On joue à cache-cache ? [Elona]

Les corridors étaient vides, tout semblait paisible dans ce cadre charmant, c’est ainsi que Freyr vagabonder dans les couloirs immenses et déserts de l’Académie.
C’est alors que des cris retentirent, et que le blond pu voir Elona encore poursuivit par son frère, une course poursuite où la jeune fille semblait commencer à fatiguer.
Il laissa passer sans rien dire la Kosovarde à côté de lui, la voyant ralentir un peu plus à chaque instant, puis reporta son attention sur le Serbe qui se rapprochait vers leur direction.
Bien sûr il aurait pu ne pas s’en mêler, mais quand une amie est en danger on se doit d’agir, et c’est-ce qu’il fit.
Au moment où ce frère indigne le frôla, le Féroïen lui fit un superbe croche patte avec un sourire non dissimulé, se retenant de rire en le voyant se manger le sol.

- Je t’avais pas vu !

Vengeance pour la pauvre jeune fille qui subissait ça chaque jour, espérant qu’elle est pu prendre assez d’avance pour semer l’autre, malheureusement elle s’était arrêté pour respirer un peu en plein milieu du couloir. Les injures que profanait la Serbie ne lui disait rien de bon, il venait de plus le mettre en colère qu’autre chose, le voyant se relever avec difficulté.
Il savait qu’il devait faire quelque chose pour l’aider n’importe quoi, même à se battre avec ce bourreau sans cœur même si il était plus petit.
Cependant il devait agir le plus rapidement, la bagarre serait un désavantage pour lui, ne réfléchissant pas plus il se dirigea vers Elona.
Le plus rapidement possible il la porta comme une jeune mariée, malgré des protestations de la jeune fille, et se mit à courir à toute allure.

Jetant par moment des regards en arrière, il pouvait voir que le Serbe leur courait après en criant, il fit tout pour accélérer le pas. Ils étaient mal, les couloirs semblaient devenir interminables, et personne d’autre à l’horizon.
Freyr resserra sa prise sur la jeune fille, il ne voulait la laisser tomber, il souhaitait l’aider du mieux qu’il pouvait.
L’illumination se fit lorsqu’ils changèrent de corridor, pour tenter se s’échapper, quand il vit l’inscription « salle de musique ». D’un regard en arrière il pouvait voir que le Serbe n’avait toujours pas prit l’intersection, soulagé il poussa la porte de la salle et la referma derrière lui en se laissant glisser contre elle.
Ils purent entendre des pas passer avec des cris de colère, le Féroïen laissa échapper un soupire de soulagement, desserrant son emprise sur la Kosovarde qu’il tenait toujours.

- On l’a semé, on est vraiment trop fort tu trouves pas ?

Il lui sourit, il avait réussi à la sauver des griffes de son frère, il n’en fallait pas plus pour le rendre heureux. Puis il inspecta la jeune fille, s’inquiétant alors de savoir si elle s’était fait mal, mais tout avait l’air normal.
La salle de musique était à moitié plongée dans l’obscurité, la plupart des rideaux avaient été tirés, ce qui procurait l’impression de la parfaite cachette.

Invité

« Bon ! Là, y en a marre ! Et non, ce n'est pas Elona qui parle, mais sa narratrice ! Oui, oui, nous avons aussi le droit de parole ! Ça serait un comble quand même, c'est nous qui les faisons vivre ! Bon, si je râle maintenant, là, tout de suite, c'est que j'en ai ras-le-bol ! Oui, ras-le-bol d'écrire tout le temps la même chose ! Faut pas déconner non plus, pourquoi doit-elle toujours courir ?! Attendez, vous vous rendez pas compte de l'ennuie que j'ai à écrire ça ! Mais faites quelque chose, je sais pas moi, enfermez le ce Serbie, il est malade de tout le temps lui courir après ! »

« Mademoiselle... »

« Non, tais toi Elona, là, je pousse un coup de gueule ! »

« Mais c'est que... je ne cours plus là... »

« Quoi ?! »

Effectivement, Elona se retrouvait dans les bras d'un charmant jeune homme blond, son mouton préféré, Freyr. Bien sûr, pour y arriver, elle avait couru un bon moment, mais le jeune homme avait inopinément fait un croche patte à son grand frère, lui donnant le temps de se reposer. Elle aurait dû courir encore, fuir le plus loin possible, mais elle n'en pouvait plus, ses poumons étaient en feu. Elle s'était donc retrouver porter comme une mariée, ne sachant pas où son ami l'amenait.

« Repose moi, Freyr ! Il te poursuit aussi, ce n'est pas ton affaire, je m'en occupe ! Lâche moi tout de suite ! T'imagines si ce débile de Vatican me voit et te voit surtout comme ça, il va s'imaginer des trucs, te quitter et tu seras malheureux par ma faute ! »

Ah la la, l'imagination n'a pas de limite... Comme si Vatican pouvait réfléchir autant ! Impossible ! Enfin bon, il n'était pas le problème le plus urgent en ce moment, sachant qu'un fou furieux gueulant les poursuivait. Freyr fit soudain un écart et rentra dans une salle. Serbie passa devant un peu plus tard, sans s'arrêter. Sauvés !

Freyr la reposa et elle s'éloigna rapidement, reprenant leur respiration ensemble. Elle ne savait pas quoi dire. Merci aurait suffit peut être !

- On l’a semé, on est vraiment trop fort tu trouves pas ?

« Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ? Tu t'es mis en danger, espèce de crétin »

Elle s'était relevée et empoignait le col de l'uniforme de Freyr. Il n'imaginait la violence dont pouvait être capable Serbie quand il était en colère. Mais elle, elle la connaissait et ne voulait pas que son ami la subisse !

« Gros crétin ! Il aurait pu te faire tant de mal s'ils nous avaient rattrapés ! T'imagines pas ce dont il est capable... Alors, ne me sauve plus jamais ! Je veux pas te voir blesser ! T'es trop fragile... Et t'es mon seul ami ici... »

Elle avait dit ça les larmes aux yeux puisque c'était pour elle une vérité trop blessante. Elle se souvenait de comment ils s'étaient rencontrés, c'était le premier jour. A la cantine elle était seule, tout le monde la dévisageait. Mais lui était venu, tout souriant et avait discuté et mangé avec elle. Puis il l'avait suivi alors qu'elle lui avait demandé de ne pas le suivre. Il était gentil, lui remontait le moral et la traitait comme un vrai pays. Ils étaient devenus amis comme ça. Tout simplement. Et elle ne voulait pas voir cette amitié entachée par les coups de son frère détesté !

Spoiler:

« Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ? Tu t'es mis en danger, espèce de crétin »

Freyr n’avait pu répondre, la jeune fille l’avait saisi à l’encolure de l’uniforme, et franchement il ne s’attendait pas à cette réaction.
Il imaginait plutôt qu’ils rigoleraient de la chute de Serbie, ou encore qu’elle le remercie bien plus doucement que cela, mais certainement pas à être agressé comme cela.
À cet instant il aurait aimé lui expliquer que c’était pour l’aider, qu’il ne pouvait pas la laisser sans défense, et que ce n’était pas grave si il se mettait en danger pour ça.
Mais en voyant la peur que reflétait la lueur dans les yeux d’Elona il n’arrivait pas à dire quelque chose, il ressentait une certaine peine pour elle qui le faisait se sentir mal, alors il restait là à la regarder.
La brune n’avait pas eu une vie facile, bien qu’il ne connaissait pas l’intégralité, le peu qu’il avait entendu lui avait donné envie de la protéger de son frère.
Il s’en voulait aussi de l’avoir mise en colère, c’était une affaire de famille qui normalement ne le regardait en rien.
Cependant il n’aurait pu en aucun cas la laisser tomber, le Serbe lui aurait sans aucuns doutes fait du mal si il serait tomber sur le dos de sa sœur.

« Gros crétin ! Il aurait pu te faire tant de mal s'ils nous avaient rattrapés ! T'imagines pas ce dont il est capable... Alors, ne me sauve plus jamais ! Je veux pas te voir blesser ! T'es trop fragile... Et t'es mon seul ami ici... »

Le blond voyait maintenant les yeux gorgés d’eau salé celle de son amie, pendant que ses paroles révélaient ce qu’elle avait sur le cœur, un tableau qui faisait mal à voir.
Cette confession laissait entrevoir la méchanceté du grand frère, il avait dû être sacrément violent pour que la jeune demoiselle réagisse ainsi, et l’envie de la défendre se faisait alors plus fort.
Il ne pouvait et ne devait en aucun cas la laisser seul avec ce gars, il se devait de protéger son amie quoi qu’il puisse arriver, une forte amitié partageait par les dires d’Elona.
Au début la jeune fille semblait vouloir rester solitaire quand il l’avait aperçu, mais il avait rapidement compris qu’elle se sentait mal à l’aise face aux regards des autres qu’elle agissait ainsi, alors sans hésiter plus il avait été la voir pour ne pas qu’elle se sent seule.
Rapidement l’amitié c’était installé entre eux deux, maintenant ils traînaient ensemble ou s’aidaient dans les devoirs, et une forte complicité était là.
Pourtant Freyr n’osait jamais trop la questionner sur son passer, le regard de tristesse que la Kosovarde avait à cet instant le dissuadait, elle ne voulait certainement ne pas s’en souvenir.
Doucement le blond se mit correctement sur ses jambes, puis attira son amie contre lui, délicatement il la serra pour la réconforter.

- Elona si j’ai fait ça c’est parce que tu es une amie précieuse à mes yeux, donc je trouve normal que je me met en danger pour protéger quelqu’un qui m’est cher, et comme tu le dis si bien je suis un gros crétin donc t’y peux rien.

Il souriait en disant cela, il voulait la rassurer sur cette affaire, rien ne pouvait perturber cette amitié et surtout pas un grand frère casse pied.
La câlinant toujours il espérait qu’elle réalise qu’elle n’était pas seule, elle pouvait compter sur lui quoiqu’il arrive et pour n’importe quoi.
Après quelques secondes à la câliner il desserra son emprise, affichant toujours son sourire sur son visage, souhaitant qu’elle aille maintenant mieux.
Et puis le souvenir qu’ils se trouvaient dans la salle de musique lui revient, regardant alors les quelques instruments visibles et variés qui s’y trouvaient, il se demandait si il pouvait lui remonter le moral en jouant.
Non Freyr ne s’avait pas jouer due un quelconque instrument, mais justement cela qui rendait la chose comique, et il comptait bien faire sourire son amie.

- Si on en profitait d’avoir toute la salle ? Genre ce faire un concert miniature ici, ça serait cool.

Spoiler:

» Petit carnet caché sous l'oreiller
» Elona Miskovic / Kosovo
» Énième pardon [PV:Elona~Kosovo]