[Finlande - Allemagne] Coups de crosse au coeur [ACHEVE]

Spoiler:

Il referma la porte de son casier d'un geste un peu trop brusque ; le claquement métallique résonna dans les vestiaire déserts. Enfilant son équipement avec des mains qui tremblaient un peu (par moments, seulement quand il arrêtait de serrer les dents), Tino se limita aux protections minimum avant de pouvoir entrer sur la glace : jambières, gants, pas besoin de plus, il n'y aurait personne à cette heure sur la glace.

Crosse en main et patins aux pieds, il attrapa des palets avant de se diriger vers la patinoire. A part se défouler physiquement, il ne voyait pas trop quoi faire.

Il n'était pas furieux, non. Il n'avait pas le droit d'être furieux. Pas de raison d'être en colère, non plus. Seulement... Il avait l'impression qu'on lui avait arraché les intestins. Ca expliquait sans doute l'expression qu'avait affichée Berwald, l'autre soir. Il soupira. Génial. Maintenant, en plus de déprimer, il allait culpabiliser.

Histoire de chasser ces pensées, il s'élança sur la glace, fonça vers la cage adverse avant de tirer.

'Et moi qui me suis emballé comme un idiot...'

Il fit plusieurs tours sur la glace, accélérant toujours plus, ne remarquant même pas le froid ambiant. Plus vite... encore... Une nouvelle opportunité de marquer, un violent coup de crosse...

-Helkkari!

...vu la vitesse à laquelle le palet atterrit dans les filets, heureusement que ceux-ci étaient renforcés.

'....et merde. ....Merde. Merde. Merde.'

Dans un coin de son esprit, dissimulée dans l'ombre, une silhouette aux longs cheveux roux se mouvait selon un rythme ancien. Il accéléra, ferma les yeux...

....perdit l'équilibre et s'étala lourdement sur la glace avec un cri.

Quand sa glissade prit fin, il resta juste étendu là, les bras en croix, le coeur battant à tout rompre. La douleur qu'il ressentait dans son bras droit était presque la bienvenue. En comparaison du reste.

'C'est vraiment ma journée.'

Il avait juste un tout petit peu envie de pleurer. Ou de rentrer dans sa chambre. Dommage.

Invité

Spoiler:

« Hum...ce n'est pas en fermant les yeux que tu vas bien patiner »

Son regard aussi glacial que l'endroit où il se trouvait se fixa sur Tino qui s'était lamentablement échoué sur la glace. Il était là depuis un bon moment, dans le fond des estrades. Il venait parfois, regarder ceux qui s'entraînaient ou qui se défoulaient. Il aimait observer la marée humaine tenter de faire quelque chose de leur vie. Il n'allait jamais vers eux habituellement, mais le jeune Finlande avait attiré son attention. Pourquoi ? Pour ce qu'il s'était tramé entre lui et Lys tout simplement. Toujours ce genre de raisons qui le poussaient à aller vers autrui. Sinon...peut-être l'aurait-il seulement observer se briser le cou de loin, le sourire aux lèvres même..peut-être, qui sait ? Il s'appuya sur la barrière, les pieds bien à l'abri de la glace, en bas de l'estrade.

« Si tu veux vraiment te casser le cou...vas sur le toit. »

Sa voix et son ton était presque neutre, laissant percevoir la même indifférence et froideur dont il faisait preuve avec les autres. Finlande...il se fichait un peu de ce gamin, se demandait pourquoi il s'était approché. Son contact avec Lys et Alfred l'aurait-il tout simplement changé ? Peu à peu ? Il se le demandait bien parfois, mais essayait de le refouler au fond de lui-même. L'Allemagne nazi était toujours là, à guetter son heure pour revenir alors que la nouvelle Allemagne essayait de se fondre avec les autres. D'entrer dans le groupe. C'était sans compter les problèmes sociales qu'il apportait. Il ne pourrait jamais changer totalement, ou assez pour le bonheur des autres, il le savait, mais il essayait quand même.

Son attention revint enfin à Tino, il tapota la barrière du bout des doigts, légèrement indifférent aux soucis de coeur du jeune devant lui. Était-ce son nouveau lui qui souhaitait essayer de lui tendre la main alors que personne ne semblait avoir compris qu'il souffrait en réalité ? Il ne voulait même pas le savoir. Finlande n'était pour lui qu'un bout de terre...qu'un adolescent en crise.

