Devant le Buffet

Un soupir eut presque pu s’échapper des lèvres de l’autrichien. Mais évidemment, un véritable aristocrate se devait de ne pas…hein ? comment ça, vous le savez déjà ? Je vous trouve bien impertinents, vous lecteurs et vos anticipations. Mais un noble n’a cure d’être ennuyeux ; ce qui l’importe est d’agir convenablement dans la situation qui l’exige. Et cette situation…eh bien, la noblesse autrichienne était encore en train de l’évaluer. Avec un haussement de sourcil que nul ne pourrait voir puisqu’il arborait un masque. Non pas que cela le dérangeait. Il préférait plutôt que, pour une fois, on essaye de ne pas voir à quel point ses joues pouvaient rougir par quota de commentaires déplacés…car, croyez-le ou non, cela semblait être le passe-temps national de certaines personnes en ces lieux.

Il arriva dans un majestueux et dignifié flottement de cape noire, un tourbillon d’austérité élégante. Il semblait que ce n’étaient que dans ces costumes d’un siècle passé qu’il pouvait à peu près l’air à sa place, à vrai dire…Roderich jeta un coup d’œil aux lieux derrière son loup…Une fête costumée…Oh, ce genre de choses n’était pas dans ses habitudes, mais que diantre ! Il fallait bien s’accoutumer aux cultures locales, même si cela signifiait côtoyer de la compagnie parfois douteuse. Il serait jugé indigne d’en faire autrement. Et puis…aussi…il aurait été dommage de ne pas utiliser ce vieux chapeau, et ne pas faire quelque chose de ce tissu de velours avec des ciseaux, du fil et de l’aiguille…Bon. Peut-être que le masque était une fantaisie futile… mais…Il l’aimait bien. En réalité.

Roderich marcha solennellement, parcourant la salle vide…Il n’allait surement pas danser. Arrivant au niveau du buffet, il se dit que manger à une telle heure manquerait bien de cérémonie…de plus, comptaient-ils leur manger quoi que ce soit debout… ? Autriche frissonna un peu à l’idée…puis le fit davantage en apercevant de dos un espèce d’individu avec des…oreilles ? (bonté divine) en train d’essayer d’empiler autant de victuailles que possible sur son assiette. Qu'il ne reconnut point (de dos...et avec des oreilles?! vous lui en demandez trop) mais...il fallait probablement aisément conseiller cette âme perdue…enfin, selon lui. Et il ne pouvait qu'avoir raison, étant Autriche et étant raisonnable. Lui.

« Hum…Vous devriez prendre garde à ne pas consommer excessivement…jeune homme… » fit-il remarquer d’un ton calme, avec une touche de désapprobation. « Vous le regretteriez probablement. »

Ce commentaire moralisateur était déjà assez austère quand Autriche était en habits…bon, disons « normaux » (pour lui) mais tout de noir vêtu tel un fantôme vengeur, l’effet était…grandiose.

Repose cette assiette…ou tu brûleras en enfer !
Enfin…c’était une interprétation de la manière noblement indignée dont il réajustait son masque. Faute de lunettes. Les petites habitudes d'un aristocrate sont bien difficiles à perdre…

Feliciano était complètement obnubilé par la nourriture qui se présentait à lui en ce soir d'Halloween. Des entrées à perte de vue, des plats des plus colorés les uns que les autres. Son assiette a la main, il commençait a faire doucement mais surement ce qui serait son entrée personnelle. Pêches au thon, tomates mozzarella, petit four, foie gras, cacahouettes, chips, pain, fromage, salade de pâtes ... Il voulait tout goûter, et il ne s'en priverai certainement pas ! Cependant, il n'avait pas prévu qu'un certain jeune homme le coupe en si bon chemin.

« Hum…Vous devriez prendre garde à ne pas consommer excessivement…jeune homme… »

Le jeune Italien se figea net. Il regarda son plat et en effet, c'était "excessif". Un peu. Ou peut être trop ? En vérité c'était une montagne qui se dressait dessus. Il se retourna vers la personne qui lui fit la remarque.

