La solitude heureuse? [Libre]

Le vent, ce jour là, venait du nord. Il apportait une température fraiche, et avait emporté quelques nuages avec lui qui couvraient le ciel bleu devenu gris. Le toit était le meilleur endroit pour avoir un frisson lors de ces journées couverte, et c'était là que Gilbert était. C'était son endroit préféré dans tout le collège, le seul où les profs ne venaient que très rarement et par seulement un temps chaud et ensoleillé, les autres élèves venaient s'y réfugier. Cela voulait dire que pour cet instant, cette journée là, le jeune prussien aurait la paix. Sa journée n'avait pas été des meilleurs. Il était allé à la salle communautaire pour se faire de nouvelles alliances vu qu'il ne voyait pas souvent ses deux meilleurs amis ces temps-ci. Il s'était senti comme un étranger dès qu'il avait mit les pieds dans cette salle. Tout le monde l'avait fixé sans arrêt.

-Ce doit être parce qu'ils me trouvaient vraiment awesome, ha ha, se dit-il à voix haute.

Il s'avança jusqu'au rebord du toit, là où il y avait la grille, et s'y accota. Bien qu'il se tuait à se dire tout le temps à quel point il est le meilleur, cette fois-ci, il sentait qu'une partie de lui être en désaccord. Il essaya de se rappeler ses évènements de la journée:

Il avait essayé de parler avec Seychelles, mais avait répondu à sa question et ensuite l'avait ignoré. Ensuite avait commencé une conversation…je dirais plutôt essayé, de commencer une conversation avec Égypte, mais celui-ci était aussi muet qu'une carpe. De plus, ce jeune homme avait une peur des cellulaires, on ne sait pourquoi. Pendant ses tentatives de communiquer avec l'arabe, Scotland s'était mêlé à la discussion (faible discussion) et avait remis à sa place l'allemand pour ensuite l'ignorer mais toujours le fixer. Gil ne se sentait pas encore vaincu. Il avait remarqué une jeune fille, plus jeune que lui, le fixer. Il essaya et avait tenté sa chance. Elle avait l'air très timide et c'était toujours le prussien qui engageait la conversation. Découragé, il avait fait semblant que son téléphone portable avait sonné pour quitter la salle, mais c'était aussi surtout parce qu'il n'avait pas envi de se faire sermonner sur son uniforme par Autriche. Tout ça pour ensuite finir sur le toit.

-Maintenant que j'y pense, mes seuls vrai amis sont France et Spain, réfléchit-il à voix haute, toutes ces années passées, à me faire croire que j'avais une tonne d'amis, ce n'aurait qu'été une illusion que mon esprit se serait créé? Des images créés pour me réconforter, comme les amis imaginaires de England.

Il s'assit et se laissa tomber sur le dos. Les bras logés derrières sa tête comme soutient, les jambes allongés et croisés. Sa position de sieste venait d'être adoptée, dormir lui évitait de se morfondre sur lui même et de laisser son esprit danser avec le vent et son sifflement. L'endroit était paisible et silencieux. Bien qu'il appréciait cette solitude, Prussia avait presque envi que quelqu'un vienne le déranger dans sa sérénité. Juste pour lui prouver que son raisonnement était faux.

Il cru entendre des pas. Il croyait que c'était un rêve qu'il faisait, jusqu'à ce que son "imagination" lui dise:

- Bonjour Prussia

Il entrouvrit un de ses yeux rouges, pour apercevoir devant son visage une forme brune et carré. Il se tenta une seconde fois pour mieux voir ce qui se tenait au dessus de lui en ouvrant les deux yeux cette fois-ci.

"du chocolat?!", pensa-t-il.