« Quand on veut se défouler, il ne faut pas se laisser déranger par des images extérieures. Elles nuisent plus qu'elles n'aident. »

Ni moquerie, ni gentillesse, ni méchanceté. Simplement une parole comme une autre, s'envolant à l'intérieur d'une conversation qui pourrait très bien ne pas avoir lieu.

« Ou sinon faire quelque chose de moins dangereux »

Il se déplaça autour de la patinoire pour atteindre un point plus près de Tino, sans toutefois entrer sur la glace. Il préférait rester sur la terre ferme, là où il était sûr d'avoir le contrôle de ses pieds. Il se débrouillait bien sur une glace, très bien même, mais ce n'était pas là son territoire préféré. Il le laissait à son frère, qui adorait le sport sur glace. Alors que lui préférait la glace pour la vitesse qu'il pouvait atteindre, l'adrénaline qui venait avec le vent sifflant dans ses oreilles, le vertige qui prenait, le coeur qui accélérait et le sang qui pompait. C'était grisant comme sensation. Et ça défoulait.

« Ce serait dommage de perdre la Finlande seulement parce qu'elle s'est brisé le coup sur la glace alors qu'elle tentait d'oublier les choses éphémères de sa vie. »

Il pencha la tête sur le côté. Il se fichait complètement que personne ne lui ait jamais demandé son avis pour venir parler à la nation. Il venait quand il en avait l'envie et repartait de la même manière. Il ne se faisait dicter son comportement par personne...même si Alfred ne semblait pas l'avoir compris. Il resta appuyé sur la barrière, son regard bleu et froid toujours posé sur la même chose...oups c'est vrai, la même personne...

En entendant la voix d'Allemagne, lui donnant des leçons sans savoir ou connaitre vraiment, Tino eut la vision de Loki, debout à ses côtés, lui tendant une jolie cartonnette portant mention "bon pour une journée de merde, bisous, Loki". .....Super.

Il ferma et rouvrit les yeux : les spots éclairant la patinoire continuaient impassiblement de briller au-dessus de lui. De Loki, point. Mais alors par contre, Allemagne...

En grognant, il se mit sur ses coudes, fronçant les sourcils.

-Le suicide est un droit constitutionnel. J'ai juste pas encore décidé si je préférais la chute glorieuse pendant un combat d'entrainement, ou la plus classique ouverture de veines à coups de lames de patins. J'aime pas les hauteurs.

En d'autres moments, il aurait tremblé, appréhendant la réaction d'Allemagne. Là... C'était sans doute la tristesse et la colère-qui-n-en-était-pas qui lui conférait un sentiment d'invincibilité. Pour un peu, il aurait pu se lancer à descendre les Imatrankoski en canoë en plastique.

............Peut-être que Dan était déprimé en permanence, et que ça expliquait son comportement la plupart du temps.

Se laissant retomber en arrière, il adressa une prière aux dieux pour qu'Allemagne s'en aille. Il voulait se vider le coeur en même temps que la tête, et ça, il avait besoin de le faire seul. Puisque le refuge offert par Berwald n'était pas une option.

Grimaçant lorsque son bras droit l'élança violemment, il parvint néanmoins à se remettre debout le plus dignement possible. Maintenant, il suffisait de continuer son entrainement sans s'occuper d'Allemagne, et tout irait bie... ....passablement moins mal.

Invité

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Allemagne le regarda un moment avec un air plus neutre. Le suicide...un droit constitutionnel. Bon sang... soit ce gamin avait une neurone en moins, soit...il avait une neurone en moins. Oui l'amour était quelque chose de fort et oui la douleur lorsqu'on le perdait étant si intense qu'elle pouvait étourdir, mais quand même. Que Finlande se mette dans un état pareil pour ça...il se demandait vraiment ce qu'il se passait dans cette école. Tout semblait toujours aller vers le drame, la mort, le cauchemar. France et Angleterre dans leurs temps sombres, Lys dans son spectacle de drama queen, lui-même et Alfred. Il venait à se demander s'ils ne pouvaient être plus pitoyables que ça. Sûrement pas. Totalement pathétiques. Ils étaient des êtres sans but et sans essence. Des idiots dans un bas monde sous le soleil. Il resta là où il était, même s'il avait compris qu'il dérangeait. Depuis quand l'Allemagne était généreux et épargnait les gens de sa présence envahissante ? Justement, ça n'était jamais arrivé, ça n'arriverait jamais. Il existait et il avait bien l'intention de le montrer quand il le fallait.