« Vous le regretteriez probablement. »

Il devait sûrement avoir raison. Il ne pourrait que avoir mal au ventre. Mais en même temps le garçon au déguisement de loup garou était bien connu pour avoir un estomac sans fond. Mais quand même. De plus, il était très impressionné par l'homme en face de lui. Tout de noir vêtu, et avec le ton de sa voix ... Qui ne lui était pas inconnue d'ailleurs ...

" Tiens ... Qui se cache la dessous ? " Le brun réfléchit un instant " C'est déjà pas Lulu, je l'aurais reconnu ... Pas UK non plus, il est pas aussi grand ... Pas le genre d'America non plus ..."

Feli jeta encore un regard à l'homme face à lui. Il avait la classe. Il était distingué. Mais pas exhubérant, donc ça ne pouvait pas être Francis Nii-chan. Et soudain, ce fut l'illumination !

" Ah Rody, c'est toi ! Il te va vraiment bien ce costume ! C'est marrant, je pensais qu'on t'aurais demandé de faire la musique au piano, histoire qu'il y ai une jolie musique d'ambiance ... " Il jeta en vitesse un coup d'oeil à son assiette. " Tu as raison. C'est bien trop. Si tu veux on partage "

Et sur ces dires, le jeune Italien lui fit un sourire rayonnant

[ J'ai fait comme si ils se connaissaient déjà, vu que pour moi Feli a passé du temps avec lui quand ils étaient petits ... mais si ça va pas je réarange mon post :) ]

[Aucun problème! <3]

L’individu glouton aux oreilles d’animal (de quel animal il aurait du mal à le déterminer…mais sans doute le genre d’animal que l’on ne laisserait pas sur les coussins du fauteuil pendant une tea party…) se retourna après cette imprécation solennelle…Et derrière la montagne de petites indulgences qui était empilée sur cette si petite assiette, qui semblait déjà crouler sous le poids de toute cette nourriture, se tenait un visage…familier. Il était fort vrai que mis à part les nouvelles oreilles pointes ainsi que la…chose touffue émergeant du siège de son pantalon (une queue… ? Bonté divine)…l’italien était fort reconnaissable. Bien évidemment…quelle autre personne que Feliciano était même capable d’envisager un tel engloutissement d’aliments… ? Non, depuis qu’il était petit, il n’avait pas changé…Sous beaucoup d’aspects d’ailleurs.

" Tiens ... Qui se cache la dessous ? " Le brun réfléchit un instant " C'est déjà pas Lulu, je l'aurais reconnu ... Pas UK non plus, il est pas aussi grand ... Pas le genre d'America non plus ..."

Roderich demeura bien évidemment silencieux, lui laissant le petit loisir de deviner qui pouvait bien tenter de le remettre dans le droit chemin avec autant de parcimonieuse élégance, puis…oh ! moment de révélation. Autriche eut l’ombre d’un sourire. C’est aussi ce qu’il aimait, à propos des masques, à vrai dire…Ce jeu d’identités, de devinettes variées.

" Ah Rody, c'est toi ! Il te va vraiment bien ce costume ! C'est marrant, je pensais qu'on t'aurais demandé de faire la musique au piano, histoire qu'il y ai une jolie musique d'ambiance ... "

Ah…Roderich grimaça légèrement comme d’habitude face à ce surnom ridicule. Il se demandait pourquoi certaines personnes ressentaient le besoin de raccourcir un nom tout à fait distingué avec ses trois syllabes existantes. Et sans ce « y » qui semblaient rendre le nom le plus austère tout à fait infantile…Mais ses récriminations les plus appuyées n’y faisaient rien…au contraire, elles semblaient faire accroître le phénomène, sans qu’il ne sache réellement pourquoi…

« Ah…Bonjour, Feliciano. » Un sourire calme, devant ce compliment. « Je te remercie…Le tien est, ma foi…fort exotique.» Il ne pouvait pas réellement désapprouver d’un costume pendant une fête costumée, mais les oreilles d’animal n’étaient pas vraiment sa tasse de thé. Les gens qui les portaient étaient d’habitude pour le moins étranges…voire pire...Hongrie avait proposé de lui expliquer, mais il avait préféré demeurer dans l’ignorance, pour sa propre sûreté.

