difficilement, avait un peu de chance il serait trop malade et aurait une excuse valable pour ne pas aller en cours.
D’un pas nonchalant il tenta de regagner l’école, remarquant enfin que quelqu’un était là, surprit de voir une personne ici à cette heure-ci.
Le blond s’arrêta net, regardant la silhouette si familière qui était celle de sa sœur, jamais il ne s’attendait à la retrouver ici.


- Thalia ?
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeMar 5 Oct - 20:50

Elle se mit à chanter, pour une raison simple. Acaparer ses sentiments, se maitriser, penser à autre chose. Ce genre de choses qui faisait de Thalia une personne si calme et posée en temps normal était si simple. Seulement, depuis son entrée au lycée, elle avait un peu changé. Elle était devenue instable, lunatique, et, en toutes circonstances, se comportait comme quelqu'un d'immature et insupportable. Elle souhaitait une meilleure entente entre les gens, une harmonie intellectuelle. Seulement, cette idée idiote lui faisait faire des choses impardonnables.

Seulement, elle n'était pas du genre à se rendre compte de ses bêtises dans ses pensées. Mais, une fois que le mal était fait, elle s'en rendait enfin compte et se sentait mal. Tout était un cercle vicieux dans la vie de la demoiselle.

Elle était née dans un pays froid, mort et vide. Et, d'un manque de chance qui ne l'avait jamais lachée depuis, elle allait en devenir l'allégorie. Froide, le regard mort et le coeur vide, tout comme son pays, Thalia s'était rapidement éteinte, se taisait et restait discrète. Les jours où elle se faisait des amis, elle devenait comme avant, toujours empreinte de ce calme fondateur mais beaucoup plus vivante. Puis, souvent lassés de sa poisse et de son sourire, ils partaient et la laissaient mourir à petit feu. Et tout recommençait.

Elle n'avait pourtant jamais pleuré, était restée forte et dure. Trop, sûrement, pour une jeune fille à peine sortie de l'enfance, depuis le départ de sa mère. Elle ne l'avait pas connue très longtemps, mais assez pour qu'elle lui manque, disait-elle. Et ses frères n'avaient jamais comblé ce creux. Seulement, quelque chose l'avait guérie un peu. Ou plutôt quelqu'un.
-Thalia ?

La voix brisée résonna mille fois aux oreilles de la jeune fille. Son prénom, sans intonation particulière. Seul l'accent posé sur les syllabes, le timbre de la voix et les sons qui s'entrechoquaient lui avait donné l'identité du garçon qui l'avait si simplement hélé. Freyr. Celui avec qui elle avait partagé tant de choses, celui qui l'avait aidé à sortir du gouffre sans le savoir, avec des gestes simples, avec un sourire amical. Il était celui qui l'avait aidée juste en lui disant bonjour et en échangeant de temps en temps une petite discussion avec elle. Pour résumer, il l'avait prise pour sa soeur, pour une gamine un peu chiante, de la même famille et lui avait appris une chose essentielle. Thalia était une personne, une humaine, et était capable d'avoir des relations normales avec un adolescent de son âge.
Cependant, la voix était rocailleuse, abrupte et le simple fait d'être ici, sous la pluie battante, faisait penser avec justesse que quelque chose n'allait pas. Thalia marcha donc jusqu'à lui, les chaussures s'enfonçant dans la boue collante, l'eau dégoulinant sans cesse de son visage, lui donnant un air plutôt pitoyable. Cependant, ce ne fut rien par rapport à celui de Freyr. Il était mal, inutile de le nier. Impossible de trouver un sourire dans le visage, impossible de déceler la chose qui faisait pétiller ses yeux d'une lueur si vivante. Il était malheureux. Point final. Et comme d'habitude, les yeux de Thalia lurent dans ceux de son frère. Et elle y décela ce dont elle avait le plus peur. Il avait abandonné. Quoi, impossible de le savoir, mais il avait perdu quelque chose. Quelque chose de cher à son coeur.


-Qu'est-ce que tu fais ici ?

La voix de la nordique était calme mais trahissait son inquiétude. Elle appréciait beaucoup son frère, et le rendre malheureux était la dernière chose qu'elle aurait voulu. Elle s'approcha de lui, le regarda dans les yeux. Et elle oublia tout, son épaule, sa veste trempée, ses malheurs stupides de gamine en pleine crise d'adolescence et sa fierté. Fierté de quoi ? Même elle ne le savait pas. Elle observa son frère, yeux gonflés, la respiration haletante. Elle ne put retenir un hoquet effrayé. Il pleurait. Lui, qu'elle avait toujours vu si altier, si imposant, pleurait.