« Le suicide ? Si tu te suicide réellement pour ce genre de raison, je ne comprend pas comment ta nation a fait pour survivre aussi longtemps... »

Aucune moquerie, aucune méchanceté. La froideur habituelle était présent certes, mais ce n'était justement qu'une habitude dont il n'avait jamais réussit à se défaire. L'Allemagne ne pouvait changer autant. Son regard restait sur la chose pitoyable que devenait Finlande à cause d'une émotion. En même temps -ce qu'il n'avouerait certainement pas- il pouvait comprendre le déchirement. L'amour n'était pas facile et s'en sortir non plus. Finlande n'avait peut-être pas la résistance qu'il fallait pour ne pas plier comme la brindille se casse sous la colère du vent.

« Tu ne devrais pas te laisser faire comme ça... »

Il détourna le regard vers le fond de la patinoire. Non...il ne devrait pas. Ça ne pouvait que mal se finir tout ça. Surtout si Lys continuait de se coller à Finlande comme un moustique. Ces histoires compliquées ne finiraient-elles jamais ? Exaspérant. Il porta à nouveau son regard vers le jeune garçon. Il ne savait pas vraiment ce qui l'avait poussé à lui parler. Lys ou sa détresse ? L'Allemagne n'avait pitié de personne...

Spoiler:

A ces mots, Finlande pila net sur la glace, abandonnant le palet qui finit sa course en glissant tranquillement au milieu du terrain.

'Non mais je rêve....'

Allemagne, sans s'en rendre compte, venait d'accomplir un petit miracle. Oooooh non, Tino n'était plus vraiment déprimé. ........Il était à présent très, très calme. Le genre de calme gris qui règne avant que le blizzard ne se lève. En quelques coups de patins, il s'était dirigé au niveau d'Allemagne. S'arrêtant aux côtés du garçon blond, il posa les deux mains sur sa crosse et le dévisagea platement.

-Pour "ce genre de raison"?

Il étrécit les yeux.

-Ce genre de raison?? Et qu'est-ce que tu pourrais bien savoir de "ce genre de raison"?? J'en ai parlé à personne, dorka.

A part à Berwald, mais de ce côté là, il était certain du silence le plus total de son ami de toujours. Pas besoin d'en parler à qui que ce soit d'autre. Pas envie, non plus.

-Et puis qu'est-ce que c'est que cette attitude de donneur de leçons, "te laisse pas faire"?? Laisse tomber, on se connait quasiment pas, tu connais rien de la situation, je gère tout seul!!

.......plus ou moins. Mais bon, Tino n'avait aucune, mais alors aucune, envie d'impliquer quelqu'un d'autre. Se laisser aller à la colère paraissait actuellement la meilleure solution.

Invité

Un ricanement lugubre sortit de sa gorge en entendant le gamin se rabattre contre lui. Un avantage : Tino ne semblait plus déprimé, seulement une petite tornade en l'attente de son moment fatidique. Il le regarda s'approcher en s'appuyant avec nonchalance sur la barrière, pas inquiet du tout. Il était prêt à répliquer si l'autre essayait de le frapper avec sa crosse. Ce n'était certainement pas ce gamin qui allait le faire trembler. Le seul qui réussissait à réellement lui faire mal, c'était son propre frère. Il l'avait tant blessé dans sa vie qu'il en était sortit beaucoup plus résistant, beaucoup plus fort.

« Je ne suis pas aussi con que j'en ai l'air et ta mine de vierge effarouché à chaque fois qu'il approche ne trompe personne. Ou du moins pas moi... »

Ne pas mettre de gant de soie. Ça ne sert à rien. Il avait quelque chose à dire, il le disait tout simplement, sans prendre en compte les sentiments que pouvaient bien avoir son interlocuteur. Ce n'était ni subtil, ni discret. Pas besoin que Berwald lui dise quoi que ce soit pour trouver la réponse tout seul. Il était un grand garçon maintenant. Pas besoin d'aide.

« Je ne donne pas de leçon...je fais un commentaire. Que ça te plaise ou non. »

Il pencha la tête sur le côté, ses yeux bleus fixés sur le jeune homme devant lui. Il tapota des doigts la barrière, calme, froid, tout à fait indifférent à la petite révolte de la Finlande, pas impressionné pour deux cents.

« Pas besoin de connaître pour parler. Et puis...tu gère... »

Rictus.

« Effectivement, je vois ça...tu gère comme un grand, ou comme un gamin, c'est selon. »

-....!!!