« Oh…je tâcherai de jouer quelques morceaux si une musique est nécessaire mais je ne souhaiterais pas imposer quoi que ce soit à l’assistance… » dit Autriche calmement. …Haha, bien sûr, on te croit. Il résistait à peine à l’envie de regarder frénétiquement autour de lui pour trouver un piano avec un grand sourire, les joues toutes roses et des étoiles dans les yeux. A peu près une des seules chose qui pouvaient, oui, le mettre dans cet état de passion. Les gâteaux, accessoirement (à consommer avec modération of course). Et…hum…une certaine autre personne… Il exhiba une expression magnifiquement contrôlée devant le sourire rayonnant de l’italien dont l’enthousiasme exubérant semblait être multiplié au quintuple par l’ambiance de fête.

« Cela est très courtois et honorable de ta part. Or, il n’est pas entièrement correct de partager la nourriture de quiconque. Tâche simplement d’être un garçon raisonnable, » dit-il fermement, avec un sourire encourageant néanmoins. Et devenant un peu rouge par gêne en s’apercevant qu’il venait de lui parler comme si le jeune homme avait à peine six ans. Les masques sont aussi bien pratique pour dissimuler ce genre de choses n’est-ce pas ?

Spoiler:

Thalia lacha vite le bras du jersiais. La simple vue du buffet, amoncellement de nourriture céleste, raviva le sourire de la nordique-ventre-sur-pattes. Dans un couinement de Converses, elle marcha rapidement jusqu'à la merveilleuse table, mains jointes et sourire aux lèvres en option. Elle chercha d'abord la nourriture italienne, tout simplement parce qu'on lui en avait vanté les mérites gustatifs... Jusqu'au moment où sa vision se perdit les immenses chemins de sa gourmandise. Et là, elle fut définitivement perdue, à jamais, dans les profondeurs insondables de son estomac, deuxième cerveau génétiquement légué.

Elle se campa fermement devant la montagne de nourrriture, rejeta ses nattes en arrière avec une infinie précaution et récupéra une assiette. Elle n'avait pas mangé depuis sa petite collation de midi. Et, en jeune fille qui se respecte, elle avait mis trois bonnes heures pour se préparer avec l'aide d'Heather...Trois heures.... Cette durée avait été remplie par énormement de choses. Il avait fallu faire les tresses qui constituaient son chignon, laquer le tout généreusement, enfiler la robe correctement, lacer le corset, maquiller la demoiselle, en bref, faire de sa petite personne quelqu'un de visuellement agréable. Et y'avait du boulot.

Ainsi, elle longea la table (d'ailleurs, c'était à se demander comment les tréateaux réussissaient à tenir sans ployer sous la masse) tout en énumérant ce qu'elle pourrait manger. Cependant, elle heurta en cours de route quelqu'un qui se trouva là et se rattrapa de justesse en s'accrochant à ce qu'elle trouva, soit le bras de la dite-personne (qui était soit dit en passant un garçon).

-Oh, désolée, je n'ai pas fait attention...

Elle reconnut alors l'identité du jeune homme. Italie du Nord, un jeune méditerranéen qui avait une personnalité aussi ensoleillé que son pays. Ce qui, dans cet endroit de fous-psychopathes, était bien agréable. La nordique s'employa donc à le saluer comme il le fallait...

-Bonjour, Feliciano !

Naturellement, son accent nordique se mit de la partie, donnant une prononciation étrange, trucidant joyeusement l'élégance du prénom italien. En d'autres mots, elle massacra la pronconciation, qu'elle avait pourtant tant essayé de retenir. Epic Failed, aurait-elle dit. Mais elle ne se rendit pas compte qu'elle venait gentiment de se mettre à dos la langue italienne, si éloignée du patois groenlandais, et se contenta d'adresser un sourire timide à son interlocuteur.

France dans toute sa splendeur, entra dans la salle de bal, faux fusil à l’épaule, chapeau légèrement tilté sur le côté, son habituel sourire dévastateur sur le visage. On pouvait entendre les nations à des kilomètres se pâmer devant la grâce, la classe et l’élégance du français. Même le portier afficha un sourire courtois au blond lorsqu’il accorda l’honneur à la salle de bal d’accueillir sa présence. Pourtant, malgré toutes les attentions portées vers lui, le Français ne cherchait qu’une personne. Son cher Arthur. Malgré tout leurs différents, leurs disputes, leurs querelles insignifiantes, Francis aimait profondément et passionnément l’anglais. Cependant, aucuns gros sourcils ne peuplaient la salle.