C'était si simple à dire. Elle aurait voulu trouver ce qui lui avait fait ça et le tuer. Tout simplement. Ce qui venait de détruire lentement l'étincelle du regard du féroien méritait son poing dans sa figure, voire plus, quitte à finir enfermée à l'asile jusqu'à la fin de ses jours. Parole de nordique.

La méchanceté des gens n'avait donc aucune limite. Les stéréotypes, les clichés, les moeurs et le temps n'avaient donc aucun respect de la vie des gens. L'envie de massacrer ceux qui régissaient tout s'empara de Thalia.
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeLun 11 Oct - 20:18

Bien que la personne face à lui était sa sœur, pour qui il ferait tout pour qu’elle aille bien, il aurait préféré ne rencontrer personne dans cet état.
Il voulait juste qu’on l’ignore, qu’on le laisse tranquille dans son coin, et surtout qu’on lui pose pas de question.
Voulant presque supplier sa sœur de ne pas l’approcher, tentant en vain de reculer à chaque pas fait, mais aucun son ne voulait sortir de sa gorge serrée.
L’étau dans lequel était pris son cœur l’empêchait de tout faire, de sourire ou encore même de bouger à l’heure actuelle, lui laissant un sentiment amer de médiocrité.
Il n’osait même plus regarder sa sœur en face, préférant dévier son regard vers les chaussures de cette dernière, savant pertinemment qu’elle l’observait en silence.
Avec les larmes qui continuait de tomber, se mélangeant encore à la pluie tombante, sa vue commençait à se brouiller.
Il ne pouvait plus qu’espérer qu’une Valkyrie vieille bien arrêter cette douleur, soit un sommeil éternel, où que quelque chose dans le genre arrive.
Oui même maintenant la mort semblait être bien plus chaleureuse que le reste, de toute façon son cœur s’était comme gelé d’un coup, il ne ressentait plus aucun plaisir pour des choses banales.
Ainsi il arrêterait de souffrir, de se sentir incapable dans chaque domaine ou le sentiment de ne pas être à sa place, et arrêterait de donner des problèmes aux personnes.
À cet instant il pouvait sentir le regard de la brune sur lui, elle l’épiait certainement pour chercher une quelconque chose à son sujet, détestant être autant observer.
Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui, qu’elle raconte ce qu’elle avait vu aux autres, qu’elle lui demande rien sur son état de dépression.


- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Très bonne question, sentant que la voix de sa sœur adorée n’était pas la même que d’habitude, et cherchait quelque chose à répondre à cela.
Il ne pouvait définitivement pas lui dire la vérité, bien qu’il lui faisait confiance, restant sous la pluie mué comme un carpe.
Depuis le matin la sensation de se noyer le collait, soit l’impression d’étouffer et de perdre conscience petit à petit, une véritable déconnexion avec la réalité se faisait.
En tout cas il devait trouver une bonne excuse, elle devait certainement attendre une réponse, et tenta alors de trouver un truc plausible.
Sauf que son cerveau n’était plus en état de réfléchir, il était comme en mode automatique avec des ordres simples comme : manger/dormir/remanger/se reposer/regarder la télévision.
Il ne réagissait plus à ce qui l’entourait, ne remarquant pas parfois qu’on lui parlait, venant presque à oublier ces satanés potins qui l’enfonçaient encore plus.
À force il finirait certainement par craquer nerveusement, et même le pauvre psychologue de l’académie pourrait rien y faire, et ce jour là il serait peut être complètement cinglé.

Piteusement il tenta de sourire, voulant rassurer sa sœur et lui prouver que tout allait bien, ce ne fut qu’un échec cuisant.
Il n’arrivait plus à sourire, s’entant ses chaussures s’enfoncer un peu plus dans la boue, haletant sous la pluie glaciale.
Le blond n’osait toujours pas regarder sa sœur, mais d’un pas hésitant il avança, et passa ses bras autour du cou de celle-ci pour la serrer contre lui.
Il avait juste besoin d’un contact à cet instant précis, qu’elle arrête de le regarder avec des yeux de pitié, cherchant un brin de chaleur.
Dégluant difficilement, il aurait vraiment souhaité ne pas la trouver ici, mais tenta de contrôler sa voix correctement pour ne pas qu’elle s’inquiète plus.


- J’ai juste perdu ma clé…Mais apparemment elle est pas ici.