Difficile de savoir si c'était la surprise, la rage ou l'embarras qui clouèrent le bec à Tino. Ou un mélange des trois.

Ce qui était certain, en revanche, c'est qu'un instant plus tard, malgré les patins, Tino agrippait Allemagne par le col, par-dessus la balustrade, yeux lançant des éclairs et joues aussi rouges que le manteau de leur entraîneur. A travers ses dents serrées, ne réussit à sortir au début qu'une insulte.

-Renttu...

Les articulations de ses mains étaient blanches, sa mâchoire crispée.

-La ferme. Je fais ce que je pense être juste pour que PERSONNE ne soit blessé.

A part lui-même, mais bon, dans l'esprit Moominien de Tino, ça finirait forcément par s'arranger. ......Même si son corps et ses rêves lui disaient le contraire. Suffisait de serrer les dents et de se concentrer sur autre chose que Lysander pendant un moment.

-D'autres n'ont pas cette courtoisie, hein?

Il avait atrocement envie d'étrangler Allemagne. Ou de lui coller son poing dans la figure. Pour lui apprendre à s'occuper de ce qui le regardait ou pour lui ôter du visage ce petit air supérieur alors que perkele, c'était quand même en grande partie de sa faute si il y avait eu drame sur drame ces derniers jours et peut-être que si Lysander était pas si perturbé par Allemagne, rien de toute cette situation ne serait arrivé et...

'Aaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrh!!!!'

Quelque chose dans sa tête céda. Le poing dans la figure. Ce serait forcément la réponse la plus claire. Et la plus satisfaisante. Il joignit le geste à la pensée avec un grand cri.

Invité

La violence. Pourquoi toutes les nations l'utilisaient-elles avec lui ? Lui qui aimait la douleur, la rage, la violence, le sadisme. Lui qui adorait voir leurs yeux s'illuminer parce qu'il avait touché un point faible, une corde sensible. C'était satisfaisant...c'était prenant et grisant. Voir leurs yeux se plissés, leurs poings trembler, leur être réagir tout entier. Rien de pire, rien de mieux. La tempête était ce qui le réjouissait le plus. L'Allemagne n'était pas tout à fait partie. Il y avait encore cette violence, ce désir de rage qui brûlait en lui. Ça le rassurait de le ressentir. Il y avait toujours en lui une part de ce qu'il avait été depuis sa naissance. Comment ne pas se sentir bien ? Soulagé ? Sa mâchoire crispée, ses articulations blanches, son regard outré. Hm...un sourire sadique étira ses lèvres habituellement immobiles. Touché.

« Oh...que de gentillesse. »

Il s'était fait agrippé par le col. Pourtant...il n'en semblait pas plus mal. Son regard ne le quittait pas, restait ancré à lui

.

« Contrairement à mon cas, toi, tu ne connais vraiment rien de l'histoire. Alors que la tienne n'est pas compliquée, quoi que tu puisses en dire, mais ne heurtons pas ta petite sensibilité. »

Comme il s'attendait au coup depuis un moment, il attrapa son poing dans sa main en serrant les dents. Malgré qu'il soit plus grand que Finlande, le petit n'avait pas la force d'une crevette. C'était tout de même respectable et encore plus agréable pour tous ses sens. Ne serait-ce que pour son sadisme. Le voir se débattre n'en était que de plus réjouissant.

« Réfléchir avant d'agir... »

D'un coup sec, il le tira à lui, l'envoya en même temps directement contre la barrière. Il n'en avait que faire d'utiliser la violence contre quelque d'autre que lui. Qu'en avait-il à faire que l'autre soit plus petit que lui et que la faute lui reviendrait encore. C'était toujours la même chose. On l'agressait en premier, mais sa taille et sa carrure le condamnait automatiquement, serrant le poignet qui le retenait, il le poussa vers l'arrière pour s'en débarrasser.

Le regard meurtrier de Tino, ses musclés bandés pour passer en force et sa prochaine attaque... ....tout ça s'effaça l'espace d'un instant pour céder la place à un mélange de surprise et de panique quand Allemagne le repoussa en arrière. Saatana! Voilà pourquoi on ne se bat qu'avec d'autres hockeyeurs, quand on a chaussé ses patins!! (...et encore, on ne se bat que sur la glace.)

Battant des bras pour garder son équilibre, très motivé à l'idée de ne pas se ridiculiser devant un adversaire, il parvint miraculeusement à éviter la chute. Stabilisé à un mètre de la barrière de sécurité, il foudroya du regard la menace germanique, haletant un peu, coeur battant sous la montée d'adrénaline mais ne voulant rien céder.