Le français opta donc pour la solution suivante : aller embêter quelqu’un. Le choix était assez large. Seul condition, évité de se faire taper. Qui de mieux alors que son cher petit Féli et ce bon vieux Autriche ? ‘Dun pas confident, Francis s’approcha, interrompant leur conversation.

Mon cher Féli !!

Deux gros becs, un hug à en briser les côtes du pauvre Italien et enfin un petit grope pour le plaisir. Prochaine victime en mire.

Et ce cheeeer Autriche !!

SMACK SMACK !! Cette soirée allait être des plus amusante.

Spoiler:

L’autrichien se demandait s’il n’aurait pas été mieux préservé dans son ignorance de ce que consitituait exactement le costume de Feliciano…Imaginer l’italien en loup garou était pour le moins déconcertant…D’autant plus lorsqu’il expliquait avec un sourire émerveillé qu’il devait mordre d’innocents passants afin qu’ils aient eux aussi des oreilles toutes touffues un soir de pleine lune. Enfin…il fallait avouer que dans la catégorie loup garou, l’Italie n’était point le plus effrayant des prédateurs. …Mis à part pour un plat de pâtes, probablement.

L’italien continua dans sa tirade radieuse ; Roderich garda un ton expressément neutre en ce qui concernait tout compliment bien peu justifié en son opinion, mais ne put s’empêcher d’être intéressé par l’idée d’un…orchestre. Bon, un véritable orchestre serait une chose relativement impossible…non pas seulement pour la variété d’instruments qui devrait être représentée. Mais…il ne put s’empêcher un léger sourire en entendant parler de Croatie ou Belgique. Il n’avait pas d’a priori contre le saxophone de Belgique…ou le jazz en général. Tant que c’était distingué, et pas trop bruyant…et non…pas de blues. Quant à Croatie…oui, ils avaient bien joué ensemble par le passé...enfin, elle avait encore été son élève à ce moment. Mais s’ils pouvaient le faire de nouveau…maintenant…
Voilà que l’italien lui tendait un petit toast avec un grand sourire.

« Je ne connais aucunement ces..hum, scouts mais je doute fort de leur respect de l'étiquette à table, et... » Il essaya d’avoir l’air ferme ; non, non, ce n’était pas correct ! Vraiment… ! Mais le regard pétillant et émerveillé de Feliciano était dur à soutenir sous ces conditions. Surtout lorsqu’il lui présentait ce petit bout de foie gras sur toast comme s’il lui présentait un diamant sur un coussin en velours serti de rubis…Et…non, le fait que l’autrichien n’avait pas mangé de foie gras depuis longtemps n’avait rien à voir avec son hésitation. Quelle idée étrange.

« Hmm…Bien. Si vous insistez tant, Felic--»

Mais avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit (comme s’entreprendre de montrer conformément à l’étiquette la manière dont un mangeait un toast au foie gras), une certaine demoiselle fit son entrée fracassante, en tombant magistralement sur l’italien, balbutiant des excuses puis le reconnaissant, prononçant son nom avec moult…écorchures. L’autrichien grimaça intérieurement…Evidemment, l’Italien lui, ne s’en formalisait point…il salua cette « Thalia » et en la regardant de plus près, Roderich reconnut la jeune fille avec qui il avait parlé musique et café viennois.

« Bonsoir, mademoiselle… » Il observa calmement les efforts de l’italien pour lui apprendre la prononciation correcte, un grand sourire au lèvres, alors que la groenlandaise lui adressait un timide sourire. C’en était presque apaisant, en réalité. Autriche commençait à se dire qu’il avait eu bien trop d’a priori en ce qui concernait se mêler à ce genre d’évènements lorsque…Un chasseur fondit sur l’italien, l’étouffant de câlins…entre autres. Est-ce qu’il avait bien vu ou…ah ! Mais… ! Roderich allait émettre une manifestation de son indignation toute-puissante, lorsque le chasseur se tourna vers lui et…et Roderich sut que bien qu’étant ouvert à toutes les traditions, la « bise » à la Francis n’était vraiment pas à son goût. Si l’on peut le dire ainsi en termes raisonnables...