Il détestait mentir, depuis petit il faisait tout pour dire la vérité, et encore plus à un membre de sa famille.
Lui-même ne se trouvait pas convainquant dans sa pitoyable réponse, il aurait juste dû rester dans sa chambre toute la journée, tremblant à moitié à cause du froid et de l’émotion.
Ne sachant quoi faire et dire d’autre.



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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeJeu 14 Oct - 20:21

Spoiler:
Plus le temps passait, plus le froid s'immissait dans les vêtements trempés de Thalia, l'humidité lui collant délibérément à la peau. Elle resta muette durant l'étreinte. La raison était simple. Il lui rappellait tant de choses bonnes qu'ils avaient vécus ensemble. Le simple fait de manger de la glace sur un quai, les chamailleries en tout genre, les petits sourires plein de sous-entendus, tout ce qui faisait de Freyr quelqu'un de si cher aux prunelles ambrées de la jeune fille. Depuis qu'elle avait constaté à quel point grandir faisait mal, elle se réconfortait dans ces preuves d'amour fraternel, dans sa famille, dans ses rêves. Devenir professeur de mythologie, enseigner ici, que sa famille soit fière d'elle. Ce qui, pensait-elle, n'était pas prêt d'arriver. Cette pensée la fit frissoner, rouvrant son esprit à des souvenirs encore plus lointain. Soudain, la voix de Freyr lui brisa encore plus le coeur.

- J’ai juste perdu ma clé…Mais apparemment elle est pas ici.

La voix de la nordique, étouffée par le bruit de la pluie, lui parut essouflée, comme happée par le tourbillon d'images inssaisissables qui passaient dans sa tête, et qui, comme un filet de fumée, semblaient se dévoiler avant de se faufiler dans les méandres sombres de sa mémoire. La vue d'une petite fille brune, jouant avec un gamin blond, s'imposa dans son esprit. Tout était si simple, avant. Il prétendait avoir perdu sa clef...
-Allons au sec.

Elle le prit par la main, s'éloigna du bois dans un bruit de succion. Elle grimaça. En plus d'avoir été rappelée à l'ordre par son épaule abîmée, ses baskets venaient de gauger joyeusement dans la boue. Résultat, la couleur blanche des chaussures avait viré au marron-beurk. Encore une journée de nettoyage en perspective. Bref, dans un élégant grognement, elle traîna son frère jusqu'à un petit endroit abrité par un auvent, d'ordinaire un coin réservé aux fumeurs près du salon communautaire, dont le sol bétonné ferait largement office de siège. Elle enleva ses chaussures, essora ses cheveux et s'assit sur le sol dur. Au moins, ils seraient au sec. Elle observa longtemps le jeune homme, ses yeux sombres sondant son frère.

-Ca va ?

Inutile de le dire, ça n'allait pas. Comme toute les choses que Thalia faisait, d'ailleurs, c'était inutile. Dégoulinant sur le béton, elle resta assise, dans son tourbillon de souvenirs d'enfance fade, comme sur une vieille photo en noir et blanc. Des choses qui allaient périr, malgré toute la volonté possible de le ranimer. Elle était inutile, toutes les choses bien qu'elle avait vécu allaient disparaître, tout comme le sourire de son Freyr à l'instant présent. Et ceci, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle se leva, pitoyable gamine, et se posta devant Freyr en hurlant. Il fallait que tout ça sorte.

-Non, ça va pas ! Me mens pas ! Pourquoi tu peux pas être heureux, hein ? Pourquoi ça ? Y'a que les gens comme toi ou Chine, qui sont gentils, qui sont agréable qui ont mal au coeur ! Pourquoi pas les parasites comme moi, hein ? C'est dégueulasse !

Et ainsi pendant cinq bonnes minutes, jusqu'à ce que l'information lui passe au cerveau et qu'elle se rende compte de ce qu'elle était en train de faire. Elle finit par lâcher Freyr, se décaler, puis pas commencer à partir. Elle ne servait à rien. Et elle ne servirait jamais à rien. Elle recula en secouant la tête, avec un air dépité. Elle foutait tout en l'air, encore.
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeSam 23 Oct - 9:03

-Allons au sec.