-Je t'emmerde!! C'est pas moi qui vient faire chier à des leçons alors qu'on t'a rien demandé!!

Il cracha ces mots avec haine ; d'ici deux heures, il réaliserait que dans l'absolu, Allemagne n'avait rien fait de si affreux. Seulement là... même Tino avait besoin d'un défouloir. Et contrairement à Berwald, il n'avait jamais été très bon en menuiserie.

Cédant à son conflit intérieur, il quitta la glace en quelques coups de patins rageurs, et se laissa tomber sur les gradins pour se débarrasser de son équipement, le visage crispé sur une grimace de colère.

'Ah il veut truander, le grand germanique?? Bin on va voir ce qu'il vaut quand je suis sur la terre ferme!!'

Envoyant à terre ses patins, il fonça sur Allemagne, se jetant sur lui de toutes ses forces.

Invité

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Cette surprise et cette panique. Hmmm. Si douce à voir dans le regard d'autrui, si tendre à faire naître dans le coeur des gens. L'Allemagne en profitait-elle ? Certes. La nation adorait cette sensation. Il ne le faisait que très rarement depuis qu'il était à l'école, ses penchants changeant légèrement au contact de personnes un peu trop pacifiques à son goût. Par contre là, maintenant, tout de suite, c'était une occasion trop belle pour ne pas en profiter. Le feu de la domination. L'envie de détruire, d'aplatir, d'écraser...Il s'agissait d'émotion que seuls les envahisseurs pouvaient comprendre, que seuls ceux ayant fait le mal pouvait sentir. Évidemment, peu faisaient partit de ce groupe et c'était peut-être tant mieux pour tous. Il regarda la rage revenir et le suivit des yeux alors qu'il sortait de la glace. Ainsi comme ça il voulait se mesure avec lui sur la terre ferme ? Il ne doutait pas qu'il en recevrait, mais n'avait pas peur de la douleur. L'attendait, la voulait même, l'appelait et la provoquait. Il était ainsi.

« Hm...tu veux faire un homme de toi...pauvre gamin... »

Il l'observait détaché ses patins. Vu le désert qu'était la patinoire, sa voix se portait jusqu'à Finlande sans qu'il n'eut aucun besoin de crier. Il ne le quittait pas des yeux. Son comportement l'amusait grandement, lui rappelait son propre passé, quand il n'était qu'un gamin écervelé. Se pourrait-il que Finlande n'ait jamais vraiment grandit ?

« Oui je suis venu te parler, mais c'est toi qui réagit comme un gamin »

Voix neutre, toujours froide. Le suit toujours lorsqu'il se dirigea vers lui. Sait très bien ce que l'autre désire. Se défouler. Il ferait en sorte de lui en donner pour son argent, ne serait-ce que pour rabattre ses nerfs sur quelqu'un. Il en avait tout autant besoin que l'autre. Les patins atterrir sur le sol avec un bruit qui résonna légèrement, puis la nation allemande vit l'autre se jeter pour lui. Il eu à peine quelques secondes pour décider de son mouvement. Il le choisit.

S'avançant rapidement à sa rencontre, il lui donna un coup de poing dans le ventre en même temps que de recevoir l'élan de l'autre nation de plein fouet. Ça le fit tituber vers l'arrière, mais il reprit rapidement son équilibre, craquant ses jointures qui avait un peu souffert du contact avec le ventre du gamin.

Le coup dans le ventre lui coupa le souffle, lui faisant voir des étoiles ; Tino tomba à terre. .....Sa colère, elle, ne s'apaisa pas vraiment, d'autant que l'humiliation d'être le seul à subir les deux premiers coups rajoutait du sel sur la plaie. Il fallait corriger ça, sinon son égo ne se relèverait pas. Il avait affronté le russe, il allait quand même pas se laisser rabaisser par l'allemand!!!

Les jambières le gênaient dans ses mouvements pour se relever.

'...mais quand tu as un désavantage, tourne-le en force.'

Avec un cri rauque, profitant de l'effet de surprise, il entoura les jambes d'Allemagne de ses bras pour le faire chuter au sol. Aussitôt, il se hissa pour dominer son adversaire physiquement. Ses poings s'abattirent sur la poitrine et le visage d'Allemagne en une pluie aveugle. La rage l'empêchait de voir ce qu'il faisait.

.....Du reste, il ne se souciait pas vraiment de ce qu'il faisait.

