Bonjour, je voudrais changer de chambre s'il-vous-plaît. [Libre]

France avançait comme un zombie dans les corridors. La dispute avec ~~son petit lapin~~ UK cette fois-ci était irréversible. Encore une fois. Ils s'étaient séparés combien de fois ? Francis avait arrêté de compter. Pourtant, ce n'était pas toujours de SA faute. Oh non. Monsieur gros sourcils n'était pas plus parfait que lui. Son côté tsundere avait fait perdre patience au blond plus d'une fois.

Bon, aujourd'hui c'était entièrement de sa faute par contre. C'est lui qui avait envoyé promener gros sourcils. Les évènements des derniers jours avaient glissé hors de contrôle, entraînant France dans une spirale descendante. America, Féli, Lys, Allemagne, tout le monde était devenu fou. À chaque fois que France fermait les yeux, il revoyait Féli se coller contre lui, ses lèvres contre les siennes, son air innocent transformé en... L'Européen s'arrêta, appuyant sa stature contre un des superbes colonnes de l'entrée de l'Académie.

*Pense pas à ça Francis... Ça ne t'a attiré que des ennuis.*

Les superbes yeux bleus de Francis se levèrent vers une petite affiche au fond du corridor. Secrétariat. C'est là que lentement mais sûrement le Français se rendait. Il devait changer de chambre. Vivre avec Arthur était presque insupportable lorsqu'ils étaient un couple, Francis n'osait pas imaginer ce que ça serait maintenant. Son lit devait être remplit de clous, d'épingles ou d'autres trucs encore pire dont il ne voulait même pas imaginer les dégâts possibles qui pourraient être fait à sa magnifique peau de pêche.

Reprenant sa marche, France salua quelques personnes de la tête. Il n'était pas d'humeur à être sociable, mais le Français avait une façade joyeuse, après tout il avait une réputation à maintenir. Un soupire échappa les lèvres du blond.

Invité

« Tu as l'air d'un martyr mis en vedette avec un sourire comme ça... »

Cette voix tranchée, avec un accent tout ce qui avait de plus allemand, appartenait bel et bien à la nation blonde, Allemagne. Il passait par là lorsqu'il avait remarqué le français. Jamais il n'avait vu le séducteur dans un tel état. Il ne le plaignait pas. Cet idiot avait malheureusement flanché devant les beaux yeux de l'Italie innocente et stupide. Il n'avait que ce qu'il méritait, bien que connaissant les deux nations en froid, il était certain que tout finirait par s'arranger. Après tout, ça avait été comme ça depuis toujours. La France et l'Angleterre avait une longue relation d'amour et de haine derrière eux. N'importe quelle nation près de leurs portes et un minimum intelligente pouvait voir que ces deux-là, sans pouvoir vivre ensemble, ne pouvaient vivre l'un sans l'autre. Ce qui était plutôt pathétique et ironique.

Il posa son regard bleuté sur la silhouette de la nation française. En fait, il ne le détestait pas vraiment. Pas plus qu'il était supposé le haïr. La haine qui avait grandit après Feliciano, la haine qui le dévorait à chaque fois qu'il posait ses yeux sur la beauté française n'était du qu'à lui-même. Cette haine lui était destinée, mais il devait la faire sortir. Malheureusement, la personne la plus coupable après lui-même : France. Il le respectait. Il respectait sa résistance, même après l'avoir fait ramper à ses pieds, la France était restée fière. Démolie, mais fière. C'était une qualité chez ses adversaires qu'il admirait. Il ne savait pas s'il était capable de la même chose. Il avait certes une fierté qui l'empêcher de plier, mais ce n'était que de la fierté. Avait-il l'étincelle de la résistance ? Il n'en était pas certain. Ayant été dominant bien longtemps, il n'avait jamais pu réellement en faire l'expérience. Et ce même s'il avait été mis à terre de nombreuses fois. Il se relevait toujours, fier.