Une bonne idée que lui proposait sa sœur adorée, elle qui avait toujours était de bon conseil, son seul point de repère pour l’instant.
Sans un mot il la laissa le guider comme bon lui semblait, il n’avais nulle part où aller de toute façon, il consentait à être docile à cet instant.
Le blond regarda un peu le ciel, d’un gris profond lui aussi avait une apparence bien triste, sentant les gouttes froides continuer à couler sur son visage.
Ce début d’automne était bien désespérant, entre les feuilles qui tombent et le froid glacial qui s’installe, l’Académie montrait un visage peu accueillant pour une fois.
Il entendit alors Thalia râler, elle était trempé par sa faute, une part de culpabilité l’envahit en réalisant qu’elle avait bien autre chose à faire que de s’occuper d’un gamin comme lui.
D’un coup il ne sentait plus la pluie tomber, sans même s’en apercevoir, il se trouvait maintenant sous un abri.
Sans un seul bruit il s’assit sur le sol bétonné , regardant la brune retirer ses chaussures recouvertes de boue, serrer ses cheveux pour enlever de l’eau, puis s’asseoir à son tour par terre.
Son regard dévia aussitôt ailleurs, ne voulant l’importuner un peu plus, fixant les arbres qui perdaient leurs feuilles.
Il se sentit épier pendant un bon bout de temps, il détestait vraiment ça, l’impression d’être un être bizarre se faisait ressentir.


- Ca va ?

Question fatidique, était-il bien ?
Il voulait juste partir, faire ses bagages pour quitter cet endroit au plus vite, souhaitant que la souffrance serait vite effacé par l’oublie.
On pouvait donc en conclure que non ça n’allait pas, il était même prêt à partir sur le champ si il était sûr que sa mémoire supprimerait plus vite certaines choses, et pourtant jamais il ne lui avouerait cela.
Car malgré la douleur il comprenait qu’il pouvait compter sur certaines personnes, dont une en particulière, sa sœur l’aiderait quoi qu’il arrive.
Et de penser à ça faisait du bien à Freyr, sa famille était ce qui était le plus important, une petite flamme dans les ténèbres qui réchauffait un peu le cœur.
Sans s’en apercevoir un sourire se plaqua sur son visage, il venait juste d’avoir conscience qu’il n’était pas vraiment aussi seul qui le pensait, des gens tenaient peut être à lui mais il ne les avait pas vu avant.
Il vit alors Thalia debout face à lui, ne comprenant pas d’où venait ce geste brusque de la part de la jeune fille.


- Non, ça va pas ! Me mens pas ! Pourquoi tu peux pas être heureux, hein ? Pourquoi ça ? Y'a que les gens comme toi ou Chine, qui sont gentils, qui sont agréable qui ont mal au coeur ! Pourquoi pas les parasites comme moi, hein ? C'est dégueulasse !

C’était l’incompréhension générale de sa part, ne sachant que faire pour calmer sa sœur qui hurlait des choses sans qu’il puisse en interpréter la moitié.
Il la regarda dire des choses assez horribles, réalisant qu’il n’était apparemment pas le seul à aller mal en ce moment, la bouche entrouverte sans qu’un mot ne franchise ses lèvres.
Elle commençait à partir sans la moindre explication, semblant irritée au plus haut point, lui laissant un pincement au cœur.
Le blond se leva le plus rapidement qu’il put, au fond de lui c’était la panique, il ne voulait pas la perdre elle aussi.
Il inspira un bon coup pour se calmer, serra la main pour éviter de trembler, la regardant fixement.


- Tu n’as jamais était un parasite et tu ne le sauras jamais. Tu es ma sœur…et j’ai besoin de toi.

Il avouer enfin avoir besoin d’aide, et pour lui ce n’était pas une chose facile, jamais il ne pensait dire un jour de tels mots.
Il reconnaissait enfin avec difficulté qui lui fallait quelqu’un sur qui il pouvait compter, qu’il pouvait faire confiance sans jamais être trahit en retour, qu’il avait besoin d’un appui pour une peu se reposer.
C’était sans doute une grande forme de faiblesse, mais pour l’instant il s’en fichait, il voulait juste crier au ce qu’il ressentait vraiment.
Il approcha de sa sœur, lui prenant doucement les mains et lui serra un peu, lui souriant un peu.


- Je veux pas que toi aussi tu m’abandonnes, s’il te plait ne me laisse pas seul.