(Si Tino avait eu un seul neurone en action, il aurait réalisé que 1) son pull était en piteux état 2) Berwald s'occupait de ses habits 3) ses poignets commençaient à être douloureux 4) Berwald était loin d'être con.)

Invité

Dans un pur réflexe de survie, l'allemand protégea son visage de tous les coups de Finlande, mais ne put donner la même protection à son ventre qui encaissa les poings sans trop se plaindre alors qu'Allemagne se demandait comment réagir. Il ressentait de la douleur, de l'euphorie, de plaisir et de l'agacement. Par quoi devait-il se laisser aller ? Son souffle se faisait rauque par manque de souffle, mais ça ne l'inquiétait pas, ça...ça lui plaisait de sentir son souffle devenir court, de sentir ses poumons se débattre avec l'air. Évidemment, s'il avait pu éviter de ressentir la douleur aussi. Il ferma un moment les yeux, le laissant se défouler, puis il glissa une main contre sa propre jambe, entrant deux doigt dans une fente du tissus que personne ne pourrait vraiment voir. Il tira brusquement sa cravache de sa poche intégrée pour et en frappa Finlande, atteignant son visage, ce coup, suivit d'un coup de genou lui permit de se défaire de son emprise.

Il se recula en se traînant à terre et se releva brusquement et tituba un moment. Il se redressa. Son visage n'avait aucune trace de sang ou de combat. Ce qui n'était pas la même chose avec son torse qui serait certainement envahit d'hématomes bientôt...

Il regarde un moment Finlande, la cravache pendant de sa main sur son côté.

« D'accord...Si tu veux le prendre comme ça... »

Il s'approcha légèrement de Finlande et donna un élan à son bras pour asséner un coup de cravache contre la taille du jeune de son âge, pour ensuite le frapper au visage. Il s'était dit de ne jamais frapper dans son visage, mais s'étant fait attaquer sans que l'autre n'ait la même attention, il avait décidé de se montrer tout autant violent. Il enchaîna quelques coups de poings avant de le frapper d'un coup de pied. Coup de pied qui fut évidemment beaucoup plus faible que ce qu'il aurait pu être au vue de sa douleur aux hanches. Il se recula ensuite, le temps de reprendre équilibre, son regard planté sur lui.

La douleur, d'abord, le prit par surprise. Cinglante, blanche comme un éclair au milieu de la tempête et de la fureur qui l'agitaient. Brûlante. Suffisamment pour qu'Allemagne réussisse à le prendre par surprise et à l'envoyer bouler au sol d'un coup de pied.

Des étoiles de douleur dansèrent devant ses yeux, le goût du sang envahit sa bouche. Par dessus l'étrange bourdonnement qui avait envahi ses oreilles, il lui sembla discerner la voix d'Allemagne, moqueuse, supérieure, et il serra les dents.

Il hurla de colère plus que de douleur lorsque la cravache lui claqua contre les reins, eut un gémissement sourd lorsqu'elle lui marbra la joue. Après, la douleur se contenta de frapper au hasard, d'incendier tout son corps sans qu'il réussisse à y échapper.

Curieusement, elle avait deux effets : d'abord, enflammer sa colère et son humiliation. Mais surtout... Ca clarifiait tout. Bon, okay, ça arrangeait rien à la situation. Mais bizarrement, il se sentait moins perdu.

Tant et si bien que lorsqu'Allemagne interrompit sa correction en règle, lorsque Finlande eut craché un filet de sang mêlé de salive, il resta ramassé sur lui-même, partagé entre l'envie d'abandonner et le désir viscéral de retenter sa chance, d'arracher ce petit sourire méprisant de la gueule de l'Allemand.

-...Voi kyrpä!

Serrant les dents et tentant d'ignorer la douleur pulsant dans ses tempes au même rythme que son sang, il se mit à quatre pattes, réussit à se rassembler sur lui-même.

Il faillit renoncer. Méditer. .....Sauf que ça faisait des jours qu'il enfermait trop de trucs en lui, que les sortir en force faisait peut-être mal mais était efficace, et qu'on est bête quand on est un garçon, et ce même si on n'a pas dix-sept ans.

Dans un hurlement de bête blessée, il se jeta sur Allemagne en sachant très bien qu'il n'aurait pas le dessus.