« Les rumeurs courent plus vite que vous deux...France, jeté. Pour infidélité. Une première. »

Le « première » était d'un sarcasme évident. Tout le monde dans cette école savait très bien les penchants de France. Ou du moins...se doutait bien que le séducteur en rafales n'était peut-être pas du genre à rester tranquillement dans une seule couche. Il ne savait pas trop pourquoi il le provoquait. C'était sortit tout seul...il soupira. Vraiment. Ce gars le rendait malade. Il ne savait plus ce qu'il pensait de lui. Ne savait plus ce qui était ressentiment destiné à lui-même ou réelle haine envers la nation. Il n'était plus certain de grand chose depuis qu'il sortait avec Lys en cachette d'Alfred (z'ont pas encore péter leurs plombs quand France et Art sont plus ensemble)

Il regarda l'endroit où il se trouvait, le hall d'entrée, proche du secrétariat et tout. Il haussa les épaules, puis laissa tomber son regard à nouveau sur France. Au fin fond de lui, Allemagne venait aussi pour s'assurer que France se remettait tranquillement debout. Il y avait des ennemis que l'on ne veut pas perdre...

Le sourire faux du Français devait vraiment être raté pour que même l'Allemagne le remarque. Lui qui pourtant était bon comédien d'habitude. Bon il n'était vraiment pas son assiette. Il se disputait toujours avec Arthur, mais rarement, il mettait fin à leur "relations". C'était toujours Arthur qui partait sous un coup de colère. Qu'est-ce qui lui avait pris cette fois-ci ? Une petite voix dans sa tête résonna : "Tu en as assez d'être traité comme de la merde" C'était en partit vraie. Arthur pouvait être tellement méchant avec lui. Bon, oui il le trompait. Arthur savait qu'il était coureur, et avait accepté ce fait lorsqu'ils avaient commencés à sortir ensemble. Alors pourquoi ramener ça sur le tapis ?

Puis non, ce n'était même pas ça la raison de leur stupide dispute. Il ne s'en souvenait plus vraiment. Quelque chose de con. Il se rappelait que le blond lui avait encore lancé une remarque désobligeante. Un soupire échappa à France. Il leva les yeux vers le blond qui le fixait. Tu veux mon portrait ? Sûrement. Après tout, Francis était quasiment la réincarnation d'Appolon.

Pourtant, la provocation d'Allemagne le laissa indifférent. Ce qu'il avait dit était vrai. Pas de quoi en faire tout un plat.

- Oui et c'est bon débarras. Il me traitait comme de la merde.

Non mais, il lui avait écrit un poème, le couvrait d'affection que demander de plus ? La lune ? Screw this. Il en avait marre de ramper. Maintenant, il était libre comme l'air et il s'enverrait en l'air avec toute l'école. Dans tes dents Arthur. Le blond remarqua que le regard de l'Allemand semblait avoir découvert où il allait aller. Nouveau soupire.

- Je veux seulement aller changer de chambre. Tu m'insulteras, rira de moi ou peu importe après que j'aie changer de chambre O.K. ?

Invité

France répondait toujours de la même façon à ses insultes et provocations. Avec un calme et un charme naturel. Ça ne le frustrait pas du tout. Il aimait bien même. Peut-être parce qu'il avait l'habitude qu'aucune nation ne lui résiste. La France était celle qui lui avait donné le plus et le moins de mal. L'avoir fait rampé lui avait fait du bien et l'avoir vu se relever avec autant de détermination avait simplement jouer sur sa façon de percevoir les choses. Ils n'étaient pas amis pour autant. D'accord, ils avaient dansé ensemble, ils avaient joué ensemble, etc, mais l'amitié n'avait jamais embarqué. Allemagne considérait plus cela comme un respect mutuel étrange et haineux. Tout simplement. Pas l'amour et la haine non. Simplement...il ne savait pas trop en fait. Avait-il de l'admiration pour cette nation ? Non...pas vraiment. Du respect. C'était vrai ça et que ça. Il ne voyait pas d'autres choses, d'autres énoncés pouvant correspondre à ce qu'il ressentait pour France. Il n'en avait aucune idée.

Le traitait comme une sous-merde ? Hum...avait-il manqué un bout. D'accord, Arthur était un des êtres les plus exécrables de la planète – si on les oubliait son frère et lui – mais tout de même, France n'avait pas été un tendre avec lui. Un coureur vétéran comme petit ami, qui ne le touchait jamais en plus, il y avait de quoi en avoir marre un jour. Même si Arthur le savait que c'était une relation « libre », même si l'anglais savait que le français n'était pas fait pour la fidélité. Tout cela devait être pris en compte. Le problème dans ce genre de....problème justement, c'était que les concernés n'assumaient aucune des fautes chacun de leur côté. Alors rendu là...valait mieux jeter l'éponge et tout recommencer. Est-ce qu'ils allaient se remettre ensemble ? Oui. Il en était certain. Pourquoi ? France. Angleterre. Deux mots et vous avez la raison.