Déçu par tant de personnes il ne souhaitait pas que Thalia soit elle aussi ajoutée à cette liste, il lui faisait confiance, priant mentalement pour que jamais cela n’arrive.
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeLun 25 Oct - 16:48

Il y avait beaucoup de choses qui faisaient que la vie valait la peine d'être vécue. Dans le cas de Thalia, on pouvait trouver la forêt, les animaux, les bons livres, la musique mise à grand volume, les bains chauds voire brûlants, la grasse matinée et les chocolats chauds bus après une grande bataille de boule de neige émaillée de cris et de grands moments de solitude sur sa liste. Tout ça, ce qui faisait partit de la vie de Tia, de ses bons côtés, restait cependant sufissement rare pour qu'elle puisse en apprécier pleinement le bonheur quelque peu égoïste. Le bonheur de se plonger dans l'eau brûlante, de sentir le picotement du liquide sur sa peau, de se perdre dans les vapeurs tourbillonnantes de la salle d'eau, tout en écoutant de la musique calme, les oreilles à moitié immergées sous l'eau, pendant que des gens mourraient de froid. C'était futile, superficiel, égoïste. Mais c'était bon.


Ces petits moments qu'elle passait malheureusement seule, trop souvent, plaquaient sur son visage en plus de son habituel sourire timide, un air calme et posé qui lui manquait souvent. Bref, le résultat de ces moments divers et variés était le même, un simple instant de repos et de presque-bonheur. Le même genre de choses que lorsque que vous perdez vos clefs de maison, que vous videz votre sac, que vous vous rongez les sang avant de retrouver enfin la satanée clef. Vous étes heureux, vous souriez, tout en sachant pertinement que la raison de votre sourire est stupide. Tant pis. Et puis, dans cette liste de petits plaisirs futiles et innocents, choses qui faisaient pousser à la demoiselle un long soupir d'aise, il y avait les mots que prononça Freyr.


- Tu n’as jamais été un parasite et tu ne le seras jamais. Tu es ma sœur…et j’ai besoin de toi.

J'ai besoin de toi... J'ai besoin de toi... Cette phrase, juste quelques syllabes, énoncées expressement, donnèrent à la nordique un élan d'espoir plus qu'admirable. Elle avait tant attendu ça, que quelqu'un lui énonce doucement ces mots, que quelqu'un lui dise "tu ne sers pas à rien...". C'était tout aussi futile que le fait de sourire en caressant un chat, mais ça lui faisait tellement plaisir. L'hiver sombre qui peuplait les pensées de la demoiselle commença à se réchauffer.

L'histoire était simple. Voulant être dure, forte, ne pas fléchir devant ses frères, elle s'était endurcie inutilement à cause de son envie de prouver qu'elle pouvait aussi être utile. Cependant, elle s'était endurcie du mauvais côté. Comme la fonte, métal lourd et résistant, mais qui brisait si facilement... Thalia était ainsi, dure et froide comme de la glace, s'efforçant au travers de son caractère ordinairement timide et serviable de paraître fiable. Elle avait lentement gaché toutes ses chances d'être quelqu'un d'acceptable en s'amusant à être quelqu'un qu'elle n'était pas. Cependant, cette glace de façade commençait lentement à fondre devant les autres, à dévoiler le caractère réel, posé, discret mais plus chaleureux.

- Je veux pas que toi aussi tu m’abandonnes, s’il te plait ne me laisse pas seul.

La glace se brisa, et comme le réchauffement climatique l'annonçait, le Groenland fut inondée sous les flots, les glaciers se réduisirent doucement. En autres mots, Thalia se retourna, étreignit son frère et pleura, pour la première fois depuis des années. Pour une fois, elle se laissa aller, se conduisit comme elle pouvait l'être. Elle pleura comme une gamine de 10 ans, dans les bras de son grand frère. Et même si il s'agissait d'une des seules fois où elle allait pleurer, elle laissa doucement les années de sanglots retenus, les années de frustation imbécile, les années de règne d'une personnalité qui n'était pas la sienne couler dans ses larmes. Elle resta longtemps comme ça, à ne plus essayer de retenir ses sentiments. Peut être cinq minutes après qu'elle aie craqué, elle cessa tout simplement de pleurer et se contenta de murmurer un bref merci à son frère.


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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté   De battre mon coeur s'est arrêté Icon_minitimeDim 21 Nov - 15:08