Spoiler:

Invité

De la ténacité ou de la stupidité ? Ludwig n'arrivait pas à comprendre ce qui poussait tant l'autre nation à continuer malgré la raclée qu'il venait de se prendre. Il commençait fortement à l'agacer. Habituellement, l'allemand laissait sa cravache bien rangée, c'était déjà assez difficile de garder ses habitudes masochistes sous silence...mais bon. Était-ce réellement surprenant que la nation allemande se balade avec ce genre d'instrument sur lui ? Si on se fiait à sa réputation, non. C'était même tout à fait normal. Un détail quotidien. Pourtant, il ne prenait pas vraiment de plaisir à massacrer Finlande. Oh bien entendu, au plus profond de lui, une partie souriait cruellement, content de mettre le faible à genoux, mais Ludwig n'y voyait aucune fierté. Il mettait à terre une nation qui de toute façon était plus faible que lui. Où était la gloire là-dedans ?

En le voyant à quatre pattes, il ne put retenir un sourire narquois, carnassier. Oui, voir la faiblesse des autres étaient réjouissantes. Ça lui permettait de passer outre les siennes et de continuer. Il avait besoin de la douleur des autres pour avancer. C'était son moteur, son énergie. Que quelqu'un rampe à ses pieds...il adorait ça. Il ne pouvait ni le cacher, ni le nier. Tant d'euphorie à voir un nation implorer.

Malheureusement, Finlande semblait avoir décidé de continuer ce combat. À son plus grand damn. Il ressentait la douleur dans ses côtes et savait que ses mouvements étaient plus lents. Au moins l'autre était tout autant, sinon plus, mal en point que lui.

Il se poussa avec difficulté sur le côté à la dernière minute pour lui asséner un coup de cravache dans le dos, remerciant Finlande pour ne pas avoir touché à ce bras qui put s'abattre avec tout son élan. Il tituba un peu et se tint les côtes un moment, reculant à nouveau plus lui, juste au cas où l'autre serait prêt à lui faire un mauvais partit. Il en avait eu l'habitude avec la guerre. Ne jamais tourner le dos à son ennemi.

« Je crois que tu exagères. Vu ton état, arrête. »

Ses paroles sonnaient presque comme un ordre. Il regardait la pauvre nation. Une petite pensée germa: peut-être qu'il avait exagéré...? Non. La petite pensée fut écrasée brusquement à l'intérieur de lui-même. Il n'exagérait jamais. Si un ennemi était à terre, c'était parce qu'il le méritait, il n'avait pas besoin de se soucier du reste. Tant pis pour lui s'il n'avait pas pu faire mieux que de le provoquer de la sorte. Ludwig était comme son frère, même s'il s'arrêtait parfois avant le sang. C'était de famille. Violence. Ils voulaient de la violence. Même si la guerre et l'école semblait avoir calmés leurs ardeurs...

Spoiler:

Il s'effondra sur les genoux, fermant les yeux à faire mal, à en oublier la honte et la douleur. Pas besoin de lever les yeux pour savoir qu'Allemagne devait être en train d'exulter, ce sadique qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas. De rage impuissante, il frappa le sol, mettant de côté l'éclair de souffrance qui lui traversa le bras.

-Vittu tätä paskaa!!

Les mots sonnèrent écorchés et lamentablement faibles même à ses propres oreilles. Il en aurait hurlé de dépit ; il détestait cette situation, vouloir sans pouvoir avoir, chercher à s'assumer sans être à la hauteur.

Parfois, et ça, il ne l'avouerait à personne, Tino avait besoin de la présence de Berwald. Un soutien. Un protecteur. .....Merde!! Il n'avait plus cinq ans!! Il avait vieilli, il était devenu autonome, il... aurait du pouvoir se débrouiller tout seul.

Il baissa la tête, dents serrés, un poids dans l'estomac. Vaincu. Humilié comme un gamin.

-Content? Satisfait?

Quelque part dans l'obscurité, le sourire de Lysander s'effaçait, retournait au néant, sans que Tino ait mérité le droit de conserver ce souvenir.

Il se détestait, en cet instant.

-T'as prouvé ce que tu voulais? T'en as une plus longue? T'as marqué ton territoire?

Invité

Voir la nation à terre le satisfaisait, oui. Il n'avait pas le choix de l'avouer, étant une de ces nations colonisatrices dont le seul but, ou presque on s'entend, était de gouverner le monde. Bon, il y avait là une petite dramatisation, il n'était pas aussi idiot, mais mettre à terre des gens l'avait toujours réjoui. Après tout, ça fait toujours ça de plus pour l'égo d'une nation forte, mais légèrement vaincue.

