Évacuer la colère [solo, ouvert]

Invité

Spoiler:

J'entrai dans la salle qui était vide... À onze heure le soir c'était plutôt calme. J'en avais besoin de calme...

Je ne pouvais pas croire ce qui se passait. Comment pouvait-on se mettre dans une situation pareille... Et comment pouvait-il se laisser mener de la sort? Comment Ludwig faisait-il pour laisser le mec à jupon le sermonner alors que lui-même n'avait pas patte blanche?

J'avançai vers le fond de la salle, vers la section du club de boxe. Je pris dans mon sac mes gants d'entrainement. Les gros gants de boxes étaient pour les faibles, le vrai sport se fait à mains nues... ou presque nue. On a plus le droit de s'entraîner à main nues sur les sacs depuis que j'y ai laissé au moins un litre de sang.

Je me plaçai devant un des plus gros sac. C'était encore le seul qui pouvait contenir mes coups. Les autres bougeait trop. Quoi qu'après avoir aligné quelques coups, celui-ci grouillait un peu... Ou était-ce le résultat de ma colère qui faisait en sorte que je tapais plus fort ?

Peu importe. Taper me faisait du bien. Je pouvais oublier tout ce tracas autour de moi, me concentrer sur une chose qui ne me faisait pas chier. Je déteste quand on s'attaque à mon frère, peu importe la raison. Si lui n'a pas le droit à l'erreur, pourquoi les autres veulent-ils ce droit ?

Dans la salle, on ne pouvait entendre que la ventilation et mes coups... j'étais vraiment seul et je ne m'en rendais plus vraiment compte.

Invité

*Pouf*....*Tap*...*Pock*

-Outch!

C'est pas malin de taper la bordure de métal... Pourquoi ont-ils mis les sacs aussi proches du mur aussi ?

M'enfin, j'en ai terminé avec ces sacs. J'avais besoin d'autre chose. Je ramassai alors dans mon sac un outil indispensable : mon lecteur mp3. J'installai les écouteurs dans mes oreilles, le lecteur dans ma poche gauche puis alla remplir ma gourde à l'abreuvoir. Une fois prêt, je pris place sur un des tapis roulants de la salle. Regardant le tableau de commande, je ne savais pas trop quel programme choisir... Tien, l'extrême. Quoi de mieux qu'une bonne heure à monter de fausses côtes et descendre dans de fausses vallées pour se changer les idées...

Je tentai de sortir tout ceci de ma tête... La situation n'avait plus aucun sens. Je ne reconnaissais pas mon frère dans tout ça. Ludwig était un conquérant, comment une situation du genre pouvait redéfinir ses propres valeurs ? Il a fumé ou quoi ?

Et Scotland... je ne pouvais plus sentir ce mec. Il m'avait mis les nerfs à fleur de peau. Il jouait la vierge offensé alors que je savais bien qu'il avait une grande partie des tords. Les lâches en son genre, je ne pouvais pas les sentir.

Et en plus, il a failli tuer son stupide . Merde, un pervers... faut être con pour croire à mes conneries. Et s'attacher de la sorte à un sushi sans riz, faut être nase.

Je me mis à chantonner un peu les refrains de ma musique, je devais ne plus penser à tout ça, j'allais finir par éclater...

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