Cette sœur qu’il avait toujours vu si forte, celle qui lui pansait petit les genoux en sang, celle qui osait crier haut et fort ce qu’elle pensait, se collait contre lui pour pleurait.
Jamais Freyr n’aurait pu penser voir ça un jour, elle qui semblait ne se laisser atteindre par aucun sentiment, les seules fois remontaient à des années trop lointaines pour s’en souvenir.
Un nordique ça devait pas pleurait point, du moins ça devait éviter devant les gens, c’était devenue automatiquement un signe de faiblesse.
C’était un peu une image de marque face aux autres, des brutes qui tapent et boivent la plupart du temps, une représentation actuelle de leurs ancêtres les vikings.
Dans cette mentalité il n’avait pas pleurait le jour où il s’était cassé le bras en tombant de vélo, il se devait de se montrer digne de ses frères, il s’était convaincu que la douleur était supportable.
Ainsi il était toujours étrange voir surnaturel qu’un membre de la famille se laisse aller à ses émotions, une inquiétude se formait de sa part à chaque fois, comme si l’équilibre fragile qui s’était formé risquait de se briser.
Peut être que c’était à cause de ça qu’il avait tendance à être introverti, à ne pas trop savoir comment trop communiquer avec les autres, à ne pas dire ce qu’il pense ou ce qu’il ressent vraiment.
Et puis la seule fois où il avait essayé avec toute histoire il avait bien vu le résultat, il avait fait confiance aveuglement à une personne, on l’avait pris pour un idiot depuis le début et maintenant tout ce qu’il pouvait faire s’était retourner dans son mutisme.

Pourquoi donc s’ouvrir aux autres si c’était pour finir encore plus bas qu’on avait commencé ?
Maintenant il fallait se cacher derrière une image à forger, quelque chose qui ne lui ressemblerait pas, après tout le sourire est le plus parfait des masques.
Les illusions étaient les plus efficaces au monde, il jouerait le rôle d’un imbécile heureux au détriment de dire ce qu’il pense vraiment, il fallait juste un peu s’entraîner à jouer la comédie.
C’était une sorte de manipulation des autres et de sa propre personne à bien y penser, il éviterait juste de faire du mal aux autres, juste une façon de se protéger des autres.
Le blond avait toujours était de nature ainsi, encaisser les choses sans vraiment rien dire, et aujourd’hui il aller amplifier ce mode de fonctionnement.
Il allait faire comme si ce passé n’avait pas existé, faire comme si cette personne n’existait pas en l’ignorant et ne lui parlant plus jamais, oublier au mieux.

Délicatement il la serra contre lui, caressant ses cheveux trempés par la pluie, profitant de ce contact qui lui donnait depuis quelques jours un forte nausée.
Il ne méritait ce « merci » de sa sœur, il le savait pertinemment, et cela lui donnait encore plus de dégoût de sa personne.
C’était à lui de remercier qu’on s’occupe de lui et qu’on tente de lui remonter le moral, lui qui restait un poids pour sa famille, il devait beaucoup à des gens extraordinaires sans savoir si un jour il pourrait les aider en retour.
Ces personnes grâce à qui il aurait au moins des bons souvenirs, qu’il pourrait avancer un peu plus chaque jour, un cercle limité dont faisait parti Thalia.
En tout cas il ne savait pas comment réagir à l’heure actuelle avec la brune, il ne voulait se montrer trop distant, alors d’un geste mécanique il continua de la serrer contre lui.

Mit comme sur un mode automatique il était juste un petit automate usé avec qui ont s’était amusé en lui faisant du mal, son cerveau avait oublié des choses basics et humains comme sourire, il avait besoin de temps pour pouvoir se réparer.
Dans cette histoire il ne s’en voulait qu’à lui-même, de ne pas avoir été plus intelligent et de ne pas avoir écouté des avis d’ordinaires vu comme précieux, il était quelqu’un de bien trop crédule.
Pas de nature rancunier il ne pouvait en vouloir au gens sauf lui-même, il était plutôt du genre à s’excuser alors qu’on venait l’embêter, un pacifique dans l’âme.
Enfin au moins avec cet après-midi était moins morose que les autres grâce à sa sœur, et bien qu’il aurait préféré être seul il la remerciait intérieurement.


- On va pas continuer à faire ses têtes d’enterrement tu crois pas ? La vie est belle alors faut en profiter tant qu’on est jeune et tout le blabla qui va avec.

Il avait l’air enjoué de tout ce baratin qu’on entendait partout, affichant un sourire qui masque bien la réalité des choses, c’était sa manière de fuir loin de cette réalité.
Doucement il lâcha sa prise, regardant la jeune fille face à lui, il achetait quelque chose qui lui fasse plaisir pour la remercier.


- Écoute… Pour l’instant je veux juste être un peu seul pendant une heure ou deux… Mais je te remercie pour ce que tu viens de faire, t’inquiète pas pour moi va.

Et il la laissa ainsi ici, repartant se promener dans le parc pour seule compagnie la pluie qui n’en finissait pas de tomber, comme si le ciel pleurait aussi.

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