« Non »

Il répondait ainsi à toutes ses questions stupides et inutiles. Il reste debout, son regard sur Finlande, sans le sourire qu'il avait habituellement. Il s'en fichait peut-être plus qu'il ne l'aurait cru. Après tout, ce n'était qu'un gamin voulant se prendre pour plus fort que soi.

« Rendu là, et étonnamment, mes mouvements n'étaient que de la légitime défense étant donné que tu as attaqué le premier. C'est étrange comme une situation peut nous échapper en un clin d'oeil... »

Il remit sa cravache dans la petite poche réservé à ça et se redressa, son regard toujours sur l'autre qui semblait enfin s'être calmé un tant soit peu. Il déposa sa main contre sa taille. C'était toujours un peu douloureux.

« J'espère seulement que t'as appris que parfois vaut mieux utiliser la bouche que les poings. Surtout quand on est en désavantage en partant... »

Il le regarda encore un moment.

« Hum...je crois que t'as compris la leçon...pour aujourd'hui. »

Il tourna les talons et laissa le finlandais tout seul, à terre, après leur combat. Il se fichait complètement de comment il se rendrait à l'infirmerie, il s'en fichait complètement s'il ne pouvait pas y arriver tout seul. Tout ce qui l'importait pour le moment, c'était de s'occuper de ses propres blessures. Il ne pouvait pas arriver à l'entraînement de natation comme ça...

Invité

(Désolé du double-post.
Finlande : Est-ce que tu postes un message de fermeture pour faire partie ton personnage ou pas ? Parce que sinon, ce topic est terminé :D
Merci pour ce RP )

Allemagne / Ludwig B. a écrit:: (Désolé du double-post.
Finlande : Est-ce que tu postes un message de fermeture pour faire partie ton personnage ou pas ? Parce que sinon, ce topic est terminé :D
Merci pour ce RP )

(Oui, j'ai hésité à en faire un, et puis d'un autre côté, Tino avait trop la rage ;p... J'en fais un de ce pas!

Merci à toi d'avoir encaissé les coups ;p c'était un bon RP, important pour Tino ^^;;;)

Malgré son envie de s'effondrer sur le sol, de relâcher la pression et de ne penser à rien (...enfin à part l'éviscération d'une certaine nation allemande), Finlande serra les dents pour se relever. Avec le bol qu'il avait aujourd'hui, s'il se laissait aller, Prusse ou encore Russie allaient débarquer.

Et là... Puissent les dieux lui venir en aide.

.........Remarquez, pour ce qu'ils l'avaient aidé aujourd'hui. Flûte, aussi, qu'est-ce qu'il fichait, Tyr?? C'était pas les gentils, qui devaient gagner à la fin? ....Parce qu'il était bien du côté des gentils, hein?

Evidemment, seul le silence lui répondit.

Avec un grognement, Finlande se força à se mettre en mouvement, prenant appui sur un des bancs des tribunes pour se mettre debout. Avec l'adrénaline qui retombait, tout son corps commençait à le lancer, lui arrachant des grimaces à intervalles réguliers. Il palpa rapidement ses membres, vérifiant que rien n'était cassé.

Une goutte de sang tomba sur sa manche. Il leva la main, effleura sa lèvre fendue et étouffa un nouveau juron.

Dans son malheur, restait une consolation : il avait des mouchoirs en papier dans son sac et les toilettes des vestiaires étaient relativement propres. C'est donc là qu'il échoua pour parer au plus presser : nettoyer sa plaie, et tenter de se reprendre en main, en se concentrant sur autre chose que la colère et le sentiment d'humiliation. De s'être trahi lui-même et de n'avoir pas été à la hauteur.

Découvrir son reflet dans le miroir n'aida pas vraiment : outre la lèvre fendue, sa pommette avait gonflé de façon inquiétante et pris une belle teinte rouge. ...Pas aussi rouge, cependant, que son oeil droit, qui n'allait pas tarder à virer au carmin puis au franchement violet.

'Super. Avec tout ça, si quelqu'un dans l'école n'est pas au courant que je me suis mangé une raclée, c'est qu'il est aveugle ou qu'il a hiberné pendant deux mois. ...........Je vais plus pouvoir parler qu'avec Grèce.'

Mine sombre, corps et esprit endolori, il se changea rapidement, jeta son sac sur son dos, et quitta la patinoire d'un pas rageur.

RP achevé

Invité

(Le plaisir était pour moi, merci d'avoir fait ce topic avec moi ?

et comme il le dit, topic terminé...)

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