« Comme si tu n'étais pas responsable de votre malheur aussi. »

Il était narquois, mais pas réellement méchant. Il constatait. Se défouler sur Francis n'était pas son but ultime de la journée, alors il se gardait bien de partir dans les grandes insultes éphémères et inutiles. Il ne se la jouait pas les grands baraqués. Jamais avec France. Il ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs. Pas que c'était son aîné...ce qu'il en avait rien à cirer des âges ici. On l'énervait et il tapait, peu importe le QI, l'âge, la mentalité et le sexe de la personne. On l'avait souvent accusé de discrimination. Ah oui ? Il frappait tout le monde, sans se préoccuper de la race, de la couleur, etc de ce qu'il agressait. Point.

« Changer de chambre... »

Il regarda le secrétariat.

« Hum...je venais changer la case boulot dans mon dossier... »

Je m'en fiche, tu t'en fiche, il s'en fiche, on s'en fiche. Sérieux, il s'en fichait aussi, mais ça voulait dire qu'ils allaient au même endroit. Donc bon.

« On parie quelque chose ? Si tu fais ça...tu le regretteras amèrement. »

Simple constatation. De l'intérieur, on ne voit jamais sa propre relation comme les autres pouvaient la voir. Il était facile pour une personne extérieure de voir les détails qui leur échappaient à tous les deux. Ludwig était de ceux-ci. Les deux s'aimaient. À en mourir. Les deux étaient trop cons. À en mourir. Il mis ses mains dans ses poches, jeta un léger regard vers la nation française et le suivit lorsqu'il se dirigea vers le secrétariat. Il devait changer commis d'épicerie pour serveur et donner le numéro de téléphone de Christian. Ce cauchemar ambulant...

Le jeu de : « je te passe le blâme », Francis commençait à en avoir marre. Faut croire que tout le monde le percevait comme le vilain de l'histoire et que rien n'y changerait. Un long soupire échappa au Français. Bien sûr UK était parfait. Le pauvre petit faible et fragile UK qui fait pitié parce que le grand méchant loup français l'odieux vilain impure qui était infidèle. [Mode sarcasme Off] Arthur n'a bien sûr jamais levé la main sur lui. Les trois cicatrices dans son dos, les millions de bleus, les joues rouges, il s'était tout fait ça tout seul. France, maso à ses heures. Depuis leur tendre enfance, le Français recevait des coups de la part de l'homme aux gros sourcils. Il en avait même des preuves photo.

Pourtant, il ne s'en plainderait pas. Oh non. Plutôt crever. Il avait sa fierté. Peut-être que son pays ne gagnait pas beaucoup de guerres, mais il avait une résistance épique. De toute façon il était condamné à se battre constamment avec l'anglais. Cruel destin. Ce qui le ramena au présent.

Changer de chambre. Malgré ce que l'Allemand pouvait en penser, France ne le regretterai pas. Le blond savait pertinemment que lorsqu'il rentrerait chez lui, des centaines d'objets pointus et coupants et piquants serait dans son lit. Il devrait tout inspecter, chaque centimètre carrés pour ne pas se planter de quoi dans les fesses. Il irait sans doute dormir dans le parc ce soir. Comme à chaque fois qu'ils se sont disputés. Les étoiles étaient témoins de son chagrin. France poète à ses heures

Le chemin vers le secrétariat semblait interminable. Il faisait combien de mètres ce foutu corridor ? Il voulait juste changer de chambre. En finir avec ces disputes, l'air de chiot battu qu'Arthur affichait lorsqu'il rentrait une odeur de sexe et de quelqu'un d'autre accroché à sa peau.France râleur à ses heures.

- Je veux juste que ça s'arrête....

Invité

Spoiler:

Le blond regardait toujours la nation française. Il savait très bien que France n'était pas le seul à blâmer, mais dans cette situation c'était son infidélité qui avait détruit leur couple cette fois-ci. Ils continuaient donc leur route vers le secrétariat qu'il commençait à avoir hâte d'atteindre. Il lui arrivait d'aimer la conversation avec Francis, mais là...avec le français dans un état de quasi dépression profonde et d'un complexe de martyr, l'allemand trouvait sa compagnie plutôt lourde. Leur couple était fait ainsi et le décourageait un peu. Aucun pays ne voudrait avoir ce genre de relation avec quelqu'un. Quelqu'un arrivait-il seulement à comprendre pourquoi les deux jeunes hommes se courraient après alors qu'ils en souffraient plus que personne.