L’autrichien sentit ses joues le brûler face à cette démonstration affective exagérée, et dut se faire violence pour ne pas foudroyer le français du regard…Ne serait-ce que pour ne pas embarasser Feliciano, qui avait, étrangement, toujours apprécié le flamboyant dépravé.

« Ahh…Monsieur France. Bonsoir,» dit-il, d’un ton…maîtrisé juste à temps. L’art de paraître à la fois implacablement froid et irréprochablement courtois... Devoir subir la compagnie du français ?...Que cela le gêne, dites-vous, même…l’importune ? Mais non, voyons. Ha ha. Les âmes nobles sont au-dessus de ce genre d’enfantillage…

Lorsque l'italien lui répondit, elle lança un sourire et ne put s'empécher d'ajouter une précision sur son costume. Cependant, elle ne remarqua pas son cavalier. Etait-il noyé sous une pile de nourriture ? Bof, pas grave. Il se débrouillera.. Elle ne put s'empécher de sourire à la vue du "loup".

-Merci. Nott, déesse de la Nuit et de la Mort, divinité scandinave. Ca correspond vaguement à un mélange de votre Hadès et de votre Morphée. Et toi ? C'est un animal en particulier ou une... mythologie étrangère ?

Elle avait beau connaître énormément la mythologie romaine, elle ne voyait absolument pas de quoi il s'agissait. Un hybride mi-loup mi-homme ? Inconnu à son répertoire. Il en existait bien dans son pays, mais la mythologie scandinave étant compliquée, il était relativement difficile pour un "non-initié" de se référer aux dieux du panthéon scandinave, entre les Ases, les Vanes et les Nornes. Lorsque l'italien répéta son prénom, elle soupira de gène. Elle avait du mal avec le "c", n'existant pas dans le langage nordique. Bref, elle essaya en vain de prononcer le prénom en entier. Une voix la retira de son exercice.

-Bonjour mademoiselle

Un homme, grand et austère, dans un costume quelque peu sombre la saluait. Bref, il faisait un contraste plus ou moins poussé avec le sourire ravi et l'onde bienveillante de l'italien. Elle ne le reconnut qu'à sa voix qui exprimait une sorte de prestance altière. En d'autres mots, un aristocrate, l'Autriche, la classe incarnée. Elle esquissa un sourire timide.

- Bonjour.

Elle n'eut pas le temps de se rapprocher du groupe qu'une tornade blonde se jetta sur "Felitsiaaano". Elle recula de quelques pas en arrière, sous le choc. Ce recul lui permit de regarder un peu plus en détail le jeune homme blond. Dieux qu'il était beau. Ce fut ce commentaire de glousseuse qui persuada Thalia qu'elle tombait en hipoglycémie. De plus, il continua à faire la bise à l'autrichien. Bref, il semblait... Enthousiaste. Curieux euphémisme quand à sa voix aussi ravie que celle de l'autrichien était calme et retenue.

Elenwë se mit à sourire en voyant Thalia qui louchait sur la plupart des victuailles qui se trouvait sur le buffet, il faut dire que le jeune jersiais avait prit son regard gourmand en voyant la quantité de sucrerie. Il entreprit dans attrapé quelques uns, "pour goûter", comme il disait de temps en temps. Puis, la petite île remarqua que d'autres personnes étaient eux aussi, près du buffet.
* J'ai l'impression qu'on va être nombreux à ne pas danser ce soir *, pensa t-il.

Elenwë salua donc les personnes,après s'être fait une assiette de victuailles à goûter, toujours avec son habituel sourire.
- Bonjour, je me nomme Jersey, et vous?

Il n'aimait pas trop donner le nom de son île, mais vu qu'il ne connaissait pas les prénom des dîtes personnes, il préférait cette méthode. Le jersiais commença à manger tranquillement, lorsqu'une personne le fit avaler de travers.
- Bonjour... France... Comment vas tu?, dit-il avec une voix enraillé, à cause de son mal. D'ailleurs, il se demandait si Francis allait le reconnaître. Il faut dire qu'Elenwë avait beaucoup changé depuis toutes ces années. Il aimerait bien entendre, un petit : "heu... Qui es tu?", histoire de bien rigoler.