Seulement, au bout de carré de sucre se tenait une jeune fille blonde. Elle avait les yeux verts émeraude et un teint rosé pâle. Celle-ci était vêtu d'une longue veste noire et portait une écharpe blanche en raison du temps froid. Il l'a reconnu après que son cerveau se soit remit en marche, ce qui lui prit quelques secondes. C'était Belgique, la petite soeur de Netherlands. Elle était venu habiter chez nous lorsque nous étions encore chez Old Fritz. Ça faisait longtemps que je l'avais vu. Elle était maintenant une belle et grande jeune fille. Ce doit être grâce à nous, je dirais surtout grâce à moi. Il a beau avoir l'air et à agir comme un rebelle, mais il sait me tenir lorsqu'il s'agit d'aristocratie, il a passé une partie de sa jeunesse dedans quand même. Présentement, il préférait en profiter et se laissait aller pour ce qui était de sa conduite. La belge lui posa une question qu'il entendit à moitié, perdu dans ses souvenirs, mais il réussit à en comprendre la phrase grâce au mots "peur d'attraper froid", qui ont été les seul à atteindre ses oreilles.

-Le awesome moi? Attraper froid? Jamais, lui répondit-il, je suis fait fort. Et toi, quel bon vent t'amène? outre ce temps froid.

Bien qu'il avait dit le contraire, il commençait effectivement à avoir un frisson. Sa veste rouge n'était plus assez suffisante pour le réchauffer. Mais il était très têtu et faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître. Il prit le morceau de chocolat belge que la jeune fille lui tendait, et se mit à le grignoter Le chocolat n'était ce qu'il préférait, mais ça lui faisait chaud au coeur de recevoir un présent.

- Ah juste, cela m'a échappé, mais il était évident que le grand Prussia ne peut avoir froid, il a trop la classe pour ça

Enfin quelqu'un qui le reconnaissait à sa vrai valeur. Il l'aimais bien, elle était sympathique, joyeuse et amicale avec moi malgré son comportement. La blondinette s'assit à côté de lui. Elle regardait le paysage et le ciel, mais lui la regardait pour essayer d'obtenir une réponse à sa question. Avant qu'il ne puisse lui reposer la question, elle se retourna, le regarda et sourit. Doucement, elle retira son écharpe blanche comme la neige et l'entoura autour du cou de l'albinos. Sa bouche commença à produire une petite fumée dû au temps froid. Il n'avait pas été très bon sur ce coups pour cacher qu'il avait froid. Toutefois, il avait beaucoup apprécié le geste de la jeune fille. Elle n'avais rien dit à ce sujet pour le dégrader et lui avait simplement fait sentir qu'elle préférait l'avoir au chaud plutôt qu'en "popsicle". Elle lui fit un autre petit sourit avant de se retourner et regarder à nouveau le paysage. Ce fut à ce moment qu'elle répondit à la question:

- Eh bien, je ne sais pas trop. Je m'ennuyais dans ma chambre, et je voulais prendre un peu l'air. Et voilà que j'ai atterri ici. Et dans le fond, tant mieux, ça faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas vu !

"Elle s'ennuyait?" pensa-t-il. Comment une jolie jeune fille comme elle pouvait s'ennuyer? Elle devait avoir plein d'amis avec qui passé son temps. Ça ne rentrait pas dans la tête de Gilbert qu'elle préférait passé son temps avec lui. Il avait bien envi de lui demander la raison pour laquelle elle passait son temps avec lui, mais il avait encore sa réputation à sauver.

-C'est sur que c'est meilleur en la compagnie du awesome moi quand même, dit-il ricanant un peu, mais c'est vrai que ça beaucoup de temps qu'on s'est vu quand même. Tu t'es beaucoup embellit je dois dire.

Il prit une autre bouchée de chocolat. C'était sucrée, il aimait bien le goût alors que le temps était si froid. Son moral remontait petit à petit à chaque bouchée qu'il prenait. Ce chocolat faisait vraiment des effets miraculeux.

-Dis-moi, est-ce que ce chocolat est plein de substances illicites? Parce que ça me fait sentir plus joyeux que je l'était à chaque bouchée que je prend.