Le couloir était long. Avait-il été allongé depuis son dernier passage ? Il en avait l'affreuse impression...

« Hm...karma... »

Il n'avait rien à dire de plus. France n'aurait jamais la paix et ça ne s'arrêterait jamais, parce que sur son passage, des gens souffraient. D'accord, lui aussi avait mal, mais c'était majoritairement ce qui lui revenait après ses propres bêtises. Il ne croyait pas trop au karma, mais en ayant fait des bêtises dans sa vie et en ayant reçu pas mal de conséquences parfois extrêmement cruelles, il commençait à croire que quelque chose rendait l'équilibre de leurs gestes. Sinon tout le monde serait libre de faire n'importe quoi sans même avoir à réfléchir à ce qui pourrait revenir contre eux.

Ils arrivèrent enfin vers la secrétaire et l'allemand se permit de passer avec le français. Il regarda la femme plus petite que lui, puis s'approcha.

« J'aimerais changer quelque chose dans mon dossier d'étudiant... »

L'autre hocha la tête, puis revint avec son dossier et un crayon. Ludwig changea l'appellation : commis de l'épicerie pour serveur dans le restaurant de la ville. Il y marqua le numéro de son imbécile de patron, marqua l'adresse du restaurant, puis lui rendit le tout. La secrétaire le parcourut, puis leva un regard vers lui, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

-Et bien merci jeune homme, à la prochaine...

Son sourire l'agaçait. Il se doutait qu'il la croiserait un jour sur son lieu de travail. Il s'effaça finalement en soupira pour laisser à France l'occasion d'y aller.

« J'espère que tu y as réfléchit. »

Il bailla. Et s'appuya sur le mur.

Bon, France était peut-être un petit peu Drama Queen. Mais il en avait vraiment eu marre de l'humeur de l'Anglais. Il est toujours de mauvaise humeur. Au plus lointain de ses souvenirs, le Français pouvait se rappeler la mauvaise humeur devenue maintenant légendaire de d'Arthur. Pourtant, il aimait tant de choses chez son ex-future-ex-petit-ami. Autant il l'aimait, autant il le détestait. Là était le problème dans leur relation. Ça ne prenait pas un génie pour voir qu'ils s'aimairnt par-dessus la tête. C'était peut-être là leur propre perte. L'allemand avait un bon point, il le regretterait sans doute s'il changeait de chambre. D'un autre côté, il dormirait mieux. Malgré ses infidélités, le Français avait toujours un pincement au coeur lorsqu'il rentrait la nuit tard.

Sans compter qu'il ne trouverait plus d'objets dangereux dans ses draps de temps en temps. Et qui sait, peut-être qu'il irait dans une chambre avec quelqu'un se sexy ? Genre Espagne ou le mignon petit Canadien. Juste à cette idée, Francis bavait à en remplir des chaudières complètes. Quelle joie ça serait de partager ~~son lit~~ sa chambre avec le mignon petit blond !!

Alors que le Français rêvassait aux millions de choses qu'il ferait à un certain Canadien, l'Allemand se tourna vers lui. Réfléchir. Oui, devrait faire ça. Quoique. L'image de Canada à moitié à poil, sans défense, gémissant. Ou celle de Arthur grognon, qui se plaint au moindre bruit, respire, mouvement.

Dur choix. Le Français s'avança, ouvrant la bouche pour demander un formulaire de changement de chambre. Il devait le faire, depuis 6 ans il endurait tellement de choses... Comme la fois où ils avaient fait une bataille d'oreillers et qu'ils avaient finis dans le lit d'Arthur à s'embrasser et à se cajoler. Les nombreuses fois où l'anglais l'avait aidé avec ses devoirs, et qu'en récompense, le blond lui avait acheté un petit quelque chose pour lui faire plaisir. Les soirées avec Lysander à habiller Arthur, à rigoler et s'amuser.

France ? Le formulaire...

Gros soupire. Il ne pouvait pas faire ça. Tant pis. Il irait dormir dans le parc ce soir.

- Ç-ça va aller... je vais me débrouiller...

Il fit demi-tour et lança un regard de défi à l'Allemand en voulant dire : « Rit de moi si tu l'oses !! »

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